CH Crucis

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CH Crucis
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière en bande bleue de CH Crucis, issue des données publiées par Balona et al. (1992)[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 12h 41m 56,56918s[2]
Déclinaison −59° 41′ 08,9544″[2]
Constellation Croix du Sud
Magnitude apparente 4,93[3]

Localisation dans la constellation : Croix du Sud

(Voir situation dans la constellation : Croix du Sud)
Caractéristiques
Type spectral B5III[4] ou B6IV[5]
Indice U-B −0,39[3]
Indice B-V −0,04[3]
Indice R-I −0,01[3]
Variabilité γ Cas probable[6]
Astrométrie
Vitesse radiale +12,5 ± 2,8 km/s[7]
Mouvement propre μα = −24,464 mas/a[2]
μδ = −4,226 mas/a[2]
Parallaxe 3,864 3 ± 0,081 1 mas[2]
Distance 258,8 ± 5,4 pc (∼844 al)[8]
Magnitude absolue −2,41[7]
Caractéristiques physiques
Masse 5,30 ± 0,27 M[9]
Rayon 11,20 ± 0,22 R[10]
Gravité de surface (log g) 2,90 ± 0,03[10]
Luminosité 1 073 L[7]
Température 10 600 ± 106 K[10]
Rotation 240 km/s[11]

Désignations

39 G. Cru[12], CH Cru, HR 4823, HD 110335, HIP 61966, CD-58 4692, CPD-59 4393, SAO 240161[8]

CH Crucis (en abrégé CH Cru) est une étoile variable de cinquième magnitude de la constellation de la Croix du Sud. Elle porte également la désignation de Gould de 39 G. Crucis[12], CH Crucis étant sa désignation d'étoile variable. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, l'étoile est distante d'environ ∼ 845 a.l. (∼ 259 pc) de la Terre[2]. Elle s'en éloigne à une vitesse radiale héliocentrique d'environ +12,5 km/s[7]. Elle est membre de l'association Sco OB2[13].

CH Crucis est une étoile à enveloppe conventionnelle, que l'on comprend comme étant une étoile Be qui est vue par la tranche[14]. Houk (1975) lui attribue un type spectral de B5III[4], tandis que Hiltner et al. donnent un type de B6IV[5], ce qui suggère dans les deux cas qu'il s'agit d'une étoile de type B qui est entrain d'évoluer en-dehors de la séquence principale[9]. Le General Catalogue of Variable Stars la classe comme une probable variable de type γ Cassiopeiae, sa magnitude variant entre 4,88 et 5,70 dans la bande bleue[6].

CH Crucis est 5.3 fois plus massive que le Soleil[9] et son rayon est environ 11 fois plus grand que le rayon solaire[10]. L'étoile est 1 073 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et sa température de surface est de 10 600 K[10]. Elle tourne rapidement sur elle-même, avec des vitesses de rotation projetées estimées à 240 ou 250 km/s[14],[11]. Cela donne à l'étoile une forme aplatie avec un bourrelet équatorial qu'on estime être 18 % plus grand que son rayon polaire[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) L. A. Balona, J. Cuypers et F. Marang, « Intensive photometry of southern Be variables. II. Summer objects », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 92,‎ , p. 533–563 (Bibcode 1992A&AS...92..533B)
  2. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c et d (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  4. a et b (en) Nancy Houk et A. P. Cowley, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars : Declinations -90° to -53°, vol. 1, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, (Bibcode 1975mcts.book.....H)
  5. a et b (en) W. A. Hiltner, R. F. Garrison et R. E. Schild, « MK Spectral Types for Bright Southern OB Stars », The Astrophysical Journal, vol. 157,‎ , p. 313–326 (DOI 10.1086/150069, Bibcode 1969ApJ...157..313H)
  6. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  7. a b c d et e (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. a et b (en) * 39 Cru -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. a b et c (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
  10. a b c d et e (en) C. Arcos et al., « Stellar parameters and Hα line profile variability of Be stars in the BeSOS survey », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 474, no 4,‎ , p. 5287-5299 (DOI 10.1093/mnras/stx3075, Bibcode 2018MNRAS.474.5287A, arXiv 1711.08675)
  11. a b et c (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy & Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  12. a et b (en) Benjamin Apthorp Gould, « Uranometria Argentina catalog of bright southern stars », Resultados del Observatorio Nacional Argentino, vol. 1,‎ (Bibcode 1879RNAO....1.....G, lire en ligne)
  13. (en) Ronnie Hoogerwerf, « OB association members in the ACT and TRC catalogues », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 313, no 1,‎ , p. 43–65 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2000.03192.x, Bibcode 2000MNRAS.313...43H)
  14. a et b (en) Th. Rivinius, S. Štefl et D. Baade, « Bright Be-shell stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 459, no 1,‎ , p. 137–145 (DOI 10.1051/0004-6361:20053008, Bibcode 2006A&A...459..137R)

Lien externe[modifier | modifier le code]