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=== Prescription ===
=== Prescription ===
La prescription d'inhibiteurs de la pompe à protons reste très importante, pour un coût notable, mais les indications ne sont pas toujours bien respectées : entre 25 et 75 % des prescriptions sont faites en dehors des indications classiques<ref>{{en}} Forgacs I, Loganayagam A, [http://www.bmj.com/cgi/content/extract/336/7634/2 ''Overprescribing proton pump inhibitors''], BMJ, 2008;336:2-3, publié le 3 janvier 2008 sur le site du [[British Medical Journal]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>.
La prescription d'inhibiteurs de la pompe à protons reste très importante, pour un coût notable, mais les indications ne sont pas toujours bien respectées : entre 25 et 75 % des prescriptions sont faites en dehors des indications classiques<ref>{{Article |id= |libellé= Forgacs et Loganayagam 2008 |langue= en |auteur1= I. Forgacs |auteur2= A. Loganayagam |titre= Overprescribing proton pump inhibitors |périodique= BMJ |lien périodique= British Medical Journal |volume= |numéro= 336 |date= 3 janvier 2008 |pages= 2-3 |issn= |lire en ligne= http://www.bmj.com/cgi/content/extract/336/7634/2 |résumé= |format= sur ''bmj.com'' |consulté le= 10 mars 2018 |brisé le= }}.</ref>.


Selon la réévaluation des médicaments IPP de 2009, émise par la [[Haute Autorité de santé]], aucune différence d'efficacité cliniquement pertinente n'est avérée entre les IPP permettant de recommander un produit au détriment d'un autre dans une indication donnée<ref name="HAS2009">{{pdf}} Commission de la transparence : [http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-04/argumentaire_ipp_2009-04-27_14-15-18_458.pdf Réévaluation des médicaments inhibiteurs de la pompe à protons chez l’adulte], 55 pages, publié le 7 janvier 2009 sur le site de la [[Haute Autorité de santé]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>{{,}}<ref>{{pdf}} [https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/4977/document/ipp-points-cles_assurance-maladie.pdf Quatre points-clés sur les IPP], 2 pages, publié en janvier 2010 sur le site [[Ameli]] (consulté le 17 mars 2018)</ref>.
Selon la réévaluation des médicaments IPP de 2009, émise par la [[Haute Autorité de santé]], aucune différence d'efficacité cliniquement pertinente n'est avérée entre les IPP permettant de recommander un produit au détriment d'un autre dans une indication donnée<ref name="HAS2009">{{pdf}} Commission de la transparence : [http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-04/argumentaire_ipp_2009-04-27_14-15-18_458.pdf Réévaluation des médicaments inhibiteurs de la pompe à protons chez l’adulte], 55 pages, publié le 7 janvier 2009 sur le site de la [[Haute Autorité de santé]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>{{,}}<ref>{{pdf}} [https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/4977/document/ipp-points-cles_assurance-maladie.pdf Quatre points-clés sur les IPP], 2 pages, publié en janvier 2010 sur le site [[Ameli]] (consulté le 17 mars 2018)</ref>.
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Certains produits dont les IPP sont parfois utilisés au long cours et leur prescription renouvelée. Le bénéfice initial peut alors ne plus être présent, et les [[effets indésirables]], les risques et le rapport coût bénéfice devenir défavorable.
Certains produits dont les IPP sont parfois utilisés au long cours et leur prescription renouvelée. Le bénéfice initial peut alors ne plus être présent, et les [[effets indésirables]], les risques et le rapport coût bénéfice devenir défavorable.


Le centre de recherche "OPEN" au [[Canada]] développe des algorithmes de [[déprescription]]<ref>{{pdf}} [http://www.open-pharmacy-research.ca/wordpress/wp-content/uploads/deprescribing-algorithms-2015-ppi-fr.pdf Guide de pratique de déprescription d'IPP], 2 pages, publié en mars 2016 sur le site de la {{en}} [http://www.open-pharmacy-research.ca/about/who-we-are/ Recherche OPEN déprescription au Canada] (consulté le 10 mars 2018)</ref>.
Le centre de recherche "OPEN" au [[Canada]] développe des algorithmes de [[déprescription]]<ref>{{Lien brisé |langue= en |titre= Guide de pratique de déprescription d'IPP |description= |série= |date= mars 2016 |site= open-pharmacy-research.ca |url= http://www.open-pharmacy-research.ca/wordpress/wp-content/uploads/deprescribing-algorithms-2015-ppi-fr.pdf |format= |consulté le= 10 mars 2018 |brisé le= 16 juin 2019 }}.</ref>{{,}}<ref name="deprescrAlgorthms">{{Lien web |id= |libellé= |langue= fr |titre= Algorithmes pour la déprescription |date= |site= deprescribing.org |url= https://deprescribing.org/fr/ressources-pour-les-patients-et-les-prestataires-de-soins-de-sante/deprescribing-algorithms/ |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}.</ref>.


== Mécanisme d'action ==
== Mécanisme d'action ==
Ce type de médicament inhibe l'[[enzyme]] gastrique H<sup>+</sup>, K<sup>+</sup>-ATPase (la [[pompe à protons]]), catalyseur de l'échange des [[ion]]s H<sup>+</sup> et K<sup>+</sup>. Il entraîne une inhibition efficace de la sécrétion acide basale et de la sécrétion acide stimulée.
Ce type de médicament inhibe l'[[enzyme]] gastrique H<sup>+</sup>, K<sup>+</sup>-ATPase (la [[pompe à protons]]), catalyseur de l'échange des [[ion]]s H<sup>+</sup> et K<sup>+</sup>. Il entraîne une inhibition efficace de la sécrétion acide basale et de la sécrétion acide stimulée.


Dans le micro-canal où le [[Potentiel hydrogène|pH]] est bas (≤2), ces inhibiteurs sont ionisés et modifiés en molécules actives qui se connectent en liaisons covalentes avec le groupe [[sulfhydryle]]<ref>[http://biochimej.univ-angers.fr/Page2/COURS/7RelStructFonction/3Structure/1StructPrimQuat/6PontDisulfure/1PontDisulfure.htm Cystéine et pont disulfure], publié le 21 juin 2016 par Emmanuel Jaspard, sur le site de la [http://biochimej.univ-angers.fr/ section Biochimie] de l'[[université d'Angers]] (consulté le 17 mars 2018)</ref> (-SH) de la [[cystéine]] de la sous-unité ''a'' de la pompe. Ainsi, d'une manière irréversible, la pompe est inhibée. La reprise d'activité de pompage nécessite la synthèse de nouvelles pompes. Étant donné que la demi-vie de renouvellement des pompes est approximativement de 18 à 24 heures, une prise unique permet une inhibition de près de 24 heures<ref>[https://www.pharmacorama.com/pharmacologie/medicaments-elements/hydrogene-pompe-hk-atpase-inhibiteurs/inhibiteurs-pompe-hk-atpase/ Inhibiteurs de la pompe H<sup>+</sup>, K<sup>+</sup>-ATPase], publié le 5 septembre 2016 sur le site [https://www.pharmacorama.com Pharmacorama.com] (consulté le 17 mars 2018)</ref>.
Dans le micro-canal où le [[Potentiel hydrogène|pH]] est bas (≤2), ces inhibiteurs sont ionisés et modifiés en molécules actives qui se connectent en liaisons covalentes avec le groupe [[sulfhydryle]]<ref>[http://biochimej.univ-angers.fr/Page2/COURS/7RelStructFonction/3Structure/1StructPrimQuat/6PontDisulfure/1PontDisulfure.htm Cystéine et pont disulfure], publié le 21 juin 2016 par Emmanuel Jaspard, sur le site de la [http://biochimej.univ-angers.fr/ section Biochimie] de l'[[université d'Angers]] (consulté le 17 mars 2018)</ref> (-SH) de la [[cystéine]] de la sous-unité ''a'' de la pompe. Ainsi, d'une manière irréversible, la pompe est inhibée. La reprise d'activité de pompage nécessite la synthèse de nouvelles pompes. Étant donné que la demi-vie de renouvellement des pompes est approximativement de 18 à 24 heures, une prise unique permet une inhibition de près de 24 heures<ref>{{Lien web |id= |libellé= |langue= fr |titre= Inhibiteurs de la pompe H<sup>+</sup>, K<sup>+</sup>-ATPase |description= |série= |date= 5 septembre 2016 |site= pharmacorama.com |url= https://www.pharmacorama.com/pharmacologie/medicaments-elements/hydrogene-pompe-hk-atpase-inhibiteurs/inhibiteurs-pompe-hk-atpase/ |format= |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}.</ref>.


Le fait que les inhibiteurs ne soient actifs qu'en milieu acide, après [[protonation]], explique qu'ils ont peu d'effets sur la H<sup>+</sup>/K<sup>+</sup>-ATPase extra-gastrique située au niveau du rein et du colon.
Le fait que les inhibiteurs ne soient actifs qu'en milieu acide, après [[protonation]], explique qu'ils ont peu d'effets sur la H<sup>+</sup>/K<sup>+</sup>-ATPase extra-gastrique située au niveau du rein et du colon.
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Les IPP sont des médicaments habituellement bien tolérés à court et moyen termes<ref name="SantéSurLeNet">[https://www.sante-sur-le-net.com/inhibiteurs-pompe-protons-ipp-remis-en-question/ Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) remis en question], publié le 2 août 2017 par Estelle B., sur le site [https://www.sante-sur-le-net.com sante-sur-le-net.com] (consulté le 17 mars 2018)</ref>. Mais ils présentent quelques effets secondaires indésirables, légers et transitoires, rapportés pour tous les IPP, mais plus souvent pour l'[[oméprazole]] (probablement par ce qu'il est utilisé depuis plus longtemps, ce qui a permis de mieux révéler ses effets secondaires).
Les IPP sont des médicaments habituellement bien tolérés à court et moyen termes<ref name="SantéSurLeNet">[https://www.sante-sur-le-net.com/inhibiteurs-pompe-protons-ipp-remis-en-question/ Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) remis en question], publié le 2 août 2017 par Estelle B., sur le site [https://www.sante-sur-le-net.com sante-sur-le-net.com] (consulté le 17 mars 2018)</ref>. Mais ils présentent quelques effets secondaires indésirables, légers et transitoires, rapportés pour tous les IPP, mais plus souvent pour l'[[oméprazole]] (probablement par ce qu'il est utilisé depuis plus longtemps, ce qui a permis de mieux révéler ses effets secondaires).


