Utilisateur:Xic667/Valencien

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Histoire[modifier | modifier le code]


Fins fa poc es pensava que la primera referència documental de la utilització del terme valencià per a referir-se a la llengua pròpia dels valencians es trobava a la traducció del Valeri Màxim realitzada per Antoni Canals el 1395, on es diu: "perque yo, a manament de vostra senyoria, el l'he tret de lati en nostra vulgada lengua materna valenciana aixi com he pogut, jatssessia que altres l'hagen tret en lengua cathalana".Drapeau de la République populaire de Chine Chine Recentment s'ha trobat una referència anterior, un procés judicial de Menorca contra Gil de Lozano, datat entre 1343 i 1346,Drapeau de la République populaire de Chine Chine en el què es diu que la mare de l'acusat, Sibila, parlava valencianesch perquè era d'Oriola. No s'ha tornat a documentar més el mot acabat en –esch.???

Très tôt, le glottonyme "valencien" ou "langue catalane", est utilisé en concurrence avec celui de "catalan", "langue catalane" ou simplement "roman" (romanç) pour désigner la langue catalane dans la royaume. Au {s-|XV|e}}, qui recouvre le dénommé Siècle d'Or valencien (ou Siècle d'Or de la langue catalane), il devient le terme usuel???ref AVL etc / citation Martorell???


???

Diffusion[modifier | modifier le code]

????Préciser cas des régions castillanphones+LUEV???? Le statut d'autonomie de la Communauté valencienne définit le valencien comme sa langue propre et elle a un caractère officiel en son sein avec le castillan[1]. Près de 94% de la population le comprend, et environ 78% affirment savoir le parler et le lire ; enfin, 50% des gens disent savoir l'écrire, selon une enquête réalisée en 2005 par le Service de Recherche et d'Études sociologiques de la Communauté autonome de Valence[2],[3]. La politique de valorisation du valencien entreprise depuis l'avènement de la démocratie, avec en particulier l'approbation en 1983 de la Loi d'usage et d'enseignement du valencien (Llei d'Ús i Ensenyament del Valencià ou LUEV), explique ce relativement fort taux d'alphabétisation en valencien, particulièrement chez les jeunes. La chaîne de télévision de la Communauté Valencienne, Canal Nou a également contribué à la familiarisation d'une grande partie des habitants de la communauté avec le valencien, y compris dans les zones historiques castillanophones.

Carte de densité de locuteurs de valencien

Les locuteurs du valencien se concentrent notamment dans la plaine de la Province de Castellón (Castelló), la côte méditerranéenne de Valence et le nord d'Alicante. De façon générale le castillan est surtout dominant dans les zones intérieures de ces deux dernières provinces, régions semi-montagneuses et peu denses démographiquement.???

Aujourd'hui, dans la plus grande partie du territoire, particulièrement dans les grandes villes et la province d'Alicante, le valencien est en position d'infériorité par rapport au castillan, et cela est dû en grande partie au manque de soutien politique, qui a contrarié de manière générale le regain d'intérêt qu'il a connu après la période franquiste. Plus précisément, le fait que la capitale Valence ne soit plus depuis de nombreuses années un foyer actif de rayonnement du valencien contribue à la fragmentation de celui-ci.

??? Tot seguit es mostren mapes en què es pot veure el grau de coneixement del valencià/català en una distribució territorial per municipis, i per percentatges sobre el total de la població de cada municipi. La font de dades és el cens realitzat a l'any 2001 per l'Instituto Nacional de Estadística.


Mitjana de domini del valencià (amplia).
Entén el valencià (amplia).
[[Fitle:Coneixement del valencià (el sap parlar)-Cens del 2001.png|thumb|none|130px|Sap parlar valencià (amplia).]]
Sap llegir valencià (amplia).
Sap escriure valencià (amplia).

Els dos mapes que es mostren a continuació indiquen el percentatge de parlants de valencià (que afirmen saber parlar-lo) per comarca i per municipi. Les dades són també del cens del 2001.


