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En 2010, Annelou L. C. de Vries et ses collègues concluent que 7,8 % des patients reçus pour une [[dysphorie de genre]] sont sur le [[Trouble du spectre de l'autisme|spectre de l'autisme]], ce qui est beaucoup plus élevé que l'estimation de 1 % des personnes ayant un TSA parmi la population générale{{sfn|Vries|Noens|Cohen-Kettenis|Berckelaer-Onnes|2010|p=930}}. Le taux de personnes autistes parmi les personnes diagnostiquées avec une dysphorie de genre est donc 37 fois plus élevé qu'attendu par comparaison à la population générale{{sfn|Stagg|Vincent|2019|p=18}}.
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En 2020, une vaste [[étude de cohorte]] menée par Varun Warrier et sept autres chercheurs, dont Simon Baron-Cohen, confirme que, par rapport aux personnes cisgenres, les personnes transgenres et issues de la diversité des genres présentent, en moyenne, des taux plus élevés d'autisme et de traits d'autisme{{sfn|Warrier|Greenberg|Weir|Buckingham|2020|p=1}}. La mesure via l'échelle d'[[Empathie des personnes autistes|empathie]] et de systémisation montre que, même chez les personnes trans ou à diversité de genre qui n'ont pas de diagnostic d'autisme, les traits liés à l'autisme sont davantage présents que parmi la population générale{{sfn|Warrier|Greenberg|Weir|Buckingham|2020|p=1}}.


== Mécanisme ==
== Mécanisme ==

Version du 9 septembre 2022 à 13:52

Drapeau combinant les symboles de la transidentité et de la neurodiversité.

L'identité de genre des personnes autistes est surtout étudiée depuis la fin des années 2010. D'abord limitées à quelques études de cas, les publications scientifiques dégagent ensuite un consensus autour d'un taux plus élevé de fluidités de genre et de transidentités parmi les personnes autistes que parmi la population générale. Les taux mesurés sont variables selon les études menées, allant jusqu'à 37 fois plus de personnes autistes qu'attendu parmi les personnes diagnostiquées avec une dysphorie de genre.

Plusieurs explications sont proposées pour expliquer ce taux élevé corrélé à l'autisme, mais la théorie du cerveau hypermasculin, initialement évoquée durant les années 2000, n'a pas été démontrée. Par ailleurs, la question de l'accès des personnes autistes à une chirurgie de réattribution sexuelle suscite des prises de position, à la fois pour et contre.

Contexte

Un graphique illustrant le spectre de l'identité de genre : homme en haut à gauche, femme en bas à droite ; agenre en bas à gauche, genderqueer en haut à droite.

Les différences liées au sexe dans l'autisme constituent un sujet souvent étudié, au regard des différences de taux de diagnostics féminins et masculins, sur la base du sexe biologiquement déterminé ou assigné ; cependant, il existe aussi dans le domaine de l'autisme des variances de genre et des transidentités, étudiées cette fois sous l'angle des études de genre[1]. Pour Lai et ses collègues, ces deux sujets se recoupent en grande partie[1], mais pour van Schalkwyk et ses collègues, ainsi que selon d'autres auteurs de publications scientifiques, l'identité de genre des personnes autistes peut être analysée indépendamment de leur sexe déterminé ou assigné à la naissance[2],[3]. En 2014, Bejerot et Eriksson concluent que les femmes autistes présentent des niveaux élevés de testostérone et plusieurs caractéristiques physiques masculines, tandis que les hommes autistes présentent plusieurs caractéristiques physiques féminines[4]. Ce constat les mène à s'intéresser également au rôle de genre, à l'identité de genre, à la typicité de genre, au comportement androgyne dans l'enfance, et à la sexualité des personnes autistes[5].

Une difficulté découle de l'évolution des critères d'identification et de diagnostic de la transidentité : le diagnostic de la dysphorie de genre n'existe que depuis le DSM-5 (2013), et doit être associé à une souffrance liée au genre correspondant à l'assignation sexuelle[6]. De fait, les personnes qui n'en souffrent pas mais s'identifient néanmoins à un autre genre ne sont pas incluses[6]. L'expression « diversité de genre » correspond à une construction identitaire différente de celle du sexe déterminé ou assigné à la naissance après l'examen des organes génitaux : elle inclut la transidentité ainsi qu'un spectre d'identités de genre non-binaires, la fluidité de genre, l'agenrisme, etc[3].

