Antoine Richepance

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Antoine Richepanse
Antoine Richepance
Antoine Richepanse, général de division (1770-1802), Louis-Édouard Rioult (1790-1855), huile sur toile, Musée de l'armée (Paris).

Naissance
Metz (Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois)
Décès (à 32 ans)
Basse-Terre (Guadeloupe)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Arme Infanterie
Grade Général de division[1]
Années de service 17851802
Conflits Guerres de la Révolution
Faits d'armes Bataille d’Altenkirchen
Bataille de Novi
Bataille de Hohenlinden
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Famille Son père, Antoine Richepanse, député de la Loire au Corps législatif
Son fils, Adolphe Antoine, général de division

Antoine Richepanse, ou Richepance[2] (1770 - 1802), est un général français, actif sous le Directoire et le Consulat. « L’un des plus braves généraux de la République[3] » a son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.

Biographie

Fils d’un officier du Régiment de Conti-Cavalerie[4], Antoine Richepanse naît le , à Metz[5], place forte française des Trois-Évêchés. Suivant les traces de son père, Antoine s’engage dans les Chasseurs d’Alsace en 1785, alors qu’il est à peine âgé de 15 ans.

Hardi, le jeune maréchal des logis se distingue dès les premières campagnes de la Révolution française. Richepanse passe rapidement les premiers grades. Promu sous-lieutenant en 1791[4], il est nommé lieutenant en 1792 et chef d’escadron en 1794.

En 1796, Antoine Richepanse fait partie de l’armée de Sambre-et-Meuse. En juin, il contribue à la bataille de Siegburg, puis à celle d’Altenkirchen, où il montre ses talents à la tête du 1er régiment de chasseurs[4]. Témoin de sa fougue, Kléber le nomme le 4 juin 1796, provisoirement général de brigade, écrivant à Jourdan :

« Je pense, mon cher camarade, que tu approuveras cette nomination, et que tu détermineras le gouvernement à la confirmer. J'y attache un intérêt d'autant plus vif, que ce parait être le vœu de tout le corps d'armée qui a été témoin de ses actions brillantes. »

L’année suivante, Richepanse a une grande part au gain de la bataille de Neuwied, où les Impériaux perdent 8 000 prisonniers, 27 pièces de canon et 7 drapeaux[3].

Appelé en Italie en 1799, Richepanse participe activement à la bataille de Novi, ce qui lui vaut d’être promu général de division sur le champ. Placé sous le commandement de Moreau, le jeune général mène plusieurs combats victorieux à Waldshut en avril, à Kirchberg en juin, et enfin à Hersdorf en décembre 1800.

Le 3 décembre 1800, le général Richepanse affronte le flanc gauche des armées autrichiennes de l'archiduc Jean à Hohenlinden. Son attaque décisive permet à Moreau de remporter la victoire. Antoine Richepanse est au faîte de son ascension.

En 1802, le général Richepanse est nommé commandant en chef[6] de l'armée expéditionnaire de la Guadeloupe[7]. Parti de Brest, il arrive dans l'île sous le feu des canons insurgés[6]. Les noirs, dirigés par Louis Delgrès, refusent en effet le rétablissement de l'esclavage et leurs licenciements de l'armée[8]. Les rebelles se retirent dans des retranchements, flanqués de redoutes et garnis d'artillerie[6]. Le fort Saint-Charles est cerné, et les derniers insurgés du fort Baimbridge[9], sont finalement massacrés[6]. Le général Richepanse pacifie donc rapidement l’île entière. Alors qu'il remettait l'administration de l'île sur pied, Antoine Richepanse est atteint de la fièvre jaune.

Il meurt le [5] après 16 jours de maladie[6], à l’âge de 32 ans[3]. En son honneur le fort Saint-Charles fut renommé durant quelques années fort Richepance[10].