Locuteurs du valencien par comarque.
Connaissance du valencien par commune

???

Description[modifier | modifier le code]

Classification[modifier | modifier le code]

Langues indo-européennes > Italique > Groupe roman > langues occitano-romanes > Catalan-valencien-baléare Le valencien est un ensemble de modalités appartenant au groupe dialectal occidental du catalan. Le code ISO 639 est donc commun (cat), mais la dénomination diffère selon le territoire.

Dialectologie[modifier | modifier le code]

Différentes isoglosses peuvent être choisies pour tracer la frontière dialectale du valencien : limite du parler de Tortosa (terminaison -e / -o de la première personne du présent de l'indicatif) ou, en incluant dans le valencien le parler de la Frange d'Aragon (terminaison -és /-ara du???).

Phonétique[modifier | modifier le code]

Vocalisme[modifier | modifier le code]

Comme dans tout le bloc catalan occidental,

      • Com a tot el bloc occidental, es pronuncia [e] "e tancada" les Modèle:Mida (‹e› llargues) i Modèle:Mida (‹i› breus) tòniques del llatí: cadena [kaˈðena], alé [aˈle], què [ˈke] (mentre que en el català oriental és [ɛ] "e oberta", en aquestes paraules).
      • Les vocals obertes tòniques en bona part del valencià (exceptuant al valencià apitxat) tenen tendència a obrir-se més, com ocorre al català balear. Així la ‹e› oberta /ɛ/ tendeix cap a la [æ] i la ‹o› oberta /ɔ/ tendeix a la [ɔ̞].

La diphtongue ui tend à être articulé de façon croissante : cuina > [ˈkwina], hui > [ˈwi][4]. À Alicante toutefois (???a la Marina Baixa, al Comtat, a l'Alcoià i al Maestrat???), son articulation est en général décroissante : cuina > [ˈkujna], buit > [ˈbujt] (mais hui > [wi]).

Le système vocalique atone se compose des cinq voyelles [a e i o u] caractéristiques du bloc occidental. Il s'agit de la principale différence avec le système vocalique oriental, dans lequel les phonèmes se trouve réduit à trois ?????

típiques del català occidental. No hi existeix la vocal neutra [ə], típica del català oriental.

La voyelle atone /e/ est parfois réduite en [a] devant consonnes nasales et fricatives : enveja [aɱˈvedʒa], espill [asˈpiʎ], eixugar [ajʃuˈɣaɾ]. Dans d'autres cas, la réduction se produit devant n'importe quelle consonne : terròs [taˈrɔs], trepitjar [tɾaˈpidʒaɾ], lleganya [ʎaˈɣaɲa].

De la même manière, /o/ atone peut être réduit en [u] devant les consonnes bilabiales (cobert > [kuˈβɛɾt]), suivie d'une syllabe tonique avec ‹i›: conill [kuˈniʎ] et dans certains ????anthroponymes??? comme Josep(a), Joan(a) et Joaquim(a).

PARAGRAPHE A VERIFIERLe pronom complément faible ho est prononcé différemment selon sa position. Il est généralement prononcé [u] devant le verbe, [o] en position enclitique devant consonne et [w] en position enclitique devant voyelle : Carles ho sap > [ˈkaɾlez u ˈsap], se n'anat a donar-ho > [se naˈnat a ðoˈnaɾo], canvia-ho ja [ˈkaɱviaw ˈdʒa]. Lorsque le phonème suivant est une voyelle, il est prononcé [w] (no ho has endevinat > [ˈno ˈwaz andeviˈnat]) quan es produeix una contracció amb un altre pronom davant o darrere del verb es pronuncia [ew]: no m'ho has dit [ˈno me ˈwaz ˈðit], dóna-m'ho [ˈdonamew].????