Les manifestations indésirables suivantes ont été rapportées dans les monographies : [[diarrhée]] ou au contraire [[constipation]]s prolongées, [[céphalée]]s, [[flatulence]], [[douleurs abdominales]], [[étourdissement]]s/[[vertige]]s, [[éruptions cutanées]], allongement de la durée des règles chez la femme, [[palpitation|palpitations cardiaques]], [[anxiété]] voire [[dépression (psychiatrie)|dépression]]<ref>[https://www.revmed.ch/RMS/2015/RMS-N-485/Inhibiteurs-de-la-pompe-a-protons-IPP-peut-etre-pas-si-inoffensifs-que-cela Inhibiteurs de la pompe à protons], publié en 2015 par Olivier Reinberg sur le site de la [[Revue Médicale Suisse]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>. Elles disparaissent après la fin du traitement.
Les manifestations indésirables suivantes ont été rapportées dans les monographies : [[diarrhée]] ou au contraire [[constipation]]s prolongées, [[céphalée]]s, [[flatulence]], [[douleurs abdominales]], [[étourdissement]]s/[[vertige]]s, [[éruptions cutanées]], allongement de la durée des règles chez la femme, [[palpitation|palpitations cardiaques]], [[anxiété]] voire [[dépression (psychiatrie)|dépression]]<ref name="2015reinberg">{{Article |id= |libellé= Reinberg 2015 |langue= fr |auteur1= Olivier Reinberg |titre= Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : peut-être pas si inoffensifs que cela |périodique= Revue médicale suisse |volume= 11 |numéro= 485 |date= 2015 |pages= 1665-1671 |issn= |lire en ligne= https://www.revmed.ch/RMS/2015/RMS-N-485/Inhibiteurs-de-la-pompe-a-protons-IPP-peut-etre-pas-si-inoffensifs-que-cela |format= sur ''revmed.ch'' |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}.</ref>. Ces manifestations disparaissent après la fin du traitement.


L'apparition de [[myopathie]]s (dont [[polymyosite]]) avec réaction grave ([[rhabdomyolyse]]) a aussi été signalée par Clark & al. en 2006<ref>Clark, DW; Strandell J (June 2006). "Myopathy including polymyositis: a likely class adverse effect of proton pump inhibitors?". European Journal of Clinical Pharmacology. 62 (6): 473–479. doi:10.1007/s00228-006-0131-1. {{PMID|16758264}}.</ref>
L'apparition de [[myopathie]]s (dont [[polymyosite]]) avec réaction grave ([[rhabdomyolyse]]) a aussi été signalée par Clark & Strandell en 2006<ref>{{Article |id= |libellé= Clark et Strandell 2006 |langue= en |auteur1= D.W. Clark |auteur2= J. Strandell |titre= Myopathy including polymyositis: a likely class adverse effect of proton pump inhibitors? |périodique= European Journal of Clinical Pharmacology |volume= 62 |numéro= 6 |titre numéro= |date= juin 2006 |pages= 473–479 |PMID= 16758264 |issn= |doi= 10.1007/s00228-006-0131-1 |lire en ligne= |résumé= |consulté le= |brisé le= }}.</ref>.


L'[[acide gastrique]] joue un rôle important pour la dégradation et la bonne digestion des aliments et pour la bioassimilation de certains micronutriments. Plusieurs études ont montré que réduire sa production diminue l'absorption du [[magnésium]] <ref>{{en}} Epstein M, McGrath S, Law F, [http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc066308 ''Proton-pump inhibitors and hypomagnesemic hypoparathyroidism''], N Engl J Med, 2006;355:1834-6, publié le 26 octobre 2006 sur le site [[The New England Journal of Medicine]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>. Des médicaments antagonistes des récepteurs H2 restaurent l'aborption de magnésium<ref>Park CH, Kim EH, Roh YH, Kim HY, Lee SK (2014). "The association between the use of proton pump inhibitors and the risk of hypomagnesemia: a systematic review and meta-analysis". PLoS ONE. 9 (11): e112558. doi:10.1371/journal.pone.0112558. PMC 4230950. {{PMID|25394217}}</ref>{{,}}<ref name=Corleto2014/>.
L'[[acide gastrique]] joue un rôle important pour la dégradation et la bonne digestion des aliments et pour la bioassimilation de certains micronutriments. Plusieurs études ont montré que réduire sa production diminue l'absorption du [[magnésium]] <ref>{{Article |id= |libellé= Epstein ''et al.'' 2006 |langue= en |auteur1= M. Epstein |auteur2= S. McGrath |auteur3= F. Law |titre= Proton-pump inhibitors and hypomagnesemic hypoparathyroidism |périodique= N Engl J Med |lien périodique= The New England Journal of Medicine |volume= |numéro=355 |date= 26 octobre 2006 |pages= 1834-1836 |issn= |lire en ligne= http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc066308 |consulté le= 10 mars 2018 |brisé le= }}.</ref>. Des médicaments antagonistes des récepteurs H2 restaurent l'aborption de magnésium<ref>Park CH, Kim EH, Roh YH, Kim HY, Lee SK (2014). "The association between the use of proton pump inhibitors and the risk of hypomagnesemia: a systematic review and meta-analysis". PLoS ONE. 9 (11): e112558. doi:10.1371/journal.pone.0112558. PMC 4230950. {{PMID|25394217}}</ref>{{,}}<ref name=Corleto2014/>.


De même l'absorption du [[calcium]] est diminuée par les IPP<ref>{{en}} O’Connell MB, Madden DM, Murray AM, Heaney RP, Kerzner LJ, [http://www.amjmed.com/article/S0002-9343(05)00093-8/fulltext ''Effects of proton pump inhibitors on calcium carbonate absorption in women: a randomized crossover trial''], Am J Med, 2005;118:778-81, publié en juillet 2005 sur le site [[The American Journal of Medicine]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>, ainsi semble-t-il que celle du fer (en favorisant alors des [[anémie]]) et la vitamine B12<ref name="MG">[https://archive.is/Qt7dr ''Les soucis des inhibiteurs de pompe à proton''], sauvegarde du 12 mars 2016 par Georges Mouton, publié sur le site [[archive.is]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>. Concernant le fer et la vitamine B12, les données sont faibles et encore à confirmer car plusieurs [[facteur de confusion|facteurs de confusion]] ont été identifiés<ref>Ito T & Jensen RT (2010) "''Association of long-term proton pump inhibitor therapy with bone fractures and effects on absorption of calcium, vitamin B12, iron, and magnesium''". Current Gastroenterology Reports. 12 (6): 448–57.</ref>{{,}}<ref name=Corleto2014/>. En [[2017]], la plupart de ces risques sont jugés "faible" ou "très faible" par l'association américaine des gastroentérologues<ref name=Freedberg2017/>, caractérisés par un faible niveau de preuve. Vaezi et al. en 2017 estiment que ces risques existent mais que certains messages ont été ''{{Citation|sources d'inquiétudes inutiles chez les patients et les prescripteurs}}'' ; selon lui ''{{Citation|Les avantages du traitement par IPP pour les indications appropriées doivent être pris en compte, ainsi que la probabilité des risques proposés. Les patients dont l'indication de l'IPP est prouvée devraient continuer à le recevoir avec la dose efficace la plus faible. L'augmentation de la dose d'IPP et la poursuite du traitement chronique chez ceux qui ne répondent pas au traitement empirique initial sont déconseillées}}''<ref name=Vaezi2017/>.
De même l'absorption du [[calcium]] est diminuée par les IPP<ref>{{en}} O’Connell MB, Madden DM, Murray AM, Heaney RP, Kerzner LJ, [http://www.amjmed.com/article/S0002-9343(05)00093-8/fulltext ''Effects of proton pump inhibitors on calcium carbonate absorption in women: a randomized crossover trial''], Am J Med, 2005;118:778-81, publié en juillet 2005 sur le site [[The American Journal of Medicine]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>, ainsi semble-t-il que celle du fer (en favorisant alors des [[anémie]]) et la vitamine B12<ref name="MG">[https://archive.is/Qt7dr ''Les soucis des inhibiteurs de pompe à proton''], sauvegarde du 12 mars 2016 par Georges Mouton, publié sur le site [[archive.is]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>. Concernant le fer et la vitamine B12, les données sont faibles et encore à confirmer car plusieurs [[facteur de confusion|facteurs de confusion]] ont été identifiés<ref>{{Article |id= |libellé= Ito et Jensen 2010 |langue= en |auteur1= T. Ito |auteur2= R.T. Jensen |titre= Association of long-term proton pump inhibitor therapy with bone fractures and effects on absorption of calcium, vitamin B12, iron, and magnesium |périodique= Current Gastroenterology Reports |volume= 12 |numéro= 6 |titre numéro= |date= 2010 |pages= 448–457 |issn= |lire en ligne= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2974811/ |format= sur ''ncbi.nlm.nih.gov'' |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}.</ref>{{,}}<ref name=Corleto2014/>. En [[2017]], la plupart de ces risques sont jugés "faible" ou "très faible" par l'association américaine des gastroentérologues<ref name="Freedberg2017"/>, caractérisés par un faible niveau de preuve. Vaezi et al. en 2017 estiment que ces risques existent mais que certains messages ont été ''{{Citation|sources d'inquiétudes inutiles chez les patients et les prescripteurs}}'' ; selon lui ''{{Citation|Les avantages du traitement par IPP pour les indications appropriées doivent être pris en compte, ainsi que la probabilité des risques proposés. Les patients dont l'indication de l'IPP est prouvée devraient continuer à le recevoir avec la dose efficace la plus faible. L'augmentation de la dose d'IPP et la poursuite du traitement chronique chez ceux qui ne répondent pas au traitement empirique initial sont déconseillées}}''<ref name=Vaezi2017/>.