Epilogue

Considéré pendant deux siècles comme un héros de la République - son fils est anobli à l'âge de onze ans par Napoléon Ier en reconnaissance des services de son défunt père - Richepanse fut victime d'une polémique au début du XXIe siècle à cause du rôle qu'il joua dans la répression de la rebellion antillaise et la ville de Paris débaptisa la rue qui portait son nom en décembre 2001, imitée un peu plus tard par la ville de Metz[11].

Unions et postérité

Fils d'Antoine Richepanse (1734-1808), ancien officier au régiment de Conti, député de la Loire au Corps législatif[12] (1802-1808), Richepanse fils épousa, en première noces, à Puligny-Montrachet (Côte-d'Or), Pierrette Gaudez (née à Tournus), dont il eut :

  • Emilie Pierrette (1791-1871), mariée, le à Tournus, avec François Marie (1772 - Saint-Omer - - Sainte-Ruffine), chevalier Rousseau de Sibille de l'Empire, lieutenant-colonel du génie, dont postérité (plusieurs fils) ;

Le général Richepanse convola en secondes noces, en 1797, avec Marie Joséphine Charlotte Antoinette de Damas (1776 - Paris), baronne Richepanse et de l'Empire (), fille de François de Paule de Damas (né en 1736), seigneur du Rousset, chevalier de Malte (page du Grand-maître de l'ordre de Malte), puis capitaine au régiment de Beauce, dont il eut :


Armoiries des Richepanse

Figure Blasonnement
Marie Joséphine Charlotte Antoinette de Damas (1776 - Paris), veuve du sieur général Richepance, baronne Richepanse et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Paris)),

D'argent ; à la tête de maure de sable, tortillée d'or ; coupée [d'or] à la croix ancrée de gueules (de Damas) ; sur le tout au signe distinctif des baronnes veuves de militaires qui est d'argent à l'épée en pal la pointe basse d'azur.[13]

Eugène Charles François Richepanse ( - Stollberg (près d'Aix-la-Chapelle) ✝ Tué le - au siège de Constantine), baron Richepanse et de l'Empire (créé baron à onze ans, en récompense des services rendus par le général Richepanse, son père : décret du , lettres patentes du (Paris)), chef d'escadrons de cavalerie,

D'argent à la tête de maure de sable tortillée d'or ; coupé d'or à la croix ancrée de gueules (de Damas) ; franc-quartier des barons tirés de l'armée. [13]

Notes et références

  1. Côte S.H.A.T. : 7 Yd 346.
  2. Richepance avec un C, né de Richepanse. Voir Henri Forneron, Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, E. Plon-Nourrit, Paris, p. 184.. Cf. "Quai de Richepance", une rue à Metz
  3. a b et c "Article Richepanse", in Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Poignavant, Paris, 1852 (p 499).-
  4. a b et c Émile Auguste Bégin : Biographie de la Moselle: Histoire par ordre alphabétique de toutes les personnes nées dans ce département, Tome 3, Metz, 1829 (pp.31-36)
  5. a et b Liste des généraux mosellans du consulat et de l'empire sur patrimoines.lorraine.eu
  6. a b c d et e Émile Auguste Bégin : Biographie de la Moselle: Histoire par ordre alphabétique de toutes les personnes nées dans ce département, Tome 3, Metz, 1829 (pp.34-36)
  7. En parallèle avec l'Expédition de Saint-Domingue, organisée simultanément par Bonaparte pour rétablir l'esclavage aux Antilles.
  8. David Laporal, La Guadeloupe et ses Trésors, Errance, 2010, p.142
  9. voir Joseph Ignace
  10. Historique du Fort Delgrès sur le Portail de la Guadeloupe, consulté le 29 janvier 2013
  11. Le « quai Richepanse » de Metz qui lui rendait hommage a été renommé « quai Paul Wiltzer »
  12. « Richepanse (Antoine) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  13. a b c et d « BB/29/974 page 271. », Titre de baronne accordé à Marie, Joséphine, Charlotte, Anne, Antoinette Damas, veuve du sieur général Richepance, par décret du . Paris ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le ) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « PLEADE » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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Liens externes