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Théophile Busnel
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Naissance
Décès
Nom de naissance
Théophile Jean Marie Busnel
Nationalité
Activité

Théophile Jean Marie Busnel, né à Pontorson le , mort à Saint-Servan en 1918, enterré à Saint-Briac-sur-Mer, est un illustrateur et graveur breton. Il travaille pour François-Marie Luzel, Émile Souvestre, Paul Féval, Auguste Brizeux, Arthur de La Borderie dont il dessine l'ex-libris qui l'aborde rie.

Fichier:Ex-libris
ex-libris_La_Borderie_par_Theophile_Busnel

Biographie[modifier | modifier le code]

Le Répertoire général de bio-bibliographie bretonne de René Kerviler Tome septième page 174-175 et 176 [1] donne l'image d'un artiste très affuté techniquement et pénétré de l'âme bretonne . . .

"Théophile BUSNEL, chef de section des chemins de fer de l'Ouest à Brest, dessinateur habile, membre de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine en 1881, a illustré de nombreux ouvrages bretons, la Bretagne Artistique, en 1881, les Mémoire de la Société Archéologique d'Ille-et- Vilaine, en particulier de la même année. J'en extrais le passage suivant à propos de ses illustrations de mes « Chaires Extérieures », dans la Bretagne artistique : «  . . . Au lieu d'une vulgaire mise au point de mes croquis, je reçus avec une véritable stupéfaction, de véritables dessins originaux relevés avec soin dans les endroits les plus obscurs de nos départements et tous accompagnés de personnages en costume local d'une exactitude de détails et d'une vérité d'attitudes extraordinaires. Il y avait même dans quelques uns d'entre eux, dans celui de la chaire de Keriner en Poullan, par exemple, une telle science de composition (un bas-breton fatigué, couché au pied du monument qui surmonte la croix), un tel sentiment de morbidezza spéciale (voyez le pin du premier plan et l'horizon de landes qui forment le paysage), que j'en fus pénétré d'une émotion profonde ; et j'ai écrit quelque part que M. Busnel avait créé là d'un seul jet la caractéristique de la Bretagne. « Ce qui distingue en effet, M. Busnel de ses devanciers, c'est la précision du détail architectural qui révèle la profession de dessinateur attaché à une compagnie de travaux public ; - l'exactitude absolue du costume local, qui indique le touriste consciencieux dont l'oeil saisit les moindres nuances d'attitude ; - et surtout ce sentiment général de composition qui n'appartient qu'à un breton fortement pénétré de la poésie de sa race.- Avant lui, Perrin de Rostrenen, dans la Galerie bretonne, et Penguilly L'Haridon dans la Bretagne ancienne et moderne de Pitre Chevalier, avaient dessiné une foule de paysans bretons dans une foule d'attitudes : mais l'un et l'autre avec une monotonie véritablement désespérante (. . .) Tout autrement opère M.Busnel, qui a réussi à allier l'unité bretonne avec la variété des physionomies diverses. Toutes les fois qu'il place un personnage ou une scène à côté d'un monument, il n'est pas besoin d'écrire au dessous une longue légende : on reconnaît à première vue de quelle région il provient :jamais il ne confondra les rudes figures et les étranges bigoudènes du pays de Pont-l'Abbé, avec les élégants profils encadrés dans les élégantes collerettes de Fouésnant (sic), ni avec les sévères physionomies du Léonais, ni avec les mâles visages diadémés du bourg de Batz, ni avec les piquants minois de Dinard et de Cancale : quel que soit le sujet, pris sur le vif, on saisira toujours, dans les compositions, la caractéristique d'un canton bien déterminé. « Peu après la publication des « Chaires extérieures », il s'agissait d'illuster les Lettres nouvelles de Desforges-Maillard Paul Desforges-Maillard pour la Société des Bibliophiles Bretons ; j'envoyai à M. Busnel un croquis du manoir de Bredérac, près Guérande, où jadis la prétendue dixième muse, Melle Malcrais de la Vigne, avait écrit plusieurs de ses poésies : il me le renvoya avec un saulnier tellement bien campé que personne ne pouvait s'y méprendre. J'insiste sur ce point, parce que c'est là le trait particulier de M. Busnel, et parce que je ne connais aucun artiste qui l'ait jamais fait valoir au même degré . . . » Pascal Aumasson http://data.bnf.fr/12140374/pascal_aumasson/ qui fut directeur du Musée de Bretagne jusqu'à 2012 en parle en ces termes : « Parmi les illustrateurs bretons du XXe siècle, Théophile Busnel occupe une position singulière. Dessinateur renommé, il connaît de réelles réussites dans le domaine de la gravure, qui lui permet d'oeuvrer tout à la fois pour Paul Féval, Auguste Brizeux, Arthur de la Borderie. Ses dessins abondants sont tour à tour fantastiques, ironiques ou descriptifs (notamment pour les architectures de la vallée de la Vilaine qu'il affectionne) mais le thème breton et religieux ne disparaît jamais. En 1888, il publie ainsi deux séries d'eaux-fortes inspirées de la vie rurale bretonne. » http://www.tablettes-rennaises.fr/app/photopro.sk/rennes/ Sans doute l'âme bretonne constitue-t-elle la matière de sa production. Néanmoins, comme le souligne E. Rivière, le rédacteur de sa notice nécrologique, Théophile Busnel fut aussi « pèlerin à Jérusalem ». En 1901, la ville Sainte et les campagnes de la Samarie et de la Galilée lui inspirèrent des scènes bibliques qui font l'admiration des connaisseurs . . . » http://www.tablettes-rennaises.fr/app/photopro.sk/rennes/ De fait, Busnel est de tous les combats cléricaux des années 1900-1905. Actif défenseur des intérêts du calvaire de Tréguier, il met son talent de dessinateur au service des mouvements qui réagissent à l'érection en 1903 de la statue d'Ernest Renan à Tréguier. Il dessina une série de 12 cartes postales ».