=== Effets sur le long termes ===
=== Effets sur le long terme ===
Longtemps ignorés, ils concernent principalement le [[infection|risque infectieux]] et des risques de perturbation du [[microbiote intestinal]]<ref name=Microbiote2015/>, [[cardiovasculaire]]s, de fracture osseuse et de [[cancer]] ;
Longtemps ignorés, ils concernent principalement le [[infection|risque infectieux]] et des risques de perturbation du [[microbiote intestinal]]<ref name=Microbiote2015/>, [[cardiovasculaire]]s, de fracture osseuse et de [[cancer]]<ref name="2015reinberg"/> ;


S'ils restent relativement faibles<ref name=Freedberg2017/> ils ont été récemment jugés préoccupants car les IPP sont souvent utilisés plus longtemps que nécessaire. Une étude visant à établir de [[bonnes pratiques]] a montré que 50% de personnes hospitalisées ou vues dans une clinique de soins primaires continuaient à prendre des IPP sans aucune raison documentée d'utilisation à long terme des IPP<ref name=Farell2017>Farrell, B; Pottie, K; Thompson, W; Boghossian, T; Pizzola, L; Rashid, FJ; Rojas-Fernandez, C; Walsh, K; Welch, V; Moayyedi, P (Mai 2017). "''Deprescribing proton pump inhibitors: Evidence-based clinical practice guideline''". Canadian Family Physician. 63 (5): 354–364. PMC 5429051. {{PMID|28500192}}</ref>. Dans les [[années 2010]], au vu du peu de preuves d'efficacité à long terme du traitement, de son coût et des risques de préjudice liés aux effets de traitements longs, des associations de cardiologues estiment que les cliniciens devraient envisager l'arrêt des IPP chez de nombreux patients<ref>"Canadian Cardiovascular Society and Choosing Wisely Canada : The Road to Creating a List of Five Things Physicians and Patients Should Question". Canadian Journal of Cardiology. 30 (8): 949–955. August 2014.</ref>.
S'ils restent relativement faibles<ref name="Freedberg2017"/> ils ont été récemment jugés préoccupants car les IPP sont souvent utilisés plus longtemps que nécessaire. Une étude visant à établir de [[bonnes pratiques]] a montré que 50% de personnes hospitalisées ou vues dans une clinique de soins primaires continuaient à prendre des IPP sans aucune raison documentée d'utilisation à long terme des IPP<ref name=Farell2017>Farrell, B; Pottie, K; Thompson, W; Boghossian, T; Pizzola, L; Rashid, FJ; Rojas-Fernandez, C; Walsh, K; Welch, V; Moayyedi, P (Mai 2017). "''Deprescribing proton pump inhibitors: Evidence-based clinical practice guideline''". Canadian Family Physician. 63 (5): 354–364. PMC 5429051. {{PMID|28500192}}</ref>. Dans les [[années 2010]], au vu du peu de preuves d'efficacité à long terme du traitement, de son coût et des risques de préjudice liés aux effets de traitements longs, des associations de cardiologues estiment que les cliniciens devraient envisager l'arrêt des IPP chez de nombreux patients<ref>"Canadian Cardiovascular Society and Choosing Wisely Canada : The Road to Creating a List of Five Things Physicians and Patients Should Question". Canadian Journal of Cardiology. 30 (8): 949–955. August 2014.</ref>.


==== Risques infectieux ====
==== Risques infectieux ====
Un risque élevé de complications infectieuses a été récemment mis en évidence (publication [[2009]] en cas d'usage à long terme<ref>{{en}} Ali T, Roberts DN, Tierney WM. [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19786155 ''Long-term safety concerns with proton pump inhibitors'']. Am J Med 122:896-903, publié en octobre 2009 sur le site [[NCBI]] (consulté le 10 mars 2018)</ref> ;
Un risque élevé de complications infectieuses a été mis en évidence par un nombre croissant d'études depuis 2009 en cas d'usage à long terme<ref name="2015reinberg"/>{{,}}<ref>{{en}} Ali T, Roberts DN, Tierney WM. [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19786155 ''Long-term safety concerns with proton pump inhibitors'']. Am J Med 122:896-903, publié en octobre 2009 sur le site [[NCBI]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>.


* Risque de [[prolifération fongique]] dans l'intestin :
* Risque de [[prolifération fongique]] dans l'intestin ; Il a été mis en évidence par des travaux récents, incluant plusieurs [[méta-analyse]]s et [[revues systématiques]] : les IPP peuvent prédisposer une personne au développement <ref>Erdogan A, Rao SS (April 2015). "Small intestinal fungal overgrowth". Curr Gastroenterol Rep. 17 (4): 16. doi:10.1007/s11894-015-0436-2. {{PMID|25786900}}. (''Small intestinal fungal overgrowth (SIFO) is characterized by the presence of excessive number of fungal organisms in the small intestine associated with gastrointestinal (GI) symptoms. Candidiasis is known to cause GI symptoms particularly in immunocompromised patients or those receiving steroids or antibiotics. However, only recently, there is emerging literature that an overgrowth of fungus in the small intestine of non-immunocompromised subjects may cause unexplained GI symptoms. Two recent studies showed that 26% (24/94) and 25.3% (38/150) of a series of patients with unexplained GI symptoms had SIFO. The most common symptoms observed in these patients were belching, bloating, indigestion, nausea, diarrhea, and gas. The underlying mechanism(s) that predisposes to SIFO is unclear but small intestinal dysmotility and use of proton pump inhibitors has been implicated. However, further studies are needed; both to confirm these observations and to examine the clinical relevance of fungal overgrowth, both in healthy subjects and in patients with otherwise unexplained GI symptoms.'')</ref>.
: Il a été mis en évidence par des travaux récents, incluant plusieurs [[méta-analyse]]s et [[revues systématiques]] : les IPP peuvent prédisposer une personne au développement<ref name="2015erdogan">{{Article |id= |libellé= Erdogan et Rao 2015 |langue= en |auteur1= A. Erdogan |auteur2= S.S. Rao |titre= Small intestinal fungal overgrowth |périodique= Curr Gastroenterol Rep. |volume= 17 |numéro= 4 |date= avril 2015 |pages= 16 |issn= |doi= 10.1007/s11894-015-0436-2 |PMID= 25786900 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}</ref>{{,}}{{note|group="n"|Erdogan et Rao 2015<ref name="2015erdogan"/> : ''Small intestinal fungal overgrowth (SIFO) is characterized by the presence of excessive number of fungal organisms in the small intestine associated with gastrointestinal (GI) symptoms. Candidiasis is known to cause GI symptoms particularly in immunocompromised patients or those receiving steroids or antibiotics. However, only recently, there is emerging literature that an overgrowth of fungus in the small intestine of non-immunocompromised subjects may cause unexplained GI symptoms. Two recent studies showed that 26% (24/94) and 25.3% (38/150) of a series of patients with unexplained GI symptoms had SIFO. The most common symptoms observed in these patients were belching, bloating, indigestion, nausea, diarrhea, and gas. The underlying mechanism(s) that predisposes to SIFO is unclear but small intestinal dysmotility and use of proton pump inhibitors has been implicated. However, further studies are needed; both to confirm these observations and to examine the clinical relevance of fungal overgrowth, both in healthy subjects and in patients with otherwise unexplained GI symptoms.''}}.