Une autre difficulté propre à ce genre d'étude est que le trouble du spectre de l'autisme et la dysphorie de genre sont deux diagnostics relativement rares ; l'intersection entre les deux est par conséquent difficile à étudier en raison du faible nombre de personnes concernées[7]. Entre 1 et 2 % de la population mondiale correspond aux critères de l'autisme, les taux d'identités de genre autres que cisgenre étant de 0,4 à 1,3 % de la population générale, en fonction de la définition adoptée[3]. En France notamment, il existe une tendance de certains cliniciens à exclure la possibilité d'un diagnostic d'autisme si la personne est diagnostiquée avec une dysphorie de genre, et inversement[8].

Par ailleurs, la prééminence de la théorie du cerveau hypermasculin dans de nombreuses études relatives à l'autisme a conduit à binariser la participation entre hommes et femmes, excluant de fait les personnes non-binaires de la plupart de ces études[9],[8]. Un nombre important de neuropsychiatres ont soutenu jusqu'à une époque récente que le syndrome d'Asperger était « masculin », excluant les femmes trans de leur champ d'étude[8].

Enfin, l'autisme est souvent présenté comme étant une maladie, notamment en raison de son épidémiologie, de même que le fut la notion désormais désuète de « transsexualisme » ; cela influe sur la manière dont l'autisme et l'identité de genre sont perçus par autrui, notamment à travers une pathologisation des personnes concernées[10],[8]. Effectuer un coming out relatif à « deux handicaps » entraîne « le risque d’une mise en situation d’hyper-minorité et de disqualifications diverses »[8].

Les personnes autistes pourraient traverser une phase de questionnement liée au genre, particulièrement à l'adolescence, différente de celle des personnes neurotypiques[6]. Certains praticiens recommandent de porter une attention particulière aux jeunes qui souffrent de dysphorie de genre et ont un trouble du neurodéveloppement[11].

Histoire

Simon Baron-Cohen, théoricien du « cerveau hypermasculin ».

En 1981, A. G. Abelson consacre une étude au développement de l'identité de genre chez 30 enfants autistes[12], constituant vraisemblablement la plus ancienne étude à ce sujet[2].

Cette première publication est suivie de plusieurs études de cas, dont la plus ancienne date vraisemblablement de 1996[2]. Patricia Gail Williams, Anna Mary Allard et Lonnie Sears s'intéressent à deux enfants autistes assignés garçon à la naissance, dont les activités relèvent de stéréotypes féminins ; les chercheuses suspectent que les particularités de ces enfants soient plus fréquentes parmi d'autres enfants autistes en raison de la forte stigmatisation des activités estampillées pour fille, lorsqu'elles sont préférées par des enfants assignés garçons[13]. En 1997, une nouvelle étude de cas, cette fois consacrée à une fille assignée, autiste, qui ne correspond pas à l'identité de genre féminine, postule l'existence d'un lien entre les troubles des relations sociales dans l'autisme et l'identité de genre[14]. En 2002, N. M. Mukkades identifie pour la première fois clairement les caractéristiques d'une identité et d'un comportement transgenre chez deux garçons assignés et diagnostiqués comme autistes, âgés respectivement de 7 et 10 ans[15],[2]. Il faut attendre 2005 pour qu'une étude établisse clairement un lien entre le diagnostic de dysphorie de genre et le diagnostic du syndrome d'Asperger (SA), chez un homme assigné adulte avec des « préoccupations obsessionnelles concernant le rôle du genre et l'apparence physique du sexe opposé », postulant que la dysphorie de genre soit une conséquence du SA, sur la base de la théorie du cerveau hypermasculin[2],[16].

Parallèlement, en France, l'influence de la psychanalyse sur l'approche des questions relatives à l'autisme et à la diversité de genre entraîne une longue assimilation de ces deux conditions à des maladies mentales[8]. D'après la sociologue Karine Espineira et Maud-Yeuse Thomas, c'est le psychologue clinicien et activiste Tom Reucher, cofondateur de l’Association du syndrome de Benjamin, qui se spécialise le premier dans les suivis de personnes présentant une co-occurrence de transidentité et de TSA, en restant longuement isolé dans cette démarche « disqualifiée tant dans la communauté trans que dans des discours et pratiques validistes proches de la psychanalyse »[8]. Jusqu’en 2018, la SoFECT a refusé de prendre en charge des personnes qui consultent pour une transidentité et ont au préalable reçu un diagnostic d'autisme[8].

En 2010, Annelou L. C. de Vries et ses collègues publient une étude suggérant un lien entre l'autisme et la variance de genre[17]. En 2013, Melissa Kirkovski et ses collègues appellent à la publication de davantage d'études consacrées au genre féminin dans l'autisme, soulignant les biais de la littérature scientifique déjà existante, souvent focalisée sur les garçons[18]. En 2015, Gerrit I. van Schalkwyk, Katherine Klingensmith et Fred R. Volkmar consacrent une recension spécifiquement à la question de l'identité de genre des personnes autistes, en soulignant des pistes pour la recherche future[19].

