Administration territoriale de la Corée du Sud

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L'administration territoriale de la Corée du Sud est la gestion du territoire de cet État de l'Extrême-Orient sous forme de plusieurs régions plus ou moins autonomes.

Les principales subdivisions consistent en neuf provinces dont deux à statut spécial (do, 도, 道), six villes métropolitaines (gwangyeogsi, 광역시, 廣域市), et deux villes spéciales (teukbyeolsi, 특별시, 特別市). Administrativement, les villes ont le même statut que les provinces.

Les subdivisions secondaires sont : l'arrondissement (gu), la cité (si) et le district (gun), qui sont eux-mêmes composés de villes (eup), cantons (myeon), d'arrondissements (gu), de quartiers (dong) et de villages (ri).

Niveau provincial[modifier | modifier le code]

Villes spéciales[modifier | modifier le code]

Ce sont les deux villes qui accueillent les institutions gouvernementales.

  • 1- Séoul (서울특별시 ; 서울特別市), la capitale du pays. Elle a le statut de ville spéciale (teukbyeolsi, 특별시, 特別市).
  • 17- Sejong (세종 ; 世宗) ville nouvelle accueillant les ministères à partir de 2013. C'est une ville autonome spéciale (teukbyeoljachi-si, 특별자치시, 特別自治市).

Séoul est divisée en gu (arrondissement), et Sejong est divisée en dong (quartier), eup (bourg urbain) et myeon (bourg rural).

Villes métropolitaines[modifier | modifier le code]

Les six villes métropolitaines (gwangyeogsi, 광역시, 廣域市) sont :

  • 2 - Pusan (autre romanisation : Busan) (부산광역시 ; 釜山廣域市)
  • 3 - Daegu (대구광역시 ; 大邱廣域市)
  • 4 - Incheon (인천광역시 ; 仁川廣域市)
  • 5 - Gwangju (광주광역시 ; 光州廣域市)
  • 6 - Daejeon (대전광역시 ; 大田廣域市)
  • 7 - Ulsan (울산광역시 ; 蔚山廣域市)

Les villes de Gwangju et Daejeon sont divisées en gu (arrondissement). Les autres villes métropolitaines sont partagées en gu (arrondissement) et en gun (district).

Provinces[modifier | modifier le code]

Les neuf provinces[1],[2] (do, 도, 道) sont :

Les provinces sont divisées en si (villes[1]) et en gun (districts[1]).

La province autonome de Jeju est divisé en deux si (villes) : Seogwipo et Jeju.

Liste des divisions de niveau provincial en Corée du Sud
Code Emblème Nom officiel en français[3] Hangeul Hanja Type Population

(2020)[4]

Superficie

(km2)

Densité

(hab/km2)

KR-11
Séoul 서울특별시 서울特別市 Ville spéciale 9 586 195 605,20 15 578,16
KR-26
Pusan 부산광역시 釜山廣域市 Ville métropolitaine 3 349 016 770,04 4 309,46
KR-27
Daegu 대구광역시 大邱廣域市 Ville métropolitaine 2 410 700 883,49 2 675,25
KR-28
Incheon 인천광역시 仁川廣域市 Ville métropolitaine 2 945 454 1 062,63 2 782,40
KR-29
Gwangju 광주광역시 光州廣域市 Ville métropolitaine 1 477 573 501,24 2 855,02
KR-30
Daejeon 대전광역시 大田廣域市 Ville métropolitaine 1 488 435 539,85 2 681,14
KR-31
Ulsan 울산광역시 蔚山廣域市 Ville métropolitaine 1 135 423 1 057,14 1 047,01
KR-50
Ville spéciale autonome de Sejong 세종특별자치시 世宗特別自治市 Ville spéciale autonome 346 275 465,23 824,93
KR-41
Province du Gyeonggi 경기도 京畿道 Province 13 511 676 10 184 1 336,10
KR-42
État du Gangwon 강원특별지치도 江原特別自治道 Province autonome spéciale 1 521 763 16 875 91,06
KR-43
Province du Chungcheong du Nord 충청북도 忠淸北道 Province 1 632 088 7 433 215,34
KR-44
Province du Chungcheong du Sud 충청남도 忠淸南道 Province 2 176 636 8 204 258,08
KR-45
Province du Jeolla du Nord 전라북도 全羅北道 Province 1 802 766 8 067 219,31
KR-46
Province du Jeolla du Sud 전라남도 全羅南道 Province 1 788 807 12 247 147,36
KR-47
Province du Gyeongsang du Nord 경상북도 慶尙北道 Province 2 644 757 19 030 136,64
KR-48
Province du Gyeongsang du Sud 경상남도 慶尙南道 Province 3 333 056 10 533 311,26
KR-49
Province autonome spéciale de Jeju 제주특별자치도 濟州特別自治道 Province autonome spéciale 670 858 1 849 366,74

Niveau municipal[modifier | modifier le code]

Si (ville)[modifier | modifier le code]

Un si (« ville »[1],[5],[6],[7] ; 시 ; 市) est une des deux divisions des provinces avec le gun. Ils ont une population d'au moins 150 000 habitants: lorsqu'un district (gun) atteint cette population, il devient une cité. Les cités de plus de 500 000 habitants sont divisées en arrondissements (gu), qui sont eux-mêmes divisés en quartiers (dong). Celles de moins de 500 000 habitants sont directement divisées en quartiers (dong).

Gun (comté)[modifier | modifier le code]

Les gun (« comtés »[8],[5],[6],[7], « districts »[1], « districts ruraux »[1] ou « cantons » ; 군; 郡) sont, avec les si, des subdivisions des provinces ainsi que des villes métropolitaines de Pusan, Daegu, Incheon et Ulsan, avec les gu.