* Risque de [[prolifération bactérienne]] dans l'[[intestin grêle]] <ref> Fujimori S (2015) "What are the effects of proton pump inhibitors on the small intestine?". World J. Gastroenterol. 21 (22): 6817–9. doi:10.3748/wjg.v21.i22.6817. PMC 4462721. {{PMID|26078557}}. ''According to a recent report, PPIs provoke dysbiosis of the small intestinal bacterial flora, exacerbating nonsteroidal anti-inflammatory drug-induced small intestinal injury. Several meta-analyses and systematic reviews have reported that patients treated with PPIs, as well as post-gastrectomy patients, have a higher frequency of small intestinal bacterial overgrowth (SIBO) compared to patients who lack the aforementioned conditions. Furthermore, there is insufficient evidence that these conditions induce Clostridium difficile infection. At this time, PPI-induced dysbiosis is considered a type of SIBO.''</ref>. <br>Un risque (''a priori'' très faible) d'[[entérocolite]] à ''[[clostridium difficile]]'' a été signalé, chez certains patients fragiles<ref>{{en}} Aseeri M, Schroeder T, Kramer J, Zackula R, [https://www.nature.com/articles/ajg2008460 ''Gastric acid suppression by proton pump inhibitors as a risk factor for clostridium difficile-associated diarrhea in hospitalized patients''], Am J Gastroenterol, 2008;103:2308-13, publié le {{1er}} septembre 2008 sur le site [[nature.com]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>. <br>Peut-être en raison de la modification du pH du [[bol alimentaire]] induit par le médicament et/ou pour d'autres raisons encore à éclaircir, utiliser des IPP modifie la composition du [[microbiote intestinal]]<ref name=Microbiote2015>Jackson, Matthew A.; Goodrich, Julia K.; Maxan, Maria-Emanuela; Freedberg, Daniel E.; Abrams, Julian A.; Poole, Angela C.; Sutter, Jessica L.; Welter, Daphne; Ley, Ruth E. (2015-12-30). "''Proton pump inhibitors alter the composition of the gut microbiota''". Gut. 65 (5): gutjnl–2015–310861. doi:10.1136/gutjnl-2015-310861. ISSN 1468-3288. PMC 4853574. {{PMID|26719299}}.</ref>. Ce changement pourrait jouer un rôle dans le risque accru d’infections bactériennes constaté chez les utilisateurs d'IPP<ref name=Hagiwara>Hagiwara T, Mukaisho K, Nakayama T, Hattori T, Sugihara H. ''Proton pump inhibitors and helicobacter pylori-associated pathogenesis''. Asian Pac J Cancer Prev 201</ref>. <br>Des inquiétudes ont été exprimées concernant un risque de [[péritonite bactérienne]] (chez les personnes âgées sous IPP et chez les personnes atteintes du [[syndrome du côlon irritable]], mais ces deux deux types d'infections surviennent chez ces types de patients en raison de vulnérabilités sous-jacentes faisant qu'on ignore encore si ce risque est dû aux IPP ou non<ref name=Corleto2014/>.
* Risque de [[prolifération bactérienne]] dans l'[[intestin grêle]]<ref name="2015fugimori">{{Article |libellé= Fujimori 2015 |langue= en |auteur1= S. Fujimori |titre= What are the effects of proton pump inhibitors on the small intestine? |périodique= World J. Gastroenterol. |volume= 21 |numéro= 22 |date= 2015 |pages= 6817–6819 |issn= |doi= 10.3748/wjg.v21.i22.6817 |PMID= 26078557 |PMC= 4462721 |lire en ligne= |résumé= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26078557 |format= sur ''ncbi.nlm.nih.gov'' |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}</ref>{{,}}{{note|group="n"|Fujimori 2015<ref name="2015fugimori"/> : ''According to a recent report, PPIs provoke dysbiosis of the small intestinal bacterial flora, exacerbating nonsteroidal anti-inflammatory drug-induced small intestinal injury. Several meta-analyses and systematic reviews have reported that patients treated with PPIs, as well as post-gastrectomy patients, have a higher frequency of small intestinal bacterial overgrowth (SIBO) compared to patients who lack the aforementioned conditions. Furthermore, there is insufficient evidence that these conditions induce ''Clostridium difficile'' infection. At this time, PPI-induced dysbiosis is considered a type of SIBO''.}}.
: Un risque (''a priori'' très faible) d'[[entérocolite]] à ''[[clostridium difficile]]'' a été signalé en 2008 chez certains patients fragiles<ref>{{en}} Aseeri M, Schroeder T, Kramer J, Zackula R, [https://www.nature.com/articles/ajg2008460 ''Gastric acid suppression by proton pump inhibitors as a risk factor for clostridium difficile-associated diarrhea in hospitalized patients''], Am J Gastroenterol, 2008;103:2308-13, publié le {{1er}} septembre 2008 sur le site [[nature.com]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>. Depuis cette date le nombre d'études allant dans ce sens a augmenté<ref name="2015reinberg"/>. <br/>
: Peut-être en raison de la modification du pH du [[bol alimentaire]] induit par le médicament et/ou pour d'autres raisons encore à éclaircir, utiliser des IPP modifie la composition du [[microbiote intestinal]]<ref name=Microbiote2015>{{Article |id= |libellé= Jackson ''et al.'' 2015 |langue= fr |auteur1= Matthew A. Jackson |auteur2= Julia K. Goodrich |auteur3= Maria-Emanuela Maxan |auteur4= Daniel E. Freedberg |auteur5= Julian A. Abrams |auteur6= Angela C. Poole |auteur7= Jessica L. Sutter |auteur8= Daphne Welter |auteur9= Ruth E. Ley |titre= Proton pump inhibitors alter the composition of the gut microbiota |périodique= Gut. |volume= 65 |numéro= 5 |date= 2015-12-30 |pages= |issn= 1468-3288 |PMC= 4853574 |PMID= 26719299 |doi= 10.1136/gutjnl-2015-310861 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.</ref>. Ce changement pourrait jouer un rôle dans le risque accru d’infections bactériennes constaté chez les utilisateurs d'IPP<ref name=Hagiwara>Hagiwara T, Mukaisho K, Nakayama T, Hattori T, Sugihara H. ''Proton pump inhibitors and helicobacter pylori-associated pathogenesis''. Asian Pac J Cancer Prev 201</ref>. <br>Des inquiétudes ont été exprimées concernant un risque de [[péritonite bactérienne]] (chez les personnes âgées sous IPP et chez les personnes atteintes du [[syndrome du côlon irritable]], mais ces deux deux types d'infections surviennent chez ces types de patients en raison de vulnérabilités sous-jacentes faisant qu'on ignore encore si ce risque est dû aux IPP ou non<ref name=Corleto2014/>.
* Les poumons peuvent être concernés :
* Les poumons peuvent être concernés : Un risque accru (+ 50%) de [[pneumonie]] a été constaté ; accru les 30 premiers jours du début du traitement<ref>Lambert AA, Lam JO, Paik JJ, Ugarte-Gil C, Drummond MB, Crowell TA (2015). "Risk of community-acquired pneumonia with outpatient proton-pump inhibitor therapy: a systematic review and meta-analysis". PLoS ONE. 10 (6): e0128004. doi:10.1371/journal.pone.0128004. PMC 4456166. {{PMID|26042842}}.</ref>{{,}}<ref>Eom, CS; Jeon, CY; Lim, JW; Cho, EG; Park, SM; Lee, KS (22 February 2011). "Use of acid-suppressive drugs and risk of pneumonia: a systematic review and meta-analysis". CMAJ : Canadian Medical Association Journal. 183 (3): 310–9. doi:10.1503/cmaj.092129. PMC 3042441. {{PMID|21173070}}</ref>.
: Un risque accru (+ 50%) de [[pneumonie]] a été constaté ; accru les 30 premiers jours du début du traitement<ref>{{Article |id= |libellé= Lambert ''et al.'' 2015 |langue= en |auteur1= A.A. Lambert |auteur2= J.O. Lam |auteur3= J.J. Paik |auteur4= C. Ugarte-Gil |auteur5= M.B. Drummond |auteur6= T.A. Crowell |titre= Risk of community-acquired pneumonia with outpatient proton-pump inhibitor therapy: a systematic review and meta-analysis |périodique= PLoS ONE |volume= 10 |numéro= 6 |date= 2015 |pages= |issn= |doi= 10.1371/journal.pone.0128004 |PMC= 4456166 |PMID= 26042842 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.</ref>{{,}}<ref>Eom, CS; Jeon, CY; Lim, JW; Cho, EG; Park, SM; Lee, KS (22 February 2011). "Use of acid-suppressive drugs and risk of pneumonia: a systematic review and meta-analysis". CMAJ : Canadian Medical Association Journal. 183 (3): 310–9. doi:10.1503/cmaj.092129. PMC 3042441. {{PMID|21173070}}</ref>.


==== Risque de cancer ? ====
==== Risque de cancer ? ====
Un risque accru de [[cancer gastrique]] existe selon Poulsen & al. (2009)<ref>{{en}} Poulsen AH, Christensen S, McLaughlin JK, Thomsen RW, Sorensen HT, Olsen JH, Friis S. [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19352380 ''Proton pump inhibitors and risk of gastric cancer: a population-based cohort study'']. Br J Cancer 100:1503-1507, publié le 5 mai 2009 sur le site [[NCBI]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>{{,}}<ref name="desPPIs">{{en}} {{pdf}} [https://www.funmeddev.com/img/fichier_89938b7e960b15187346ddf34de56e9e.pdf ''The double edged sword of PPIs''], 2 pages, publié le 13 janvier 2014 par Georges Mouton, sur le site [https://www.funmeddev.com/index.php?lang=fr Functional Medicine] (consulté le 10 mars 2018)</ref> ; Il pourrait notamment être lié à des proliférations de la bactéries ''[[Helicobacter pylori]]'' connue pour entraîner un risque accru d'ulcères et de cancer gastrique, au moins chez les [[prédisposition génétique|patients génétiquement prédisposés]]<ref name=Hagiwara/>.
Un risque accru de [[cancer gastrique]] existe selon Poulsen & al. (2009)<ref>{{en}} Poulsen AH, Christensen S, McLaughlin JK, Thomsen RW, Sorensen HT, Olsen JH, Friis S. [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19352380 ''Proton pump inhibitors and risk of gastric cancer: a population-based cohort study'']. Br J Cancer 100:1503-1507, publié le 5 mai 2009 sur le site [[NCBI]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>{{,}}<ref name="desPPIs">{{Lien web |id= |libellé= Mouton 2014 |langue= en |auteur= Georges Mouton |titre= The double edged sword of PPIs |description= |série= |date= 13 janvier 2014 |site= funmeddev.com (Functional Medicine) |url= https://www.funmeddev.com/img/fichier_89938b7e960b15187346ddf34de56e9e.pdf |format= pdf |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}.</ref> ; Il pourrait notamment être lié à des proliférations de la bactéries ''[[Helicobacter pylori]]'' connue pour entraîner un risque accru d'ulcères et de cancer gastrique, au moins chez les [[prédisposition génétique|patients génétiquement prédisposés]]<ref name=Hagiwara/>.


