Aldo Gigli

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Aldo Gigli
Aldo Gigli en 2021.
Biographie
Naissance
Autres noms
Aldo Gregory Gigli
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Mirano Continental, Canotier, Circus

Aldo Gigli, né le , est un artiste précurseur dans la création d'affiches de boîtes de nuits à Bruxelles dans les années 1970 et 1980[1]. Il joue un rôle crucial dans la création du night club Mirano Continental, un temple de la vie nocturne à Bruxelles à cette époque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aldo Gigli est né en 1944 à Bruxelles. Il grandit entre la Belgique et la Toscane[2], où il passe quelques années de son enfance.

En 1975, il est designer industriel à la BelV, une filiale de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire. Parallèlement, Il est barman chez Les Gémeaux, une boîte bruxelloise ensuite rebaptisée Le Canotier où il se familiarise avec le monde de la nuit, travaille en tant que graphiste et fait des décors. Il voyage fréquemment à New York[3] où il rencontre Andy Warhol et David Byrne (musicien) et fréquente le Studio 54 (Broadway) au temps de son ouverture en 1977. Il ambitionne de créer un lieu semblable à Bruxelles.

En 1981, avec ses amis Paul Sterck, Marco Rolland et Jacques Goossens-Bara, il crée le Mirano Continental dans le cinéma de quartier d'enfance d'Aldo, Le Mirano à Saint-Josse-ten-Noode. Il y travaille dix ans comme directeur artistique et fait des centaines d'affiches et de flyers[4], les décors, les maquillages ou les costumes. Le monde de la nuit et la notoriété du Mirano lui ouvrent énormément de portes.

Il travaille aussi à Paris pour le cinéma, le théâtre et la pub, ce qui l'amènera à collaborer avec Nana Mouskouri, Yves Simon, Catherine Lara, Alain Delon et Stéphanie de Monaco. En 1998, il part vivre quelques années à la Costa del Sol, en Espagne, où il travaille dans des maisons privées, des restaurants et des boîtes de nuit[2].

Le Mirano Continental[modifier | modifier le code]

Le Mirano continental ouvre ses portes le 25 mars 1981, sur la Chaussée de Louvain, dans la commune de Saint-Josse-ten-Noode. On compte parmi les fondateurs :

  • Paul Sterck : cofondateur et directeur général
  • Marco Rolland : cofondateur et directeur créatif
  • Jacques Goossens-Bara : ingénieur et concepteur

Le club marque un tournant dans la vie nocturne et culturelle bruxelloise. Conçu comme un croisement entre Le Palace à Paris et le Studio 54 à Broadway[4], l'ancien cinéma de la commune devient un espace de création globale et obtient un succès international. C'est un lieu de rencontre « hype » qui brasse artistes maquilleurs, coiffeurs, photographes et créateurs de mode[5]. Saint-Josse devient un « petit Hollywood » en Belgique, selon les mots de Yvonne du Jacquier, archiviste de la commune[6]. Le Mirano Continental accueille des artistes tels que Grace Jones, Prince (musicien), Madonna, Jean-Paul Belmondo.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Sa vision artistique exprime un mixt esthétique au croisement entre disco et new wave / punk[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Thomas Purcaro Decaro, Luc Jabon, « Mirano 80. L’espace d’un rêve. Un film de Thomas Purcaro Decaro et Luc Jabon » Accès libre [documentaire],
  2. a et b Léonard Dufois, Entretien avec Aldo Gigli, 12 janvier 2022
  3. RTBF Webcréation, « Au temps où St. Josse était le petit "Hollywood" de Belgique » Accès libre, sur rtbf.be, (consulté le )
  4. a b et c (fr + en + nl) Katarina Serulus, Designing The Night, Graphic design of belgian club culture 1970-2000, Bruxelles, CFC Editions, , 128 p. (ISBN 978-2-87572-040-5), p. 37
  5. titre=Bravo Ixelles, 15 mai 1986
  6. « Au temps où Saint Josse était le petit «Hollywood» de Belgique », Le Soir,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]