Les comtés ont des populations inférieures à 150 000 habitants (autrement, ils deviennent des cités) et ont un caractère plus rural que les cités ou les arrondissements. Les comtés sont subdivisés en municipalités qui sont appelées eup (« ville », « bourg urbain » ; 읍 ; 邑) pour les plus peuplées et myeon (« canton », « bourg rural » ou communes « rurales » ; 면 ; 面) pour les plus petites.

Gu (arrondissement)[modifier | modifier le code]

Les gu (« arrondissements »[8],[1],[7], « districts »[2],[5],[6] ;구 ; 區) composent la majorité des cités de plus de 500 000 habitants, bien que les villes métropolitaines de Busan, Daegu, Incheon et Ulsan possèdent aussi des gun. Les gu ont des pouvoirs semblables à ceux des arrondissements de Londres et de New York. Ceux de Séoul et des villes métropolitaines ont cependant plus de pouvoirs. Les gu sont divisés en quartiers (dong) .

Niveau infra-communal[modifier | modifier le code]

Eup (bourg)[modifier | modifier le code]

Un eup (« bourg »[1],[8] ou « petite ville », « commune urbaine » ; 읍 ; 邑) est une subdivision composant les districts (gun) et les cités (si) ayant une population inférieure à 500 000 habitants. La population minimum requise pour devenir un eup est de 20 000 habitants. Le bourg principal du district est qualifié de eup quelle que soit sa taille.

Myeon (canton)[modifier | modifier le code]

Un myeon (« canton »[9], « bourg rural» ou « commune rurale »[1] ; 면 ; 面) est, avec le eup, une division des districts (gun) et des cités (si) de moins de 500 000 habitants. Leur population minimale est de 6 000 habitants : ils sont donc moins peuplés et plus ruraux que les eup. Ils sont divisés en villages (ri)[1].

Dong (quartier)[modifier | modifier le code]

Un dong (« quartier »[1],[8] ; 동 ; 洞) est une division des arrondissements (gu), et de certaines cités (si) n'étant pas divisées en arrondissements. C'est la plus petite subdivision urbaine. Certains dong sont divisés en plusieurs dongs administratifs, différenciés par des numéros comme c'est le cas avec le Myeongjang 1-dong et le Myeongjang 2-dong pour Dongnae-gu à Busan. Certains quartiers très peuplés, par exemple à Séoul et Suwon, sont divisés en ga (가 ; 街), mais seulement pour fins d'adresses.

Ri (village)[modifier | modifier le code]

Le ri (« villages »[1] ; 리 ; 里) est la seule subdivision des eups et des myeons. Ils constituent la plus petite subdivisions rurale.

Projet de nouvelle capitale[modifier | modifier le code]

En décembre 2003, la loi de délocalisation de la capitale Séoul, menacée d'hypertrophie, vers la province de Chungcheong du Sud à 160 kilomètres plus au sud, fut votée par le parti uri du président Roh et l'opposition du GPN de Park Geun-hye.

Le gouvernement de Corée du Sud désigna en 2004 un site d’une superficie de quelque 71 km2, comme étant celui d'une nouvelle capitale construite de toutes pièces, baptisée Sejong, en l'honneur de Sejong le Grand, et située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Cheongju et à une trentaine au nord de Daejeon. Mais, fin octobre 2004, la Cour constitutionnelle déclarait que la localisation de la capitale nationale était implicitement du domaine constitutionnel.

Il faudrait pour que la délocalisation soit effective que l'amendement de délocalisation soit voté comme une modification constitutionnelle sanctionnée d'une part par un vote à la majorité des 2/3 à l'Assemblée, d'autre part par un référendum national. Après de longs débats, un compromis est adopté fin 2010 prévoyant le déménagement de 36 ministères et agences publiques et la création de la ville spéciale de Sejong.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Gérard Marcou et In-Soo Park, La décentralisation en Corée du Sud et l'expérience européenne, l'Harmattan, coll. « GRALE », , 304 p. (ISBN 978-2-343-00581-2 et 2296535615, lire en ligne [PDF]), p. 298
  2. a et b (en) Organisation de coopération et de développement économiques, The Governance of Land Use in Korea: Urban Regeneration, OECD, (ISBN 978-92-64-40022-1, 978-92-64-58343-6 et 978-92-64-63193-9, DOI 10.1787/fae634b4-en, lire en ligne), chap. 1 (« Land-use governance in Korea »)
  3. http://www.ngii.go.kr/en/download/Toponymic_Guidelines_ROK.pdf « https://web.archive.org/web/20170312050052/http://www.ngii.go.kr/en/download/Toponymic_Guidelines_ROK.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , p. 41.
  4. (en) « South Korea: Administrative Division (Provinces, Counties, Cities and City Districts) - Population Statistics, Charts and Map », sur www.citypopulation.de (consulté le )
  5. a b et c Service coréen de la culture et de l'information, « Gouvernements locaux: Korea.net : The official website of the Republic of Korea », sur french.korea.net (consulté le )
  6. a b et c (en) Service coréen de la culture et de l'information, « Local Governments: Korea.net : The official website of the Republic of Korea », sur www.korea.net (consulté le )
  7. a b et c Okju Jeong, « Découpages territoriaux et collectivités régionales en Corée », Géographie et cultures, no 51,‎ , p. 107–119 (ISSN 1165-0354, DOI 10.4000/gc.16680, lire en ligne, consulté le )
  8. a b c et d Institut national d'information géographique, « L'Atlas National de Corée », sur nationalatlas.ngii.go.kr, (consulté le )
  9. (en) National Geographic Data Monitoring, « Toponymic Guidelines » Accès libre [PDF], sur National Geographic Information Institute, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]