Œuvres[modifier | modifier le code]

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Ouvrages illustrés par Théophile Jean Marie Busnel[modifier | modifier le code]

Busnel, défenseur de la foi[modifier | modifier le code]

Pascal Aumasson [3] souligne « l'engagement de Théophile Busnel auprès de l'abbé Jérôme Buléon à Bignan qui entreprend de commémorer l'action du prêtre insermenté de Bignan l'abbé Pierre Nourry. Jérôme Buléon désirant accroître le prestige historique de Bignan, voulut faire revivre dans une série de tableaux confiés à Théophile Busnel, rappelant la grande période de la chouannerie, la vie et l’œuvre de Pierre Nourry (1743-1804) ».

Tableaux visibles au presbytère de Bignan [4] :

  • Portrait de Perrine Samson Huile sur toile 137 cm x 94 cm signée en bas, à gauche Théophile Busnel 1905
  • Le roi de Bignan Pierre Guillemot Huile sur toile 151 cm x 110 cm signée en bas, à gauche Théophile Busnel 1905
Pierre Guillemot
  • Messe clandestine au calvaire de Kervodigan Huile sur toile signée en bas, à gauche Théophile Busnel 1902

Vitraux[modifier | modifier le code]

Un vitrail pour l'église d'Acigné musée de Bretagne

Projet de vitrail pour l'église d'Acigné musée de Bretagne 994.0011.1

Trois vitraux commandés par l'abbé Jérôme Buléon pour le mur nord de l'église paroissiale de Bignan : La messe à Kervodigan, L'interrogatoire de Nicolazig à Kerguehennec en mars 1625 et L'acclamation de Nourry à son retour d'exil

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://www.tablettes-rennaises.fr/app/photopro.sk/rennes/detail?docid=3228#sessionhistory-ready
  2. http://opac.si.leschampslibres.fr/iii/encore/search?formids=target&lang=frf&suite=def&reservedids=lang%2Csuite&submitmode=&submitname=&target=theophile+busnel
  3. http://www.mairie-bignan.fr/decouverte/histoire

Liens externes[modifier | modifier le code]

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