Aller au contenu

« Dicynodontia » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Amirani1746 (discuter | contributions)
Première partie de la modification, toujours basée sur Wikipédia en anglais.
Balise : Liens d’homonymie
Amirani1746 (discuter | contributions)
Deuxième partie de la modification, toujours basée sur Wikipédia en anglais.
Ligne 7 : Ligne 7 :
{{Taxobox | sous-ordre | Anomodontia | éteint=oui }}
{{Taxobox | sous-ordre | Anomodontia | éteint=oui }}
{{Taxobox|clade|Chainosauria|éteint=oui}}
{{Taxobox|clade|Chainosauria|éteint=oui}}
{{Taxobox taxon | animal | infra-ordre | Dicynodontia | [[Richard Owen|Owen]], [[1859]] | éteint=oui }}
{{Taxobox taxon | animal | infra-ordre | Dicynodontia | [[Richard Owen|Owen]], [[1860]] | éteint=oui }}
{{Taxobox taxons|
{{Taxobox taxons|
* {{éteint}}''[[Eodicynodon]]''
* {{éteint}}''[[Eodicynodon]]''
Ligne 15 : Ligne 15 :
* {{éteint}} [[Therochelonia]]}}
* {{éteint}} [[Therochelonia]]}}
{{Taxobox fin}}
{{Taxobox fin}}
Les '''dicynodontes''' ('''Dicynodontia''') forment un [[infra-ordre]] [[Extinction des espèces|éteint]] de [[thérapsides]] herbivores du [[sous-ordre]] également éteint des [[Anomodontia]]. C'étaient des animaux [[herbivore]]s se disposant d'une paire de défenses, d'où leur nom, qui signifie littéralement « deux dents de chien ». Les membres du groupe possédaient un bec corné, typiquement édenté, unique chez les [[synapside]]s. Les dicynodontes sont apparus pour la première fois au [[Permien]] moyen et sont parmi les rares thérapsides à surpasser l'[[extinction Permien-Trias|extinction du Permien]], dominant la [[Trias|période suivante]] jusqu'à la [[extinction Trias-Jurassique|fin de cette dernière]]. Avec plus de 70 [[genre (biologie)|genres]] connues, ils forment le groupe le plus diversifié de thérapsides non-[[mammifères|mammalien]]s, variant de la taille d'un [[rat]] à celle d'un [[éléphant]].
Les '''dicynodontes''' ('''Dicynodontia''') forment un [[infra-ordre]] [[Extinction des espèces|éteint]] de [[thérapsides]] [[herbivore]]s du [[sous-ordre]] également éteint des [[Anomodontia]]. C'étaient des animaux [[herbivore]]s se disposant d'une paire de [[Défense (dent)|défenses]], d'où leur nom, qui signifie littéralement « deux dents de chien ». Les membres du groupe possédaient un bec corné, typiquement édenté, unique chez les [[synapside]]s. Les dicynodontes sont apparus durant le [[Permien]] moyen et sont parmi les rares thérapsides à surpasser l'[[extinction Permien-Trias|extinction du Permien]], dominant la [[Trias|période suivante]] jusqu'à la [[extinction Trias-Jurassique|fin de cette dernière]]<ref>{{Cite journal | doi=10.1080/08912963.2018.1499734|title = Timing of dicynodont extinction in light of an unusual Late Triassic Polish fauna and Cuvier's approach to extinction| journal=Historical Biology| pages=1–11|year = 2018|last1 = Racki|first1 = Grzegorz| last2=Lucas| first2=Spencer G.|volume = 32|issue = 4|s2cid = 91926999}}</ref>. Avec plus de 70 [[genre (biologie)|genres]] connues, ils forment le groupe le plus diversifié de thérapsides non-[[mammifères|mammalien]]s, variant de la taille d'un [[rat]] à celle d'un [[éléphant]].
== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
[[Image:Dinodontosaurus museu2x.jpg|thumb|left|Fossiles de dicynodontes attribués au genre ''[[Dinodontosaurus]]''.]]
[[Image:Dinodontosaurus museu2x.jpg|thumb|left|Fossiles de dicynodontes attribués au genre ''[[Dinodontosaurus]]''.]]
[[Fichier:Kannemeyeria DB.jpg|vignette|Reconstitution de [[Kannemeyeria|''Kannemeyeria simocephala'']], un dicynodonte de 3 mètres de long datant du [[Trias]].]]
[[Fichier:Kannemeyeria DB.jpg|vignette|Reconstitution de [[Kannemeyeria|''Kannemeyeria simocephala'']], un dicynodonte de 3 mètres de long datant du [[Trias]].]]
Le crâne des dicynodontes est hautement spécialisé, léger mais solide, avec les ouvertures temporales de [[synapside]] à l'arrière du crâne considérablement élargies pour accueillir des muscles de la mâchoire plus gros. L'avant du [[crâne]] et la [[mâchoire inférieure]] sont généralement étroits et dans presque toutes les formes primitives, édentés. Au lieu de cela, l'avant de la bouche est équipé d'un bec corné, comme chez les [[tortue]]s et les [[cératopsien]]s. La nourriture était transformée par la rétraction de la mâchoire inférieure lorsque la bouche se fermait, produisant une puissante action de [[cisaillement]]<ref name=Crompton>{{cite journal |last1=Crompton |first1=A. W. |last2=Hotton |first2=N. |year=1967 |title=Functional morphology of the masticatory apparatus of two dicynodonts (Reptilia, Therapsida) |journal=Postilla |volume=109 |pages=1–51}}</ref>, qui aurait permis aux dicynodontes de faire face à du matériel végétal dur. De nombreux genres ont également une paire de défenses, ce qui pourrait être un exemple de [[dimorphisme sexuel]]<ref name=Colbert />. Plusieurs genres, tels que ''[[Placerias]]'', qui manquaient de vraies défenses portaient plutôt des extensions en forme de défense sur le côté du bec<ref name=Colbert>[[Edwin H. Colbert|Colbert, E. H.]], (1969), ''Evolution of the Vertebrates'', John Wiley & Sons Inc (2nd ed.)</ref>.
Le [[crâne]] des dicynodontes est hautement spécialisé, léger mais solide, avec les ouvertures temporales de [[synapside]] à l'arrière du crâne considérablement élargies pour accueillir des muscles de la mâchoire plus gros. L'avant du [[crâne]] et la [[mâchoire inférieure]] sont généralement étroits et dans presque toutes les formes primitives, édentés. Au lieu de cela, l'avant de la bouche est équipé d'un bec corné, comme chez les [[tortue]]s et les [[cératopsien]]s. La nourriture était transformée par la rétraction de la mâchoire inférieure lorsque la bouche se fermait, produisant une puissante action de [[cisaillement]]<ref name=Crompton>{{cite journal |last1=Crompton |first1=A. W. |last2=Hotton |first2=N. |year=1967 |title=Functional morphology of the masticatory apparatus of two dicynodonts (Reptilia, Therapsida) |journal=Postilla |volume=109 |pages=1–51}}</ref>, qui aurait permis aux dicynodontes de faire face à du matériel végétal dur. De nombreux genres ont également une paire de défenses, ce qui pourrait être un exemple de [[dimorphisme sexuel]]<ref name=Colbert />. Plusieurs genres, tels que ''[[Placerias]]'', qui manquaient de vraies défenses portaient plutôt des extensions en forme de défense sur le côté du bec<ref name=Colbert>[[Edwin H. Colbert|Colbert, E. H.]], (1969), ''Evolution of the Vertebrates'', John Wiley & Sons Inc (2nd ed.)</ref>.


