Iota Crucis

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ι Crucis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 12h 45m 38,0502s[1]
Déclinaison −60° 58′ 52,754″[1]
Constellation Croix du Sud
Magnitude apparente 4,69[2]

Localisation dans la constellation : Croix du Sud

(Voir situation dans la constellation : Croix du Sud)
Caractéristiques
Type spectral K0 III[3]
Indice U-B +0,93[4]
Indice B-V +1,05[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +7,45 ± 0,12 km/s[1]
Mouvement propre μα = 112,968 mas/a[1]
μδ = −65,830 mas/a[1]
Parallaxe 26,090 9 ± 0,215 0 mas[1]
Distance 38,327 5 ± 0,315 8 pc (∼125 al)[1]
Magnitude absolue +1,86[2]
Caractéristiques physiques
Rayon 7,26+0,23
−0,25
 R[1]
Gravité de surface (log g) 2,79 ± 0,22[5]
Luminosité 24,0 ± 0,2 L[1]
Température 4 824 ± 44 K[5]
Métallicité +0,07 ± 0,03 [Fe/H][5]

Désignations

ι Cru, HR 4842, HD 110829, HIP 62268, CPD–60 4273, SAO 252016, WDS J12456 -6059A[6]

Iota Crucis (ι Crucis / ι Cru) est une étoile géante orangée de la constellation de la Croix du Sud, visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de 4,69[2]. Elle est distante d'environ ∼ 125 a.l. (∼ 38,3 pc) du Soleil, et elle s'en éloigne avec une vitesse radiale de +7,5 km/s[1].

Propriétés[modifier | modifier le code]

ι Crucis est une étoile géante rouge de type spectral K0 III[3], ce qui signifie qu'elle a épuisé les réserves en hydrogène qui étaient contenues dans son cœur et qu'elle s'est étendue et refroidie après avoir quitté la séquence principale. Son rayon est désormais plus de sept fois plus grand que celui du Soleil[1]. Elle est 24 fois plus lumineuse que le Soleil[1] et sa température de surface est de 4 824 K[5].

Compagnon optique[modifier | modifier le code]

ι Crucis possède un compagnon stellaire, désigné ι Crucis B. De magnitude 10,24, l'étoile est localisée à une distance angulaire de 29,7 secondes d'arc et à un angle de position de 2° de ι Crucis A en date de 2015. Le catalogue d'étoiles doubles de Washington note que les deux étoiles forment « une paire optique, en se basant sur l'étude des mouvements relatifs des composantes »[7], tandis qu'Eggleton et Tokovinin (2008) la liste comme un vrai système binaire[8]. Dans la seconde data release du satellite Gaia, l'étoile secondaire présente une parallaxe de 1,086 8 ± 0,039 1 mas, ce qui implique une distance de 920 ± 33 pc (∼3 000 al)[9],[10], confortant l'hypothèse que les deux étoiles ne sont pas physiquement liées et que leur proximité apparente n'est qu'une coïncidence.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  3. a et b (en) Nancy Houk, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars, vol. 1, Ann Arbor, Michigan, Département d'astronomie de l'Université du Michigan, (Bibcode 1978mcts.book.....H)
  4. a et b (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  5. a b c et d (en) S. Alves et al., « Determination of the spectroscopic stellar parameters for 257 field giant stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 448, no 3,‎ , p. 2749–2765 (DOI 10.1093/mnras/stv189, Bibcode 2015MNRAS.448.2749A, arXiv 1503.02556)
  6. (en) * iot Cru -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  8. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  9. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  10. (en) CPD-60 4273B -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.

Lien externe[modifier | modifier le code]