Consonantisme[modifier | modifier le code]

g devant ‹e› et ‹i› et le j adoptent une prononciation affriquée [dʒ]

Le x est prononcé affriqué [tʃ] à l'initiale ou derrière une consonne : xiquet > [tʃiˈket], marxar > [maɾˈtʃaɾ]. Il existe cependant de nombreuses exceptions : Xàtiva > [ˈʃativa], xarxa ou xàrcia > [ˈʃaɾʃa]/[ˈʃaɾsia]. Le digraphe ix est pronuncié [jʃ] derrière voyelle ou [iʃ] derrière consonne [ʃ] en valencien d'Alicante), et maintient ainsi une prononciation fricative : calaix [kaˈlajʃ], guix [ˈgiʃ].

Excepté dans certaines zones septentrionales ????erra final mai no s'emmudeix (Vinalopó ainsi qu'une grande partie du Maestrat Vinalopó), le r final reste prononcé.

De la même manière, le t des groupes finaux -nt, -lt et rt reste prononcé, une caractéristique commune avec une partie du catalan baléare. Des exceptions se rencontrent dans la zone de Castellón, le Maestrat, la Costera, Vall d'Albaida, l'Alcoià et le Vinalopó.

Comme en baléare et en algherois, le v maintient généralement sa prononciation labiodentale /v/, bien qu'il tende par endroit à se prononcer en bilabiale /b/, comme dans une grande partie du domaine linguistique.

Comme en baléare, le groupe -tll- est prononcé -tl- dans certains mots : ametla ('ametlla'), vetlar ('vetllar').


    • La ela és molla (ela fosca o velaritzada) a final de síl·laba: mel [ˈmɛɫ], mentre és alveolar (ela clara) entre vocals i al començament de mot: laca [ˈlaka], tela [ˈtɛla].

Lexique[modifier | modifier le code]

Variations lexicales phonétiques (essentiellement vocaliques) : ???classement incompréhensible - indiquer traductions ????

  • cementeri (cementiri), cànter (càntir), depòsit (dipòsit)
  • dèneu/dènou/denou (dinou), dèsset/desset (disset)
  • renyó (ronyó), redó (rodó)
  • traure (treure), nàixer (néixer)
  • colp (cop), polp (pop)
  • seua (seva) / teua (teva) / meua (meva)
  • hui (avui), huit (vuit), huitanta (vuitanta)
  • servici (servei), judici (juí)
  • llangosta (llagosta)
  • estrela (estrella)
  • milló (milió)
  • xàrcia (xarxa)
  • vore (veure) : voir (????Normatif???)


Dialectes valenciens[modifier | modifier le code]

???à wikifier (typo)???

Cette zone est caractérisée par le croisement de trois isoglosses importantes : conjugaisons de la première personne en -o/-e, prononciation ou non du -r de l'infinitif, et enfin désinences en -ara, -era, -ira /és (às), -is du subjonctif imparfait.



  • Valencien méridional (valencià meridional)

???

  • Majorquin à Tàrbena et La Vall de Gallinera (parlars mallorquins a Tàrbena i La Vall de Gallinera)

???

  • Valencien d'Alicante (valencià alacantí)

???

Les conflits linguistiques[modifier | modifier le code]

Conflit historique : la diglossie castillan-valencien[modifier | modifier le code]

On doit à Rafael Ninyoles, sociolinguiste valencien connu pour être l'un des principaux divulgateurs du concept de diglossie, la popularisation de l'expression de « conflit linguistique » appliquée au contexte valencien, avec la publication en 1969 de Conflicte lingüístic valencià. Aux côtés d'autres chercheurs, notamment Lluís Vicent Aracil et Francesc Vallverdú, ils publient différents travaux en rapport avec cette thématique, ouvrages par ailleurs considérés comme fondateurs de la sociolinguistique catalane.

Dans ces derniers, ils analysent les étapes du processus diglossique qui, fomenté par les usages culturels de l'aristocratie du Royaume de Valence à partir du XVIe siècle, a mené à la perte de valorisation sociale du valencien puis sa lente substitution par le castillan dans une grande partie de la région[5].

