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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Adiabène, dynastie Monobaze et Grapte

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Grapte ou Gropte est une parente du roi Iza d'Adiabène qui, selon Flavius Josèphe, prête son palais au chef des Zélotes, Jean de Gischala pendant le siège de Jérusalem[1]. Le nom Grapte est notable vu sa rareté[2]. Une Salomé Grapte apparaît dans des documents retrouvés dans la Grotte aux lettres du Nahal Hever[2].


Mais on trouve aussi le nom Grapte dans le Pasteur d'Hermas (fin du Ier début du IIe siècle[3]), où un livre qui semble être un évangile en araméen lui est confié pour qu'elle le porte aux veuves et aux orphelins, tandis qu'un autre livre est confié à l'évêque Clément de Rome (mort v. 99), qui semble être un évangile en grec. Est-il possible que ces trois mentions désignent la même femme ?

Le nom Grapte apparaît aussi dans deux inscriptions, l'une située dans ce qui était à l'époque la province romaine du Pont-Bythinie[4], à l'est de l'Arménie mineure, l'autre sur une inscription votive située sur le littoral entre Korykos et Elaiussa Sebaste[3], la capitale du royaume de Cetis (Ouest de la Cilicie), dont le roi est au moins jusqu'en 72 Caius Julius Alexander, un arrière petit-fils d'Hérode le Grand et de Mariamne l'Hasmonéenne.

Le nom Monobaze

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Dans la dynastie Monobaze d'Adiabène deux rois portent le nom Μονόβαζος, le mari de la reine Hélène d'Adiabène, Monobaze Ier[5], dont le règne se termine vers les années 30 et Monobaze II, qui succède à son frère Izatès II[5]. Flavius Josèphe mentionne aussi un certain Monobaze, parent du roi Monobaze II qui s'est conduit héroïquement avec d'autres au cours d'une des toutes premières batailles contre les Romains lors de la Grande révolte juive[5] en 66. Le nom Μονόβαζος quoique rendu en grec par Flavius Josèphe et d'autres auteurs antiques et attesté dans la littérature rabbinique sous la forme Munbaz[5], est rendu sous la forme Manaḇaz dans des inscriptions d'Assur[5] qui sont justement situées dans la région qui est le cœur historique de l'Adiabène. Son parallèle le plus proche est le mot arménien Manavaz[6],[5].

Il y a consensus pour dire que ce nom est formé de deux parties Μονό et βαζος. Marquart comprend ce nom comme "Manu-bazu" et le compare à Τειριβαζος (Tiri-bazu)[7], nom du satrape arménien que Xenophon donne dans sa forme latinisée (Tiribazus). Τειριβαζος (Tiri-bazu) peut être comparé avec Tiri-date, nom de plusieurs rois d'Arménie et de l'empire Parthe de la période. « Un composé grammaticalement parallèle peut être trouvé dans les papyrus d'Avroman: Δηνοβαζος (Dénobazos), qui est interprété comme une adaptation grecque de l'iranien Dainā-Vāzah (et Daēnāuuāzah)[8],[9]. » Dans l'espace Perse, un nombre important de rois, satrapes, dynastes, ou nobles ont des noms qui se terminent par "baze" ou "vazde" qui se prononcent quasiment pareil puisqu'en grec le "béta" (β) se prononce comme le "v" latin. Les noms se terminant en Baze ou vazde sont connus au moins à partir du VIe siècle av. J.-C. chez des satrapes Achéménides en Phrygie hellépontique[10]. A partir de la période Parthe (IIe siècle av. J.-C. - 220), un grand nombre de monarques s'appellent Artavasdes en Médie-Atropatène[11], en Arménie[12] et en Characène[13].

Victor Langlois retrouve dans le premier terme de "Manu-bazu", l'appellation Ma'nu (Maanou) portée par de nombreux rois d'Édesse , ainsi que par Ma'nu Saphul roi à Nisibe jusqu'à environ 10 - 4 av. J.-C. et père du roi Abgar V[14] qui règne jusqu'à environ 50 de notre ère. La dynastie des rois d'Edesse était d'origina arabe. Dans l'onomastique parthe il est classique « que les membres d'une même famille portent des noms composés ayant un radical commun (par exemple Aramaniak et Aramayis ; Artachês et Artavazd)[15]. » Les deux dynasties étaient liées par mariages et les actions et prises de positions d'Abgar V et de Monobaze II sont étroitement liées. De plus, Abgar V est réputé s'être converti à une forme de Judaïsme tout comme la dynastie Monobaze d'Adiabène dans la même période. Selon les sources chrétiennes, Abgar V se serait converti au mouvement créé par Jésus, alors que les sources juives ne précisent pas à quelle tendance du judaïsme il appartenait.

Selon les sources antiques les Abgar et Ma'nu d'Edesse étaient des arabes, toutefois, le nom Monobazos, bien que rapporté en grec et attesté à la fois dans la littérature rabbinique et dans les inscriptions d'Assur, est considéré par Marciak « comme d'origine iranienne[5], » mais il précise que « son étymologie n'est pas tout à fait claire, et diverses suggestions ont été avancées[16]. » Il a donc « été suggéré que ce nom dérive des mots iraniens mana et vazdah, signifiant respectivement le nom propre du dieu (Vohu) Manah et la permanence[5]. »

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Dans l'espace Perse, un nombre important de rois, satrapes, dynastes, ou nobles ont des noms qui se terminent par "baze" ou "vazde" qui se prononcent quasiment pareil puisqu'en grec le "béta" (β) se prononce comme le "v" latin. "vazde" ou "bazos" pourrait donc être un terme de distinction qui marquait la noblesse ou le rang élevé de celui qui portait ce nom.

La finale "vaz"

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vaz : upa-vāzah- « amenant », g. fra-vazah- « coulant en avant », daēnāvazah- N., litt. « favorisant la religion », aša-v˚ « favorisant l’A. » et aša-vāzah- « id. » en face de váhas- n. « offrande » du skr.

