Utilisateur:Kiro/Devoir empire byzantin 12em siecle

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L'Empire byzantin, une continuation de l'Empire Romain[modifier | modifier le code]

L'empire byzantin en 1265

En 330, Constantin Ier dota l'Empire romain d'une deuxième capitale en Orient, et posa ainsi les bases qui allaient permettre à l'Empire romain de survivre aux invasions barbares.

À la chute de l'Empire romain d'occident en 476, Constantinople, qui héritait de toutes les possessions orientales de l'Empire, devint le dernier centre politique et culturel où se perpétuaient les traditions romaines. L'Empire byzantin était né.




L'empereur[modifier | modifier le code]

Alexis 1er

Les empereur byzantins se font appeller "Basileus", ils tronent à Constantinople, et ils sont oint et couronné par le patriarche de Constantinople dans l'église Sainte-Sophie.

L'empereur est considéré comme "Lieutenant de dieu sur terre" et comme la "Loi incarnée", il est le chef de l'Eglise orthodoxe.

Le titre de Basileus se transmet de père en fils, mais les usurpations ne sont pas rares.

La famille Comnène[modifier | modifier le code]

La famille Comnène est issu de Manuel Comnène, un général qui défendit la ville de Nicée en 978.

Son fils Isaac devint empereur après avoir renversé Michel VI, mais abdiqua ensuite en faveur de Constantin X Doukas. En 1081, sont neveu Alexis Ier Comnène, de la lignée des Comnène, renversa l'usurpateur Nicéphore III et devint empereur, et sa famille put encore régner jusqu'en 1185.


L'Empire[modifier | modifier le code]

L'Empire byzantin repose sur une administration centralisée d'une grande qualité, mais le territoire ont été amoindri par les conquêtes de l'islam et les convoitises occidentales.

L'Empire est défendu par une puissante armée, avec de nombreux mercenaires étrangers (Turcs, Francs, Normands ect...).

La capitale de l'Empire byzantin est Constantinople.


Constantinople[modifier | modifier le code]

Une ville qui fascine[modifier | modifier le code]

Constantinople

Constantinople, situé sur le détroit de Bosphore, fascine les occidentaux par sa beauté, par sa richesse et par sa grandeur

Voici une un résumé description faites de Constantinople faite par Deuil(secrétaire et compagnon de croisade du roi de France Louis VII, et abbé de Saint-Denis) :

«Constantinople est riche de réputation, mais plus riche encore d'argent[...]On a fondé là le palais Blachernes : celui-ci apparaît de dimensions modestes mais d'un art somptueux et gracieux, il offre à ses occupants une triple juissance' car il contemple successivement la mer, la campagne et la ville. Son intérieur est imcomparable de beauté ; l'intérieur dépasserais vraiment tout de ce que je pourrais dire.

Byzance domine tous les domaines car comme elle dépasse les autres villes en richesse, elle les surpasse aussi en vices.[...]Sainte-Sophie, inégalable par la grandeur[...], admirable de beauté

Une ville très bien situé[modifier | modifier le code]

Constantinople est très bien situé géographiquement, en effet, elle se trouve sur le détroit de Bosphore, ce qui lui permet de commercer efficacement par la mer, et d'avoir une excellente défense.

Une ville qui possède de bonnes défenses.[modifier | modifier le code]

Il y a des murailles cotières tout autour de la ville, ainsi que 2 grandes murailles.

Il y a d'abord la muraille de Théodose, la plus grande, qui protège la périphérie de la ville, puis la muraille de Constantin, qui protège le centre ville.

La religion orthodoxe[modifier | modifier le code]

L'Eglise orthodoxe est dirigée par le patriarche de Constantinople qui est choisi par l'empereur.

Le schisme[modifier | modifier le code]

Face aux prétentions universelles du pape de Rome, l'Église byzantine se sépare de l'Église d'Occident : c'est le schisme de 1054. Mais c'est seulement lors du sac de Constantiple pendant la 4eme croisade que la véritable rupture se produit.

Le partiarche dirige le clergé séculier qui est est soumis à l'Etat. Les moines, plus indépendants, exercent une grande influence sur les campagnes.

Les eglises byzantines sont très richement décorées de marbres, de mosaïques et d'icônes.(cf. paragraphe sur l'eglise Sainte-Sophie)

Les faiblesses de l'Empire[modifier | modifier le code]

La crise économique[modifier | modifier le code]

Au XIIem siècle, l'Empire connait une crise économique et sociale. La production agricole stagne, et les recettes fiscales diminuent. De vastes domaines ruraux se constituent, et leurs propriétaires se désintéressent du commerce et défient l'autorité centrale.