Pour Ninyoles, il n'existe que deux issues possibles à la situation diglossique du Pays valencien : l'assimilation (disparition du valencien au profit du castillan) ou normalisation (processus de valorisation de la langue visant à maximiser ses possibilités d'usages, en particuliers formels).

Controverse récente : valencien contre catalan[modifier | modifier le code]

Au cours de la Transition démocratique espagnole, le rattachement du valencien au diasystème catalan a fait l'objet de vifs débats au sein de la société valencienne, alimentés par certaines prises de positions politiques en dépit du positionnement non équivoque des milieux philologiques internationaux sur la question de l'unité de la langue catalane.

La Real Acadèmia de Cultura Valenciana, entité rattachée à députation provinciale de Valence, a ainsi élaboré au début des années 1980 différentes normes sécessionistes connues sous le nom de Normes del Puig, qui prétendent remplacer les Normes de Castellón de 1931 jusqu'alors utilisées comme standard, mais leur usage est resté relativement marginal.

À résumer

Les controverses sur les origines de la langue valencienne, également connues sous le nom de conflit linguistique valencien, sécessionisme linguistique valencien ou encore bataille de la langue, sont un ensemble de vives controverses relatives aux origines du valencien et à son rattachement au diasystème catalan, qui ont agité la société valencienne depuis l'avènement de la Transition démocratique espagnole et la dénommée Bataille de Valence.

Alimentées par certains secteurs politiques qualifiés de blavéristes, et s'inscrivant dans le cadre plus large de débats liés à l'identité valencienne et à la symbologie de la région, ces controverses ont été à l'origine d'une remise en question du consensus de la romanistique internationale sur la question de l'unité de la langue catalane. Bien que n'ayant trouvé pratiquement aucun appui dans les milieux philologiques et universitaires, la question de la nature de la langue valencienne est toujours sujet d'âpres débats au sein de la société valencienne et une grande majorité de Valenciens pensent que catalan et valencien sont deux langues différentes.

Antécédents[modifier | modifier le code]

Question dénomminations... Lluís Fullana, Josep Bayarri, Josep Nebot...

Ces diverses propositions n'ont toutefois pas rencontré d'écho social significatif blablab???

La controverse[modifier | modifier le code]

Depuis les années de la Transition démocratique et de la Bataille de Valence, la question des origines de la langue valencienne a fait l'objet d'âpres débats au sein de la société valencienne, alimentés par certains secteurs sécessionnistes dits blavéristes, dont le principal trait idéologique est un anticatalanisme marqué. Refusant catégoriquement l'appellatif de « catalan » pour la langue de la communauté[6], ils défendent l'idée d'un valencien indépendant du diasystème catalan et des normes orthographiques distinctes de l'écriture standard, basée sur les Normes de Castellón élaborées en 1932 en coordination avec les autorités académiques catalanes.

Carte dialectale du diasystème catalan ; le valencien est rattaché au bloc occidental.

Argumentaire sécessioniste[modifier | modifier le code]

Pour expliquer les origines du valencien, différents types d'arguments ont été retenus par les partisans du sécessionnisme. Une part d'entre eux soutiennent qu'il proviendrait du mozarabe de Valence, mais sans aucune trace documentaire probante pour attester cette hypothèse)[7].

D'autres, admettant que le valencien est bien dérivé du catalan, soutiennent qu'il s'en est depuis suffisamment différencié pour constituer une langue différente. D'autres encore prétendent que le catalan n'existait pas à l'époque de la reconquête de Valence, et que dans ces conditions, il n'a donc pu être importé à ce moment[8],[9]. Selon ces derniers, les colons auraient apporté une forme de parler roman, qui aurait évolué in situ pour devenir le valencien, tandis qu'il aurait débouché sur le catalan en Catalogne.