Les noms se terminant en Baze ou vazde sont connus au moins à partir du Ve siècle chez des satrapes Achéménides en Phrygie (en:Artabazos I of Phrygia - (r. 477 - v. 455), en:Pharnabazus I - (r. v. 455 - avant 430), en:Ariobarzanes of Phrygia - (r. 387-362), en:Tiribazus satrape achéménide d'Arménie occidentale puis de Lydie (c.440 BC-370 BC)). A partir du Ier siècle av. J.-C., un grand nombre de monarques s'appellent Artavasdes en Médie-Atropatène, en Arménie et en Characène (Artavazde Ier (Ier siècle av. J.-C.), roi de Medie Atropatène et de Sophène, Artavasdes Ier, King of Media Atropatene and Armenia from AD 4 to 6. En Arménie : Artavazde Ier, roi de 159 à 123 av. J.-C., Artavazde (II) de 123 à 95 av. J.-C., Artavazde II, roi de 55 à 34 av. J.-C., Artavazde III, roi en 6, Artavazde IV Ariobarzane III, roi de 4 à 6 ap. J.-C., Gaius Julius Artavasdes (Ier siècle), fils d'Artavasdes III d'Armenie. Artabazos de Characène, un roi florissant à la fin des années 40 av. J.-C..

Persian satraps of Hellespontine Phrygia

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et aussi
  • en:Tiribazus satrape achéménide d'Arménie occidentale puis de Lydie (c.440 BC-370 BC)

Exemple de Bagadatès

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Bagadates Ier (de l'iranien ancien Baga-dāta, « donné par [le] dieu »). Puisque l'équivalent grec serait Théodore, il est facile de comprendre qu'il y avait de nombreuses personnes qui portaient ce nom, le nom de celui qui apparaît brièvement dans la Guerre des Juifs de Flavius Josèphe est discuté par Tal Ilan et Jonathan J. Price, "Seven Onomastic Problems in Josephus' 'Bellum Judaicum'", The Jewish Quarterly Review New Series 84.2/3 (October 1993: 189-2), p. 196s. Or le nom Megabazos en grec correspond à Bagavazdā ou Bagabāzu (ancien persan). Si la première partie du nom Monobaze vient bien de Ma'nu il serait logique que la signification du nom Μονόβαζος/Manaḇaz/Manavaz soit "Dieu avec nous" connu en hébreu sous la forme Imanuel.

Exemple de Pharnabaze

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Le nom de Pharnabaze est issu du moyen iranien *Farna-vazd et du vieil iranien *farnah-vazdah, qui donna aussi les formes *Artavazd en moyen iranien, en arménien Artawazd (Արտաւազդ), en grec Artabasdos (Ἀρταβάσδος). L’étymologie de ce nom se rattache au vieux-perse *arta-vazdah et à l’avestique ašavazdah-, « celui qui promeut la droiture », ainsi qu’à l’indo-iranien *parHnas, « souveraineté », « contrôle », « abondance ». P’arnavaz signifierait donc "celui qui promeut le farnah", c’est-à-dire la gloire auréolant les souverains légitimes[17]. Ce nom se lit sous diverses formes dans les sources littéraires : en arménien P‘arnawaz (Փառնաւազ) ; en grec Pharnabazos (Φαρνάβαζος), le géorgien P’arnavaz (ფარნავაზ) pouvant être une forme plus tardive de *P’arnavazd[18].

Selon l'explication ci-dessus Baze ou vazde signifierait « celui qui promeut ». A rapprocher de la proposition de Marciak : « il a également été suggéré que le nom Monobazos dérive du mana et du vazdah iraniens, signifiant respectivement le nom propre du dieu (Vohu) Manah et la permanence ».

Ptolémée fils de Mennaios

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Certains anthroponymes, certains cultes et certaines coutumes funéraires sont toutefois révélateurs d’une présence arabe incontestable au Liban à l’époque hellénistique et romaine, mais l’on peut hésiter à les mettre systématiquement en relation avec les Ituréens. Le patronyme hellénisé du premier prince de Chalcis, Mennaio", ne semble attesté sous cette forme que dans les écrits de Strabon et dans ceux de Flavius Josèphe[19]. H. Seyrig avait remarqué que ce nom, qui pourrait correspondre à Manaî (m‘ny), est formé sur le théonyme Maan ou Maanº (m‘n) comme d’autres anthroponymes transcrits en grec de diverses manières[20].


Or, plusieurs émissions monétaires de Ptolémaios fils de Mennaios et de ses successeurs présentent au revers les images des Dioscures, les jumeaux dont le couple est fréquemment vénéré sous divers aspects par les Arabes à Édesse, à Émèse, dans le Haurân, à Palmyre et en Palmyrène. Parmi les couples divins attestés à Palmyre, on retrouve celui que forment Ma‘anº et Shaarº. Le nom de l’un des jumeaux vénérés par les Ituréens pourrait donc être Ma‘anū[21].

Quelques Artavazde

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Artavasdes is the Hellenized form of the Iranian name Artavazhda. Variant renderings in Greek include Artabazos, Artabazes, Artabazanes and Artabasdos; in Armenian Artavazd; and in Latin Ardabastus or Artabasdus. People with this name include:

Persian satraps

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Kings and emperors

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Media Atropatene

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  • en:Artabazanes (flourished 3rd century BC), King of Media Atropatene
  • Artavasdes I (flourished 1st century BC), King of Media Atropatene and Sophene (Voir aussi fr:wp : Artavazde Ier) ;
  • Artavasdes Ier, King of Media Atropatene and Armenia from AD 4 to 6, he is also known as Artavasdes III of Armenia

Byzantine empire

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POV de Marciak

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Onomasticon de l'Adiabène

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Puisque nous connaissons un certain nombre de noms personnels utilisés par certains Adiabéniens, nous pouvons entreprendre une analyse des données onomastiques. Commençons par les noms appartenant à la famille royale.

1. Nous avons trois personnes nommées Mono, bazoj en grec. Ce sont Monobazos I, roi d'Adiabène et époux de la reine Hélène, puis leur fils aîné, Monobazos II qui succéda à Izates sur le trône Adiabène et enfin un certain Monobazos, parents de Monobazos II qui participèrent au soulèvement juif contre Rome. Le nom Mono, bazoj, bien que enregistré en grec et attesté à la fois dans la littérature rabbinique sous le nom de zbnwm1337 et dans les inscriptions d'Assur sous le nom de Manaḇaz1338, est largement considéré comme d'origine iranienne1339. Selon Justi, son parallèle le plus proche est le Manavaz arménien1340, et sa signification, à la lumière des parallèles d'Avesta, serait «mit Ponies fahrend» (mana comme poney et wāza comme «vehens et vectus») 1341. Pourtant, le mana en tant que poney n'est pas vraiment attesté dans les langues iraniennes1342. À son tour, Marquart comprend le nom comme «Manu– bāzu», et le compare à Teiri, bazoj / «Tīri - bāzu» («mit einem Arm wie Tīri ausgestattet») (équipé d'un bras comme Tīri)[22]. En conséquence, il suggère la signification suivante de Monobazos: «mit einem Arm wie Manu ausgestattet» (équipé d'un bras comme Manu)1344. Enfin, il a également été suggéré que le nom Monobazos dérive de mana et de vazdah iraniens, signifiant respectivement le nom propre du dieu (Vohu) Manah et la permanence1345.