==== Risque de fracture osseuse ====
==== Risque de fracture osseuse ====
* une [[résorption osseuse]] est induite par l'utilisation à long termes de certains IPP <ref>{{en}} Mizunashi K, Furukawa Y, Katano K, Abe K, [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8102318?dopt=Abstract&access_num=8102318&link_type=MED ''Effect of omeprazole, an inhibitor of H+,K(+)-ATPase, on bone resorption in humans''], Calcif Tissue Int, 1993;53:21-5, publié en juillet 1993 sur le site [[NCBI]] (consulté le 10 mars 2018)</ref> qui se traduit notamment par un risque accru de facture (dont [[fracture de la hanche]], surtout chez la femme [[tabagisme|fumeuse]])<ref>{{en}} Khalili H, Huang ES, Jacobson BC et al. [http://www.bmj.com/content/344/bmj.e372 ''Use of proton pump inhibitors and risk of hip fracture in relation to dietary and lifestyle factors: a prospective cohort study''], BMJ, 2012;344:e372, publié le 31 juillet 2012 sur le site du [[British Medical Journal]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>). Aux Etats-Unis, la FDA a imposé en 2010 un avertissement à ce sujet sur les étiquettes des médicaments de type PPI <ref>Cooper, B. T.; Chapman, W.; Neumann, C. S.; Gearty, J. C. (2006) "''Continuous treatment of Barrett's oesophagus patients with proton pump inhibitors up to 13 years: Observations on regression and cancer incidence''". Alimentary Pharmacology and Therapeutics. 23 (6): 727–33. doi:10.1111/j.1365-2036.2006.02825.x. {{PMID|16556174}}.</ref>
* une [[résorption osseuse]] est induite par l'utilisation à long termes de certains IPP<ref>{{Article |id= |libellé= Mizunashi 1993 |langue= en |auteur1= K. Mizunashi |auteur2= Y. Furukawa |auteur3= K. Katano |auteur4= K. Abe |titre=Effect of omeprazole, an inhibitor of H+,K(+)-ATPase, on bone resorption in humans |périodique= Calcif Tissue Int |volume= |numéro= 53 |date= juillet 1993 |pages= 21-25 |issn= |lire en ligne= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8102318?dopt=Abstract&access_num=8102318&link_type=MED |résumé= |format= sur ''ncbi.nlm.nih.gov'' (''National Center for Biotechnology Information'') |consulté le= 10 mars 2018 |brisé le= }}.</ref> qui se traduit notamment par un risque accru de facture (dont [[fracture de la hanche]], surtout chez la femme [[tabagisme|fumeuse]])<ref>{{Article |id= |libellé= Khalili ''et al.'' 2012 |langue= en |auteur1= H. Khalili |auteur2= E.S. Huang |auteur3= E.S. Huang |auteur4= B.C. Jacobson |et al.= oui |titre= Use of proton pump inhibitors and risk of hip fracture in relation to dietary and lifestyle factors: a prospective cohort study |périodique= BMJ |lien périodique= British Medical Journal |volume= |numéro= 344 |date= 31 juillet 2012 |pages= |issn= |doi= https://doi.org/10.1136/bmj.e372 |lire en ligne= |résumé= |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}</ref>). Aux États-Unis, la FDA a imposé en 2010 un avertissement à ce sujet sur les étiquettes des médicaments de type PPI<ref>Cooper, B. T.; Chapman, W.; Neumann, C. S.; Gearty, J. C. (2006) "''Continuous treatment of Barrett's oesophagus patients with proton pump inhibitors up to 13 years: Observations on regression and cancer incidence''". Alimentary Pharmacology and Therapeutics. 23 (6): 727–33. doi:10.1111/j.1365-2036.2006.02825.x. {{PMID|16556174}}.</ref>
==== Risques cardiovasculaire ====
==== Risques cardiovasculaire ====
un risque accru d'[[accident cardio-vasculaire]]<ref>Sehested TSG, Gerds TA, Fosbol EL et al. [https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/joim.12698 ''Long‐term use of proton pump inhibitors, dose‐response relationship, and associated risk of ischemic stroke and myocardial infarction''], J Intern Med, 2018;283:268-281</ref> pourrait être du au fait que les inhibiteurs de la pompe à protons pourraient indirectement altérer ou favoriser une dégradation fonctionnelle de l'[[endothélium]] des vaisseaux sanguins<ref>Yepuri G, Sukhovershin R, Nazari‐Shafti TZ, Petrascheck M, Ghebre YT, Cooke JP, [http://circres.ahajournals.org/content/118/12/e36 ''Proton pump inhibitors accelerate endothelial senescence''], Circ Res, 2016;118:e36–42</ref>. L'association directe aux IPP est encore discutée en raison de possibles facteurs de confusion<ref name=Agewall2013>Agewall S, Cattaneo M, Collet JP, Andreotti F, Lip GY, Verheugt FW, Huber K, Grove EL, Morais J, Husted S, Wassmann S, Rosano G, Atar D, Pathak A, Kjeldsen K, Storey RF (2013). "''Expert position paper on the use of proton pump inhibitors in patients with cardiovascular disease and antithrombotic therapy''". European Heart Journal. 34 (23): 1708–13, 1713a–1713b. doi:10.1093/eurheartj/eht042. {{PMID|23425521}}.</ref>{{,}}<ref name=Melloni2015>Melloni C, Washam JB, Jones WS, Halim SA, Hasselblad V, Mayer SB, Heidenfelder BL, Dolor RJ (2015). "[https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6143138 Conflicting results between randomized trials and observational studies on the impact of proton pump inhibitors on cardiovascular events when coadministered with dual antiplatelet therapy: systematic review]". Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes. 8 (1): 47–55|doi:10.1161/CIRCOUTCOMES.114.001177. PMC 6143138. {{PMID|25587094}}.</ref> ; ces IPP sont couramment utilisés chez des personnes déjà atteintes d'une maladie cardiovasculaire et traitées par l'[[aspirine]] (puissant antiplaquettaire) pour leur offrir une protection gastrique<ref name=Agewall2013/>{{,}}<ref name=Melloni2015/>. Les IPP interagissent avec le métabolisme du [[clopidogrel]] (autre inhibiteur plaquettaire, aussi très utilisé chez les cardiaques<ref>Focks JJ, Brouwer MA, van Oijen MG, Lanas A, Bhatt DL, Verheugt FW (2013). "''Concomitant use of clopidogrel and proton pump inhibitors: impact on platelet function and clinical outcome- a systematic review''". Heart. 99 (8): 520–7. doi:10.1136/heartjnl-2012-302371. {{PMID|22851683}}.</ref>{{,}}<ref>Cardoso RN, Benjo AM, DiNicolantonio JJ, Garcia DC, Macedo FY, El-Hayek G, Nadkarni GN, Gili S, Iannaccone M, Konstantinidis I, Reilly JP (2015). "''Incidence of cardiovascular events and gastrointestinal bleeding in patients receiving clopidogrel with and without proton pump inhibitors: an updated meta-analysis''". Open Heart. 2 (1): e000248. doi:10.1136/openhrt-2015-000248. PMC 4488889. {{PMID|26196021}}.</ref>. <br>Ces effets cardiovasculaires pourraient être dû au fait que les IPP se lient et inhibent la [[diméthylargininase]], l'[[enzyme]] qui dégrade la [[diméthylarginine asymétrique]] (ADMA), entraînant des taux plus élevés d'ADMA et une diminution de l'[[oxyde nitrique]] (NO) biodisponible<ref>Schepers E, Speer T, Bode-Böger SM, Fliser D, Kielstein JT (2014) "''Dimethylarginines ADMA and SDMA : the real water-soluble small toxins?''". Seminars in Nephrology. 34 (2): 97–105. doi:10.1016/j.semnephrol.2014.02.003. {{PMID|24780466}}. Retrieved 2015-06-11. It also seems to be the pathophysiological link between the use of proton pump inhibitors and increased cardiovascular event rate because these drugs bind and inhibit DDAH, the enzyme that degrades ADMA, which results in higher ADMA levels and a decrease in bioavailable NO.</ref>.
un risque accru d'[[accident cardio-vasculaire]]<ref>Sehested TSG, Gerds TA, Fosbol EL et al. [https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/joim.12698 ''Long‐term use of proton pump inhibitors, dose‐response relationship, and associated risk of ischemic stroke and myocardial infarction''], J Intern Med, 2018;283:268-281</ref> pourrait être du au fait que les inhibiteurs de la pompe à protons pourraient indirectement altérer ou favoriser une dégradation fonctionnelle de l'[[endothélium]] des vaisseaux sanguins<ref>Yepuri G, Sukhovershin R, Nazari‐Shafti TZ, Petrascheck M, Ghebre YT, Cooke JP, [http://circres.ahajournals.org/content/118/12/e36 ''Proton pump inhibitors accelerate endothelial senescence''], Circ Res, 2016;118:e36–42</ref>. L'association directe aux IPP est encore discutée en raison de possibles facteurs de confusion<ref name=Agewall2013>Agewall S, Cattaneo M, Collet JP, Andreotti F, Lip GY, Verheugt FW, Huber K, Grove EL, Morais J, Husted S, Wassmann S, Rosano G, Atar D, Pathak A, Kjeldsen K, Storey RF (2013). "''Expert position paper on the use of proton pump inhibitors in patients with cardiovascular disease and antithrombotic therapy''". European Heart Journal. 34 (23): 1708–13, 1713a–1713b. doi:10.1093/eurheartj/eht042. {{PMID|23425521}}.</ref>{{,}}<ref name=Melloni2015>{{Article |id= |libellé= Melloni ''et al.'' 2015 |langue= en |auteur1= C. Melloni |auteur2= J.B. Washam |auteur3= W.S. Jones |auteur4= S.A. Halim |auteur5= V. Hasselblad |auteur6= S.B. Mayer |auteur7= B.L. Heidenfelder |auteur8= Dolor R.J. |titre= Conflicting results between randomized trials and observational studies on the impact of proton pump inhibitors on cardiovascular events when coadministered with dual antiplatelet therapy: systematic review |périodique= Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes |volume= 8 |numéro= 1 |titre numéro= |date= 2015 |pages= 47–55 |issn=|doi= 10.1161/CIRCOUTCOMES.114.001177 |PMID= 25587094 |PMC= 6143138 |lire en ligne= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6143138 |format= sur ''xxx'' |consulté le= XXX juin 2019 |brisé le= }}.</ref> ; ces IPP sont couramment utilisés chez des personnes déjà atteintes d'une maladie cardiovasculaire et traitées par l'[[aspirine]] (puissant antiplaquettaire) pour leur offrir une protection gastrique<ref name=Agewall2013/>{{,}}<ref name=Melloni2015/>. Les IPP interagissent avec le métabolisme du [[clopidogrel]] (autre inhibiteur plaquettaire, aussi très utilisé chez les cardiaques<ref>Focks JJ, Brouwer MA, van Oijen MG, Lanas A, Bhatt DL, Verheugt FW (2013). "''Concomitant use of clopidogrel and proton pump inhibitors: impact on platelet function and clinical outcome- a systematic review''". Heart. 99 (8): 520–7. doi:10.1136/heartjnl-2012-302371. {{PMID|22851683}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |id= |libellé= Cardoso ''et al.'' 2015 |langue= en |auteur1= R.N. Cardoso |auteur2= A.M. Benjo |auteur3= J.J. DiNicolantonio |auteur4= D.C. Garcia |auteur5= F.Y. Macedo |auteur6= G. El-Hayek |auteur7= G.N. Nadkarni |auteur8= S. Gili |auteur9= M. Iannaccone |auteur10= I. Konstantinidis |auteur11= J.P. Reilly |titre= Incidence of cardiovascular events and gastrointestinal bleeding in patients receiving clopidogrel with and without proton pump inhibitors: an updated meta-analysis |périodique= Open Heart |volume= 2 |numéro= 1 |titre numéro= |date= 2015 |pages= |issn= |doi= 10.1136/openhrt-2015-000248 |PMC= 4488889 |PMID= 26196021 |lire en ligne= https://openheart.bmj.com/content/2/1/e000248 |format= sur ''openheart.bmj.com'' |consulté le= 16 juin 2019 |brisé le= }}.</ref>. <br>Ces effets cardiovasculaires pourraient être dû au fait que les IPP se lient et inhibent la [[diméthylargininase]], l'[[enzyme]] qui dégrade la [[diméthylarginine asymétrique]] (ADMA), entraînant des taux plus élevés d'ADMA et une diminution de l'[[oxyde nitrique]] (NO) biodisponible<ref name="2014schepers">{{Article |id= |libellé= Schepers ''et al.'' 2014 |langue= en |auteur1= E. Schepers |auteur2= T. Speer |auteur3= S.M. Bode-Böger |auteur4= D. Fliser |auteur5= J.T. Kielstein |titre= Dimethylarginines ADMA and SDMA : the real water-soluble small toxins? |périodique= Seminars in Nephrology |volume= 34 |numéro= 2 |date= 2014 |pages= 97–105 |issn= |PMID= 24780466 |doi= 10.1016/j.semnephrol.2014.02.003 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= 2015-06-11 |brisé le= }}.</ref>{{,}}{{note|group="n"|Schepers ''et al.'' 2014<ref name="2014schepers"/> : ''It also seems to be the pathophysiological link between the use of proton pump inhibitors and increased cardiovascular event rate because these drugs bind and inhibit DDAH, the enzyme that degrades ADMA, which results in higher ADMA levels and a decrease in bioavailable NO.}}.