Ces théories, globalement rejetées par la communauté scientifique[10], semblent démenties par la situation linguistique, notamment l'existence d'une large frange de parler de transition dans la zone intermédiaire entre valencien et catalan nord-occidental, ainsi que par la grande homogénéité dialectale du catalan occidental, qui inclut l'ensemble des modalités du valencien, mais aussi celles parlées dans la région de Lérida et une grande partie de la province de Tarragone. Ainsi, un locuteur catalan de Lérida et un locuteur valencien de Castellón de la Plana parlent des variétés fondamentalement proches, toutes deux relativement fort éloignées du catalan oriental tel qu'il est par exemple parlé à Barcelone.

Le journal régional Las Provincias joue un rôle fondamental dans la diffusion des thèses sécessionnistes et anticatalanistes, qui seront reprises, par électoralisme opportuniste selon un grand nombre d'analystes, dans les milieux de l'Union du centre démocratique (UCD), parti en charge du pouvoir central à Madrid durant la Transition (1977-1982) qui concluera diverses alliances avec les partis blavéristes (notamment Unio Valenciana), au moment où se mettaient en place de façon décisive le système démocratique en Espagne et la configuration des régimes autonomiques. Le modèle dit pancatalaniste forgé par l'intellectuel valencien Joan Fuster, prônant le resserrement des liens culturels et politiques entre les régions de langue catalane[11], repris (avec plus ou moins de conviction et d'opportunisme) par une large part du spectre politique de la gauche valencienne, fut stigmatisé et représenté comme une menace à l'intégrité communautaire[12]. Le panorama politique valencien est depuis resté dominé par les deux principaux partis étatiques, le PSOE et le Parti populaire espagnol, dont les gouvernements successifs à la tête de la Communauté ont pendant longtemps entretenu l'ambigüité sur le sujet de la langue valencienne[13], en dépit de l'univocité de la communauté académique et universitaire dans son ensemble[14],[7],[15],[6] et d'une grande partie du monde politique valencianiste.

L'emploi ou l'exclusion du terme « catalan » pour désigner la langue propre de la communauté valencienne est ainsi toujours l'objet d'une forte controverse et, selon une enquête du CIS réalisé en 2004, la grande majorité des Valenciens (64,4%) considèrent que valencien et catalan sont deux langues différentes[16].

Pour leur part, certains universitaires valenciens et catalans, sans remettre en question l'unité de la langue, critiquent la politique de normalisation menée par l'Institut d'Estudis Catalans et les médias de la Generalitat de Catalogne, qu'ils jugent trop centraliste. Selon eux, la prépondérance des variantes orientales (en particulier le catalan dit « central », parlé dans la région de Barcelone, d'où était originaire Fabra), au détriment des autres variantes dont le valencien, contribue au manque d'identification des locuteurs des zones occidentales avec le catalan « officiel » et nuit à la diffusion et à la standardisation de la langue[17],[18]. Le linguiste Abelard Saragossà, connu pour ses positions conciliatrices[19],[20], critique l'appellation même de « catalan central », car elle ne correspond en rien à la réalité géographique du domaine linguistique, et propose de la remplacer par « catalan nord-oriental », actuellement utilisée pour faire référence au roussillonnais, auquel il réserverait le qualificatif de « septentrional »[21]. De même, il critique certains aspects de la normative fabrienne qui posent des problèmes encore irrésolus dans les normes catalanes actuelles et qui mériteraient selon lui d'être profondémment révisés et concertés, comme par exemple des choix opérés en matière de morphologie verbale, domaine qui constitue selon lui le principal écueil des normes de Fabra en termes de compatibilité interdialectale[22].

