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Yael Mellul

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Yael Mellul, née le à Antony, est une militante française du droit des femmes, ancienne avocate pénaliste[1] spécialiste de la violence conjugale[2]. Elle est connue pour avoir co-fondé le Printemps républicain, association néo-laïque.

Yael Mellul suit une formation juridique et, après l'École de formation professionnelle des barreaux de la cour d'appel de Paris et l'obtention d'un DEA de Droit du patrimoine privé à l'Université Panthéon-Sorbonne, elle prête serment en . De 2000 à 2006, elle est avocate collaboratrice au sein du cabinet de Maurice Guigui, qui a été l'associé du bâtonnier Guy Danet[3].

Elle suggère l'insertion en droit français du délit de violence conjugale à caractère psychologique, lequel sera formalisé par la loi du [4],[5],[6] et est élue femme de l'année par le magazine Marie Claire[7].

De 2011 à 2014, elle donne des formations sur les violences psychologiques à l'École nationale de la magistrature.[réf. nécessaire]

En , elle interpelle Alexandre Bompard, président de la Fnac, et fait retirer le coup de cœur du magasin attribué au livre d'Alain Soral, Comprendre l'empire[8].

En 2015, elle ne figure plus à l'annuaire des avocats du barreau de Paris[9].

En , elle cofonde le Printemps républicain[10] et le , signe avec 250 personnalités du monde intellectuel, politique ou religieux[11] le « manifeste contre le nouvel antisémitisme » écrit par Philippe Val. Elle affiche également son soutien à la Ligue de défense juive[12].

En , elle fonde et préside l'association Femme et libre, soumet à l'ONU, avec la philosophe Lise Bouvet, un projet à la consultation d'opinion concernant le travail sexuel, le commerce sexuel et la prostitution, en faveur des Propositions françaises de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution[13].

Elle rejoint, comme chroniqueuse, Les Vraies voies de Sud Radio en [14] puis en , écrit au procureur de Paris pour dénconcer la dimension internationale du réseau pédocriminel dans lequel est impliqué Jeffrey Epstein[15] dont elle déplore la lenteur du processus[16]. En septembre, elle charge l'avocat Christophe Lèguevaques de prendre des mesures conservatoires pour réunir des preuves contre les complices et rabatteurs d'Epstein en France, et protéger les intérêts patrimoniaux des victimes[17].

Coordinatrice juridique du pôle d'aide aux victimes de violences du Centre Monceau, elle co-dirige également avec Hélène Furnon-Petrescu, cheffe du service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes, un groupe de travail sur les violences psychologiques et le suicide forcé[réf. nécessaire], sous l'égide du Grenelle contre les violences conjugales et du secrétariat d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes[18].

Le , la loi visant à protéger les victimes de violences conjugales est adoptée par l'Assemblée nationale, avec circonstance aggravante à l'article 222-33-2-1 du code pénal: « Les peines sont portées à dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende lorsque le harcèlement a conduit la victime à se suicider ou à tenter de se suicider »[19],[20]. Le , elle signe un tribune dans Libération : « Violences envers les femmes : faut-il inscrire l’emprise dans la loi ? »[21] Le , le Sénat examine et adopte le projet de loi contre le suicide forcé[22]. Le , elle est auditionnée, pour la création d'un délit spécifique de harcèlement scolaire, avec circonstances aggravantes de suicide et tentative de suicide[23], adoptée le [24].

En 2024, dans Blast, elle s'insurge contre les promesses non tenues du gouvernement autour du suicide forcé[25].

Affaires judiciaires

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En 2013, elle demande la réouverture de l'enquête sur le suicide de Krisztina Rády, la femme de Bertrand Cantat[26] pour la reconnaissance de la notion de suicide forcé[27]. En 2014, elle défend également une des deux parties civiles dans l'Affaire Georges Tron[28]. Après avoir quitté le barreau en 2016, elle dépose une plainte contre Bertrand Cantat, en [29], classée sans suite, en juin de la même année[30], avant que le chanteur ne porte plainte pour dénonciation calomnieuse, contre elle, en août[31].