Leurs corps sont court et robustes, en forme de tonneau et avec des membres résistants. Dans les grands genres (comme ''[[Dinodontosaurus]]'') les membres postérieurs étaient tenus droits, mais les membres antérieurs pliés au niveau du [[coude (anatomie)|coude]]. La [[ceinture pectorale]] et l'[[ilium (anatomie)|ilium]] sont tous deux grands et solides.
Leurs corps sont court et robustes, en forme de tonneau et avec des membres résistants. Dans les grands genres (comme ''[[Dinodontosaurus]]'') les membres postérieurs étaient tenus droits, mais les membres antérieurs pliés au niveau du [[coude (anatomie)|coude]]. La [[ceinture pectorale]] et l'[[ilium (anatomie)|ilium]] sont tous deux grands et solides.
Ligne 30 : Ligne 30 :
===Défenses===
===Défenses===
Les dicynodontes sont les seuls [[vertébré]]s à côté des mammifères à avoir de vraies [[Défense (dent)|défenses]]. Leur développement avant l'évolution du remplacement dentaire des mammifères offre un aperçu de l'acquisition des ces mêmes défenses<ref>{{Cite journal|url=https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2021.1670|doi = 10.1098/rspb.2021.1670|title = The evolution of the synapsid tusk: Insights from dicynodont therapsid tusk histology|year = 2021|last1 = Whitney|first1 = M. R.|last2 = Angielczyk|first2 = K. D.|last3 = Peecook|first3 = B. R.|last4 = Sidor|first4 = C. A.|journal = Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences|volume = 288|issue = 1961|s2cid = 239890042}}</ref>.
Les dicynodontes sont les seuls [[vertébré]]s à côté des mammifères à avoir de vraies [[Défense (dent)|défenses]]. Leur développement avant l'évolution du remplacement dentaire des mammifères offre un aperçu de l'acquisition des ces mêmes défenses<ref>{{Cite journal|url=https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2021.1670|doi = 10.1098/rspb.2021.1670|title = The evolution of the synapsid tusk: Insights from dicynodont therapsid tusk histology|year = 2021|last1 = Whitney|first1 = M. R.|last2 = Angielczyk|first2 = K. D.|last3 = Peecook|first3 = B. R.|last4 = Sidor|first4 = C. A.|journal = Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences|volume = 288|issue = 1961|s2cid = 239890042}}</ref>.
== Historique des découvertes ==
[[Image:Dicynodon lacerticeps.jpg|thumb|right|Une illustration du [[crâne]] de ''[[Dicynodon|Dicynodon lacerticeps]]'', publié pour la première fois dans une description de [[1845]] par [[Richard Owen]].]]
Les dicynodontes sont connus depuis le milieu des [[années 1800]]. Le géologue sud-africain {{Lien|trad=Andrew Geddes Bain|fr=Andrew Geddes Bain}} a donné la première description des dicynodontes en [[1845]]. À l'époque, Bain était superviseur de la construction de routes militaires sous le [[Corps of Royal Engineers]] et avait trouvé de nombreux fossiles dites « reptilienne » lors de ses enquêtes en [[Afrique du Sud]]. Bain a décrit ces fossiles dans une lettre de 1845 publiée dans ''[[Société géologique de Londres|Transactions of the Geological Society of London]]'', les qualifiant de « bidentaux » pour leurs deux défenses proéminentes<ref name=BAG45>{{cite journal |last=Bain |first=A.G. |year=1845 |title=On the discovery of fossil remains of bidental and other reptiles in South Africa |journal=Transactions of the Geological Society of London |volume=1 |pages=53–59 |doi=10.1144/GSL.JGS.1845.001.01.72|hdl=2027/uc1.c034667778 |s2cid=128602890 |url=https://zenodo.org/record/1673362 }}</ref>. La même année, le paléontologue anglais [[Richard Owen]] nomma deux espèces de dicynodontes d'[[Afrique du Sud]] : ''[[Dicynodon|Dicynodon lacerticeps]]'' et ''[[Aulacephalodon|Dicynodon bainii]]''. Étant donné que Bain était préoccupé par le [[Corps of Royal Engineers]], il voulait qu'Owen décrive ses fossiles plus en détail. Owen n'a pas publié de description avant [[1876]] dans son ''Catalogue descriptif et illustré des fossiles de reptiles d'Afrique du Sud dans la collection du [[British Museum]]''<ref name=OR76>{{cite book |last=Owen |first=R. |year=1876 |title=Descriptive and Illustrated Catalogue of the Fossil Reptilia of South Africa in the Collection of the British Museum |publisher=British Museum |location=London |page=88}}</ref>. À cette époque, de nombreux autres dicynodontes avaient été décrits. En [[1859]], une autre espèce importante appelée ''[[Ptychognathus|Ptychognathus declivis]]'' a été nommée d'[[Afrique du Sud]]. Un an plus tard, en [[1860]], Owen nomma le groupe Dicynodontia<ref name=OR60>{{cite journal |last=Owen |first=R. |year=1860 |title=On the orders of fossil and recent Reptilia, and their distribution in time |journal=Report of the Twenty-Ninth Meeting of the British Association for the Advancement of Science |volume=1859 |pages=153–166}}</ref>. Dans son ''Catalogue Descriptif et Illustré'', Owen a honoré Bain en érigeant le nom scientifique [[Bidentalia]] comme [[synonyme (taxinomie)|nom de remplacement]] pour Dicynodontia<ref name=OR76/>. Le nom Bidentalia est rapidement tombé en désuétude au cours des années suivantes, remplacé par la popularité du terme Dicynodontia d'Owen<ref name=KA09>{{cite journal |last=Kammerer |first=C.F. |author2=Angielczyk, K.D. |year=2009 |title=A proposed higher taxonomy of anomodont therapsids |journal=Zootaxa |volume=2018 |pages=1–24 |url=http://www.mapress.com/zootaxa/2009/f/z02018p024f.pdf}}</ref>.
== Histoire évolutive ==
[[File:Eodicynodon BW.jpg|thumb|''[[Eodicynodon]]'', un des plus vieux représentant du groupe.]]
[[File:Lisowicia NT.jpg|alt=|thumb| ''[[Lisowicia]]'', le plus grand [[thérapside]] non-mammalien connu à ce jour, possédant une taille comparable à un [[éléphant d'Asie]].]]
[[File:Fosilní kost dicynodonta.jpg|thumb|upright|[[Humérus]] fossile du dicynodonte géant ''[[Lisowicia]]'', découvert en [[Pologne]].]]
Les dicynodontes sont apparu au [[Permien]] moyen dans l'hémisphère sud, l'Afrique du Sud étant le centre de leur diversité connue, et ont subi une [[radiation évolutive]], devenant globalement distribués et parmi les [[Tetrapoda|tétrapode]]s les plus prospères et les plus abondants au cours du [[Permien]] supérieur<ref>{{Cite journal|last=Kurkin|first=A. A.|date=July 2011|title=Permian anomodonts: Paleobiogeography and distribution of the group|url=http://link.springer.com/10.1134/S0031030111030075|journal=Paleontological Journal|language=en|volume=45|issue=4|pages=432–444|doi=10.1134/S0031030111030075|s2cid=129331000|issn=0031-0301}}</ref>{{,}}<ref>{{Cite journal|last1=Olroyd|first1=Savannah L.|last2=Sidor|first2=Christian A.|date=August 2017|title=A review of the Guadalupian (middle Permian) global tetrapod fossil record|url=http://dx.doi.org/10.1016/j.earscirev.2017.07.001|journal=Earth-Science Reviews|volume=171|pages=583–597|doi=10.1016/j.earscirev.2017.07.001|bibcode=2017ESRv..171..583O|issn=0012-8252}}</ref>.


