Beffroi de l'hôtel de ville de Lille

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 novembre 2014 à 19:34 et modifiée en dernier par Escarbot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Beffroi de Lille
Présentation
Type
Partie de
Styles
Architecte
Matériau
Construction
1924-1932
Hauteur
104 m
Propriétaire
Municipalité
Patrimonialité
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
Identifiant
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte du Nord
voir sur la carte du Nord
Localisation sur la carte de Lille Métropole
voir sur la carte de Lille Métropole
Localisation sur la carte de Lille
voir sur la carte de Lille

Le beffroi de l'hôtel de ville de Lille, inauguré en 1932, est le plus haut de la région Nord-Pas-de-Calais. Le projet de sa construction résulte de la destruction de l'ancien Hôtel de ville lors de la Première Guerre mondiale.

L'ensemble architectural, à la fois massif pour l'Hôtel de ville, et exceptionnellement fin et élancé pour son beffroi a été conçu par l'architecte Émile Dubuisson. Pour des raisons de disponibilités foncières et de choix politique, le bâtiment est légèrement décentré par rapport à l'actuel centre-ville. Le beffroi en brique rouge et béton « façon pierre sculptée » culmine à 101 m de hauteur (104 m avec le phare), affirmant la puissance politique et commerciale de la capitale régionale. La brique rouge répond au vert des platanes qui entourent le bâtiment.

Le beffroi accueille une belle collection d'œuvres contemporaines, qui complète celles qui décorent les différentes salles municipales.

Ce site est desservi par la station de métro Mairie de Lille.

Le parti pris architectural

Il est celui d'un mélange original d'Art déco et d'éléments d'architecture régionale flamande. Le haut beffroi domine un ensemble de grandes salles caractérisées par des plafonds très hauts et de vastes espaces intérieurs. À sa base, se trouvent les statues de Lydéric et Phinaert, représentation des deux géants de la légende de la fondation de la ville, sculptés par Carlo Sarrabezolles en taille directe dans le béton en prise, technique nouvelle dont ce sculpteur est l'initiateur.

Surnommé gratte-ciel en Flandre par les Lillois lors de son inauguration, il reste avec ses 400 marches, le bâtiment municipal le plus élevé de France. Les deux autres beffrois de Lille, celui de la Chambre de commerce et, depuis fin 2005, celui du nouveau siège du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais lui répondent, dans la continuité de la tradition flamande des beffrois municipaux.

Radio-télévision

Ce point élevé fut mis à profit pour y placer des antennes, qui ont notamment permis des opérations test ou pionnières :

  • 25 avril 1950 : Inauguration par le ministre Pierre-Henri Teitgen de la 1re télévision et émission « régionale » de France ; Télé-Lille est installée dans le Beffroi pour sept ans, avant de devenir France 3 et de migrer au 36 boulevard de la Liberté à Lille, dans une maison dédiée depuis 1933 à la radio.
  • Juillet 1951 : Naissance de la première liaison hertzienne Paris-Lille avec deux relais. Le journal télévisé est diffusé 24 heures après sa diffusion parisienne dans la capitale régionale.
  • Novembre/décembre 1951: un studio de 55 m2 et une régie sont installés dans le beffroi.
  • 2 juin 1953 : Le couronnement de la reine d'Angleterre Élisabeth II est retransmis grâce au beffroi, dont le studio accueillera aussi le nodal de l'Eurovision.

Éclairage, illuminations

Le beffroi a été conçu surmonté d'un phare tournant (1 000 watts aujourd’hui) dont le rayon d'action est perceptible à près de 30 km de distance par nuit noire et pure. Symbole du rayonnement de la capitale, et peut-être de sa vigilance, dans le contexte des années 1930 où l'on se prépare déjà à une nouvelle guerre. Le phare éclaire le ciel de Belgique, et se voit presque jusqu'à la mer du Nord.

Son éclairage a été entièrement revu à la fin des années 1990, ainsi que celui d'autres grands monuments lillois. S'il a pu être apprécié pour ses qualités esthétiques, sa première version (ci contre) l'a moins été pour sa contribution au halo lumineux, ainsi que pour sa contribution à une pollution lumineuse déjà importante dans cette région. Modulable, il s'est fait un peu plus discret, mais il contribue aux nuisances lumineuses qui gênent l'observation astronomique dans la conurbation et ses environs. Les canons à lumière posés sur les terrasses des immeubles environnants ne sont qu'exceptionnellement allumés, mais les puissants spots encastrés dans le sol, éclairant de bas en haut diffusent dans l'atmosphère urbaine une lumière qui est par ailleurs perdue pour le bâtiment. Par ailleurs la municipalité a dans les années 2000 entamé un important travail de maitrise de l'éclairage et d'économies d'énergie concernant l'éclairage public, qui contribue à fortement diminuer le halo lumineux (35 % d'économies en 2005/2006, pour un éclairage plus performant et sûr).

Support de communication

Le beffroi orne de nombreuses cartes postales et documents municipaux et régionaux. Posé sur un cœur incliné, il est présent sur le logo du Conseil régional et de la région depuis sa création. Le « beffroi de Lille » peut aussi dans le langage journalistique local ou national signifier la municipalité, au sens électoral du terme. Il orne, avec d'autres monuments, une médaille de la Monnaie de Paris à l'effigie de Lille (34 mm de diamètre, tranche cannelée, 16 grammes).

Visites

Vue sur le centre et le vieux Lille depuis le beffroi

Ce beffroi est l'un des vingt-trois beffrois des régions Nord-Pas-de-Calais et de la Somme qui ont été inscrits, le 10 juillet 2005, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, et l'un des quatre situés sur le territoire de la Communauté urbaine de Lille, tous construits entre les deux guerres mondiales lors de la reconstruction qui a suivi la Première Guerre mondiale.

Après plusieurs années de fermeture au public, le beffroi municipal pouvait être visité par groupe de 15 personnes maximum grâce à l'Office du Tourisme de Lille : deux visites étaient programmées par jour à 10 h 30 et 11 h 30 (tous les jours sauf le lundi et le mercredi en juillet et août ; les vendredis, samedis et dimanches seulement à partir de début septembre). Depuis le 3 août 2010[1], le beffroi peut être visité en visites libres de 09h30 à 13h et de 14h à 17h30. Un audio-guide permet de suivre la visite avec une paire de jumelles pour découvrir la ville de Lille à 360°.

Livre

  • Les Beffrois de Belgique et de France inscrits au Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'Unesco, éditions J. et L. Denière (ISBN 978-2-911327-26-1)

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

  1. Damien, « À partir du 3 août, le beffroi de la mairie sera en visites libres », Zoom Sur Lille, (consulté le )