Vie privée

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Elle a un fils avec Simon Pinto, directeur de Bansard International, avec qui elle a été mariée de 1997 à 2005.[réf. nécessaire]

Articles connexes

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Publications

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Ouvrages
  • Bouvet, Lise et Yael Mellul, Intouchables : People, justice & impunité : Polanski, DSK, Cantat, Tron, innocents, forcément innocents, Paris, Balland, (ISBN 978-2940556830)
  • Mellul, Yael et Laurence Caracalla, Mon combat contre l'emprise et le suicide forcé, Paris, Éditions Michel Lafon, (ISBN 978-2749945552)
Articles
  • Des mots pour la vie, par Yael Mellul et Eliette Abecassis, Le Monde, [32]
  • Violences conjugales : lettre ouverte à Mmes et MM. les députés, par Yael Mellul[33]
  • La loi, la liberté et les femmes, Le Monde, [34]
  • Refuser la résolution sur la reconnaissance de l'Etat Palestinien, avec Aurore Bergé, Le Figaro, [35]

Notes et références

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  1. La femme qui voulait faire tomber Cantat, L'Express
  2. Vers une nouvelle définition du harcèlement au sein du couple, L'Express
  3. Sept avocats plaident pour les politiques, L'Express
  4. Mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, Assemblée nationale
  5. Proposition de loi renforçant la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes, Sénat
  6. « La violence psychologique est le ciment de la violence conjugale », Assembly
  7. Yael Mellul élue femme de l'année Marie Claire, Marie Claire
  8. Alain Soral, Coup de coeur des libraires Fnac, pas pour longtemps, Actualitte
  9. Bruno Kant, « Qu'est-il arrivé à Maître Yael Mellul ? », sur justice.cloppy.net,
  10. Fondateurs, Printemps républicain
  11. Philippe Val, « Manifeste «contre le nouvel antisémitisme» », sur Le Parisien, .
  12. « Primaire à gauche: Qui sont les porte-flingues de la laïcité de Manuel Valls ? », sur 20 Minutes, .
  13. – @ONUFemmes : « la prostitution instaure une forme de légalisation du viol », Ressources prostitution
  14. Les Vraies Voix, Sud Radio
  15. La justice française examine le cas Jeffrey Epstein, Le Parisien
  16. Affaire Epstein : avec l'ouverture d'une enquête en France, les associations espèrent une "libération de la parole" des victimes, France Télévision
  17. Affaire Epstein : un avocat toulousain met la justice sous pression, La Dépèche
  18. Yaël Mellul : "Les suicides dus à des violences conjugales sont des féminicides", Marie Claire
  19. Violences conjugales: faut-il reconnaître les suicides forcés?, Slate
  20. Violences conjugales : l'Assemblée vote plusieurs mesures dont la levée du secret médical, Marie Claire
  21. Violences envers les femmes : faut-il inscrire l’emprise dans la loi ?, Libération
  22. Serge Pueyo, « Violences conjugales : en 2018, 217 femmes harcelées par leur conjoint se sont suicidées », sur rtl.fr, (consulté le ).
  23. Proposition de loi visant à combattre le harcèlement scolaire, par M. Erwan Balanant, Assemblée nationale
  24. Harcèlement scolaire : l'Assemblée nationale vote un nouveau délit pour créer un "choc", Bien public
  25. Suicides forcés : l'angle mort des violences conjugales, Blast, 2 août 2024
  26. Affaire Cantat : une avocate veut faire justice à son ex-femme, Le Parisien
  27. Des violences psychologiques au suicide forcé, Osez le féminisme
  28. Georges Tron renvoyé aux assises pour viols sur d'ex-subordonnées, France TV Info
  29. Plainte contre Bertrand Cantat: "J'ai l'espoir que les ex-membres de Noir Désir libèrent leur conscience", BFMTV
  30. Mort de Krisztina Rady : la plainte visant Bertrand Cantat classée sans suite, Le Monde
  31. Bertrand Cantat porte plainte contre la militante féministe Yael Mellul, Le Point
  32. Des mots pour la vie, par Yael Mellul et Eliette Abecassis, Le Monde
  33. Violences conjugales : lettre ouverte à Mmes et MM. les députés, par Yael Mellul, Le Monde
  34. La loi, la liberté et les femmes, Le Monde
  35. Refuser la résolution sur la reconnaissance de l'Etat Palestinien, Le Figaro

Liens externes

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