Seules quatre lignées sont connues pour avoir survécu à l'[[extinction Permien-Trias]]; les trois premiers représentés avec un seul genre chacun : ''[[Myosaurus]]'',''[[Kombuisia]]'' et ''[[Lystrosaurus]]'', ce dernier étant les herbivores les plus communs et les plus répandus de l'[[Indusien]] ([[Trias inférieur]]). Aucun de ceux-ci n'a survécu longtemps dans le Trias. Le quatrième groupe était celui des [[Kannemeyeriiformes]], les seuls dicynodontes qui se sont diversifiés lors cette période<ref>{{cite journal|title=On the validity and phylogenetic position of ''Eubrachiosaurus browni'', a kannemeyeriiform dicynodont (Anomodontia) from Triassic North America |first1=Christian F.|last1=Kammerer|first2=Jörg|last2=Fröbisch|first3=Kenneth D.|last3=Angielczyk|date=31 May 2013|journal=PLOS ONE |volume=8 |issue=5 |pages=e64203 |doi=10.1371/journal.pone.0064203|pmid=23741307|pmc=3669350|bibcode=2013PLoSO...864203K|doi-access=free}}</ref>.
== Phylogénie ==
Ces animaux trapus, de la taille d'un cochon à un bœuf, étaient les herbivores les plus abondants dans le monde, de l'[[Olénékien]] au [[Ladinien]]. Dès le [[Carnien]] ils avaient été supplantés par les [[cynodonte]]s [[Traversodontidae|traversodontidés]] et les [[Rhynchosauria|rhynchosaures]]. Au cours du [[Norien]] (milieu du [[Trias supérieur]]), peut-être en raison de l'aridité croissante, ils ont considérablement diminué et le rôle des grands herbivores a été repris par les dinosaures [[sauropodomorphe]]s.
''[[Eodicynodon]]'' est probablement le Dicynodonte le plus basal. ''[[Diictodon]]'' et ''[[Robertia]]'', des dicynodontes permiens et de petite taille sont eux aussi assez basaux. Les Dicynodontes les plus dérivés sont les [[Dicynodontoidea]], qui contiennent entre autres ''[[Dicynodon]]'', les [[Lystrosauridae]] et les [[Kannemeyeriiformes]].