2. Un autre problème est le surnom Bazai / oj utilisé par Monobazos I1346. Il est également considéré comme un nom de provenance iranienne. On dit qu'il vient du bāz iranien signifiant faucon1347 ou de bāzā signifiant bras 1348. Le parallèle le plus proche vient du moyen-persan - Bāzag, qui serait également apparenté au bāz (faucon) 1349.

3. Deux autres rois adiabènes portaient le même nom, à savoir Izates I, roi d'Adiabène et père de Monobazos I, ainsi qu'Izates II1350. Ce nom est également largement reconnu comme d'origine iranienne1351. D'une manière générale, les érudits soulignent la racine iranienne signifiant génie, un être pieux ou juste dieu (yazata) 1352. Entre autres, cette racine est attestée pour les noms personnels dans la langue du Moyen-Persan comme Yazdan1353, et dans la transmission syriaque comme Īzad1354. Toutes ces formes, cependant, utilisent une forme hypocoristique de la racine yazata. En revanche, de Jong a souligné que cette interprétation est problématique car aucun Iranien connu de nous n'a jamais été appelé dieu. Selon de Jong, la deuxième partie du nom est le mot iranien zāta signifiant né, et par conséquent, le nom pourrait être comparé au nom moyen persan Wehzād (bien né) et en tant que tel correspondrait bien au contexte de l'histoire d'Izates. 'naissance à Ant. 20: 18-191355. 4. Les membres féminins de la royauté adiabène que nous connaissons de nom sont la reine Hélène et Grapte, une parente de Monobazos II qui a également fait construire son palais à Jérusalem. Helena est bien sûr un nom grec bien connu1356; Grapte à son tour est un nom grec rare. Le nom de Grapte est attesté sur deux inscriptions d'Asie Mineure et une fois dans la littérature chrétienne, de plus, il apparaît dans deux papyrus juifs du désert de Judée1357. Tout d'abord, une courte inscription de Tchepni, un village situé dans l'ancien Pontos, contient un prénom féminin, Meidulos Grapte aux côtés de son mari Magas1358. L’inscription a été trouvée sur la pierre des fondations du bâtiment. Ainsi, le contexte de sa création n'est pas clair. Deuxièmement, il y a une tablette votive d'un sarcophage trouvé en Cilicie parmi les ruines sur la côte entre Korykos et ElaiussaSebaste. Une inscription votive dessus, probablement adressée à une mère, contient un prénom féminin, [G] rapte1359. Le texte est placé sur tabula ansata. Ainsi, son caractère culturel hellénistique est évident1360. Enfin, un texte paléochrétien de la fin du Ier ou du IIe s. CE intitulé Shepherd of Hermas mentionne un Grapte (Hermès, 2.4.3) 1361 qui était probablement diaconesse dans l'une des communautés chrétiennes orientales1362. Ainsi, Grapte est un nom grec rare pour les femmes, et toutes les références mentionnées ci-dessus proviennent soit d'un environnement hellénistique, soit d'un contexte chrétien hellénistique. Cependant, nous avons également deux autres attestations de ce nom dans un contexte juif, à savoir, les deux papyrus grecs (datés d'environ 120-127 CE), XHev / Se 63 et 64 découverts dans la grotte des Lettres1363. Ils nous parlent de Salomé aussi appelé Grapte (l. 3 et l. 9; ainsi que pap. 64a, 3r où se trouve la forme Gropte). Elle apparaît comme la mère de Salomé Komaise (fille de Lévi) qui était le propriétaire des archives existantes de sept documents juridiques relatifs au commerce. La famille juive qui possédait les papyrus venait de Mahoza, un village de la région nabatéenne. Les documents montrent que ces Juifs possédaient des maisons et des vergers dans la province d'Arabie, utilisaient des instruments juridiques non juifs et étaient très bien intégrés dans la Les documents montrent que ces Juifs possédaient des maisons et des vergers dans la province d'Arabie, utilisaient des instruments juridiques non juifs et étaient très bien intégrés dans l'environnement nabatéen1364. Ainsi, le contexte est différent de celui du milieu adiabénien, et ne permet pas de suggérer un arrière-plan commun aux deux familles.

5. Un autre adiabénien royal qui, aux côtés de Monobazos, a participé au soulèvement est nommé Kenedaios (Kenedai / oj). L'origine de ce nom n'est pas claire1365. Jastrow, suivi d'Ilan, le rapporte à adnk signifiant une robe (ou un pichet, un pot) et le considère comme un emprunt persan1366. Cependant, il pourrait également correspondre à l'adnq1367 nabatéen. Il existe également des noms similaires enregistrés en grec dans les papyrus égyptiens: Ke, ndeoj1368, Kandai / oj1369, Kende, aj1370.

6. Quatre rois d’Adiabène que nous connaissons par leur nom et qui apparaissent avant et après la dynastie des convertis royaux sont les suivants: Abdissar [], Artaxares, Mebarsapes et ’Aṭīlū. Ἀbdissar [] (ainsi écrit sur les légendes de pièces discutées par de Callataÿ1371) est clairement un nom sémitique signifiant serviteur d'Ishtar et est transmis dans l'écriture grecque (comme ABDISAR dans l'inscription trouvée Tell Ġāriyē, et comme Manalaj Abdisarou à Derʽā en Transjordanie) , dans le Hatra Araméen (ʽbd'šr), ainsi que dans l'Akkadien (mAb-di-d Iššár dans les archives Murashu du Nippour) 1372. À son tour, la forme latine Artaxares vient d'un ancien nom iranien * Rtaxšara- (la forme élamite: hh.Ir-da-ak-šá-ra, la forme akkadienne: mAr-taḫ-šá-ri / - šá-ar) , est également connu en grec comme Ἀrtoxa, rhj, étant une reproduction fidèle de l'original iranien1373. Ensuite, le nom Mhbarsa, phj a été suggéré comme ayant une origine iranienne, bien qu'aucun parallèle précis n'ait encore été suggéré1374. Enfin, ’Aṭīlū est clairement d’origine arabe - le nom est basé sur le groupe« af ῾al »et la racine arabe est’ aṯala («être d’origine noble») 1375.

