Académie des arts de Berlin

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Académie des arts de Berlin
Histoire
Fondation
Prédécesseurs
Académie des arts de la RDA, Academy of Arts (West Berlin) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Type
Forme juridique
Personne morale de droit public en Allemagne (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
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Organisation
Fondateur
Présidente
Site web
Carte
Vue du hall d'accueil de l'Académie (avec la librairie).

L'Académie des arts de Berlin (en allemand : Akademie der Künste zu Berlin) est une institution culturelle consacrée aux arts, située sur la Pariser Platz (la « place de Paris ») dans le centre-ville de Berlin, près de la porte de Brandebourg. Elle a été fondée en 1696.

Historique[modifier | modifier le code]

De 1696 à 1945[modifier | modifier le code]

Le palais Arnim (de), ancien siège de l'Académie prussienne des arts, en 1908.

L'Académie des arts de peinture, sculpture et architecture (Academie der Mahl-, Bild- und Baukunst) a été fondée le par Frédéric Ier de Prusse, prince-électeur de Brandebourg. Elle change plusieurs fois de nom :

  • 1696-1704 : Académie des arts de peinture, sculpture et architecture (Academie der Mahl-, Bild- und Baukunst)
  • 1704-1790 : Académie royale prussienne des arts et des sciences de la mécanique (Königlich-Preußische Akademie der Künste und mechanischen Wissenschaften)
  • 1790-1809 : Académie royale des arts de la peinture et des sciences de la mécanique de Berlin (Königliche Akademie der bildenden Künste und mechanischen Wissenschaften zu Berlin). Elle est déclarée comme société savante.
  • 1809-1875 : Académie royale prussienne des arts (Königlich Preußische Akademie der Künste)
  • 1875-1882 : Académie royale prussienne des arts de Berlin (Königlich Preußische Akademie der Künste zu Berlin)
  • 1882-1918 : Académie royale des arts de Berlin (Königliche Akademie der Künste zu Berlin)
  • 1918-1926 : Académie des arts de Berlin (Akademie der Künste zu Berlin)
  • 1926-1931 : Académie prussienne des arts de Berlin (Preußische Akademie der Künste zu Berlin)
  • 1931-1945 : Académie prussienne des arts (Preußische Akademie der Künste)

Comme de nombreuses autres institutions culturelles, l'Académie tombe aux mains des nazis qui la démantèlent en 1937, bien qu'elle fût autorisée à continuer ses activités dans le palais du Kronprinz, le palais Arnim (de) qui l'abritait jusqu'ici fut, en effet, réquisitionné pour devenir le siège de la « Direction de la Construction » (Generalbaudirektion), à la tête de laquelle est placée Albert Speer[1].

Académie des arts de la RDA[modifier | modifier le code]

Académie allemande des arts, 1955.

Après la Seconde Guerre mondiale, le palais Arnim est sérieusement endommagé par les bombardements et se retrouve dans le secteur de Berlin-Est. Il abrite pendant quelque temps un atelier d’imprimerie et de photographie, connu sous le nom de Werkstätten für Druck und Fotografie avant d'être démoli lors de la construction du mur de Berlin.

L'Académie allemande des arts (Deutsche Akademie der Künste) est alors créée à Berlin-Est le dans la Robert-Koch-Strasse, quartier de Hellersdorf.

En 1972, l'Académie allemande des arts devient l’Académie des arts de la République démocratique allemande (Akademie der Künste der Deutschen Demokratischen Republik)[1].

Académie des arts de Berlin[modifier | modifier le code]

En 1954, une Académie des arts de Berlin (Akademie der Künste zu Berlin) est constituée à Berlin-Ouest à Hanseatenweg dans le quartier d'Hansaviertel, près du Großer Tiergarten[1].

Peu après la réunification allemande, l'Académie des arts de la République démocratique allemande devient en 1990 l'Académie des arts de Berlin, puis en 1993, tout en gardant cet intitulé, elle fusionne avec l'Académie du même nom créé autrefois à Berlin-Ouest[1].

