Famille Avogadro

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L'arme des Avogadro : argent à trois bandes crenelées de gueules de l'un et de l'autre côté.
Pour distinguer les branches, ils ont varié le nombre de ces bandes et leur situation, certains les ayant posées en pal.

Les Avogadro (ou Avogaro) est une famille patricienne de Venise, probablement une branche des Scaligeri, acheta son nom de famille pour avoir été longtemps des avocats de l'Évêque et de l'église de Brescia. Elle fut reçue dans le corps de noblesse de Venise en 1438 par une agrégation volontaire du Sénat, qui en revêtit Pietro Avogadro en le créant patricien et chevalier de l'étole d'Or. Ce gentilhomme titré de comte dans la ville de Brescia, l'avait défendu vaillamment et faisait balancer Milan en 1439 dans l'escarcelle de la République de Venise.

Louis XII, maître de Milan le ferait payer cher à la ville de Brescia, que Gaston de Foix-Nemours assiégea, prit et où le comte d'Avogadro trouva la mort.

Son fils Luigi Antonio Avogadro se retrouva en 1495 condottiere des vénitiens à la bataille de Fornoue contre les Français au siège de Novara. À l'occasion de la ligue de Cambrai, il offrit à la République 600 fantassins payés de ses propres deniers, mais en ayant été la cause du retour de Brescia sous domination vénitienne, il fut décapité avec ses fils Pietro et Francesco par les Français lors de leur récupération de la ville en 1512.

Un Matteo Avogadro fut en 1533 élu de la République pour être un des régulateurs lors de pourparlers à Trente de confins entre les états d'Autriche et de Venise.

Un comte Nazare Avogadro mourra comme capitaine de cuirasses pendant la guerre de Candie en Dalmatie.

Un Rizzardo servit dans les guerres de l'Allemagne et de Flandre et se battit victorieusement en duel avec le colonel Forgatz; en 1632, il fut lieutenant colonel du général Piccolomini à la bataille de Lützen, dans laquelle le roi de Suède mourut, et dans lequel il fut grièvement blessé. De retour en Italie, il commanda comme général la cavalerie du duc de Parme contre les Espagnols et en 1635, il tomba sur le champ d'honneur à Valence

Différents hommes et femmes de lettres sont issus de cette famille :

  • Alberto, poète latin du XVe siècle, auteur d'une élégie à l'adresse de Côme de Médicis ;
  • Nestor-Denis, patrice novarrais [1] ;
  • Lucia, femme poète italienne, célébrée par le Tasse au XVIe siècle[2];
  • Ludovico, gentilhomme de Brescia, mort en 1512 en voulant délivrer sa ville du joug de Gaston de Foix;
  • Pietro, (°Vérone, XVe siècle), auteur de Mémoires littéraires sur les hommes illustres de Vérone[3];
  • Giovanni Andrea, jésuite et évêque de Vérone;
  • Ambrogio, jurisconsulte de Brescia, défend sa patrie assiégée par ses écrits;
    • Gerolamo, son fils, mécène et homme de lettres, premier éditeur des œuvres architecturales de Vitruve.

Sources[modifier | modifier le code]

  1. on lui attribue un Lexique latin, Strasbourg, 1507 dédié à Ludovico Sforza, duc de Milan
  2. on a d'elle quelques poème dans De diversi excellenti poeti Bresciani, Venise, 1554
  3. parmi d'autres ouvrages, cités dans Histoire de Vérone, du marquis Maffei
  • "Le Plutarque français, vies des hommes et femmes illustres" Volume 3 ([1])
  • Dizionario Storico-Portatile Di Tutte Le Venete Patrizie Famiglie, G.Bettinelli, Venezia, 1780.
  • Nouvelle relation de la Ville et République de Venise, Casimir Freschot, Utrecht, 1709, éd.Guillaume Van Poolsum.
  • Repertorio Genealogico delle Famiglie confermate nobili e dei titolati nobili esistenti nelle provincie Venete, Francesco Schröder, Venise, 1830, typografia Alvisopoli.
  • Saggio sulla Storia Civile, Politica, Ecclesiastica e sulla Corografia e Topografia degli Stati della Reppublica di Venezia ad uso della Nobile e Civile Gioventù, Ab. D. Cristoforo Tentori Spagnuolo, Venise, Éd. Giacomo Storti, 1785.
  • Encyclopédie moderne, ou Dictionnaire des hommes et des choses ..., Eustache-Marie-Pierre-Marc-Antoine Courtin, vol.2 ([2])