7. Deux autres individus d'Adiabène mentionnés dans le Talmud sont Mār 'Uḳba d'Arbela (PT Soṭah 4, 3 (4)) 1384 et Jacob Hadyava (BT Baba Batra 26b) 1385. Alors que ce dernier rabbin porte un nom biblique bien connu et largement utilisé parmi les Juifs, le nom du premier est moins typique1386, et est en fait arabe1387.

Chagiras et nom arabe

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6. « Le seul Adiabénien non royal mentionné par Josèphe dans ses écrits est Chagiras, fils de Nabataios. Cet Adiabénien présente des formes d'identification personnelle très intéressantes, formellement assez typiques de l'onomastique juive de cette époque[23]. Premièrement, il est identifié par la mention de son identité familiale, à savoir celle de son père qui s'appelle Ναβαταίος. Ναβαταίος est lié au נכרךת (?) biblique de Genèse 25:13 où il est utilisé pour le fils premier-né d'Ismaël. De plus, un certain aqyba, fils de tyybn ou ytyybn (caractères hébreux), est rappelé dans la littérature rabbinique et selon Güdemann[24], peut être identifié à Chagiras, fils de Ναβαταίος de la Guerre des Juifs (5: 474) puisque les deux sont loués pour le même genre d'exploit pendant le siège de Jérusalem. Ilan soutient que le nom «indique probablement la provenance ethnique arabe»[25]. En outre, il est également nommé Cageiraj (en grec) (ainsi dans l'édition MSS et Ilan, d'autres lectures incluent Agiraj et Aghraj[26] 'en grec)). Ce nom tel qu'il est enregistré est inconnu parmi les noms grecs, mais, bien sûr, le texte dit entre les lignes qu'il ne s'agit que d'une transcription signifiant boiteux (cwloj). En effet, boiteux en araméen traduit rgx (caractères hébreux), et de même dans d’autres langues sémitiques - l’amoraïque argx[27], l’arabe r’gx[28], le nabatéen wrygx[29], le palmyran rwgx[30]. Le cas de Chagiras est très instructif, en ce qu'il s'oppose à des étiquettes simples basées sur des distinctions nettes entre ce qui est indigène et ce qui est de l'extérieur et, par conséquent, étranger. Chagiras est considéré comme juif, mais est également qualifié d'Adiabénien, et son père porte un nom d'origine arabe[31]. » De plus selon Théodore Reynach, Chagiras signifie "boiteux" en arménien. (=>Juif, fils de Nabatai, arabe (+Nabatéen ?), arménien, Adiabène)

8. Deux noms personnels (en plus de ’Aṭīlū) d’individus liés aux inscriptions ntwnʾšryʾin Hatra nos. 113 et 114 sont 'Alkūd (ou' Alkūr) et 'Ustānaq. Les deux noms sont considérés par Beyer comme étant de provenance iranienne1388. Rien n'indique que ces individus étaient d'origine royale; cependant, le fait qu’ils pouvaient se permettre de faire des dédicaces à Hatra suggère qu’ils faisaient partie de l’élite sociale du ntwn’šry ».

Nous avons également six noms sémitiques utilisés par six hommes - Abdissar [], Jacob, Chagiras, Nabataios, Mār ῾Uqba et ’Aṭīlū, dont trois (Nabataios, Mār ῾Uqba et’ Aṭīlū) sont clairement d’origine arabe.

En conclusion, nous connaissons dix-huit Adiabéniens par leurs noms personnels. Étant donné que certains noms sont utilisés par plus d'un individu et que certaines personnes portent deux noms, nous avons au total seize noms différents. En ce qui concerne la provenance des noms, nous avons six noms iraniens (Monobazos, Bazaios, Izates, Artaxares, ’Alkūd (ou’ Alkūr) et ’Ustānaq) utilisés par huit personnes. En outre, deux noms sont grecs (Hélène et Grapte) utilisés par deux femmes différentes. Nous avons également six noms sémitiques utilisés par six hommes - Abdissar [], Jacob, Chagiras, Nabataios, Mār ῾Uqba et ’Aṭīlū, dont trois (Nabataios, Mār ῾Uqba et’ Aṭīlū) sont clairement d’origine arabe. Enfin, les noms Kenedaios et Mebarsapes ne sont pas clairs, car ils peuvent être soit d'origine iranienne, soit d'origine sémitique. Ainsi, de manière générale, nous avons deux groupes de noms importants parmi les Adiabéniens - iranien et sémitique, et le troisième, un peu plus petit, qui contient des éléments grecs. Fait intéressant, la dynastie Adiabène a préféré les noms iraniens pour les hommes1389 et les noms grecs pour ses membres féminins. Cela montre que, quelle que soit son appartenance ethnique, la royauté adiabène et ses élites ont choisi de s'exprimer en tant que membres du Commonwealth parthe (sauf pour Abdissar [] et 'Aṭīlū, mais cela peut bien s'expliquer par une date très précoce ou tardive de leur apparence). Les noms grecs indiquent clairement un certain degré d'hellénisation des élites adiabènes. Enfin, la présence de noms sémitiques est plus forte chez les Adiabéniens non royaux, ce qui peut suggérer qu'une partie considérable de sa population, quelle que soit la position politique de ses élites qui ont choisi de s'allier avec la Parthie, était d'origine sémitique.

Artaxerxès Ier (en vieux perse : 𐎠𐎼𐎫𐎧𐏁𐏂 / Artaxšacā ; en persan : اردشیر یکم / Ardeshir ; en grec ancien : Ἀρταξέρξης / Artaxérxês) est un grand roi achéménide ayant régné de -465 à -424. Manéthon l’appelle Artaxerxês et lui compte quarante et un ans de règne (Africanus).

Notons que dès ce moment il existe des Artaban. Au début de son règne il fait assassiner Artaban, ministre et assassin de son père. Artabanos l'Hyrcanien ou Artabanos de Perse (en grec ancien : Ἀρτάβανος), fils d'Artasyras, est un capitaine des gardes de Xerxès Ier. Il assassina ce prince, et imputa ce crime au fils aîné du roi, qu'il fit condamner comme meurtrier. Artaxerxès Ier, frère de celui qui vient d'être assassiné et qui était le prochain sur la liste s'en aperçoit et s'en débarrasse.

