Delta Doradus

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Données d'observation
(époque J2000.0 (ICRS))
Ascension droite 05h 44m 46,37811s
Déclinaison −65° 44′ 07,9011″[1]
Constellation Dorade
Magnitude apparente +4,34[2]

Localisation dans la constellation : Dorade

(Voir situation dans la constellation : Dorade)
Caractéristiques
Type spectral A7 V[3]
Indice U-B +0,11[2]
Indice B-V +0,22[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −8,3 ± 0,8 km/s[4]
Mouvement propre μα = −28,91 mas/a[1]
μδ = +5,17 mas/a[1]
Parallaxe 21,80 ± 0,14 mas[1]
Distance 149,6 ± 1,0 al
(45,9 ± 0,3 pc)
Magnitude absolue +1,03[5]
Caractéristiques physiques
Masse 1,85 M[6]
Rayon 2,1 R[7]
Gravité de surface (log g) 3,89 cgs[6]
Luminosité 29 L[8]
Température 7 828 ± 266 K[6]
Métallicité −0,40 dex[9]
Rotation 172 km/s[3]
Âge 940 M a[6]

Désignations

δ Dor, CPD−65 496, FK5 1154, HD 39014, HIP 27100, HR 2015, SAO 249346[10]

Delta Doradus (latinisé de δ Doradus et abrégé en δ Dor) est une étoile de la constellation australe de la Dorade. Sur la base d'un décalage annuel de parallaxe de 21,80 mas telle que mesurée par le satellite Hipparcos, elle est située à environ ∼ 150 a.l. (∼ 46 pc) du Soleil[1]. L'étoile est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de +4,34[2].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Delta Doradus est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A7 V[3]. Elle tourne rapidement sur elle-même avec une vitesse de rotation projetée de 172 km/s[3]. Cela donne à l'étoile une forme oblongue avec un renflement équatorial qui est 12 % plus grand que le rayon polaire[11]. Bien que les étoiles de type A ne sont pas censées abriter un champ magnétique stellaire nécessaire pour alimenter une émission de rayons X, un flux de rayons X de 3,6×1027 erg/s a été détecté à ces coordonnées. Cela pourrait indiquer que l'étoile a un compagnon invisible[12]. Delta Doradus présente un excès d'émission dans l'infrarouge suggérant qu'il pourrait s'agir d'une étoile de type Véga, qui possède un disque de débris en orbite[9].

Curiosités[modifier | modifier le code]

Actuellement[Quand ?], Delta Doradus est l'étoile polaire sud de la Lune, ce qui se produit une fois tous les 18,6 ans[13]. Le statut d'étoile polaire lunaire change périodiquement en raison de la précession de l'axe de rotation de l'astre. Lorsque δ Doradus est son étoile polaire, elle est mieux alignée que l'étoile polaire de la Terre (α Ursae Minoris), mais beaucoup moins brillante.
C'est également l'étoile polaire sud de Jupiter[réf. souhaitée].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  3. a b c et d (en) F. Royer, J. Zorec et A. E. Gómez, « Rotational velocities of A-type stars. III. Velocity distributions », Astronomy & Astrophysics, vol. 463, no 2,‎ , p. 671–682 (DOI 10.1051/0004-6361:20065224, Bibcode 2007A&A...463..671R, arXiv astro-ph/0610785)
  4. (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546,‎ , p. 14, article no A61 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. a b c et d (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  7. (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS). 3e édition », Astronomy & Astrophysics, vol. 367,‎ , p. 521–524 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  8. (en) I. McDonald, A. A. Zijlstra et M. L. Boyer, « Fundamental Parameters and Infrared Excesses of Hipparcos Stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1,‎ , p. 343–57 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21873.x, Bibcode 2012MNRAS.427..343M, arXiv 1208.2037)
  9. a et b (en) C. Saffe, M. Gómez, O. Pintado et E. González, « Spectroscopic metallicities of Vega-like stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 490, no 1,‎ , p. 297–305 (DOI 10.1051/0004-6361:200810260, Bibcode 2008A&A...490..297S, arXiv 0805.3936)
  10. (en) * del Dor -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy & Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  12. (en) C. Schröder et J. H. M. M. Schmitt, « X-ray emission from A-type stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 475, no 2,‎ , p. 677–684 (DOI 10.1051/0004-6361:20077429, Bibcode 2007A&A...475..677S)
  13. (en) Patrick Moore, The Guinness Book of Astronomy Facts & Feats, , p. 29 :

    « In 1968 the north pole star of the Moon was Omega Draconis; by 1977 it was 36 Draconis. The south pole star is Delta Doradus. »

Source[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]