En 1999, le Sénat de Berlin décide de la construction de nouveaux locaux pour l'académie, situés à l'emplacement même de son ancien siège, le palais Arnim, entre la Pariser Platz et la Behrenstrasse. L'architecte Günter Behnisch est désigné pour mener à bien l'opération,. Le nouveau bâtiment est inauguré le [2].

Organisation[modifier | modifier le code]

L'Académie des arts de Berlin comprend 500 membres.

Politique culturelle[modifier | modifier le code]

L'Académie a, selon ses statuts, les tâches suivantes :

  • représentation des administrations publiques dans le domaine de l'art et la culture ;
  • promotion des arts ;
  • représentation du patrimoine des arts dans la société ;
  • développement de l'action internationale de Berlin ;
  • développement culturel national ;
  • entretien du patrimoine culturel et conseils et assistance de la République fédérale d'Allemagne en matière d'art et de culture ;
  • remise de prix et de bourses lors de concours et manifestations artistiques ;

L'Académie des arts de Berlin doit avoir un rôle exclusivement de bienfaisance.

Administration[modifier | modifier le code]

Max Liebermann et Pierre de Margerie inaugurant une exposition en 1922.

L'Académie des arts a eu pour présidents :

À l'époque de la République démocratique allemande, l'Académie des arts a eu pour présidents :

Les vice-présidents en ont été : Paul Dessau (1957–62), Ernst Hermann Meyer (de) (1965–69), Dieter Zechlin (de) (1970–78), Fritz Cremer (1974–83), Wieland Förster (de) (1979–90), Werner Stötzer (1990–93), Ruth Zechlin (de) (1990–93).

L'Académie des arts de Berlin est dirigée par un conseil d'administration qui fut présidé successivement par :

Départements[modifier | modifier le code]

L'Académie est divisée en départements, chacun avec un directeur :

  • Arts visuels
  • Architecture
  • Musique
  • Littérature
  • Arts de la scène
  • Film et art des médias

Elle possède les plus vastes archives interdisciplinaires dans les domaines des arts et de la culture en langue allemande.

Personnalités liées à l'Académie des arts de Berlin[modifier | modifier le code]

Parmi ses anciens membres prestigieux, on compte Goethe, Felix Mendelssohn, Max Koner.

Elle compta également des membres honoraires tels Johannes R. Becher, Bertolt Brecht, Hanns Eisler, Wilhelm Furtwängler, George Grosz, Gustaf Gründgens, Otto Klemperer, Otto Nagel, Carl Orff, Erwin Piscator, Anna Seghers, Arnold Schönberg, Eugene Spiro et Helene Weigel.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nikolaus Bernau (de): Akademie der Künste im Hansaviertel. In: Die Neuen Architekturführer. Nr. 106, Stadtwandel, Berlin 2007.
  • Walter Jens: Aus gegebenem Anlass. Texte einer Dienstzeit. Mit einem Geleitwort von György Konrád. Parthas, Berlin 1998 (ISBN 3-932529-19-7).
  • Werner Mittenzwei (de): Die Mentalität des Ewigen Deutschen. Nationalkonservative Dichter 1918–1947 und der Untergang einer Akademie. 2. Auflage. Faber & Faber, 2003 (ISBN 3-936618-17-8) (Erstauflage unter dem Titel: Der Untergang einer Akademie oder Die Mentalität des ewigen Deutschen. Mit einer Chronik: Dichtung und Dichter an der Preußischen Akademie der Künste 1696–1947. Aufbau Verlag, Berlin 1992 (ISBN 978-3-351-02404-8).
  • Wolfgang Trautwein (de), Julia Bernhard (Hrsg.): Aufbrüche in die Moderne. Das Archiv der Akademie der Künste. Akademie der Künste, Berlin 2013 (ISBN 978-3-88331-202-6).

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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