Cependant, malgré l'absence jusqu'en 1998 d'entité normative officiellement habilitée à définir le valencien d'un point de vue légal et linguistique, les normes orthographiques utilisées « par défaut », aussi bien dans les textes institutionnels (comme par exemple le Statut d'autonomie de la Communauté valencienne lui-même) que dans l'enseignement, ainsi que, très majoritairement, chez les éditeurs, sont restées conformes au standard de 1932. Les normes sécessionnistes ne se sont pas étendues de manière significative au-delà des milieux les ayant élaborées et revendiquées. Parmi les normes alternatives proposées par les sécessionnistes, les Normes del Puig, élaborées par la Real Academia de Cultura Valenciana (entité sous la dépendance de la province de Valence) et publiées en 1981, sont sans doute celles ayant connu la plus grande, bien que relative, diffusion. Le 21 septembre 1998, une sentence du Tribunal suprême espagnol interdit à la municipalité de Benifayó d'en faire usage dans sa communication interne, et établit une jurisprudence confirmant que les questions de normalisation linguistique sont du seul ressort de la Communautés autonome[23],[24]. La même année, sous l'impulsion de son président Eduardo Zaplana (un proche des milieux blavéristes[25]), la Generalitat valencienne fonde la première institution normative officielle du valencien, l'Académie valencienne de la Langue (AVL), dans l'optique de mettre fin au conflit sur la langue. Il faudra toutefois attendre juin 2001 pour que ses membres soient nommés et qu'elle entame la mise en place d'un corpus normatif, conforme aux Normes de Castellón[26]. Depuis 1998, le nombre d'ouvrages publiés dans les Normes del Puig est en recul[27] mais le conflit perdure dans certains milieux, davantage alimenté par des motivations idéologiques et identitaires que philologiques[7].

Pour tenter de mettre fin au conflit, l'AVL dans sa déclaration du 9 février 2005[28] affirme la pertinence de l'emploi du terme « valencien », lorsqu'il s'applique à ladite région, tout en demandant de ne pas l'utiliser dans la seule intention de créer de vaines polémiques ou de se livrer à des manipulations de nature culturelle, sociale ou politique qui contribuent à « diviser les locuteurs, à rendre difficile sa promotion et à empêcher sa pleine normalisation ». La même position a été appuyée par le Tribunal suprême espagnol dans une sentence rendue le 4 avril 2006.


Intégrer question de la formation de l'AVL.

?????

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ca)Ley orgánica 5/1982, De 1 de julio, de Estatuto de Autonomía de la Comunidad Valenciana [DOGV n° 74, de 15 de julio
  2. http://www.cult.gva.es/sies/desplegable/desp_interactiu/llibre.html
  3. http://www.cult.gva.es/sies/indexdatac.htm
  4. Veny 2002, p. 111.
  5. (ca)Vicent Pitarch, Un cas singular de conflicte lingüístic: La situació actual del País Valencià.
  6. a et b (fr)Henri Boyer, Langue et nation : le modèle catalan de nationalisme linguistique, ARSer / Laboratoire DIPRALANG, Université Paul-Valéry Montpellier 3, p. 29.
  7. a b et c (ca) Vicent Climent-Ferrando, L'origen i l'evolució argumentativa del secessionisme lingüístic valencià. Una anàlisi des de la transició fins a l'actualitat, Mercator, 2005.
  8. Les documents les plus anciens permettant de situer l'apparition d'un catalan littéraire, bien que rares, remontent au IXe siècle.
  9. (ca)Josep Moran, Joan Anton Rabella, Els primers textos en català - Textos anteriors a les Homilies d'Organyà
  10. Quelques universitaires les ont néanmoins défendues depuis la fin des années 1970. Les principaux sont le philologue Leopoldo Peñarroja Torrejón (El mozárabe de Valencia: nuevas cuestiones de fonología mozárabe, Gredos, Madrid, 1990) et l'historien Antonio Ubieto (Origenes del reino de Valencia: cuestiones cronológicas sobre su reconquista, Anubar, Valence, 1976). On peut également citer la philologue et professeur d'anglais Teresa Puerto Ferre qui défend activement la diffusion de ces théories.
  11. (ca) Joan Fuster, Qüestió de noms.
  12. (es)Miquel Alberola, La clave de la 'batalla de Valencia' - Attard propició el 'blaverismo' al cerrar la puerta de UCD a los reformistas del régimen, El País, 19/02/2007.
  13. Maria Josep Cuenca, Valencià i català: breu història d'una instrumentalització, L'Espill n°15, pp. 108-116, (ISSN 0210-587x)
  14. (es)Emilio García Gómez, El "apitxat" de Valencia, el ejército y otras cuestiones delicadas sur etnografo.com
  15. (es)La lengua de los valencianos, document de 1975 signé par 25 membres de l'Académie royale espagnole et l'Académie royale d'histoire défendant l'unité du catalan et du valencien et condamnant les manipulations dont cette question fait l’objet.
  16. CIS. Estudio Sociológico de la Comunidad Valenciana (III)
  17. (ca)El català, llengua nacional o idioma municipal?, document des professeurs du département de Philologie catalane de l'université de Lérida.
  18. Voir par exemple Saragossà, 2002, p. 148 et p. 154.
  19. (es)Abelard Saragossà: «El model lingüístic de Fuster només té com a destinatari el gremi dels lletraferits», Levante-EMV.
  20. (es)Filología catalana en Lo Rat Penat - El profesor de la Universitat de València Abelard Saragossà imparte una conferencia en la institución cultural sobre Josep Nebot, una figura "olvidada" que acerca a secesionistas y catalanistas, Levante-EMV.
  21. Saragossà, 2002, p. 93.
  22. Saragossà, pp. 90-95.
  23. (es)Jurisprudencia: Tribunal Supremo Sala III de lo Contencioso-Administrativo. Sentencia de 16 de noviembre de 1998
  24. (es)Jurisprudencia: Tribunal Supremo Sala III de lo Contencioso-Administrativo. Sentencia de 21 de septiembre de 1998.
  25. (es), El sector contrario a la unidad de la lengua intenta reactivar el conflicto del valenciano - La RACV y Lo Rat Penat abandonan la cautela con la AVL y presionan contra el proyecto de ortografía, Levante-EMV, 23/03/2004, p. 28.
  26. Saragossà, 2002, p.169.
  27. (ca)Àngel V. Calpe, La producció editorial en Normes del Puig, XIII Jornades de l'Associació d'Escritors en Llengua Valenciana: 25 anys de les Normes valencianes de la RACV, Valence, 22 - 24 novembre 2004 (ISBN 84-89737-75[à vérifier : ISBN invalide]).
  28. (ca)L'Acadèmia aprova per unanimitat el Dictamen sobre els principis i criteris per a la defensa de la denominació i l'entitat del valencià

