Fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens

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Fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens
Le chevalement du puits double compartimenté no 18 est au premier plan, en arrière-plan, le chevalement de fonçage du puits d'aérage no 18 bis.
Le chevalement du puits double compartimenté no 18 est au premier plan, en arrière-plan, le chevalement de fonçage du puits d'aérage no 18 bis.
Puits n° 18
Coordonnées 50,487503, 2,805764[BRGM 1]
Début du fonçage 1947
Mise en service 1954
Profondeur 614 mètres
Arrêt 1976
Remblaiement ou serrement 1978
Puits n° 18 bis
Coordonnées 50,488222, 2,805347[BRGM 2]
Début du fonçage 1947
Mise en service 1954
Profondeur 891 mètres
Arrêt 1976
Remblaiement ou serrement 1978
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Hulluch
Caractéristiques
Groupe Groupe de Lens
Groupe de Lens-Liévin
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Ressources Houille
Concession Lens

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens

La fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Hulluch. La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. Une nouvelle fosse composée de deux puits est entreprises à quelques centaines mètres de la fosse no 13. En 1952, le Groupe de Lens fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. Une cité de Camus-hauts est construite au sud de la fosse, puis une cité d'habitations de plain-pied.

La fosse commence à extraire en 1954. Le puits no 18 assure l'aérage, alors que le puits no 18 bis, qui a conservé son chevalement de fonçage, assure le service et l'aérage. Les déchets sont envoyés sur le terril no 73, le terril no 73B est un cavalier minier. La fosse no 18 - 18 bis concentre l'extraction des fosses nos 3 - 4, 7 - 7 bis, 13 et 8 - 8 bis. La fosse no 18 - 18 bis cesse d'extraire en 1976, son lavoir a été arrêté un an plus tôt. Les puits sont remblayés en 1978 et les installations détruites en partie.

Le terril conique est exploité. Les Camus hauts sont détruits, et de nouvelles habitations construites. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 18 et 18 bis. Le site est partiellement occupé par une entreprise, la briqueterie fonctionne toujours.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. Les travaux des puits nos 18 et 18 bis débutent en 1947 à Hulluch, à 581 mètres au sud-ouest[note 1] de la fosse no 13[A 1]. En 1952, le Groupe de Lens fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin[B 1].

Le puits no 18 bis destiné au service et à l'aérage conserve son chevalement de fonçage, alors que le puits no 18 est doté en 1954 d'un chevalement portique haut de 49 mètres, pesant 350 tonnes et équipé de quatre molettes, le puits possède deux compartiments. Dans ses installations de surface, la fosse no 18 - 18 bis présente de grandes similitudes avec la fosse no 13 - 13 bis du Groupe de Béthune, sise à Sains-en-Gohelle[B 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse commence à extraire en 1954. Un triage, un lavoir et une briqueterie sont construits sur le carreau de fosse afin de traiter les charbons maigres du Groupe de Lens-Liévin. Contrairement au puits no 3 - 4 de la fosse Arenberg, la recette est située au niveau du sol, les produits sont alors repris à neuf mètres sous le niveau du sol par un tapis roulant. Ils sont alors expédiés vers le triage, puis vers le lavoir[B 1].

La fosse no 18 - 18 bis concentre alors l'extraction de la fosse no 3 - 4 des mines de Meurchin à Wingles, sise à 4 834 mètres à l'est-nord-est[note 1], de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Lens à Wingles, sise à 3 023 mètres à l'est-nord-est[note 1], de la fosse no 13 des mines de Lens à Hulluch et de la fosse no 8 - 8 bis des mines de Béthune à Auchy-les-Mines[B 1], sise à 2 248 mètres au nord-ouest[note 1].

Le lavoir est arrêté en 1975, et l'extraction cesse à la fosse no 18 - 18 bis en 1976. Les puits nos 18 et 18 bis, respectivement profonds de 614 et 891 mètres, sont remblayés en 1978[B 1]. La partie extractive est détruite.

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 18 et 18 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il subsiste le poste de garde et l'entrée de la fosse, les bureaux, les ateliers-magasins et le château d'eau[2],[note 2].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3].

Terril no 73, 18 de Lens[modifier | modifier le code]

Le terril 18 de Lens.
Le terril cavalier du 18 de Lens.
50° 29′ 37″ N, 2° 47′ 51″ E

Le terril no 73, 18 de Lens, situé à Haisnes, est le terril conique de la fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens, sise à Hulluch. Il a été en grande partie exploité[4].

Terril no 73B, Cavalier du 18 de Lens[modifier | modifier le code]

50° 29′ 45″ N, 2° 48′ 05″ E

Le terril no 73B, Cavalier du 18 de Lens, situé à Haisnes et Douvrin, est le terril cavalier raccordant la fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens au réseau ferroviaire de la Compagnie des mines de Lens. Le terril a été édifié après la Nationalisation, à l'instar du terril no 73[5].

Les cités[modifier | modifier le code]

Des cités ont été établies au sud de la fosse. Les premières constructions sont des Camus hauts, ceux-ci ont tous été détruits, et remplacés par de nouvelles construction. Des habitations de plain-pied ont été construites à l'ouest de cette cité de préfabriqués.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a b c et d Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Les bâtiments subsistants sont géolocalisés :
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 116. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article