==== Autres risques ====
==== Autres risques ====
* Des cas de [[Néphrite (Médecine)|néphrites]] interstitielles aigües (maladie rénale) ont aussi été décrits par Sierra & al. en 2007 <ref>{{en}} Sierra F, Suarez M, Rey M, Vela MF, [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2036.2007.03407.x/abstract ''Systematic review: proton pump inhibitor-associated acute interstitial nephritis''], Aliment Pharmacol Ther, 2007;26:545-53, publié le 15 juin 2007 sur le site [[Wiley Online Library]] (consulté le 10 mars 2018)</ref>. Outre un risque accru d'[[insuffisance rénale chronique]] un risque accru de [[démence]] a aussi été récemment évoqués<ref name=Freedberg2017/>{{,}}<ref>Schnoll-Sussman F, Katz PO (2017). "Clinical Implications of Emerging Data on the Safety of Proton Pump Inhibitors". Curr Treat Options Gastroenterol. 15 (1): 1–9. doi:10.1007/s11938-017-0115-5. {{PMID|28130652}}. The methodology of these studies allows us to find an association with these events but does not provide us with sufficient evidence to determine causality. In general, the findings of the available studies do not fit with our clinical experience nor is the magnitude of the association sufficient to result in a major change in our practice. Nevertheless, the recent literature has resulted in our careful reevaluation of PPI use across both FDA indications and in general</ref>{{,}}<ref>Hussain, Salman; Singh, Ambrish; Habib, Anwar; Najmi, Abul Kalam (2019). "Proton pump inhibitors use and risk of chronic kidney disease: Evidence-based meta-analysis of observational studies". Clinical Epidemiology and Global Health. 7: 46–52. doi:10.1016/j.cegh.2017.12.008.</ref> mais dans ces deux cas, il s'agit d'études observationnelles ; A milieu des Années 2010, une relation de cause à effet n'était pas démontrée<ref name=Freedberg2017/>{{,}}<ref name=Vaezi2017/>{{,}}<ref>Kia L, Kahrilas PJ (2016). "[https://zenodo.org/record/895402/files/article.pdf Therapy: Risks associated with chronic PPI use - signal or noise?]" (PDF). Nature Reviews. Gastroenterology & Hepatology. 13 (5): 253–4.</ref>
* Des cas de [[Néphrite (Médecine)|néphrites]] interstitielles aigües (maladie rénale) ont aussi été décrits par Sierra ''& al.'' en 2007<ref>{{Article |id= |libellé= Sierra ''et al.'' 2007 |langue= en |auteur1= F. Sierra |auteur2= M. Suarez |auteur3= M. Rey |auteur4= M.F. Vela |titre= Systematic review: proton pump inhibitor-associated acute interstitial nephritis |périodique= Aliment Pharmacol. Ther. |volume= |numéro= 26 |date= 15 juin 2007 |pages=545-53 |issn= |lire en ligne= |résumé= http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2036.2007.03407.x/abstract |format= sur ''[[Wiley Online Library|onlinelibrary.wiley.com]]'' |consulté le= 10 mars 2018 |brisé le= }}.</ref>. Outre un risque accru d'[[insuffisance rénale chronique]] un risque accru de [[démence]] a aussi été récemment évoqués<ref name="Freedberg2017"/>{{,}}<ref name="2017sussman">{{Article |id= |libellé= Schnoll-Sussman et Katz 2017 |langue= en |auteur1= F. Schnoll-Sussman |auteur2= P.O. Katz |titre= Clinical Implications of Emerging Data on the Safety of Proton Pump Inhibitors |périodique= Curr Treat Options Gastroenterol |volume= 15 |numéro= 1 |date= 2017 |pages= 1-9 |issn= |doi= 10.1007/s11938-017-0115-5 |PMID= 28130652 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.</ref>{{,}}{{note|group="n"|Schnoll-Sussman et Katz 2017<ref name="2017sussman"/> : ''The methodology of these studies allows us to find an association with these events but does not provide us with sufficient evidence to determine causality. In general, the findings of the available studies do not fit with our clinical experience nor is the magnitude of the association sufficient to result in a major change in our practice. Nevertheless, the recent literature has resulted in our careful reevaluation of PPI use across both FDA indications and in general.}}{{,}}<ref>{{Article |id= |libellé= Hussain ''et al.'' 2019 |langue= en |auteur1= Salman Hussain |auteur2= Ambrish Singh |auteur3= Anwar Habib |prénom4= Abul Kalam |nom4= Najmi |titre= Proton pump inhibitors use and risk of chronic kidney disease: Evidence-based meta-analysis of observational studies |périodique= Clinical Epidemiology and Global Health |volume= |numéro= 7 |date= 2019 |pages= 46–52 |issn= |doi= 10.1016/j.cegh.2017.12.008 |lire en ligne= |résumé= https://www.ceghonline.com/article/S2213-3984(17)30130-6/abstract |consulté le= |brisé le= }}.</ref> mais dans ces deux cas, il s'agit d'études observationnelles ; A milieu des Années 2010, une relation de cause à effet n'était pas démontrée<ref name="Freedberg2017"/>{{,}}<ref name=Vaezi2017/>{{,}}<ref>{{Article |id= |libellé= Kia et Kahrilas 2016 |langue= en |auteur1= L. Kia |auteur2= P.J. Kahrilas |titre= Therapy: Risks associated with chronic PPI use - signal or noise? |périodique= Nature Reviews. Gastroenterology & Hepatology |volume= 13 |numéro= 5 |date= 2016 |pages= 253–254 |issn= |lire en ligne= https://zenodo.org/record/895402/files/article.pdf |résumé= |format= sur ''zenodo.org'' |consulté le= |brisé le= }}.</ref>.


* L'utilisation des IPP a également été associée au développement d'une [[colite microscopique]]<ref name=Munch2012>Münch A, Aust D, Bohr J, Bonderup O, Fernández Bañares F, Hjortswang H, et al. (2012). ''"Microscopic colitis: Current status, present and future challenges: statements of the European Microscopic Colitis Group"''. Journal of Crohn's and Colitis. 6 (9): 932–45.</ref>.
* L'utilisation des IPP a également été associée au développement d'une [[colite microscopique]]<ref name=Munch2012>{{Article |id= |libellé= Münch ''et al.'' 2012 |langue= en |auteur1= A. Münch |auteur2= Aust D. |auteur3= J. Bohr |auteur4= O. Bonderup |auteur5 F. Fernández Bañares= |auteur6= H. Hjortswang |et al.= oui |titre= Microscopic colitis: Current status, present and future challenges: statements of the European Microscopic Colitis Group |périodique= Journal of Crohn's and Colitis |volume= 6 |numéro= 9 |date= 2012 |pages= 932–945 |issn= |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.</ref>.


* un risque accru de développement de [[polype]]s bénins à partir de [[glande gastrique|glandes gastriques]] (à ne pas confondre avec une [[polypose]] des glandes gastriques) ; ces polypes ne causent pas de cancer et disparaissent avec l'interruption des IPP ; et aucune corrélation n'a été trouvée entre l'utilisation d'IPP, ces polypes et le cancer <ref name=Corleto2014/> ou pré-cancer<ref name=Song2014/>. à partir de ces polypes, mais chez un patient ayant développé un cancer gastrique (pour d'autres raisons), le fait d'utiliser des IPP pourrait masquer ce cancer gastrique (ou d'autres problèmes gastriques graves). Les médecins devraient être mieux informés de cet effet<ref name=Corleto2014/>.
* un risque accru de développement de [[polype]]s bénins à partir de [[glande gastrique|glandes gastriques]] (à ne pas confondre avec une [[polypose]] des glandes gastriques) ; ces polypes ne causent pas de cancer et disparaissent avec l'interruption des IPP ; et aucune corrélation n'a été trouvée entre l'utilisation d'IPP, ces polypes et le cancer <ref name=Corleto2014/> ou pré-cancer<ref name=Song2014>{{Article |id= |libellé= Song ''et al.'' 2014 |langue= en |auteur1= H. Song |auteur2= J. Zhu |auteur3= D. Lu |titre= Long-term proton pump inhibitor (PPI) use and the development of gastric pre-malignant lesions |périodique= The Cochrane Database of Systematic Reviews |volume= 12 |numéro= 12 |date= 2 Décembre 2014 |pages= |issn= |PMID= 25464111 |doi= 10.1002/14651858.CD010623.pub2 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.</ref>. à partir de ces polypes, mais chez un patient ayant développé un cancer gastrique (pour d'autres raisons), le fait d'utiliser des IPP pourrait masquer ce cancer gastrique (ou d'autres problèmes gastriques graves). Les médecins devraient être mieux informés de cet effet<ref name=Corleto2014/>.