Pour le moment le plus ancien Arta connu semble être:
Artabaze (en grec ancien Ἀρτάϐαζος / Artabazos) est un général perse du Ve siècle av. J.-C.. Il est le fils de Pharnakès, qui avait la charge de l'administration et des finances de l'Empire perse achéménide, et le petit cousin de Darius Ier. Il a la charge de la Phrygie Hellespontique en 479 av. J.-C..

Il appartient à l’état-major de Xerxès Ier lors de la seconde guerre médique. Il reste en Grèce après le désastre de Salamine (septembre 480 av. J.-C.). He was the son of Pharnaces, who was the younger brother of Hystaspes, father of Darius Ier. Artabazos was therefore a first cousin of the great Achaemenid ruler Darius I.


Darius et les Guerres médiques

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Selon Georges Hakem, les perses se revendiquent comme appartenant aux Aria (aryens) => indo-européens, ils ne deviennent vraiment importants que grâce à leur liens avec les Mèdes dont ils adoptent certaines des coutumes. Cyrus commence par prendre la domination sur les Mèdes, puis se lance dans les conquêtes. C'est à cause de l'adoption des coutumes Mèdes que les grecs ont appelé "Guerres médiques", les affrontements avec les Perses.
Sur une grande stèle de la dimension d'une montagne Darius Ier a fait graver une inscription où il écrit "Nous les Aria".

Le nom Grapte

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Grapte est un nom grec très rare.

Les membres féminins de la royauté d'Adiabène dont nous connaissons le nom sont la reine Hélène et Grapte, une parente de Monobazos II qui a également fait construire son palais à Jérusalem[2]. Hélène est bien sûr un nom grec bien connu; Grapte est pour sa part un nom grec rare[2]. « Le nom de Grapte est attesté sur deux inscriptions d'Asie Mineure et une fois dans la littérature chrétienne, en outre, il apparaît dans deux papyrus juifs du désert de Judée[32]. Tout d'abord, une courte inscription de Tchepni, un village situé dans l'ancien Pontos, contient un nom féminin, Meidulos Grapte aux côtés de son mari Magas[33]. L'inscription a été trouvée sur une pierre dans les fondations d'un bâtiment. Ainsi, le contexte de son invention n'est pas clair. Ensuite, il y a aussi une tablette votive d'un sarcophage trouvé en Cilicie parmi les ruines du littoral entre Korykos et Elaiussa-Sebaste. On y trouve une inscription votive, probablement adressée à une mère, contenant un nom féminin, [G]rapte[34]. Le texte est placé sur une tabula ansata. Ainsi, son caractère culturel hellénistique va de soi[35]. Enfin, un texte paléochrétien de la fin du 1er ou du 2e s. CE intitulé le Pasteur d'Hermas mentionne une Grapte (Hermas, 2.4.3)[36] qui était probablement diaconesse dans l'une des communautés chrétiennes orientales[37]. Ainsi, Grapte est un nom grec rare pour les femmes, et toutes les références mentionnées ci-dessus proviennent soit d'un environnement hellénistique, soit d'un contexte christo-hellénistique. Cependant, nous avons également deux autres attestations de ce nom dans un contexte juif, à savoir les deux papyrus grecs (datés d'environ 120-127 CE), XHev/Se 63 et 64 découverts dans la grotte aux Lettres[38]. Ils nous parlent de Salomé aussi appelé Grapte (l. 3 et l. 9; ainsi que pap. 64a, 3r où se trouve la forme Gropte). Elle apparaît comme la mère de Salomé Komaise (fille de Levi) qui était propriétaire des archives existantes de sept documents juridiques relatifs au commerce. La famille juive qui possédait les papyrus venait de Mahoza, un village de la région nabatéenne. Les documents montrent que ces Juifs possédaient des maisons et des vergers dans la province d'Arabie, utilisaient des instruments juridiques non juifs et étaient très bien intégrés dans l'environnement nabatéen[39],[2]. »

Ainsi, le contexte est différent de celui du milieu adiabénien et ne permet pas de suggérer un parcours commun aux deux familles. (mdrrrr)

Aggeras fils de Nabataios

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Pendant la Grande révolte juive, le seul Adiabènien qui n'appartient pas à la famille royale d'Adiabène mentionné par Flavius Josèphe est appelé fils de Nabataios[40] (τις υίός Ναβαταίου). Ilan soutient que ce nom « indique probablement une provenance ethnique arabe[40]. » Dans la Bible le correspondant hébreu de Nabataios est d'ailleurs utilisé pour nommer le fils premier-né d'Ismael[40] réputé être l'ancêtre des Arabes. Nabataios serait donc l'origine du père de cet Adiabènien[41] et équivaudrait à « fils de l'Arabe ». Pour Michał Marciak, au plan onomastique ce cas « est très instructif car il s'oppose aux simples étiquettes fondées sur des distinctions claires entre ce qui est autochtone et ce qui vient de l'extérieur et, par conséquent, étranger. [Cet homme] est considéré comme juif, mais est également caractérisé comme Adiabènien, et son père porte un nom de provenance arabe[41]. »

Outre cette appellation de « fils de Nabataios », Flavius Josèphe donne son surnom « qu'il devait à une infirmité[42] » et qui signifie « boiteux »[43]. On rencontre toutefois une grosse variabilité sur ce nom dans les manuscrits. On trouve χαγειρας, mais Ilan et d'autres traducteurs lisent ἀγίρας ou ἀγηρας qui selon S. Reinach et J. Weill serait une forme grecque de l'arménien haggera qui signifie bien « boiteux », comme l'indique d'ailleurs Flavius Josèphe[44]. L'Adiabène étant située aux confins du sud de l'Arménie et étant d'ailleurs théoriquement à l'époque vassale du royaume d'Arménie. Vassalité tout à fait théorique, car en jouant habilement sur les contradictions entre les Romains, les Parthes et les Arméniens, l'Adiabène se comporte au Ier siècle comme un royaume indépendant.

Selon Güderman, ce fils de Nabataios du livre V de la Guerre des Juifs (474) est le même que celui que l'on louange dans la littérature rabbinique pour exactement le même type d'exploits pendant le siège de Jérusalem[40].

