Eurofighter GmbH
Eurofighter GmbH | |
Cocarde du consortium formé par l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni | |
Création | |
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Forme juridique | Société à responsabilité limitée de droit allemand GmbH |
Siège social | Hallbergmoos Allemagne |
Activité | Fabricant aéronautique et spatial (en) |
Produits | Eurofighter Typhoon |
Effectif | 416 ()[1] |
Site web | www.eurofighter.com |
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Eurofighter GmbH est un consortium quadripartite (Royaume-Uni, Allemagne, Italie et Espagne) associant Airbus Defence & Space (initialement MBB puis DASA et CASA), BAe et Alenia, afin de produire l'avion de chasse Eurofighter Typhoon. Il fut créé en juin 1986.
Actionnariat
Les actionnaires initiaux en 1986 étaient les suivants :
Avionneur | Participation | |
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Aeritalia | 21 % | |
British Aerospace | 33 % | |
Construcciones Aeronáuticas | 13 % | |
Messerschmitt-Bölkow-Blohm | 33 % |
À la suite de la fusion des constructeurs espagnols et allemands au sein d'EADS puis Airbus, les parts ont été réunies au sein de Airbus Defence and Space.
Les participations à partir de 2015 sont :
Avionneur | Participation | |
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Airbus Defence and Space | 46 % | |
BAE Systems | 33 % | |
Leonardo | 21 % |
Coût du programme Eurofighter
Le , le gouvernement allemand a décidé de financer la production de 180 exemplaires livrables à partir de 2002. L'Italie en achètera 121 et l'Espagne 87, des chiffres en net retrait par rapport aux premières intentions.
En 2011 la hausse du coût du programme Eurofighter Typhoon a conduit le ministère de la Défense britannique à réduire la cible de 232 à 160 appareils et la Cour des comptes britannique (National Audit Office) estime que les 160 appareils de la Royal Air Force coûteront aux Britanniques 37,1 milliards de livres (43,6 milliards d'euros) soit 272 millions d'euros (+75 % du coût initial) pour chacun des 160 Eurofighters commandés soit près du double du coût unitaire estimé de chaque Dassault Rafale (142,3 millions d'euros) selon la Cour des Comptes française[2].
Contrairement au programme concurrent Rafale, le Typhoon n'est pas navalisé et les Britanniques doivent cofinancer un second projet extrêmement couteux de 6,9 milliards d'euros pour acheter 50 Lockheed Martin F-35 Lightning II (coût unitaire 100 millions de livres) qui équiperont leur futur porte-avions Queen Elizabeth vers 2016. Les 216 Typhoon et F35 britanniques reviendront donc à 50,5 milliards d'euros à comparer aux 40,690 milliards d'euros pour les 286 Rafale français soit 64 % de plus par avion et un retard de 7 ans sur le programme Rafale (Les capacités multirôles du Typhoon équivalentes au standard F3 du Rafale ne seront livrées qu'en 2018[3],[4].)
Commandes
L'Autriche et l'Arabie saoudite ont annoncé en 2006 l'intention d'acquérir cet avion : 18 puis 15 exemplaires pour le premier, et 72 pour le second. En revanche, la Grèce, qui avait aussi annoncé l'achat de Typhoon, s'est rétractée. Le Japon a annoncé en 2007 qu'il serait intéressé par l'acquisition d'Eurofighter Typhoon afin de remplacer ses F-4EJ Phantom, mais a finalement commandé le F-35. La Suisse a également demandé à essayer l'Eurofighter pendant l'automne 2008. Celui-ci est en compétition avec le Saab JAS 39 Gripen et le Dassault Rafale pour remplacer les anciens F-5 Tiger[5]. Après avoir retenu le Gripen, la Suisse a finalement reporté ces remplacements, à la suite du référendum du .
En , Airbus annonce que le programme pourrait s'arrêter en 2018, faute de nouvelles commandes[6].
En 2017, l'Autriche déclare sa volonté de poursuivre Airbus pour fraude et corruption dans le cadre d'une livraison de 15 Eurofighter en 2003[7].
Notes et références
- ministère fédéral de la Justice, Bundesanzeiger (périodique), Bundesanzeiger Verlag, Allemagne.
- (en) MoD: Management of the Eurofighter Typhoon Project, Defence Talk, 3 mars 2011
- (en) https://www.bbc.co.uk/news/uk-12614995 Raf Typhoon: 'Bad planning' added billions to jet costs], BBC, News, 2 mars 2011
- (en) Navy surrenders one new aircraft carrier in budget battle, The Sunday Times, Michael Smith , 25 octobre 2009
- (en) Japan considers the Eurofighter, Financial Times, Mariko Sanchanta et David Pilling, 18 mars 2007
- Fin probable du programme Eurofighter en 2018, Challenges, 19 mai 2014
- « Airbus : enquête ouverte en France pour soupçons de corruption au Royaume-Uni », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )