Château d'Esparron-de-Verdon

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Château d'Esparron-de-Verdon
Image illustrative de l’article Château d'Esparron-de-Verdon
Nom local Château d'Esparron-de-Verdon
Début construction XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle
Propriétaire initial Propriété d'une personne privée
Protection Logo monument historique Classé MH (1979, Donjon)
Logo monument historique Inscrit MH (1979, 2013, Façades et toitures, Aile nord)
Coordonnées 43° 44′ 20,24″ nord, 5° 58′ 32,17″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Commune Esparron-de-Verdon
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
(Voir situation sur carte : Alpes-de-Haute-Provence)
Château d'Esparron-de-Verdon
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Esparron-de-Verdon

Le château d'Esparron-de-Verdon est situé sur le territoire de la commune française d'Esparron-de-Verdon, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention d'un château à Esparron date de 990. Dans le cartulaire de l'abbaye de Lérins se trouve à cette date une charte concernant la dédicace d'une ecclesie beati Vincentii lartiris proche de castrum Sparronis, in Bulzolschi valle[1]. Mathieu Vivas propose de dater ce texte plutôt dans les années 1020. Il est probablement lié au phénomène d'incastellamento qui se produit en Provence à cette époque avec la création d'un habitat groupé et fortifié.

Au XIIe siècle, le cartulaire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille cite un Bertrand d'Esparron, en 1182, avec Spata Curtaqui apparaît une seconde fois comme témoin du testament du premier. La famille Spata (ou Spada) est seigneur de la ville de Riez[2].

Agnès Spata, fille d'Augier Spata (vers 1155-vers1218), dame de Riez et d'Allemagne, s'est mariée avec Boniface IV de Castellane. La famille de Castellane est une des plus anciennes familles provençales. En 1226 ou 1227, Boniface de Castellane rend hommage à Raimond Béranger V, comte de Provence, pour ses châteaux, dont celui d'Esparron. Les Castellane sont alors coseigneurs d'Esparron avec la famille d'Esparron. Cette coseigneurie aurait été créée au XIIIe siècle et a duré jusqu'au XIVe siècle. Des hommages sont rendus par les seigneurs de Cotignac et de Beaumont qui montrent qu'ils possédaient le tiers du castrum d'Esparron. Les Castellane ne deviennent les seuls seigneurs d'Esparron qu'au XVe siècle, par mariage et rachat.

C'est au début du XIIIe siècle qu'une tour carrée de 9 m de côté ayant des murs de 1,5 m d'épaisseur est construite sur l'éperon rocheux. Elle est actuellement de 6 niveaux séparés par des planchers en bois, sauf le niveau 5 voûté en pierre.

Le château est modifié entre 1520 et 1540 sans changer ses fonctions. Une tour dite des latrines est ajoutée contre la façade du logis. Un escalier à vis est inséré entre le donjon et les ailes ouest et est permettant de relier les différentes ailes et d'assurer une communication verticale.

Dans le dernier quart du XVIIIe siècle, l'aile est est restaurée, mise au goût du jour avec des pièces en enfilade, salons et chambres d'apparat.

L'actuel propriétaire du château est le comte Bernard de Castellane-Esparron, qui hérita de la demeure à la suite d'une donation de son oncle Louis Provence de Castellane-Esparron[3] en 1989. Le comte Bernard et son épouse Charlotte-Anne, fille de John Scott (9e duc de Buccleuch) ont, depuis, transformé le château en chambres d'hôtes.

Protection[modifier | modifier le code]

Le donjon du XIIIe siècle a été classé au titre des monuments historiques le [4].

Les façades et toitures du château ont fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4].

L'aile nord du château est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [5].

Architecture[modifier | modifier le code]

Donjon carré du XIIIe siècle, remanié au XVe siècle et restes de courtines et logis des XVe siècle et XVIIe siècle.

Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, le château seigneurial est transformé en demeure de plaisance par la reconstruction de l'aile sud.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Moris, Edmond Blanc, Cartulaire de l'abbaye de Lérins, Saint-Honorat de Lérins, 1883, 1re partie, p. 225-226 (lire en ligne)
  2. Thierry Pécout, Les Augier Spada, seigneurs de Riez aux XIIe et XIIIe siècles, dans Chroniques de Haute-Provence, 2009, no 362, p. 7-29.
  3. Fiche de Louis Provence de Castellane-Esparron sur geneanet.org
  4. a et b « Château d'Esparron », notice no PA00080389, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2013 (JORF n° 0107 du 8 mai 2014 page 7804) sur Légifrance, consulté le 30 mai 2014.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324 p.
    Préface du Duc de Castries vice-président de l'Association des Vieilles maisons françaises : Haute Provence et Luberon : Esparron-de-Verdon, Depuis mille ans, fief des Castellane..., pages 134 à 135
  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
    Esparron-de-Verdon, p. 453
  • Hélène Vésian en collaboration avec Évelyne Falvard et Claude Gouron, Châteaux et bastides en Haute Provence aux XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles, Avignon, Aubanel, , 166 p. (ISBN 2-7006-0145-9)
    Esparron-du-Verdon, pp.121 à 126
  • Mathieu Vivas, Esparron-de-Verdon. Étude interdisciplinaire de la fonction résidentielle et militaire du château (XIIIe – XVIIIe siècle), dans Bulletin monumental, 2015, tome 173, no 3, p. 249-254, (ISBN 978-2-901837-58-9)
  • Alexandre Mahue, «La famille de Castellane et le château d'Esparron au XVIIIe siècle», Annales de Haute-Provence, n° 377, Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Digne, 2016, p. 66 - 97

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]