Imannu El - Ma'nu

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Q: Le nom Emmanuel (ou Immanuel) immânû ’él (עִמָּנוּ אֵל) signifie « Dieu avec nous » (« Dieu parmi nous » ?). On comprend que le El final est le nom de Dieu. En toute logique immânû signifie "avec nous" ("parmi nous") ?
R: "avec nous El". A moins que le contexte impose de comprendre 'im par parmi
R: עִמָּנוּ אֵל =>
avec = עִמָּ
nous = נוּ
en arabe on dirait m3na. avec - nous.
c'est juste le suffixe "nu" qui veut dire nous
en hébreu 'im - nu' avec nous
mais on rajoute une voyelle après le m pour la prononciation
Q: Donc dans le nom Immanuel le son "â" de "mânû" ne serait là que pour faire une liaison phonétique ?
R: c'est la façon de prononcer. il n'y a pas forcément équivalence totale entre la langue parlée et la construction logique écrite.

Q: A Edesse de nombreux rois s'appellent Abgar, mais un nombre de rois un tout petit peu inférieur s'appellent "ma'nu". Est-il possible pour quelqu'un qui écrit en grec de considérer que ce ma'nu en araméen correspond au nom immânû ’él dont on a enlevé le "el" final pour ne pas prononcer le nom de Dieu comme on le voit dans l'évolution de plusieurs noms ?
R: Je ne pense pas qu'en araméen "avec" se dise "m3" comme en arabe, mais plutôt "3m". Du coup je doute que que "ma3nu" vers -100 veuille dire avec nous. Mais il semble que certains de leurs noms viennent de l'arabe. Il faudrait voir l'étymologie du nom pour voir si "ma'anu" pourrait signifier avec nous, ou pas du tout. Encore une fois, il faut regarder les mots dans leur contexte réel. Une identification sur simple ressemblance peut être trompeuse. Et encore, il faudrait encore trouver que ce "avec nous", s'il est attesté, est une référence biblique.
R: d'après ce que j'ai lu rapidement pour répondre, l'iranien et l'arabe seraient les deux origines de leurs noms. Si origine arabe, ma'nu peut vouloir dire "avec nous". Mais si vous n'avez rien, c'est qu'il n'y a pas quelque chose qui pousse indépendamment vers cette étymologie. Du coup c'est une reconstruction, avec les limites inhérentes.
Q: Les rois d'Edesse étaient effectivement d'origine Arabe. Comme plusieurs émirs arabes de la région, ils ont profité de l'affaiblissement des Séleucides et des affrontement réguliers entre eux pour prendre possession d'Edesse et se sédentariser en créant une dynastie.
Q: Si on parle de langue arabe c'est de la langue des arabes nabatéens qui je crois à ce moment est considérée comme un des dialectes de l'araméen.
R: Et bien maintenant il faut donc vérifier comment on dit avec en nabatéen 🙂

Étymologie du nom Artavazd

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Êtymologie. du. nom. „Artavasde".
  • Le mot „Arta" doit signifier AIKAIOX ou justuh = juste. C'est un prénom qui précède fréquemment les noms des rois Perses : Artach- schatr, Artavan [eq. Artaban] ; Artpatakan [Surnom d'une région ...
  • Quant à la seconde syllabe „vazd" ou „vasde" qui entre dans la composition du nom Artavazd ou Artavasde, nous croyons y voir la transfiguration périodique du mot ,,lzed" (Azd), qui veut dire un des demi-génies, qu'Ormouzd avait crées pour la prospérité des peuples et le maintien de l'ordre et de la justice sur la terre. Par conséquent, si on voulait reconnaître notre supposition comme juste et conforme à la vérité, le nom d'Artavazde ne pourrait signifier autre chose qu'un demi-génie (Arta-Ized). Quoique nous ayons fait des recherches pénibles et nombreuses à ce sujet, mais nous sommes fort loin de prétendre avoir trouvé un heureux rapprochement ou une solution définitive pour expliquer l'étymologie du nom d'Artavazde[45].

Le surnom Bazaios

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« Un autre problème est le surnom Βαζαίος utilisé par Monobazos Ier[46]. Il est également considéré comme un nom de provenance iranienne. Il proviendrait de l'iranien bāz signifiant faucon[47] ou de bāzā signifiant bras[48]. Le parallèle le plus proche vient du moyen-persan - Bāzag, qui serait également apparenté au bāz (faucon)[49],[50]. »

Archéologie dans la Cité de David

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« Jusqu'à présent, les archéologues travaillant dans la Cité de David ont suggéré à deux reprises qu'une structure nouvellement mise au jour pourrait être identifiée comme l'un des palais adiabéniens. La première revendication de ce type a été formulée par B. Mazar en 1978, la deuxième en 2007 par D. Ben-Ami.
La tentative de Mazar d'identifier un palais adiabénien était basée sur les résultats d'une série de fouilles archéologiques à Jérusalem, au sud et au sud-ouest du mont du Temple, menées depuis 1968. Mazar a suggéré qu'une structure à deux étages située sur le bord est de l'Ophel et au sud du mont du Temple peuvent être identifiés comme l'un des palais adiabéniens859. Mazar n'a pas précisé quel palais sur les trois appartenant à la royauté adiabènienne il aurait pu avoir trouvé, mais l'emplacement approximatif donné par Josèphe pourrait peut-être mieux convenir au palais de Grapte860. Cependant, Mazar a clairement indiqué que son identification n'est qu'hypothétique et c'est effectivement le problème auquel nous sommes confrontés lorsqu'il s'agit des données archéologiques de la Cité de David. Des tentatives comme celle de Mazar fonctionnent sur des données archéologiques très limitées, et si nous suivions ce type d'approche méthodologique, pratiquement n'importe quelle structure de taille significative dans la Cité de David pourrait être suggérée comme un palais adiabénien. Ainsi, nous pensons qu'il n'y a aucune preuve réelle pour étayer l'hypothèse de Mazar861.