Les fossiles d'un dicynodonte de la taille d'un [[éléphant d'Asie]] (''[[Lisowicia|Lisowicia bojani]]'') découverts en [[Pologne]] indiquent que les dicynodontes ont survécu au moins jusqu'à la fin du [[Norien]] ou au début du [[Rhétien]] ([[Trias supérieur]]); cet animal est également la plus grande espèce de dicynodonte connue<ref>{{cite journal |author1=Tomasz Sulej |author2=Grzegorz Niedźwiedzki |year=2019 |title=An elephant-sized Late Triassic synapsid with erect limbs |journal=Science |volume=363 |issue= 6422|pages= 78–80|doi=10.1126/science.aal4853 |pmid=30467179 |bibcode=2019Sci...363...78S |doi-access=free }}</ref>{{,}}<ref name="NYT-20190104">{{cite news |last=St. Fleur |first=Nicholas |title=An Elephant-Size Relative of Mammals That Grazed Alongside Dinosaurs |url=https://www.nytimes.com/2019/01/04/science/dicynodonts-fossils-poland.html |date=4 January 2019 |work=[[The New York Times]] |access-date=6 January 2019 }}</ref>.
== Disparition ==
À la fin du Trias, les dicynodontes déclinèrent. Ils furent progressivement remplacés dans les écosystèmes par les [[Rhynchosauria]], ainsi que les [[Traversodontia]], des [[cynodontes]] herbivores, comme [[Exaeretodon]]. Ils finirent par disparaître au [[Norien]] (milieu du Trias supérieur) il y a environ 210 millions d'années, quand les dinosaures [[Sauropodomorpha]] leur prirent la place de grands herbivores. Cependant de récentes découvertes remirent en cause la date de cette disparition. Des Dicynodontes furent découverts en [[Australie]], au [[Queensland]], dans des terrains datés du [[Crétacé]]<ref>{{en}} Thulborn et Turner, 2003: « The last dicynodont, an australian cretaceous relict »</ref>.


