Charlotte Marsh

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Charlotte Marsh
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
WimbledonVoir et modifier les données sur Wikidata
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Activités
Père
Arthur Hardwick Marsh (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Charlotte « Charlie » Marsh, née à Alnmouth le et morte à Wimbledon le , est une suffragette britannique. Elle est organisatrice de la Women's Social and Political Union.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marsh naît en 1887 à Alnmouth, troisième enfant d'Arthur Hardwick Marsh (en), aquarelliste réputé[1] et d'Ellen Hall[2]. Elle fait ses études secondaires à l'école St Margaret à Newcastle puis à Roseneath à Wrexham avant de poursuivre ses études durant une année à Bordeaux[3].

Marsh plante un arbre à Eagle House en présence d'Annie Kenney, Mary Blathwayt et Laura Ainsworth.

Elle fait une formation d'assistante sociale. Elle rejoint la Women's Social and Political Union[3], dont elle devient organisatrice salariée à Nottingham et Portsmouth[4],[5]. Elle participe à une vente du journal suffragiste Votes for Women[6]. Elle est arrêtée le , avec 25 autres participantes d'une manifestation à Parmiament Square, pour entrave à la police, et condamnées à un mois de détention dans la section des détenues de droit commun de la prison de Holloway.

Elle organise, avec Mary Leigh et Patricia Woodlock, une manifestation sur le toit de Bingley Hall, à Birmingham le , pour protester contre leur exclusion d'une réunion politique où le Premier ministre Asquith tenait une réunion publique[5],[7]. Elle est condamnée à trois mois de travaux forcés à la prison de Winson Green. Les trois suffragistes mènent une grève de la faim pour obtenir le statut de prisonnière politique[2], et sont alimentées de force[4],[8]. En , elle est porte-drapeau du cortège constitué pour célébrer la libération de Christabel et Emmeline Pankhurst, puis elle porte une croix dans le cortège funéraire d'Emily Davison[2].

Marsh participe à la rencontre de suffragettes à Eagle House à Batheaston en avril 1911, chez Mary Blathwayt. Les invitées plantent des arbres[3].

Elle est à nouveau incarcérée pour sa participation à une campagne de bris de vitres le [2]. Elle est condamnée à six mois de prison et effectue quatre mois et demi de sa peine à la prison de Aylesbury. Elle reçoit une Hunger Strike Medal « pour la vaillance », décernée par la WSPU[2].

Pendant la Première Guerre mondiale, et alors que la WSPU a conclu un accord avec le gouvernement pour cesser les activités suffragistes et participer à l'effort de guerre, elle est mécanicienne et conductrice de l'automobile de David Lloyd George[2]. Mais elle est déçue par l'abandon des revendications suffragistes de la WSPU durant la guerre, et elle fonde l'Independent Women's Social and Political Union (en) qui publie l'Independent Suffragette[9].

Après la guerre, elle travaille quelque temps pour la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté[2], puis, après l'octroi du droit de vote à toutes les femmes en 1928, elle reprend des activités sociales. Elle est assistante sociale à San Francisco. Elle retourne à Londres où elle travaille comme assistante sociale pour le London County Council[1]. Elle met en place, avec Edith How-Martyn les archives de la Suffragette Fellowship, mouvement dont elle est vice-présidente[2], documentant le mouvement suffragiste[10]. Elle prononce le discours inaugural En 1952, elle a prononcé un discours lors de la réunion inaugurale de la National Assembly of Women en 1952, et présente une déclaration de solidarité des femmes en faveur de l'égalité et la paix[11]. Elle est consultante de la BBC pour un documentaire réalisé par Norman Swallow pour le centenaire de la naissance d'Emmeline Pankhurst[2].

Elle meurt le à Wimbledon[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Krista Cowman, Women of the Right Spirit : Paid Organisers of the Women's Social and Political Union (WSPU), 1904-18, Manchester University Press, , 228– (ISBN 978-0-7190-7002-0, lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i et j Michelle Myall, « Marsh, Charlotte Augusta Leopoldine (1887–1961) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne).
  3. a b et c John Simkin, « Charlotte Marsh », Spartacus Educational, màj janvier 2020 (consulté le )
  4. a et b (en) « The Suffragette Organiser Charlotte Marsh: 1909, National Women's Social and Political Union », Museum of London Prints (consulté le )
  5. a et b Diane Atkinson, Rise up, women! : the remarkable lives of the suffragettes, Londres, Bloomsbury, , 688 p. (ISBN 978-1-4088-4404-5)
  6. « Poster Parade of Suffragettes », collections.museumoflondon.org.uk (consulté le )
  7. Frances Perraudin, « Suffragette's account of force-feeding goes on museum display », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. The Women's Suffrage Movement: A Reference Guide 1866-1928
  9. Harold L. Smith, The British Women's Suffrage Campaign 1866-1928, Routledge, , 161 p. (ISBN 978-1-4082-2823-4), p. 80
  10. « Museum of London | Free museum in London », collections.museumoflondon.org.uk (consulté le )
  11. Tebbs, Betty. A Short History of the National Assembly of Women. Manchester, UK: National Assembly of Women, 1993.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]