La dysphorie de genre chez les personnes autistes devient un sujet de plus en plus fréquemment traité dans la littérature scientifique à la fin des années 2010[20]. En 2020 est publiée la plus vaste étude en la matière, confirmant l'existence d'un large recoupement entre l'autisme et une identité de genre autre que cisgenre : elle inclut 641 860 personnes, principalement adultes, dont 30 892 sont autistes et 3 777 autres que cisgenre[21]. Depuis (en 2022), l'existence d'une co-occurence entre autisme et variance de genre fait consensus parmi la communauté scientifique[8].

Statistiques

En 2010, Annelou L. C. de Vries et ses collègues concluent que 7,8 % des patients reçus pour une dysphorie de genre sont sur le spectre de l'autisme, ce qui est beaucoup plus élevé que l'estimation de 1 % des personnes ayant un TSA parmi la population générale[17]. Le taux de personnes autistes parmi les personnes diagnostiquées avec une dysphorie de genre est donc 37 fois plus élevé qu'attendu par comparaison à la population générale[7].

En 2014 et 2016, les études de l'équipe de John F. Strang[22] et de l'équipe d'Aron Janssen[23] déterminent qu'entre 4 % et 5,4 % des enfants autistes peuvent potentiellement être transgenre ou concernés par d'autres diversités de genre, contre 0,7 % des enfants non-autistes[3].

En 2020, une vaste étude de cohorte menée par Varun Warrier et sept autres chercheurs, dont Simon Baron-Cohen, confirme que, par rapport aux personnes cisgenres, les personnes transgenres et issues de la diversité des genres présentent, en moyenne, des taux plus élevés d'autisme et de traits d'autisme[24]. La mesure via l'échelle d'empathie et de systémisation montre que, même chez les personnes trans ou à diversité de genre qui n'ont pas de diagnostic d'autisme, les traits liés à l'autisme sont davantage présents que parmi la population générale[24].

Mécanisme

L'existence d'un lien entre autisme et variance de genre questionne les mécanismes sous-jacents dans l'autisme[7]. Il n'existe cependant pas d'explication consensuelle à ce lien, les diverses études ayant confirmé la corrélation, mais sans mettre en évidence une causalité particulière[25].

La théorie du cerveau hypermasculin, parfois expliquée par un taux de testostérone anormalement élevé in utero, a d'abord été suggérée pour expliquer ces variances de genre chez les personnes autistes ; cependant, cette théorie ne cadre pas avec les résultats de l'étude de Susanne Bejerot et Jonna M. Eriksson publiée en 2014, qui conclut que les scores de traits associés à la masculinité traditionnelle et à la féminité traditionnelle sont globalement plus bas chez les personnes autistes que chez les personnes non-autistes[26]. Pour que cette théorie soit valable, il serait attendu que les hommes assignés diagnostiqués comme autistes soient moins souvent diagnostiqués avec une dysphorie de genre, ce qui n'est pas le cas[7].

Dans ses pistes de recherche en 2014, le professeur de psychiatrie Ravi Philip Rajkumar conseille d'explorer l'existence de mécanismes communs à la schizophrénie, l'autisme et la dysphorie de genre[27].

Certains résultats précoces cités par Gerrit I. van Schalkwyk, Katherine Klingensmith et Fred R. Volkmar soulignent que le développement de l'identité de genre est corrélé avec les compétences sociales, les compétences en communication et l'âge mental[28]. Ces chercheurs estiment possible que les personnes autistes suivent potentiellement une trajectoire différente de celle des individus qui ne sont pas autistes en raison d'une interaction sociale réduite et du faible nombre d'occasions d'explorer leur identité sexuelle[28]. Une autre hypothèse serait que les personnes autistes, habituées à vivre en dehors des normes et des attentes de la société, soient plus susceptibles de s'identifier ouvertement hors du cisgenrisme[25]. L'hypothèse inverse existe aussi, les personnes qui ont ouvertement exprimé une non-conformité de genre pourraient aussi être plus susceptibles d'exprimer d'autres divergences, dont l'autisme[29].

Prises de position

J. K. Rowling, l'une des personnalités qui se sont exprimées publiquement à propos de la transition chez les personne autistes.

Pour Schalkwyk et ses collègues qui s'expriment en 2015, dont Fred R. Volkmar, les personnes autistes ont les mêmes droits que quiconque pour accéder aux thérapies relatives à l'identité de genre, et le rôle des cliniciens devrait être de permettre aux personnes autistes en questionnement d'accéder à des informations concernant leur identité sexuelle, ainsi qu'à une éducation sexuelle[28]. Pour eux, conceptualiser la question de l'identité de genre en termes de comorbidité est moins pertinent que de comprendre le genre en termes de développement de l'identité sexuelle de manière longitudinale, afin de mieux guider et conseiller les personnes qui demandent de l'aide pour des problèmes liés au genre[28].