== Durée et arrêt du traitement ==
== Durée et arrêt du traitement ==
Depuis le début des années 2000, au vu des risques décrits ci-dessus, on estime que l'utilisation à long terme des IPP devrait être conditionnée à une évaluation en termes de bénéfices-risques pour le patient<ref name=Corleto2014>Corleto VD, Festa S, Di Giulio E, Annibale B (février 2014). "Proton pump inhibitor therapy and potential long-term harm". Current Opinion in Endocrinology, Diabetes and Obesity. 21 (1): 3–8. doi:10.1097/MED.0000000000000031. {{PMID|24310148}}</ref>{{,}}<ref name=Freedberg2017>Freedberg DE, Kim LS, Yang YX (2017). "The Risks and Benefits of Long-term Use of Proton Pump Inhibitors: Expert Review and Best Practice Advice From the American Gastroenterological Association". Gastroenterology. 152 (4): 706–715. doi:10.1053/j.gastro.2017.01.031. {{PMID|28257716}}. Conclusions:Baseline differences between PPI users and non-users make it challenging to study potential PPI adverse effects retrospectively. Despite a large number of studies, the overall quality of evidence for PPI adverse effects is low to very low. When PPIs are appropriately prescribed, their benefits are likely to outweigh their risks. When PPIs are inappropriately prescribed, modest risks become important because there is no potential benefit. There is currently insufficient evidence to recommend specific strategies for mitigating PPI adverse effects.</ref>{{,}}<ref name=Vaezi2017>Vaezi MF, Yang YX, Howden CW (2017). "Complications of Proton Pump Inhibitor Therapy". Gastroenterology. 153 (1): 35–48. doi:10.1053/j.gastro.2017.04.047. {{PMID|28528705}}. In turn, this has caused unnecessary concern among patients and prescribers. The benefits of PPI therapy for appropriate indications need to be considered, along with the likelihood of the proposed risks. Patients with a proven indication for a PPI should continue to receive it in the lowest effective dose. PPI dose escalation and continued chronic therapy in those unresponsive to initial empiric therapy is discouraged.</ref>
Depuis le début des années 2000, au vu des risques décrits ci-dessus, on estime que l'utilisation à long terme des IPP devrait être conditionnée à une évaluation en termes de bénéfices-risques pour le patient<ref name=Corleto2014>{{Article |id= |libellé= Corleto ''et al.'' 2014 |langue= fr |auteur1= V.D. Corleto |auteur2= S. Festa |auteur3= E. Di Giulio |auteur4= B. Annibale |titre= Proton pump inhibitor therapy and potential long-term harm |périodique= Current Opinion in Endocrinology, Diabetes and Obesity |volume= 21 |numéro= 1 |titre numéro= |date= février 2014 |pages= 3–8 |issn= |doi= 10.1097/MED.0000000000000031. |PMID= 24310148 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.</ref>{{,}}<ref name="Freedberg2017">{{Article |id= |libellé= Freedberg ''et al.'' 2017 |langue= fr |auteur1= D.E. Freedberg |auteur2= L.S. Kim |auteur3= Y.X. Yang |titre= The Risks and Benefits of Long-term Use of Proton Pump Inhibitors: Expert Review and Best Practice Advice From the American Gastroenterological Association |périodique= Gastroenterology |volume= 152 |numéro= 4 |date= 2017 |pages= 706–715 |issn= |doi= 10.1053/j.gastro.2017.01.031 |PMID= 28257716 |lire en ligne= |résumé= |consulté le= |brisé le= }}.</ref>{{,}}{{note|group="n"|Freedberg ''et al.'' 2017<ref name=Freedberg2017/> : ''Conclusions: Baseline differences between PPI users and non-users make it challenging to study potential PPI adverse effects retrospectively. Despite a large number of studies, the overall quality of evidence for PPI adverse effects is low to very low. When PPIs are appropriately prescribed, their benefits are likely to outweigh their risks. When PPIs are inappropriately prescribed, modest risks become important because there is no potential benefit. There is currently insufficient evidence to recommend specific strategies for mitigating PPI adverse effects''.}}{{,}}<ref name="Vaezi2017">{{Article |id= |libellé= Vaezi ''et al.'' 2017 |langue= fr |auteur1= M.F. Vaezi |auteur2= Y.X. Yang |auteur3= C.W. Howden |titre= Complications of Proton Pump Inhibitor Therapy |périodique= Gastroenterology |volume= 153 |numéro= 1 |date= 2017 |pages= 35–48 |issn= |PMID= 28528705 |doi= 10.1053/j.gastro.2017.04.047 |lire en ligne= |résumé= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.</ref>{{,}}{{note|group="n"|Vaezi ''et al.'' 2017<ref name="Vaezi2017"/> : ''In turn, this has caused unnecessary concern among patients and prescribers. The benefits of PPI therapy for appropriate indications need to be considered, along with the likelihood of the proposed risks. Patients with a proven indication for a PPI should continue to receive it in the lowest effective dose. PPI dose escalation and continued chronic therapy in those unresponsive to initial empiric therapy is discouraged''.}}.


Selon les [[bonnes pratiques]] (telles que mises à jour en 2017) : après quatre semaines, si les symptômes sont résolus, tout traitement par IPP prescrit contre les brûlures d'estomac devrait être stoppé<ref name=Farell2017/>, de même pour les cas de reflux gastro-œsophagien ou une inflammation de l'œsophage si ces deux derniers n'étaient pas graves<ref name=Farell2017/>.
Selon les [[bonnes pratiques]] (telles que mises à jour en 2017) : après quatre semaines, si les symptômes sont résolus, tout traitement par IPP prescrit contre les brûlures d'estomac devrait être stoppé<ref name=Farell2017/>, de même pour les cas de reflux gastro-œsophagien ou une inflammation de l'œsophage si ces deux derniers n'étaient pas graves<ref name=Farell2017/>.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
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=== Références ===
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|langue=en|titre=AMH 2004 : Australian medicines handbook 2004|prénom1=Simone|nom1=Rossi|responsabilité1=Ed.|lieu=Adelaide, S.A|éditeur=Australian Medicines Handbook Pty Ltd|année=2004|isbn=0-957-85214-2}}.
* {{Ouvrage |libellé= Rossi 2004 |langue= en |prénom1= Simone |nom1= Rossi |titre= Australian medicines handbook 2004 |responsabilité1= Ed. |lieu= Adelaide, S.[[Alabama|A]] |éditeur= Australian Medicines Handbook Pty Ltd |année= 2004 |isbn= 0-957-85214-2}}.
* {{en}} Laheij RJF, Sturkenboom MCJM, Hassing R-J, Dieleman J, Stricker BHC, Jansen JBMJ, (2004). Risk of Community-Acquired Pneumonia and Use of Gastric Acid–Suppressive Drugs. ''[[JAMA]]'' '''292''' (16), 1955-1960.
* {{Article |id= |libellé= Laheij ''et al.'' 2004 |langue= en |auteur1= R.J. Laheij |auteur2= M.C. Sturkenboom |auteur3= R.J. Hassing |auteur4= J. Dieleman |auteur5= B.H. Stricker |auteur6= J.B. Jansen |titre= Risk of Community-Acquired Pneumonia and Use of Gastric Acid–Suppressive Drugs |traduction titre= |périodique= JAMA |lien périodique= Journal of the American Medical Association |date= 2004 |volume= 292 |numéro= 16 |pages totales= |passage= 1955-1960 |issn= |résumé= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15507580 |lire en ligne= |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le= |brisé le= }}.


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Version du 16 juin 2019 à 21:37

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont un groupe de molécules dont l'action principale est une réduction prononcée et de longue durée (18 à 24 heures) de la production d'acidité gastrique en agissant sur la pompe à protons.

Le groupe des IPP est le successeur des antihistaminiques H2 et les a largement supplantés du fait de sa supériorité. Le premier IPP est apparu sur le marché en 1987 (AMM MOPRAL 20 mg gélule gastrorésistante le 15/04/1987 en France).

Usage clinique

Ces médicaments sont utilisés dans le traitement de divers états, tels :

Les IPP sont aussi utilisés lors d'un traitement durable à l'aspirine et aux AINS. L'aspirine inhibe les prostaglandines ainsi que la cycloxygènase 1 (COX 1) ; par conséquent, le mucus est de moins bonne qualité, ce qui a pour effet de réduire la protection de la muqueuse gastrique aux attaques acides.

Prescription

La prescription d'inhibiteurs de la pompe à protons reste très importante, pour un coût notable, mais les indications ne sont pas toujours bien respectées : entre 25 et 75 % des prescriptions sont faites en dehors des indications classiques[1].

Selon la réévaluation des médicaments IPP de 2009, émise par la Haute Autorité de santé, aucune différence d'efficacité cliniquement pertinente n'est avérée entre les IPP permettant de recommander un produit au détriment d'un autre dans une indication donnée[2],[3].

À la suite d'essais thérapeutiques et d'études de pHmétrie, des avantages significatifs sont notés pour l'utilisation de l'ésoméprazole et le rabéprazole par rapport aux autres produits dans le traitement à la demande du reflux gastro-œsophagien (RGO)[4].

Déprescription

Certains produits dont les IPP sont parfois utilisés au long cours et leur prescription renouvelée. Le bénéfice initial peut alors ne plus être présent, et les effets indésirables, les risques et le rapport coût bénéfice devenir défavorable.

Le centre de recherche "OPEN" au Canada développe des algorithmes de déprescription[5],[6].

Mécanisme d'action

Ce type de médicament inhibe l'enzyme gastrique H+, K+-ATPase (la pompe à protons), catalyseur de l'échange des ions H+ et K+. Il entraîne une inhibition efficace de la sécrétion acide basale et de la sécrétion acide stimulée.

Dans le micro-canal où le pH est bas (≤2), ces inhibiteurs sont ionisés et modifiés en molécules actives qui se connectent en liaisons covalentes avec le groupe sulfhydryle[7] (-SH) de la cystéine de la sous-unité a de la pompe. Ainsi, d'une manière irréversible, la pompe est inhibée. La reprise d'activité de pompage nécessite la synthèse de nouvelles pompes. Étant donné que la demi-vie de renouvellement des pompes est approximativement de 18 à 24 heures, une prise unique permet une inhibition de près de 24 heures[8].

Le fait que les inhibiteurs ne soient actifs qu'en milieu acide, après protonation, explique qu'ils ont peu d'effets sur la H+/K+-ATPase extra-gastrique située au niveau du rein et du colon.

Si ces inhibiteurs étaient administrés sous forme non gastro-résistante, ils se transformeraient en métabolite actif dans l'estomac, mais sans pour autant atteindre au niveau du micro-canal une concentration suffisante pour inhiber la pompe à protons.

La sécrétion de Cl- qui est parallèle à celle de H+ pour donner HCl, n'est pas directement modifiée par les inhibiteurs de la H+/K+-ATPase. Le mécanisme de la sécrétion de Cl- reste mal connu. Elle paraît couplée à celle du potassium, ce qui permet le recyclage de ce dernier.

Une conséquence de l'inhibition de H+/K+-ATPase gastrique est l'élévation réactionnelle de la gastrinémie, très importante chez le rat, mais faible chez l'homme. L'hypergastrinémie pourrait entraîner une hyperplasie des cellules entérochromaffines.

Types de produits

Appartenant à la classification ATC A02BC[9], cette dernière est composée des produits :

Effets secondaires

Effets de court et moyen terme

Les IPP sont des médicaments habituellement bien tolérés à court et moyen termes[14]. Mais ils présentent quelques effets secondaires indésirables, légers et transitoires, rapportés pour tous les IPP, mais plus souvent pour l'oméprazole (probablement par ce qu'il est utilisé depuis plus longtemps, ce qui a permis de mieux révéler ses effets secondaires).

Les manifestations indésirables suivantes ont été rapportées dans les monographies : diarrhée ou au contraire constipations prolongées, céphalées, flatulence, douleurs abdominales, étourdissements/vertiges, éruptions cutanées, allongement de la durée des règles chez la femme, palpitations cardiaques, anxiété voire dépression[15]. Ces manifestations disparaissent après la fin du traitement.

L'apparition de myopathies (dont polymyosite) avec réaction grave (rhabdomyolyse) a aussi été signalée par Clark & Strandell en 2006[16].

