Archevêque

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 janvier 2015 à 15:23 et modifiée en dernier par JLM (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Un archevêque est un ministre religieux ordonné appartenant à l'ordre épiscopal, mais bénéficiant d'une primauté d'honneur sur les évêques suffragants. Il est à la tête d'une province ecclésiastique.

Dans l'Église catholique

Dans l'Église latine

Ornement extérieur de l'écu d'un archevêque.

Dans l'Église latine, régie par le code de droit canonique, l'archevêque est un prélat qui bénéficie, en vertu d'anciens privilèges attachés à son diocèse ou d'une décision pontificale, d'une dignité supérieure à celle d'un simple évêque.

Archevêque et archidiocèse

En principe, l'archevêque est l'ordinaire d'une église particulière appelée archidiocèse. L'ordinaire d'un archidiocèse est dit archevêque ex officio.

Mais, d'une part, un archevêque peut n'être l'ordinaire que d'un simple diocèse ou d'une autre église particulière. Un tel archevêque est dit archevêque ad personam.

D'autre part, un archevêque peut n'être l'ordinaire d'aucune église particulière. Un tel archevêque est dit archevêque titulaire.

Archevêque et métropolitain

Ornement extérieur de l'écu d'un archevêque métropolitain

En principe, l'office de métropolitain est joint au siège archiépiscopal de sorte que l'archevêque qui est l'ordinaire d'un archidiocèse est le métropolitain d'une province ecclésiastique.

La grande majorité des archevêques catholiques sont aussi métropolitains, c'est-à-dire à la tête d'une province ecclésiastique.

L'archevêque détient, d'une part la juridiction spirituelle sur son diocèse que l'on appelle ainsi un archidiocèse, et d'autre part, un certain droit de regard sur les évêques de sa province. Son rôle est essentiellement d'organiser la coopération entre les diocèses, mais il n'a pas d'autorité à proprement parler sur les diocèses de sa province autres que le sien (appelés diocèses suffragants).

Il existe des archidiocèses auquel l'office de métropolitain n'est pas joint. Au 1er septembre 2013, leur nombre était de quarante-huit[1]. Un tel archidiocèse est dit archidiocèse non métropolitain et l'archevêque qui en est l'ordinaire est dit archevêque non métropolitain. Certains archidiocèses non métropolitains sont suffragants d'un archidiocèse métropolitain. C'est le cas, en France, de sept archidiocèses : ceux d'Aix et d'Avignon, qui sont suffragants de l'archidiocèse de Marseille ; celui d'Albi, qui est suffragant de l'archidiocèse de Toulouse ; celui de Bourges, qui est suffragant de l'archidiocèse de Tours ; celui de Cambrai, qui est suffragant de l'archidiocèse de Lille ; celui de Chambéry, qui est suffragant de l'archidiocèse de Lyon ; et celui de Sens, qui est suffragant de l'archidiocèse de Dijon. L'archevêque d'un tel archidiocèse est dit archevêque suffragant. D'autres archidiocèses non métropolitains ne sont suffragants d'aucun métropolitain. C'est le cas, par exemple, de l'archidiocèse de Monaco et de celui de Vaduz. L'archevêque qui est l'ordinaire d'un tel archidiocèse est dit archevêque exempt ou sujet immédiat du Saint-Siège.

Archevêque primat

Certains archevêques métropolitains jouissent également du titre de primat, qui leur garantit une juridiction théorique sur plusieurs provinces. En France, seuls les titres de Primat des Gaules et de Primat de Normandie, attribués respectivement aux archevêques de Lyon et de Rouen, ont gardé des prérogatives honorifiques réelles. Les autres primaties provinciales ne sont plus portées depuis les années 1960-1970.

Archevêque patriarche

Deux archevêques métropolitains jouissent du titre de patriarche : celui de Venise, en Italie, et celui de Lisbonne, au Portugal.

Archevêque titulaire

Enfin, les archevêques ou évêques titulaires sont des prélats pourvus de la dignité épiscopale, mais n'ayant aucune juridiction diocésaine. Cette dignité est souvent accordée à des membres de la Curie romaine et aux nonces apostoliques.

Dans les Églises catholiques orientales

Le code des canons des Églises orientales, qui régit les Églises catholiques orientales, reconnaît à certains primats le titre d'archevêque majeur.

Dans l'Église anglicane

La communion anglicane compte 38 provinces ecclésiastiques, chacune avec un archevêque à sa tête. Les sièges les plus connus sont ceux de l'Église d'Angleterre, Canterbury (chef spirituel de l'Église d'Angleterre et de la communion anglicane) et York. Ces deux archevêques sont des « pairs spirituels » (spiritual peers) et donc membres de la chambre des Lords britannique.

Voir : la Liste des provinces ecclésiastiques anglicanes

Dans les églises luthériennes

Comme toutes les églises épiscopaliennes, les églises luthériennes connaissent et l'évêque et l'archevêque avec cette réserve que le luthéranisme doit y être majoritairement représenté. C'est le cas en Suède, en Autriche, en Finlande, en Lituanie et en Allemagne où le peuple luthérien est suffisamment nombreux pour connaître les deux niveaux hiérarchiques.

Un archevêque suédois célèbre : Lars Olof Jonathan Söderblom

Dans l'Église orthodoxe

Dans les Églises Orthodoxes, à l’origine, l'archevêque était l'évêque qui présidait les conciles de sa province, synonyme de métropolitain. Dans la pratique orthodoxe actuelle, le mot a plusieurs usages distincts :

  • 1. Usage grec : titre porté par un évêque qui est aussi primat (Chypre, Grèce, Crète). Les patriarches sont aussi appelés archevêques de la ville où est situé leur siège épiscopal, tandis que tous les autres évêques titulaires sont métropolites.
  • 2. Usage russe : titre porté par un évêque titulaire qui a reçu une distinction honorifique intermédiaire entre le rang des simples évêques et celui des métropolites.
  • 3. Usage roumain : il se conforme à la signification originelle du mot.

Voir aussi

Lien externe

Notes et références

  1. (en) Liste des archidiocèses non métropolitains (consulté le 4 octobre 2013)