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

????A classer alphabétiquement

  • (ca) Gramàtica normativa valenciana, Valence, Acadèmia Valenciana de la Llengua, (réimpr. 2), 1re éd., 408 p. (ISBN 978-84-482-4422-2[à vérifier : ISBN invalide])
  • (ca) Carles Salvador, Gramàtica valenciana, 3i4, Valence, 1978 (nombreuses réimpr.), 7e éd. (1re éd. Lletres valencianes, 1952), 210 p. (ISBN 82-85211-71-5[à vérifier : ISBN invalide])
  • (ca) Pompeu Fabra, Grammaire catalane, Les Belles Lettres, Paris, 1946 (réimpr. 1984), 2e éd. (1re éd. 1941), 132 p. (ISBN 2-251-37400-0)
  • (ca) Maria Josep Cuenca, El valencià es una llengua diferent?, Valence, Tàndem, 2003 (ISBN 84-8131-452-8)
  • (ca) Antoni Ferrando Francés, Consciència idiomàtica i nacional dels valencians, Valence, Université de Valence, 1980
  • (ca) Joan Fuster, Nosaltres, els valencians, Barcelone, Edicions 62, , 6e éd. (1re éd. 1962), 283 p. (ISBN 978-84-297-4920-5)
  • (ca) Joan Fuster, Escrits sobre la llengua, Valence, Tàndem, [1969], 1994
  • (ca) Rafael Ninyoles, Conflicte lingüístic valencià : Substitució lingüística i ideologies diglòssiques, Valence, Eliseu Climent, coll. « L'ham », , 2e éd. (1re éd. 1969), 142 p. (ISBN 84-7502-121-2)
  • (es) Rafael Ninyoles, Idioma y Poder Social, Madrid, Editorial tecnos, coll. « Ciencias Sociales / Sociología »,
  • (es) Andrés Piqueras Infante, La identidad valenciana - la difícil construcción de una identidad colectiva, Madrid, Escuela Libre, 1996 (ISBN 84-88816-19-7)
  • (ca) Lluis Polanco, La normativa al País Valencià. Problemàtica i perspectives, Barcelone, Publicacions de l’abadia de Montserrat, 1984
  • (ca) Llengua i societat als territoris de parla catalana a l'inici del segle XXI : L'Alguer, Andorra, Catalunya, Catalunya Nord, la Franja, Illes Balears i Comunitat Valenciana, Barcelone, Generalitat de Catalunya, , 1re éd., 226 p. (ISBN 978-84-393-7515-9)
  • (ca) Manuel Sanchis Guarner, La llengua dels valencians, Valencia, Edicions número7, Valence, [1933], 1985, sixième édition
  • (ca) Abelard Saragossà, Passat, present i futur de les Normes ortogràfiques de Castelló (1932), Valence, Editorial Saò, 1998
  • (ca) Abelard Saragossà, El valencià del futur, Benicarló, Alambor, [2000], 2002, deuxième édition, 206 p. (ISBN 84-931620-2-7)
  • (ca) Joan Veny, Els parlars catalans : Síntesi de dialectologia, Palma de Majorque, editorial Moll, , 13e éd. (1re éd. 1982), 173 p. (ISBN 84-273-1038-2)
  • (ca) Francesc Viadel, « No mos fareu catalans » : Història inacabada del blaverisme, Valence, Universitat de València, , 2e éd., 455 p. (ISBN 978-84-370-7414-6), p. 347-397