La réclamation de Ben-Ami trouve son origine dans les fouilles supervisées par lui-même et Y. Tchekhanovetz dans le parking de Givati ​​à Jérusalem, au sud de la porte de la bouse de la vieille ville862. Le projet a débuté en 2007 et devrait être pluriannuel et explorer toute la zone d'excavation863. En 2007, la zone d'excavation a été divisée en deux parties (M1 et M2). La zone M1 comprend le quart sud-ouest du parking de Givati, tandis que la zone M2 comprend l'espace entre l'extrémité de la zone M1 au sud et la route actuelle le long du mur de la vieille ville au nord. Dans un premier temps, Ben Ami a suggéré que le bâtiment fouillé en M1 puisse être identifié au palais de la reine Helena864. La zone M1 a été fouillée en 2007 et les premiers résultats ont été publiés en 2007865 et 2008866, et présentés à nouveau dans deux articles en 2011867. L'enquête de 2007 a mis au jour les structures de la période du Second Temple exactement en dessous d'un grand complexe de bâtiments romains tardifs avec des fondations impressionnantes868. Parmi la période du Second Temple subsiste deux unités principales, sud et nord, peuvent être distinguées869. L'unité sud comprend des vestiges d'une structure à deux étages que Ben-Ami identifie comme «un grand édifice impressionnant» 870. En fait, ce qui a été mis à jour jusqu'à présent est le coin nord-est de cette structure871. Il contient les murs est et nord du bâtiment, et des parties de l'intérieur se composant d'au moins trois salles allongées orientées nord-ouest-sud-est (et peut-être une autre salle au sud) 872. Il existe des preuves (poterie873 et pièces874) que le bâtiment avait deux niveaux et a été détruit en 70 CE875. Les salles ont continué vers l'ouest au-delà des limites de la zone d'excavation876. À son tour, l'unité nord de la zone M1 («une grande annexe de purification» 877) conserve un certain nombre d'installations d'eau plâtrées au nord et à côté du bâtiment: trois bains rituels (miqwaʾot), un bain rectangulaire et une grande citerne d'eau878. Comme dans l'unité sud, l'extension ouest de l'unité nord n'a pas pu être exposée en raison des limites de la zone d'excavation. Les travaux sur la zone M2 ont commencé en 2008, se sont poursuivis en 2009 et un rapport préliminaire a été publié en 2010879. Cependant, il comprenait jusqu'à présent des strates excavées allant uniquement du début de l'islam au début de la période romaine880. Cependant, il y a peu de preuves des vestiges de la première période romaine, car la majeure partie de la zone de fouille n'a pas encore atteint ces couches archéologiques. Jusqu'à présent, les vestiges de l'époque romaine primitive comprennent un bain rituel et une citerne adjacente qui rejoignent le système d'installations d'eau de la zone M1881. Apparemment, les installations d'eau de la zone M1 font partie de l'aile pour la baignade rituelle qui occupait un espace beaucoup plus grand que ce qui était initialement supposé en se basant uniquement sur l'exposition non encore terminée des structures présentes dans la zone M1 mais s'étendant au-delà de ses frontières882.

Que devons-nous faire de l'identification de Ben-Ami? Tout d'abord, les fouilles ne sont pas encore terminées et, par conséquent, il n'est pas possible d'arriver à une conclusion définitive. Cette réserve ne se réfère pas seulement à l'ensemble de la campagne du parking de Givati, mais surtout au bâtiment de la zone M1 car ses parties restent encore à fouiller. Deuxièmement, il n'y a aucune preuve tangible (par exemple des inscriptions) qui pourrait soutenir cette identification883. Troisièmement, la taille du bâtiment ne peut à elle seule être une raison pour proclamer une structure comme un palais, d'autant moins que le palais d'un propriétaire spécifique. En suivant ce raisonnement, chaque structure de taille significative dans la ville basse de David pourrait être identifiée ainsi. Ce serait autre chose si nous en savions plus sur le paysage archéologique de cette partie du 1er s. CE Jérusalem884. Ensuite, on pourrait ramasser les trois bâtiments les plus élaborés et, avec une certaine probabilité, les appeler les palais adiabéniens. Ce n'est bien sûr pas le cas et cela pourrait en fait ne jamais arriver. Dans l'ensemble, dans l'état actuel des fouilles de Ben-Ami, ainsi que dans l'état actuel de nos connaissances du paysage archéologique de la ville basse de David (en particulier sur sa crête par opposition à son versant oriental ayant été mieux exploré), il n'y a aucune possibilité de confirmer l'hypothèse de Ben-Ami et Y. Tchekhanovets885. »

Bibliographie

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  • Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, puf, coll. « Nouvelle clio », , 968 p. (ISBN 978-2130563969, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, coll. « Studia patristica vol. XL », (présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Étienne Nodet et Justin Taylor, Essai sur les origines du christianisme, Édition du Cerf, , 429 p. (ISBN 2-204-05819-X). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Michał Marciak, Sophene, Gordyene, and Adiabene : Three Regna Minora of Northern Mesopotamia Between East and West, Brill, , 580 p. (ISBN 978-90-04-35070-0, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Michał Marciak, Izates, Helena, and Monobazos of Adiabene : A Study on Literary Traditions and History, LSD, , 324 p. (ISBN 9783447101080). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Hannah M. Cotton, The Archives of Salome Komaise Daughter of Levi :Another Archive From the "Cave of Letters", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 105, coll. « Nouvelle clio », , p. 171–208. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Hannah M. Cotton et Jonas C. Greenfield, Babatha's Property and the Law of the Succession in the Babatha Archive, Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 104, coll. « Nouvelle clio », , p. 211–224}. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Paris, Fayard, , 456 p. (ISBN 978-2-213-64141-6, présentation en ligne, lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Moïse de Khorène, Annie Mahé et Jean-Pierre Mahé (trad. de l'arménien par Annie et Jean-Pierre Mahè), Histoire de l'Arménie, Paris, Gallimard, , 455 p. (ISBN 978-2-07-072904-3, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Julien Aliquot, Les Ituréens et la présence arabe au Liban du IIe siècle a.C. au IVe siècle p.C., t. I, Beyrouth, Université Saint-Joseph (Beyrouth), coll. « Mélanges de l'Université Saint-Joseph » (no 56), , 129 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 161-290. Document utilisé pour la rédaction de l’article
et aussi