Six fragments d'os fossilisés découverts dans le [[Queensland]], en [[Australie]], ont été interprétés comme les restes d'un crâne dicynodonte en [[2003]]. Cela suggérait qu'ils aurait survécu jusqu'au [[Crétacé]] dans le sud du [[Gondwana]]<ref name = "Thulborn">{{cite journal |last1=Thulborn |first1=T. |last2=Turner |first2=S. |title=The last dicynodont: an Australian Cretaceous relict|journal=Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences|volume=270|issue=1518|year=2003|pages=985–993|doi=10.1098/rspb.2002.2296 |jstor=3558635 |pmid=12803915 |pmc=1691326}}</ref>. L'affinité dicynodonte de ce spécimens a été remise en question (y compris une proposition selon laquelle ils appartenaient à un [[Crocodyliformes|crocodyliforme]] [[Baurusuchidae|baurusuchidés]] par Agnolin ''et al.'' en [[2010]]<ref name=agnolinetal2010>{{cite journal |last=Agnolin |first=F. L. |author2=Ezcurra, M. D. |author3=Pais, D. F. |author4= Salisbury, S. W. |year=2010 |title=A reappraisal of the Cretaceous non-avian dinosaur faunas from Australia and New Zealand: Evidence for their Gondwanan affinities |journal=Journal of Systematic Palaeontology |volume=8 |issue=2 |pages=257–300 |doi=10.1080/14772011003594870|s2cid=130568551 |url=https://espace.library.uq.edu.au/view/UQ:206067/UQ206067.pdf }}</ref>) et en [[2019]], Knutsen et Oerlemans considéraient ce fossile comme étant d'âge [[Pliocène]]-[[Pléistocène]], et l'a réinterprété comme un fossile d'un grand mammifère, probablement un [[Diprotodontidae|diprotodontidé]]<ref>{{cite journal |author1=Espen M. Knutsen |author2=Emma Oerlemans |year=2019 |title=The last dicynodont? Re-assessing the taxonomic and temporal relationships of a contentious Australian fossil |journal=Gondwana Research |volume=77 |pages= 184–203|doi=10.1016/j.gr.2019.07.011 |doi-access=free }}</ref>.

Avec le déclin et l'extinction des [[Kannemeyeriidae|kannemeyeriidés]], il ne devait plus y avoir de grands [[synapside]]s herbivores dominants jusqu'au [[Paléocène]] moyen (60 Ma) lorsque les [[mammifère]]s, descendants éloignés des [[cynodonte]]s, ont commencé à se diversifier après l'[[Extinction Crétacé-Paléogène|extinction des dinosaures non-aviens]].
== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}
Ligne 55 : Ligne 65 :
[[Catégorie:Thérapside du Trias]]
[[Catégorie:Thérapside du Trias]]
[[Catégorie:Infra-ordre d'animaux préhistoriques (nom scientifique)]]
[[Catégorie:Infra-ordre d'animaux préhistoriques (nom scientifique)]]
[[Catégorie:Taxon fossile décrit en 1859]]
[[Catégorie:Taxon fossile décrit en 1860]]

Version du 9 novembre 2021 à 18:46

Dicynodonte

Les dicynodontes (Dicynodontia) forment un infra-ordre éteint de thérapsides herbivores du sous-ordre également éteint des Anomodontia. C'étaient des animaux herbivores se disposant d'une paire de défenses, d'où leur nom, qui signifie littéralement « deux dents de chien ». Les membres du groupe possédaient un bec corné, typiquement édenté, unique chez les synapsides. Les dicynodontes sont apparus durant le Permien moyen et sont parmi les rares thérapsides à surpasser l'extinction du Permien, dominant la période suivante jusqu'à la fin de cette dernière[1]. Avec plus de 70 genres connues, ils forment le groupe le plus diversifié de thérapsides non-mammaliens, variant de la taille d'un rat à celle d'un éléphant.

Caractéristiques

Fossiles de dicynodontes attribués au genre Dinodontosaurus.
Reconstitution de Kannemeyeria simocephala, un dicynodonte de 3 mètres de long datant du Trias.

