Famille d'Aigneaux

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Famille d'Aigneaux
Image illustrative de l’article Famille d'Aigneaux
Armes

Blasonnement D'azur à trois agneaux d'argent
Devise Agnus miles
Branches Douville
la Cousture
Période XIVe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Normandie
Demeures Château de l'Isle-Marie
Château de Morainville
Château de Plain-Marais
Charges Conseiller général
Conseiller régional
Maire
Preuves de noblesse
Réformation de la noblesse 1666 à Caen
Autres ANF-1943

La famille d'Aigneaux est une famille subsistante de le noblesse française, d'extraction médiévale, originaire de Basse-Normandie. Sa filiation est suivie depuis la fin du XIVe siècle.

Origine[modifier | modifier le code]

La famille d'Aigneaux semble avoir eu pour berceau la terre d'Aigneaux-en-Bessin, située à Deux-Jumeaux, près de Bayeux (Calvados). Sa filiation suivie commence dans le Bessin[réf. nécessaire].

Certains auteurs rapprochent cette famille d'une autre terre du même nom (aujourd'hui commune d'Agneaux), aux portes de Saint-Lô (Manche), terre passée au XVe siècle dans la famille de Sainte-Marie d'Agneaux, qui en a pris le nom et qui possédait dans cette paroisse le château de Sainte-Marie[1].

On trouve le premier segment de filiation suivant :

  • Guillaume Ier d'Aigneaux[2], dont :
    • Guillaume II d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin et de Saint-Contest, mort en 1360, marié avec Joire de Villers, dame de Villers-Bocage, veuve de Roger IV Bacon, seigneur du Molay et du Breuil, mort en 1340, dont[2] :
      • Gilette d'Aigneaux, mariée avec Roger de Sainte-Marie, seigneur de Presles[2]
      • peut-être Guillaume III d'Aigneaux d'un premier lit, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin et de Saint-Contest, marié avec Jeanne d'Écajeul[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon Raoul de Warren, la filiation de la famille d'Aigneaux est suivie depuis 1383[3], et selon Régis Valette, depuis 1394[4]. Cette famille a formé plusieurs branches, dont certaines se rallièrent à la Réforme au cours du XVIe siècle.

Filiation[modifier | modifier le code]

  • Jehan d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin (à Deux-Jumeaux), mort en 1419, marié vers 1383 avec Philippote de Brébeuf, eut pour fils :
    • Marcel d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin, marié avec Robine de Creully, dont :
      • Michel d'Aigneaux, marié avec Tassine de Paris[5], dont :
        • Jehan d'Aigneaux[6], seigneur d'Aigneaux-en-Bessin, marié par contrat du 8 juin 1503 avec Savoisienne Campion, dame de la Meurdraquière[5], dont :
          • Adrien d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin, marié le 18 juin 1531 avec Blanche Le Chevalier, dame d'Engranville[5], dont :
            • Pierre d'Aigneaux, marié en 1579 avec Élisabeth de Clinchamps[6], dont :
              • Charles d'Aigneaux, marié en 1618 avec Anne Hüe[6], dont :
                • Guillaume d'Aigneaux, marié en 1647 avec Françoise Vaultier, maintenu noble en 1666 à Deux-Jumeaux[6]
                • Jacob d'Aigneaux, marié en 1659 avec Suzanne Hüe, maintenu noble en 1666 à Deux-Jumeaux[6]
            • Olivier d'Aigneaux[6], dont :
              • Pierre d'Aigneaux[6], dont :
                • François d'Aigneaux, seigneur de l'Isle, maintenu noble en 1666[6]
          • Charles d'Aigneaux, marié avec Françoise de L'Isle[5]
          • Olivier d'Aigneaux, seigneur de Douville (à Deux-Jumeaux) et de la Chesnée, mort avant 1599, marié avec Catherine de Villiers, dame de Maisons[5], morte en 1608[2], dont :
            • Guillaume d'Aigneaux
            • Guy d'Aigneaux, seigneur de Douville, mort en 1639, marié en 1606 avec Isabeau Dodeman, dame de la Rivière, morte en 1659[2]
            • Pierre d'Aigneaux, mort en 1637 à Bayeux, marié en 1622 avec sa nièce de la branche puinée Renée d'Aigneaux[2]
            • Charles d'Aigneaux, seigneur de Douville, mort en 1639, marié le 16 février 1634[2] avec Renée Davy[6], morte en 1648, dont :
              • Robert d'Aigneaux, seigneur de Douville (1613-1668), marié en 1659 avec Marie Feuillet, maintenu noble en 1666 à Deux-Jumeaux[6]
              • Jean d'Aigneaux, maintenu noble en 1666 à Deux-Jumeaux[6]
          • François d'Aigneaux, né vers 1518, mort le 27 juin 1609 à Deux-Jumeaux, âgé de 91 ans[5]
      • Olivier d'Aigneaux, mort en 1523, marié avec Anne de Louvières, dont :
        • Jean Ier d'Aigneaux, seigneur de la Cousture (vers 1495 - 1565), marié en 1528 (ou 1538) avec Jeanne de La Bazonnière[6], morte en 1538, dont :
          • Jean II d'Aigneaux, seigneur de la Cousture et de Chanterel (vers 1535 - 1602), marié en 1560 avec Jeanne de Méhérenc[6], dont :
            • Jean III d'Aigneaux, marié en (1579) avec Catherine du Marais[6], dont :
              • Guillaume d'Aigneaux, seigneur d'Auval, marié en 1622 avec Joachine de Montfiquet, maintenu noble en 1666[6]
            • Gilles d'Aigneaux, marié en 1624 avec Marie du Buisson[6], dont :
              • Jean IV d'Aigneaux, marié en 1656 avec Marie de Gouyé, maintenu noble en 1666[6]
            • Jacques d'Aigneaux, seigneur du Château-Rouge (né vers 1565), marié en (1633) avec Clémence de Gouyé[6], morte en 1663, dont :
              • Antoine d'Aigneaux, seigneur du Château-Rouge (1615-1662), marié en 1657 avec Anne Le Bas, dont :
                • Christophe d'Aigneaux, maintenu noble en 1666[6]

