Canal de la Somme
| Canal de la Somme | |
_1.jpg) Le canal de la Somme à Port-le-Grand | |
| Géographie | |
|---|---|
| Pays |  France
|
| Coordonnées | 49° 44′ 38″ N, 3° 09′ 38″ E |
| Début | Canal de Saint-Quentin à Saint-Simon |
| Fin | Manche à Saint-Valery-sur-Somme |
| Traverse | Somme, Aisne |
| Caractéristiques | |
| Longueur | 163,8 km |
| Altitudes | Début : m Fin : m Maximale : 66 m Minimale : 0 m |
| Gabarit | Freycinet |
| Mouillage | 2 m |
| Hauteur libre | 3,70 m |
| Infrastructures | |
| Écluses | 25 |
| Histoire | |
| Année début travaux | 1770 |
| Année d'ouverture | 1827 |
modifier  |
|
Le canal de la Somme dans la région Picardie, plus précisément le département de l'Aisne et le département de la Somme, relie le canal de Saint-Quentin et la Manche.
Historique
En 1777, à la suite de l'obstruction d'un bras de la Somme à Saint-Valery-sur-Somme, les autorités envisagent la réalisation d'un canal maritime entre Abbeville et l’estuaire, à Saint-Valery. En 1785, un arrêt du conseil du roi Louis XVI ordonne l'exécution du canal de la Somme. Ce canal, alors appelé « canal du duc d'Angoulême », doit relier la Somme au canal de Saint-Quentin[1]. Les travaux commencent en 1786 mais doivent être interrompus dès 1793 devant les difficultés techniques (impossibilité de fonder les écluses dans le lit d'alluvions) et surtout la réaction des propriétaires de Bas-Champs, éleveurs de bétail de prés salés. Les travaux ne reprennent que sur ordre de Bonaparte en 1802, qui envisage de faire de Saint-Valery-sur-Somme un port de guerre; ils se poursuivent en 1810 avec emploi de prisonniers de guerre espagnols aux travaux de terrassement[2]. Sous la Restauration, la concession est attribuée en 1822 par décret au banquier Pierre-Urbain Sartoris († 1833), qui envisage le doublement de la rivière par un canal maritime jusqu'à Saint-Valery-sur-Somme[3].
En 1827, Charles X inaugure lui-même le canal de la Somme qui sera achevé, tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La liaison avec le canal du Nord devient alors le seul débouché pour les péniches. Dans les années 1960, 300 000 tonnes de marchandises transitaient encore par le canal de la Somme: betteraves acheminées vers les sucreries, céréales, engrais, charbon, etc. Depuis, le trafic marchand n’a cessé de décroître, laissant place aux bateaux des plaisanciers.
En raison d'un envasement croissant, le canal n'est plus navigable de Saint-Simon à Offoy, depuis 2000 pour la navigation de commerce et 2004 pour tout bateau[4].
Caractéristiques
- type de voie d'eau: canal latéral et partiellement rivière canalisée
- relie le Canal de Saint-Quentin à la Manche
- Origine: Saint-Simon (Aisne) à la cote 66 m
- Extrémité: Saint-Valery-sur-Somme cote 0 m
- Longueur: 163,8 km[5]
- Nombre d'écluses: 25[6]
- Gabarit: La partie de Voyennes à Péronne, section empruntée par le canal du Nord a été modernisée en 1960 (mise au gabarit du canal du Nord)
Lien externe
- Le canal de la Somme sur le dictionnaire des rivières et canaux de France du Projet Babel.
Voir aussi
Notes et références
Références
- Cf. Pierre Pinon, Canaux, rivières des hommes, Desclée de Brouwer, , 144 p., 21×14.8 cm (ISBN 2-90436-524-9), p. 59
- Cf. coll., « Grand-Laviers et ses deux mille ans d'histoire » (déc. 2000), éd. F. Paillart, Abbeville
- Cf. Joseph Marie Quérard, La France littéraire: ou Dictionnaire bibliographique des savants, vol. VIII, Firmin Didot, , p. 461
- Aude Collina, « La faune du canal est malicieuse », Le Courrier picard, édition Région d'Amiens,
- Sandre, « Fiche cours d'eau - la somme canalisée (E6--009-) » (consulté le )
- « Le canal de la Somme : un ouvrage d’art comme invitation à découvrir le paysage (2005) », sur www.somme.fr (consulté le )