Le psychologue australien Tony Attwood, dans une interview accordée à The Australian le , s'inquiète de la « surreprésentation » d'adolescents (et surtout d'adolescentes) autistes dans les cliniques australiennes dédiées au suivi des personnes trans, déclare que « la transition ne permet pas de résoudre leurs problèmes liés à l'autisme », que la perception de soi par ces adolescents est fragmentée, et que les adolescent autistes qui transitionnent pourraient expérimenter par la suite une dépression en constatant que leurs problèmes ne sont pas résolus[30],[31]. Deux associations australiennes de personnes autistes prennent position contre les propos de Tony Attwood, critiquant notamment son interprétation des corrélations observées et de leurs possibles causes sous-jacentes, et lui reprochant d'instrumentaliser des personnes mineures pour défendre une idéologie[32],[33].

Pendant le mois des fiertés LGBTQ de 2020, l'autrice britannique J. K. Rowling, dont certaines prises de positions sont estimées transphobes par plusieurs mouvements militants[34], a exprimé sa préoccupation face au nombre élevée de femmes assignées ayant un diagnostic d'autisme, qui consultent des centres spécialisés pour accéder à une chirurgie de réattribution sexuelle de femme vers homme ; ces déclarations entraînent également des réponses de la part de personnes concernées[35],[36].

L'association britannique National Autistic Society (NAS) reconnaît l'existence des personnes autistes trans et non-binaires, ainsi que « des preuves montrant un lien entre la dysphorie de genre et l'autisme »[37].

Notes et références

  1. a et b (en) Meng-Chuan Lai, Simon Baron-Cohen et Joseph D. Buxbaum, « Understanding autism in the light of sex/gender », Molecular Autism, vol. 6, no 1,‎ , p. 24 (ISSN 2040-2392, PMID 25973161, PMCID PMC4429357, DOI 10.1186/s13229-015-0021-4, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d et e van Schalkwyk, Klingensmith et Volkmar 2015, p. 81.
  3. a b c et d Warrier et al. 2020, p. 2.
  4. Bejerot et Eriksson 2014, p. 1.
  5. Bejerot et Eriksson 2014, p. 1-2.
  6. a b et c van Schalkwyk, Klingensmith et Volkmar 2015, p. 82.
  7. a b c et d Stagg et Vincent 2019, p. 18.
  8. a b c d e f g h et i Karine Espineira et Maud-Yeuse Thomas, « « On ne peut pas être trans et neuroatypique. » », dans Transidentités et transitude. se défaire des idées reçues, Paris, Le Cavalier Bleu, coll. « Idées recues », , 101-106 p. (lire en ligne).
  9. Stagg et Vincent 2019, p. 19.
  10. (en) Kristin Bumiller, « Quirky Citizens: Autism, Gender, and Reimagining Disability », Signs: Journal of Women in Culture and Society, vol. 33, no 4,‎ , p. 967–991 (ISSN 0097-9740 et 1545-6943, DOI 10.1086/528848, lire en ligne, consulté le ).
  11. van Schalkwyk, Klingensmith et Volkmar 2015, p. 82-83.
  12. (en) A. G. Abelson, « The development of gender identity in the autistic child », Child: Care, Health and Development, vol. 7, no 6,‎ , p. 347–356 (ISSN 0305-1862, PMID 7326841, DOI 10.1111/j.1365-2214.1981.tb00851.x, lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) Patricia Gail Williams, Anna Mary Allard et Lonnie Sears, « Case study: Cross-gender preoccupations in two male children with autism », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 26, no 6,‎ , p. 635–642 (ISSN 1573-3432, DOI 10.1007/BF02172352, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) M. Landén et P. Rasmussen, « Gender identity disorder in a girl with autism - a case report », Eur. Child Adolesc. Psychiatry, vol. 6, no 3,‎ , p. 17-173 (OCLC 1189943696, lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) N. M. Mukaddes, « Gender identity problems in autistic children », Child: Care, Health and Development, vol. 28, no 6,‎ , p. 529–532 (ISSN 0305-1862, PMID 12568483, DOI 10.1046/j.1365-2214.2002.00301.x, lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) Gerard Gallucci, Florence Hackerman et Chester W. Schmidt, « Gender Identity Disorder in an Adult Male with Asperger’s Syndrome », Sexuality and Disability, vol. 23, no 1,‎ , p. 35–40 (ISSN 0146-1044 et 1573-6717, DOI 10.1007/s11195-004-2078-4, lire en ligne, consulté le ).
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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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