Situation contemporaine[modifier | modifier le code]

Cette famille a été admise à l'ANF en 1943.

  • Comte Jean d'Aigneaux (1928-2020)[7], ingénieur aéronautique, homme politique, maire de Beuzeville-la-Bastille (1961-1988 et 1995-2008), vice-président du conseil général de la Manche.
  • La famille à très longtemps été à la tête de la fondation du Bon sauveur de Picauville puis, après la fusion, de la fondation du Bon Sauveur de la Manche.
  • Cette famille comporte de nombreux chevaliers de l'ordre de Malte.

Châteaux et demeures[modifier | modifier le code]

Armes, titres[modifier | modifier le code]

  • Armes : D'azur à trois agneaux d'argent[1]
  • Supports : deux lions
  • Devise : Agnus miles, qui signifie soldat Agneau
  • Titre : comte (titre de courtoisie)

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille d'Aigneaux sont : de La Luzerne, de Méhérenc (1550), de Clinchamps (1579), de Martel de Janville (1837), de Durfort-Civrac de Lorge (1876), de Lorgeril (1901), Boüan du Chef du Bos (1949), de Foucault (1934), Périer de Féral de Schwartz (1953), de Duratetc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t.Ier. A-Att., t. 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 72-73, « Aigneaux ».
  2. a b c d e f g et h Paul Leportier, Familles médiévales normandes, tome 2, éd. Foliotage, 2010, p. 76-79, 139-140, 151.
  3. Raoul de Warren, Grand Armorial de France (vol.3), Société du Grand armorial de France, , 392 p. (lire en ligne [PDF]), p. 25.
  4. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, Éditions Robert Laffont, , 414 p. (ISBN 2-221-09701-7), p. 28.
  5. a b c d e et f Paul Leportier, Familles médiévales normandes, tome 1, éd. Page de Garde, Elbeuf, 2005, p.313
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Amédée du Buisson de Courson, Recherche de Chamillart - Recherche de la noblesse de 1666 pour la Généralité de Caen, Caen, 1887, p. 280
  7. « Normandie. Le comte Jean d’Aigneaux est décédé », sur Ouest-France, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Georges-Abel Simon, Histoire généalogique de la maison d'Aigneaux (Normandie), Caen, imp. Ozanne et Cie, 1949, 211 p.
  • Abbé Gervais de La Rüe, Essai historique sur la ville de Caen et son arrondissement, Caen, F. Poisson, 1820 (famille d'Aigneaux, p. 386)
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 1, Évreux, 1903-1923
  • Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 7 (suppl.), Paris, 1952, p. 25

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]