Notes et références

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  1. « Ils en vinrent aux mains, tuèrent beaucoup de zélateurs et repoussèrent le reste dans le palais qu'avait construit Grapté parente d'Iza, roi des Adiabéniens. Les Iduméens [...] se mettent à piller le trésor de Jean (de Gischala). Celui-ci habitait, en effet, ce palais et y avait déposé le butin de la tyrannie. » cf. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, IV, IX, 11.
  2. a b c d et e Marciak 2014, p. 182.
  3. a et b Michał Marciak, Izates and Helena, a study on literary, traditions and history, p. 182
  4. À Chepni, village sur la rive droite du fleuve Kızılırmak, en face de Gemerek, cf. Mélanges de la faculté orientale, p. 3-4.
  5. a b c d e f g et h Marciak 2014, p. 181.
  6. Justi 1963, p. 189.
  7. Likewise Hinz 1975: p. 66, cité par Marciak 2014, p. 181.
  8. Voir Mayrhofer 1979: I/35 et Marquart 1903: p. 287.
  9. Marciak 2014, p. 181, note no 1344.
  10. Megabazus, Artabazos Ier de Phrygie - (r. 477 - v. 455), Pharnabazus Ier - (r. v. 455 - avant 430), Ariobarzanes de Phrygie - (r. 387-362), Tiribazus satrape achéménide d'Arménie occidentale puis de Lydie (c.440 BC-370 BC).
  11. Artavazde Ier (Ier siècle av. J.-C.), roi de Médie Atropatène et de Sophène, Artavasdes Ier, roi de Medie Atropatène et d'Arménie de 4 à 6 AD.
  12. En Arménie : Artavazde Ier, roi de 159 à 123 av. J.-C., Artavazde (II) de 123 à 95 av. J.-C., Artavazde II, roi de 55 à 34 av. J.-C., Artavazde III, roi en 6, Artavazde IV Ariobarzane III, roi de 4 à 6 ap. J.-C., Gaius Julius Artavasdes (Ier siècle), fils d'Artavasdes III d'Armenie.
  13. Artabazos de Characène, un roi florissant à la fin des années 40 av. J.-C..
  14. Victor Langlois, Collection des historiens anciens et modernes de l' Arménie, p. 92, note no 2.
  15. de Khorène, Mahé et Mahé 1993, p. 360, II, 37 note no 3.
  16. Marciak 2017, p. 320.
  17. Nicolas Preud'homme, Rois et royauté en Ibérie du Caucase, entre monde romain et monde iranien, thèse de doctorat soutenue le 7 décembre 2019 à Sorbonne Université, seconde version revue, corrigée et augmentée, Paris, , 790 p. (lire en ligne), p. 208
  18. (en) Stephen H. Rapp Jr, The Sasanian World through Georgian Eyes, Farnham, Ashgate, , XXIV-513 p. (ISBN 978-1-4724-2552-2, lire en ligne), p. 221-222.
  19. Strabon, Géographie XVI, 2, 10 ; Flavius Josèphe, BJ I, 103; 185; 248; AJ XIII, 392; 418; XIV, 39; 126; 297; 330. Dans le codex 238 de sa Bibliothèque (314b, 26 et 41), qui résume l’histoire d’Hérode le Grand d’après les livres XIV-XX des Antiquités juives, le patriarche constantinopolitain Photius nomme le père de Ptolémaios de Chalcis Menaio".
  20. WUTHNOW H. (1930), Die semitischen Menschennamen in griechischen Inschriften und Papyri des vorderen Orients, (Studien zur Epigraphik und Papyruskunde, I, 4) Dieterich, Leipzig, p. 72 et 76 ; Bull. épigr. 1952, 167 : Maanw" Libavnou sur un ex-voto damascain daté de 213/4 p.C. ; CIS II, 4134 et 4158, dédicace bilingue de la tour d’Elahbel à Palmyre, en 103 p.C. : Mannaio" ª…º Oujaballavqou tou' Mannaiou tou Elabhlou ' , correspondant à l’araméen m‘ny […] bny whblt br m‘ny ’lhbl
  21. SEYRIG H. (1954), « Antiquités syriennes. 57. Questions héliopolitaines », Syria 31, p. 80-98 = AntSyr V, p. 109-110 ; id. (1970), « Antiquités syriennes. 89. Les dieux armés et les Arabes en Syrie », Syria 47, p. 98-100.
  22. Likewise Hinz 1975: p. 66.
  23. Ilan 1992: 32-50.
  24. Güdemann 1880: 132. So Ilan 1992:196 aussi.
  25. Ilan 1992: 196
  26. Thackeray1928: 348, n. 2.
  27. Kosovsky 1984: 503.
  28. Harding 1971: 177
  29. 2 Negev 1991: 27, no. 415.
  30. Stark 1971: 87.
  31. Marciak 2014, p. 183-184, § 6.
  32. Bauer/K.Aland/B.Aland 1988: 331.
  33. Jerphanion 1914-1924: 3-4 (no. 3).
  34. Keil/Wilhelm/Herzfeld 1931: 226 (no. 794).
  35. E.A. Meyer 2004: 28, n. 38. See one example in Reade 1998: 81 that comes from Mesopotamia, perhaps even from Nineveh.
  36. Osiek 1999: 58.
  37. Madigan/Osiek 2005: 25-26.
  38. Cotton/Yardeni 1997: 160-161.
  39. Cotton/Yardeni 1997: 160-161.
  40. a b c et d Marciak 2014, p. 183.
  41. a et b Marciak 2014, p. 184.
  42. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, V, XI, 5 (474).
  43. « Un certain Jephthaios (Gyphtaios Γυφθαϊος selon A.P. p. 179), du bourg de Garis en Galilée, et Magassar, un des officiers royaux de Mariamme (Fille d'Agrippa Ier, sœur d'Agrippa II), et avec eux un Adiabénien, fils de Nabataios (τις υίός Ναβαταίου), qui devait encore à une infirmité le surnom de ἀγίρας (arménien haggera, boiteux), lequel signifie « boiteux », saisirent des torches et s'élancèrent contre les machines. On ne vit pas dans cette guerre d'hommes plus audacieux et plus terribles que ceux-là sortir de la ville. » cf. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, V, XI, 5 (474).
  44. Traduction de la Guerre des Juifs sous la direction de Théodore Reinach. Traduction de René Harmand, révisée et annotée par S. Reinach et J. Weill E. Leroux. Publiée par la Société des études juives, 1932, livre V, note no 68.
  45. Dictionnaire numismatique pour servir guide aux amateurs, experts et acheteurs des médailles romaines impériales & grecques coloniales, Aleksandr P. Butlovskïi - 1881.
  46. Tubach 1986: 13, n. 41 suggests reading Bagai/oj in Ant. 20: 18 (instead of Bazai/oj). This would solve the enigma of Monobazos I’ nickname, since the name Bagai/oj is well attested and corresponds to the Old Iranian * baga- meaning God (see Schmitt 2011: 152-153). However, in the present state of research on Josephus’ manuscripts (see Niese 1890: 279) there are no grounds to make this emendation.
  47. Justi 1963: 66, 488-489; Frenschkowski 1990: 217.
  48. D.N. MacKenzie 1971: 18.
  49. Gignoux 1986: 58 (no. 204).
  50. Marciak 2014, p. 18.