L'acide gastrique joue un rôle important pour la dégradation et la bonne digestion des aliments et pour la bioassimilation de certains micronutriments. Plusieurs études ont montré que réduire sa production diminue l'absorption du magnésium [17]. Des médicaments antagonistes des récepteurs H2 restaurent l'aborption de magnésium[18],[19].

De même l'absorption du calcium est diminuée par les IPP[20], ainsi semble-t-il que celle du fer (en favorisant alors des anémie) et la vitamine B12[21]. Concernant le fer et la vitamine B12, les données sont faibles et encore à confirmer car plusieurs facteurs de confusion ont été identifiés[22],[19]. En 2017, la plupart de ces risques sont jugés "faible" ou "très faible" par l'association américaine des gastroentérologues[23], caractérisés par un faible niveau de preuve. Vaezi et al. en 2017 estiment que ces risques existent mais que certains messages ont été « sources d'inquiétudes inutiles chez les patients et les prescripteurs » ; selon lui « Les avantages du traitement par IPP pour les indications appropriées doivent être pris en compte, ainsi que la probabilité des risques proposés. Les patients dont l'indication de l'IPP est prouvée devraient continuer à le recevoir avec la dose efficace la plus faible. L'augmentation de la dose d'IPP et la poursuite du traitement chronique chez ceux qui ne répondent pas au traitement empirique initial sont déconseillées »[24].

Effets sur le long terme

Longtemps ignorés, ils concernent principalement le risque infectieux et des risques de perturbation du microbiote intestinal[25], cardiovasculaires, de fracture osseuse et de cancer[15] ;

S'ils restent relativement faibles[23] ils ont été récemment jugés préoccupants car les IPP sont souvent utilisés plus longtemps que nécessaire. Une étude visant à établir de bonnes pratiques a montré que 50% de personnes hospitalisées ou vues dans une clinique de soins primaires continuaient à prendre des IPP sans aucune raison documentée d'utilisation à long terme des IPP[26]. Dans les années 2010, au vu du peu de preuves d'efficacité à long terme du traitement, de son coût et des risques de préjudice liés aux effets de traitements longs, des associations de cardiologues estiment que les cliniciens devraient envisager l'arrêt des IPP chez de nombreux patients[27].

Risques infectieux

Un risque élevé de complications infectieuses a été mis en évidence par un nombre croissant d'études depuis 2009 en cas d'usage à long terme[15],[28].

Il a été mis en évidence par des travaux récents, incluant plusieurs méta-analyses et revues systématiques : les IPP peuvent prédisposer une personne au développement[29],[n 1].
Un risque (a priori très faible) d'entérocolite à clostridium difficile a été signalé en 2008 chez certains patients fragiles[31]. Depuis cette date le nombre d'études allant dans ce sens a augmenté[15].
Peut-être en raison de la modification du pH du bol alimentaire induit par le médicament et/ou pour d'autres raisons encore à éclaircir, utiliser des IPP modifie la composition du microbiote intestinal[25]. Ce changement pourrait jouer un rôle dans le risque accru d’infections bactériennes constaté chez les utilisateurs d'IPP[32].
Des inquiétudes ont été exprimées concernant un risque de péritonite bactérienne (chez les personnes âgées sous IPP et chez les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable, mais ces deux deux types d'infections surviennent chez ces types de patients en raison de vulnérabilités sous-jacentes faisant qu'on ignore encore si ce risque est dû aux IPP ou non[19].
  • Les poumons peuvent être concernés :
Un risque accru (+ 50%) de pneumonie a été constaté ; accru les 30 premiers jours du début du traitement[33],[34].

Risque de cancer ?

Un risque accru de cancer gastrique existe selon Poulsen & al. (2009)[35],[36] ; Il pourrait notamment être lié à des proliférations de la bactéries Helicobacter pylori connue pour entraîner un risque accru d'ulcères et de cancer gastrique, au moins chez les patients génétiquement prédisposés[32].

Risque de fracture osseuse

  • une résorption osseuse est induite par l'utilisation à long termes de certains IPP[37] qui se traduit notamment par un risque accru de facture (dont fracture de la hanche, surtout chez la femme fumeuse)[38]). Aux États-Unis, la FDA a imposé en 2010 un avertissement à ce sujet sur les étiquettes des médicaments de type PPI[39]

Risques cardiovasculaire

un risque accru d'accident cardio-vasculaire[40] pourrait être du au fait que les inhibiteurs de la pompe à protons pourraient indirectement altérer ou favoriser une dégradation fonctionnelle de l'endothélium des vaisseaux sanguins[41]. L'association directe aux IPP est encore discutée en raison de possibles facteurs de confusion[42],[43] ; ces IPP sont couramment utilisés chez des personnes déjà atteintes d'une maladie cardiovasculaire et traitées par l'aspirine (puissant antiplaquettaire) pour leur offrir une protection gastrique[42],[43]. Les IPP interagissent avec le métabolisme du clopidogrel (autre inhibiteur plaquettaire, aussi très utilisé chez les cardiaques[44],[45].
Ces effets cardiovasculaires pourraient être dû au fait que les IPP se lient et inhibent la diméthylargininase, l'enzyme qui dégrade la diméthylarginine asymétrique (ADMA), entraînant des taux plus élevés d'ADMA et une diminution de l'oxyde nitrique (NO) biodisponible[46],[n 3].

Autres risques

  • Des cas de néphrites interstitielles aigües (maladie rénale) ont aussi été décrits par Sierra & al. en 2007[47]. Outre un risque accru d'insuffisance rénale chronique un risque accru de démence a aussi été récemment évoqués[23],[48],[n 4],[49] mais dans ces deux cas, il s'agit d'études observationnelles ; A milieu des Années 2010, une relation de cause à effet n'était pas démontrée[23],[24],[50].
  • un risque accru de développement de polypes bénins à partir de glandes gastriques (à ne pas confondre avec une polypose des glandes gastriques) ; ces polypes ne causent pas de cancer et disparaissent avec l'interruption des IPP ; et aucune corrélation n'a été trouvée entre l'utilisation d'IPP, ces polypes et le cancer [19] ou pré-cancer[52]. à partir de ces polypes, mais chez un patient ayant développé un cancer gastrique (pour d'autres raisons), le fait d'utiliser des IPP pourrait masquer ce cancer gastrique (ou d'autres problèmes gastriques graves). Les médecins devraient être mieux informés de cet effet[19].

Durée et arrêt du traitement

Depuis le début des années 2000, au vu des risques décrits ci-dessus, on estime que l'utilisation à long terme des IPP devrait être conditionnée à une évaluation en termes de bénéfices-risques pour le patient[19],[23],[n 5],[24],[n 6].

Selon les bonnes pratiques (telles que mises à jour en 2017) : après quatre semaines, si les symptômes sont résolus, tout traitement par IPP prescrit contre les brûlures d'estomac devrait être stoppé[26], de même pour les cas de reflux gastro-œsophagien ou une inflammation de l'œsophage si ces deux derniers n'étaient pas graves[26].
Par contre en cas d'œsophage de Barrett ou d'un ulcère à l'estomac qui saigne, le traitement doit être poursuivi[26].

L’arrêt du traitement par les IPP peut entraîner un rebond sécrétoire acide (troubles gastriques, à l'origine du traitement, réapparaissant alors rapidement). Il est donc recommandé de diminuer progressivement la posologie avant l’arrêt du traitement[14] et/ou en demandant au patient de le prendre uniquement lorsque les symptômes sont présents[53].

Notes et références

Notes

  1. Erdogan et Rao 2015[29] : Small intestinal fungal overgrowth (SIFO) is characterized by the presence of excessive number of fungal organisms in the small intestine associated with gastrointestinal (GI) symptoms. Candidiasis is known to cause GI symptoms particularly in immunocompromised patients or those receiving steroids or antibiotics. However, only recently, there is emerging literature that an overgrowth of fungus in the small intestine of non-immunocompromised subjects may cause unexplained GI symptoms. Two recent studies showed that 26% (24/94) and 25.3% (38/150) of a series of patients with unexplained GI symptoms had SIFO. The most common symptoms observed in these patients were belching, bloating, indigestion, nausea, diarrhea, and gas. The underlying mechanism(s) that predisposes to SIFO is unclear but small intestinal dysmotility and use of proton pump inhibitors has been implicated. However, further studies are needed; both to confirm these observations and to examine the clinical relevance of fungal overgrowth, both in healthy subjects and in patients with otherwise unexplained GI symptoms.
  2. Fujimori 2015[30] : According to a recent report, PPIs provoke dysbiosis of the small intestinal bacterial flora, exacerbating nonsteroidal anti-inflammatory drug-induced small intestinal injury. Several meta-analyses and systematic reviews have reported that patients treated with PPIs, as well as post-gastrectomy patients, have a higher frequency of small intestinal bacterial overgrowth (SIBO) compared to patients who lack the aforementioned conditions. Furthermore, there is insufficient evidence that these conditions induce Clostridium difficile infection. At this time, PPI-induced dysbiosis is considered a type of SIBO.
  3. Schepers et al. 2014[46] : It also seems to be the pathophysiological link between the use of proton pump inhibitors and increased cardiovascular event rate because these drugs bind and inhibit DDAH, the enzyme that degrades ADMA, which results in higher ADMA levels and a decrease in bioavailable NO.
  4. Schnoll-Sussman et Katz 2017[48] : The methodology of these studies allows us to find an association with these events but does not provide us with sufficient evidence to determine causality. In general, the findings of the available studies do not fit with our clinical experience nor is the magnitude of the association sufficient to result in a major change in our practice. Nevertheless, the recent literature has resulted in our careful reevaluation of PPI use across both FDA indications and in general.
  5. Freedberg et al. 2017[23] : Conclusions: Baseline differences between PPI users and non-users make it challenging to study potential PPI adverse effects retrospectively. Despite a large number of studies, the overall quality of evidence for PPI adverse effects is low to very low. When PPIs are appropriately prescribed, their benefits are likely to outweigh their risks. When PPIs are inappropriately prescribed, modest risks become important because there is no potential benefit. There is currently insufficient evidence to recommend specific strategies for mitigating PPI adverse effects.
  6. Vaezi et al. 2017[24] : In turn, this has caused unnecessary concern among patients and prescribers. The benefits of PPI therapy for appropriate indications need to be considered, along with the likelihood of the proposed risks. Patients with a proven indication for a PPI should continue to receive it in the lowest effective dose. PPI dose escalation and continued chronic therapy in those unresponsive to initial empiric therapy is discouraged.

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