Césaire Mathieu

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Césaire Mathieu
Image illustrative de l’article Césaire Mathieu
Biographie
Naissance
à Paris (France)
Ordination sacerdotale
Décès (à 79 ans)
Besançon
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Pie IX
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de San Silvestro in Capite
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Hyacinthe-Louis de Quélen
Archevêque de Besançon
Évêque de Langres

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org
Statue du cardinal Mathieu (cathédrale de Besançon).

Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu, né le à Paris et mort le à Besançon, est un homme d'Église français du XIXe siècle. Il est évêque de Langres, archevêque de Besançon puis cardinal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Paris le , Jacques-Marie-Adrien Mathieu est le fils d'Antoine Mathieu (-) et d’Étiennette-Hugonne Montalan (-). Il s'agit d'une famille de négociants en soieries originaire de Lyon mais installée dans la capitale après . Après des études de droit, il est reçu avocat le et entre comme clerc chez Me Peytel, avoué à Paris.

Mais il choisit d'entrer au séminaire de Saint-Sulpice le . À peine ordonné, le , il est nommé chanoine titulaire de Notre-Dame de Paris et conseiller de Hyacinthe-Louis de Quélen, puis un mois plus tard, il est appelé à Évreux par Salmon du Châtelier, auprès duquel il occupe les fonctions de secrétaire, de vicaire général honoraire et de supérieur du séminaire. Le , il retrouve les charges de chanoine titulaire et de vicaire général honoraire auprès de Quélen. Enfin, dernière marque de confiance de la part de l’archevêque de Paris, il est nommé curé de l’importante paroisse de la Madeleine le .

Le , une ordonnance royale nomme l’abbé Mathieu évêque de Langres. Mais il est promu au siège archiépiscopal de Besançon dès le et s'y installe le . Proche de l'internonce, et lié aux milieux gouvernementaux, il acquiert une grande influence dans la désignation des évêques. Créé cardinal le , il est installé lors du consistoire du , avec le titre de cardinal-prêtre de San Silvestro in Capite. En plus, en vertu de la constitution de , le cardinal Mathieu devient, de droit, membre du Sénat, où il intervient à plusieurs reprises.

Prélat très actif et remarquable administrateur, son épiscopat est surtout marqué par un activisme bâtisseur – 320 églises construites, reconstruites ou restaurées dans le diocèse. Son influence internationale n'était pas non plus négligeable.

Évêque gallican modéré, proche de Dupanloup, il refuse d'adopter la liturgie romaine dans son diocèse jusqu'en . S'il a toujours défendu la souveraineté temporelle du pape, il appartient à la minorité lors du concile de mais se soumet aussitôt à la définition du dogme de l'infaillibilité pontificale.

Il meurt le à Besançon.

Il est le frère de Pierre Louis Aimé Mathieu (-), qui fut amiral.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Vie nouvelle de N. M. Boudon, Besançon : Outhenin-Chalandre, 1837.
  • Catéchisme imprimé par ordre de Mgr Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu, archevêque de Besançon, pour l'usage de son diocèse, Besançon : impr. Outhenin-Chalandre fils, 1845.
  • Neuvaine à St. François-Xavier, apôtre des Indes et du Japon. - Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par les ordres de Mgr Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu, cardinal archevêque de Besançon, Besançon : Impr. Outhenin-Chalandre fils, 1848 ; 2e éd. : Besançon : Impr. Outhenin-Chalandre fils, 1859.
  • Heures des congrégations et conférences du diocèse de Besançon. Édition faite par les soins et publiée par les ordres de Mgr J.-M. Adrien-Césaire Mathieu, archevêque de Besançon, Besançon : Outhenin-Chalandre, 1849.
  • Le Pouvoir temporel des papes justifié par l'histoire, étude sur l'origine, l'exercice et l'influence de la souveraineté pontificale. - Paris : A. Le Clère, 1863.

Armes[modifier | modifier le code]

D'azur à 3 croix de consécration d'or[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.101. Consultable sur Gallica.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Besson, Vie de Mgr Mathieu, Paris, Retaux-Bray, 1882, 2 vol.
  • René Surugue, Les archevêques de Besançon. Biographies et portraits, Besançon, 1931.
  • Paul Poupard, Correspondance inédite entre Mgr Antonio Garibaldi, internonce à Paris et Mgr Césaire Mathieu, archevêque de Besançon. Contribution à l'histoire de l'administration ecclésiastique sous la Monarchie de juillet, Rome : Presses de l'Université grégorienne ; Paris : Ed. E. de Boccard, 1961.
  • Maurice Rey (sous la direction de), Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, Paris, Beauchesne, 1977
  • Jacques-Olivier Boudon, L'épiscopat français à l'époque concordataire, Paris, Cerf, 1996.
  • Vincent Petit, « Dispute d'état et controverse publique : la querelle liturgique dans le diocèse de Besançon (milieu du XIXe siècle) », dans : Revue d'histoire de l'Église de France, 2007, t. 93, n° 231, p. 461-487.
  • |Vincent Petit, Catholiques et Comtois. Liturgie diocésaine et identité régionale au XIXe siècle, Paris, Cerf, collection Histoire religieuse de la France, 2011, 708 p.
  • Marie-Hélène Parreaux, Les restaurations de la cathédrale Saint-Jean de Besançon au XIXe siècle, mémoire de maitrise, Université de Franche-Comté, 2002

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]