Abbaye de Tarouca

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Abbaye de Tarouca
image de l'abbaye
La façade de l'église abbatiale
Nom local Santa Maria de Águiar de Riba Coa
Diocèse Lamego
Patronage Saint Jean
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CXLVIII (148)[1]
Fondation 1140
Début construction 1152
Dissolution 1834
Abbaye-mère Clairvaux
Lignée de Clairvaux
Abbayes-filles Sever (1143-1834)
408 - Abbaye São Pedro das Águias (1145-1834)
332 - Fiães (fin XIIe siècle-1834)
Congrégation Cisterciens (1140-1834)
Coordonnées 40° 59′ 42″ N, 7° 44′ 45″ O[2]
Pays Drapeau du Portugal Portugal
Royaume Portugal
Région Nord
District Viseu
Municipio Tarouca
Géolocalisation sur la carte : Portugal
(Voir situation sur carte : Portugal)
Abbaye de Tarouca
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Abbaye de Tarouca

L'abbaye de Tarouca est une ancienne abbaye cistercienne située au Portugal, dans la commune de Tarouca (district de Viseu). Fondée en 1140, elle est fermée en 1834 par l'extinction des ordres religieux (pt).

Localisation[modifier | modifier le code]

Photographie de collines dans lesquelles s'insère un bâtiment monastique.
Le site de l'abbaye de Tarouca.

L'abbaye est située dans la vallée du Rio Varosa (pt), dans une zone de fortes pentes[3],[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Tarouca passe pour la première fondation cistercienne de l'actuel territoire du Portugal, entre 1140 et 1144. Le lieu d'implantation est caractérisé par une forte tradition monastique dont témoigne le nom de l'abbaye, dédiée à Saint Jean alors que l'immense majorité des abbayes cisterciennes du XIIe siècle était consacrée à la Vierge Marie[3]. Le fondateur et premier abbé est Bernard de Tarouca, un moine français de naissance noble, entré dans l'ordre cistercien et envoyé par Bernard de Clairvaux pour effectuer cette fondation. Il est déclaré bienheureux et fêté le 28 avril[5],[6].

Prospérité[modifier | modifier le code]

Dès sa fondation, l'abbaye reçoit de nombreux dons, en particulier du roi Alphonse Ier. Ces apports lui permettent de développer une grande prospérité aux XIIe et XIIIe siècles, et de constituer dans le nord du Portugal un vaste patrimoine[3].

Les travaux de l'église abbatiale commencent en 1152 ou 1154 suivant les sources. Jean Froilaz en est le maître d'œuvre, comme en témoignait une inscription aujourd'hui disparue[4].

Reconstruction[modifier | modifier le code]

L'église abbatiale est rebâtie au XVIe siècle ; la campagne de décoration menée à cette époque enrichit notamment l'édifice d'autels de style Renaissance, de sculptures et de panneaux de céramique représentant la fondation du monastère[7].

Fin de l'abbaye[modifier | modifier le code]

Dessin au crayon montrant la façade d'une église entourée de quelques ruines.
L'abbaye en 1899, par Alfredo Roque Gameiro.

En 1834, l'extinction des ordres religieux (pt) ferme l'abbaye ; l'abbatiale est convertie en église paroissiale[3].

Architecture[modifier | modifier le code]

Abbatiale[modifier | modifier le code]

Les parties les plus anciennes de l'abbatiale sont de style roman[4]. L'architecture de Tarouca, comme celle d'Alcobaça, est considérée comme la matrice de celle des autres établissements cisterciens portugais,[8].

La façade principale, du côté occidental, est percée d'un oculus contenant une croix entourée de rubans entrelacés. De manière générale, la sculpture orne assez richement l'édifice, du fait de la campagne de décoration du XVIe siècle[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 61.
  2. (it) Luigi Zanoni, « Tarouca », sur cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
  3. a b c et d « Mosteiro de São João de Tarouca », Visit Portugal (consulté le ).
  4. a b c et d (it) M.J. Barroca, Encyclopédie Treccani, Rome, (lire en ligne), « Beira ».
  5. (it) Mauro Bonato, « Beato Bernardo Abate di San Giovanni Tarouca », Santi Beati, (consulté le ).
  6. Ana Maria Tavares Martins 2012, Introduction of the cistercian ordre in Portugal, p. 1 & 2.
  7. (it) « Portogallo, da Tarouca un evocativo itinerario cistercense », Italian Travel Press, (consulté le ).
  8. Ana Maria Tavares Martins 2012, From the existential cycles of the Order to the autonomous congregation, p. 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Ana Maria Tavares Martins 2012] (en) Ana Maria Tavares Martins, « Cistercians in Portugal: from order to congregation according to an architectural perspective », ?,‎ , p. 1-22 (lire en ligne, consulté le )