Audiovisuel[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Langue valencienne.

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Denominació i entitat[modifier | modifier le code]

Modèle:VT Segons la llei de creació de l'AVL, el valencià: "forma part del sistema lingüístic que els corresponents estatuts d'autonomia dels territoris hispànics de l'antiga Corona d'Aragó reconeixen com a llengua pròpia." Aquest reconeixement el té el valencià al País Valencià i el català a les Illes Balears i a Catalunya, i el sistema lingüístic que conjuntament formen sol rebre acadèmicament el nom de llengua catalana. L'ortografia de l'AVL es basa en les Normes de Castelló, firmades el 1932, que es basaven en l'ortografia que ja es feia servir a Catalunya.

El 9 de febrer de 2005, l'AVL aprovà per unanimitat de tots els seus membres presents un dictamen conegut popularment com a "Dictamen del Dimecres de Cendres" en què s'estableixen els principis i criteris per a la denominació i l'entitat del valencià, considerant que "la llengua pròpia i històrica dels valencians, des del punt de vista de la filologia, és també la que compartixen les comunitats autònomes de Catalunya (a excepció de la vall d'Aran, de llengua occitana) i de les Illes Balears i el Principat d'Andorra. Així mateix és la llengua històrica i pròpia d'altres territoris de l'antiga Corona d'Aragó (la franja oriental aragonesa, la ciutat sarda de l'Alguer i el departament francés dels Pirineus Orientals a excepció de la comarca de la Fenolleda, que és de llengua occitana)".

Aquest mateix dictamen també avala i justifica l'ús de la denominació de valencià tant per a tot el conjunt del domini de la llengua (llengua valenciana), com per a la modalitat dialectal parlada al País Valencià. A més a més, l'AVL considera que aquesta modalitat "té la mateixa jerarquia i dignitat que qualsevol altra modalitat territorial del sistema lingüístic, i presenta unes característiques pròpies que l'AVL preservarà i potenciarà d'acord amb la tradició lexicogràfica i literària pròpia, la realitat lingüística valenciana i la normativització consolidada a partir de les Normes de Castelló". Per tant, l'AVL assumeix la unitat lingüística des d'un punt de vista del polimorfisme d'una llengua que té dues denominacions.

Bibliografia[modifier | modifier le code]

Enllaços externs[modifier | modifier le code]

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