Le crâne des dicynodontes est hautement spécialisé, léger mais solide, avec les ouvertures temporales de synapside à l'arrière du crâne considérablement élargies pour accueillir des muscles de la mâchoire plus gros. L'avant du crâne et la mâchoire inférieure sont généralement étroits et dans presque toutes les formes primitives, édentés. Au lieu de cela, l'avant de la bouche est équipé d'un bec corné, comme chez les tortues et les cératopsiens. La nourriture était transformée par la rétraction de la mâchoire inférieure lorsque la bouche se fermait, produisant une puissante action de cisaillement[2], qui aurait permis aux dicynodontes de faire face à du matériel végétal dur. De nombreux genres ont également une paire de défenses, ce qui pourrait être un exemple de dimorphisme sexuel[3]. Plusieurs genres, tels que Placerias, qui manquaient de vraies défenses portaient plutôt des extensions en forme de défense sur le côté du bec[3].

Leurs corps sont court et robustes, en forme de tonneau et avec des membres résistants. Dans les grands genres (comme Dinodontosaurus) les membres postérieurs étaient tenus droits, mais les membres antérieurs pliés au niveau du coude. La ceinture pectorale et l'ilium sont tous deux grands et solides.

Endothermie et fourrure

Les dicynodontes ont longtemps été suspectés d'être des animaux à sang chaud. Leurs os sont très vascularisés et possèdent des canaux de Havers (en), et leurs proportions corporelles sont propices à la conservation de la chaleur[4]. Chez les jeunes spécimens, les os sont si fortement vascularisés qu'ils présentent des densités de canaux plus élevées que la plupart des autres thérapsides[5]. Pourtant, les études sur les coprolithes de dicynodontes du Trias supérieur présentent paradoxalement des schémas digestifs plus typiques des animaux à métabolisme lent[6].

Plus récemment, la découverte de restes de poils dans les coprolithes datant du Permien justifie peut-être le statut des dicynodontes en tant qu'animaux endothermiques. Comme ces coprolithes proviennent d'espèces carnivores et que les os digérés de dicynodontes sont abondants, il a été suggéré qu'au moins certains de ces restes de poils proviennent de proies dicynodontes[7]. Une nouvelle étude utilisant une analyse chimique a semblé suggérer que les cynodontes et les dicynodontes ont tous deux développé du sang chaud indépendamment avant l'extinction Permien-Trias[8].

Pattes

Certains empreintes de pas fossiles de dicynodontes suggèrent qu'il avaient des coussinets charnus sur leurs pattes[9].

Défenses

Les dicynodontes sont les seuls vertébrés à côté des mammifères à avoir de vraies défenses. Leur développement avant l'évolution du remplacement dentaire des mammifères offre un aperçu de l'acquisition des ces mêmes défenses[10].

Historique des découvertes

Une illustration du crâne de Dicynodon lacerticeps, publié pour la première fois dans une description de 1845 par Richard Owen.

Les dicynodontes sont connus depuis le milieu des années 1800. Le géologue sud-africain Andrew Geddes Bain (en) a donné la première description des dicynodontes en 1845. À l'époque, Bain était superviseur de la construction de routes militaires sous le Corps of Royal Engineers et avait trouvé de nombreux fossiles dites « reptilienne » lors de ses enquêtes en Afrique du Sud. Bain a décrit ces fossiles dans une lettre de 1845 publiée dans Transactions of the Geological Society of London, les qualifiant de « bidentaux » pour leurs deux défenses proéminentes[11]. La même année, le paléontologue anglais Richard Owen nomma deux espèces de dicynodontes d'Afrique du Sud : Dicynodon lacerticeps et Dicynodon bainii. Étant donné que Bain était préoccupé par le Corps of Royal Engineers, il voulait qu'Owen décrive ses fossiles plus en détail. Owen n'a pas publié de description avant 1876 dans son Catalogue descriptif et illustré des fossiles de reptiles d'Afrique du Sud dans la collection du British Museum[12]. À cette époque, de nombreux autres dicynodontes avaient été décrits. En 1859, une autre espèce importante appelée Ptychognathus declivis a été nommée d'Afrique du Sud. Un an plus tard, en 1860, Owen nomma le groupe Dicynodontia[13]. Dans son Catalogue Descriptif et Illustré, Owen a honoré Bain en érigeant le nom scientifique Bidentalia comme nom de remplacement pour Dicynodontia[12]. Le nom Bidentalia est rapidement tombé en désuétude au cours des années suivantes, remplacé par la popularité du terme Dicynodontia d'Owen[14].

Histoire évolutive

Eodicynodon, un des plus vieux représentant du groupe.
Lisowicia, le plus grand thérapside non-mammalien connu à ce jour, possédant une taille comparable à un éléphant d'Asie.
Humérus fossile du dicynodonte géant Lisowicia, découvert en Pologne.

Les dicynodontes sont apparu au Permien moyen dans l'hémisphère sud, l'Afrique du Sud étant le centre de leur diversité connue, et ont subi une radiation évolutive, devenant globalement distribués et parmi les tétrapodes les plus prospères et les plus abondants au cours du Permien supérieur[15],[16].

Seules quatre lignées sont connues pour avoir survécu à l'extinction Permien-Trias; les trois premiers représentés avec un seul genre chacun : Myosaurus,Kombuisia et Lystrosaurus, ce dernier étant les herbivores les plus communs et les plus répandus de l'Indusien (Trias inférieur). Aucun de ceux-ci n'a survécu longtemps dans le Trias. Le quatrième groupe était celui des Kannemeyeriiformes, les seuls dicynodontes qui se sont diversifiés lors cette période[17]. Ces animaux trapus, de la taille d'un cochon à un bœuf, étaient les herbivores les plus abondants dans le monde, de l'Olénékien au Ladinien. Dès le Carnien ils avaient été supplantés par les cynodontes traversodontidés et les rhynchosaures. Au cours du Norien (milieu du Trias supérieur), peut-être en raison de l'aridité croissante, ils ont considérablement diminué et le rôle des grands herbivores a été repris par les dinosaures sauropodomorphes.

Les fossiles d'un dicynodonte de la taille d'un éléphant d'Asie (Lisowicia bojani) découverts en Pologne indiquent que les dicynodontes ont survécu au moins jusqu'à la fin du Norien ou au début du Rhétien (Trias supérieur); cet animal est également la plus grande espèce de dicynodonte connue[18],[19].

Six fragments d'os fossilisés découverts dans le Queensland, en Australie, ont été interprétés comme les restes d'un crâne dicynodonte en 2003. Cela suggérait qu'ils aurait survécu jusqu'au Crétacé dans le sud du Gondwana[20]. L'affinité dicynodonte de ce spécimens a été remise en question (y compris une proposition selon laquelle ils appartenaient à un crocodyliforme baurusuchidés par Agnolin et al. en 2010[21]) et en 2019, Knutsen et Oerlemans considéraient ce fossile comme étant d'âge Pliocène-Pléistocène, et l'a réinterprété comme un fossile d'un grand mammifère, probablement un diprotodontidé[22].

Avec le déclin et l'extinction des kannemeyeriidés, il ne devait plus y avoir de grands synapsides herbivores dominants jusqu'au Paléocène moyen (60 Ma) lorsque les mammifères, descendants éloignés des cynodontes, ont commencé à se diversifier après l'extinction des dinosaures non-aviens.

Notes et références

  1. Grzegorz Racki et Spencer G. Lucas, « Timing of dicynodont extinction in light of an unusual Late Triassic Polish fauna and Cuvier's approach to extinction », Historical Biology, vol. 32, no 4,‎ , p. 1–11 (DOI 10.1080/08912963.2018.1499734, S2CID 91926999)
  2. A. W. Crompton et N. Hotton, « Functional morphology of the masticatory apparatus of two dicynodonts (Reptilia, Therapsida) », Postilla, vol. 109,‎ , p. 1–51
  3. a et b Colbert, E. H., (1969), Evolution of the Vertebrates, John Wiley & Sons Inc (2nd ed.)
  4. Robert T. Bakker, « Dinosaur renaissance », Scientific American, vol. 232, no 4,‎ , p. 58–79 (DOI 10.1038/scientificamerican0475-58, Bibcode 1975SciAm.232d..58B)
  5. Jennifer Botha-Brink et Kenneth D. Angielczyk, « Do extraordinarily high growth rates in Permo-Triassic dicynodonts (Therapsida, Anomodontia) explain their success before and after the end-Permian extinction? », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 160, no 2,‎ , p. 341–365 (DOI 10.1111/j.1096-3642.2009.00601.x)
  6. Piotr Bajdek, Krzysztof Owocki et Grzegorz Niedźwiedzki, « Putative dicynodont coprolites from the Upper Triassic of Poland », Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, vol. 411,‎ , p. 1–17 (DOI 10.1016/j.palaeo.2014.06.013, Bibcode 2014PPP...411....1B)
  7. Piotr Bajdek, Martin Qvarnström, Krzysztof Owocki, Tomasz Sulej, Andrey G. Sennikov, Valeriy K. Golubev et Grzegorz Niedźwiedzki, « Microbiota and food residues including possible evidence of pre-mammalian hair in Upper Permian coprolites from Russia », Lethaia, vol. 49, no 4,‎ , p. 455–477 (DOI 10.1111/let.12156)
  8. Kévin Rey, Romain Amiot, François Fourel, Fernando Abdala, Frédéric Fluteau, Nour-Eddine Jalil, Jun Liu, Bruce S. Rubidge, Roger MH Smith, J. Sébastien Steyer, Pia A Viglietti, Xu Wang et Christophe Lécuyer, « Oxygen isotopes suggest elevated thermometabolism within multiple Permo-Triassic therapsid clades », eLife, vol. 6,‎ , e28589 (PMID 28716184, PMCID 5515572, DOI 10.7554/eLife.28589)
  9. Paolo Citton, Ignacio Díaz-Martínez, Silvina de Valais et Carlos Cónsole-Gonella, « Triassic pentadactyl tracks from the Los Menucos Group (Río Negro province, Patagonia Argentina): possible constraints on the autopodial posture of Gondwanan trackmakers », PeerJ, vol. 6,‎ , e5358 (PMID 30123702, PMCID 6086091, DOI 10.7717/peerj.5358)
  10. M. R. Whitney, K. D. Angielczyk, B. R. Peecook et C. A. Sidor, « The evolution of the synapsid tusk: Insights from dicynodont therapsid tusk histology », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 288, no 1961,‎ (DOI 10.1098/rspb.2021.1670, S2CID 239890042, lire en ligne)
  11. A.G. Bain, « On the discovery of fossil remains of bidental and other reptiles in South Africa », Transactions of the Geological Society of London, vol. 1,‎ , p. 53–59 (DOI 10.1144/GSL.JGS.1845.001.01.72, hdl 2027/uc1.c034667778, S2CID 128602890, lire en ligne)
  12. a et b (en) R. Owen, Descriptive and Illustrated Catalogue of the Fossil Reptilia of South Africa in the Collection of the British Museum, London, British Museum, , p. 88
  13. R. Owen, « On the orders of fossil and recent Reptilia, and their distribution in time », Report of the Twenty-Ninth Meeting of the British Association for the Advancement of Science, vol. 1859,‎ , p. 153–166
  14. C.F. Kammerer et Angielczyk, K.D., « A proposed higher taxonomy of anomodont therapsids », Zootaxa, vol. 2018,‎ , p. 1–24 (lire en ligne)
  15. (en) A. A. Kurkin, « Permian anomodonts: Paleobiogeography and distribution of the group », Paleontological Journal, vol. 45, no 4,‎ , p. 432–444 (ISSN 0031-0301, DOI 10.1134/S0031030111030075, S2CID 129331000, lire en ligne)
  16. Savannah L. Olroyd et Christian A. Sidor, « A review of the Guadalupian (middle Permian) global tetrapod fossil record », Earth-Science Reviews, vol. 171,‎ , p. 583–597 (ISSN 0012-8252, DOI 10.1016/j.earscirev.2017.07.001, Bibcode 2017ESRv..171..583O, lire en ligne)
  17. Christian F. Kammerer, Jörg Fröbisch et Kenneth D. Angielczyk, « On the validity and phylogenetic position of Eubrachiosaurus browni, a kannemeyeriiform dicynodont (Anomodontia) from Triassic North America », PLOS ONE, vol. 8, no 5,‎ , e64203 (PMID 23741307, PMCID 3669350, DOI 10.1371/journal.pone.0064203, Bibcode 2013PLoSO...864203K)
  18. Tomasz Sulej et Grzegorz Niedźwiedzki, « An elephant-sized Late Triassic synapsid with erect limbs », Science, vol. 363, no 6422,‎ , p. 78–80 (PMID 30467179, DOI 10.1126/science.aal4853, Bibcode 2019Sci...363...78S)
  19. (en) Nicholas St. Fleur, « An Elephant-Size Relative of Mammals That Grazed Alongside Dinosaurs », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  20. T. Thulborn et S. Turner, « The last dicynodont: an Australian Cretaceous relict », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 270, no 1518,‎ , p. 985–993 (PMID 12803915, PMCID 1691326, DOI 10.1098/rspb.2002.2296, JSTOR 3558635)
  21. F. L. Agnolin, Ezcurra, M. D., Pais, D. F. et Salisbury, S. W., « A reappraisal of the Cretaceous non-avian dinosaur faunas from Australia and New Zealand: Evidence for their Gondwanan affinities », Journal of Systematic Palaeontology, vol. 8, no 2,‎ , p. 257–300 (DOI 10.1080/14772011003594870, S2CID 130568551, lire en ligne)
  22. Espen M. Knutsen et Emma Oerlemans, « The last dicynodont? Re-assessing the taxonomic and temporal relationships of a contentious Australian fossil », Gondwana Research, vol. 77,‎ , p. 184–203 (DOI 10.1016/j.gr.2019.07.011)

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources

  • (en) Kammerer, C.F., Angielczyk, K.D., (2009), « A proposed higher taxonomy of anomodont therapsids », Zootaxa vol. 2018, p. 1-24.