Constantinople aux mains des villes italiennes[modifier | modifier le code]

Constantinople est le centre d'un excellent réseau de communication. Mais il est aux mains des villes italienne. En 1082, Venis obtient que ses marchand soit exempt de taxes et puissent librement commercer partout dans l'Empire contre sa protection maritime.

Les mêmes privilèges sont accordés à Gêne et à Pise. Les profits commerciaux échappent à l'Empire, et la monnaie se déprécie.

Des difficultés militaires[modifier | modifier le code]

Byzance perd des territoires : les Normands conquièrent l'Italie du Sud, et les Turcs prennent l'Asie Mineure. En 1187, les Slaves des Balkans deviennent aussi autonomes.

Conclusion[modifier | modifier le code]

L'Empire Byzantin connait de graves problèmes au XIIem siècle : une crise économique et sociale, des guerres et une «soumission» face aux villes italiennes.

À la fin du XIIeme siècle, l'Empire est donc affaibli.


L'église Sainte-Sophie a été construite par le basileus ou empereur justinien au 6 ème siècle. Dedans on y trouve des mosaiques de l'empereur entourées de 12 personnages et aussi une de sa femme Théodora, il y a encore d'autres ...A l'extérieur de l'église on peut voir la coupole avec une croix dessus sur le coté on apercoit le bapistère et le contrefort et de l'autre côté l'abside . . . Voilà quelques photos de l'eglise Sainte-Sophie.

Photos de l'extérieur de l'eglise[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Sophie L'église Sainte-Sophie


Photo de l'intérieur de l'église[modifier | modifier le code]

Plan de l'eglise[modifier | modifier le code]

Plan vue de dessus de l'église Sainte-Sophie Plan de coté de l'église Sainte-Sophie

Art[modifier | modifier le code]

Toutes ces photos ont été prise à l'intérieur de l'église.

Mosaïque de la Vierge et l'Enfant, entourées de l'empereur Jean II Camnène et de sa femme l'impératrice Irène Mosaïque représentant Saint John Chrysostom Mosaïque représantant Jésus Christ Mosaïque représantant Jésus Christ

La fin de l'Empire[modifier | modifier le code]

Les croisades sur XIem & XIIem siècle[modifier | modifier le code]

En 1081, Alexis Ier usurpa le trône. Pendant son règne, les croisades commencèrent, prétendant aider l'empire contre les Seldjoukides. L'opposition entre les Croisés et les Byzantins dura tout le XIIe siècle et culmina avec la prise de Constantinople par les Croisés et les Vénitiens en 1204.

Plusieurs princes byzantins se constituèrent des domaines indépendants sur les débris qui n'avaient pas été soumis par les occidentaux : Despotat d'Épire, Empire de Trébizonde, Empire de Nicée cependant que les croisés établirent l'Empire latin de Constantinople qui dura jusqu'à la reconquête de la ville en 1261 par Michel VIII Paléologue parti de Nicée.

Au cours des deux siècles suivants, l'Empire rétabli fut attaqué constamment par l'Empire ottoman et l'Europe occidentale ne fut pas disposée à aider les Byzantins, bien au contraire les Génois et les Vénitiens n'ont eu de cesse de profiter des richesses de cet empire. Les Ottomans conquirent l'empire morceau par morceau jusqu'à s'emparer finalement de Constantinople en 1453.

La prise de Constantinople[modifier | modifier le code]

La chute de Constantinople a lieu le 29 mai 1453 et marque la fin de l’empire byzantin et une nouvelle ère d'expansion pour l’empire ottoman. Les historiens considèrent quelques fois que cette date marque aussi la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance.

État de l'empire byzantin[modifier | modifier le code]

En 1453, l’empire byzantin est réduit à la portion congrue. Les Paléologues n’exercent plus leur pouvoir qu'autour de Constantinople et une partie du Péloponnèse. Les Byzantins ne contrôlent plus rien du commerce entre Occident et Extrême-Orient et qui avait leur richesse. Les concessions commerciales accordées aux Vénitiens et aux Génois ont été de plus en plus importantes au fil des siècles, les caisses sont donc vides.

La ville avait déjà été encerclée par les forces turques en 1393. Les Turcs, alors obligés de retourner combattre les Mongols à l'Est, laissèrent la ville sauve. Les années qui suivirent furent une période de calme relatif pour Constantinople, les Ottomans étant occupés par des querelles dynastiques.

Cette accalmie ne fut pas mise à profit pour renforcer l’Empire et les rivalités et oppositions théologiques entre les églises d'Orient et d’Occident empêchaient l’acheminement d'aide aux byzantins. La méfiance envers les occidentaux était grande et le souvenir du sac de la ville lors de la quatrième croisade en 1204 était encore vif. Lucas Notaras, dernier grand amiral de la flotte byzantine aurait dit : « Mieux vaut le turban d'un sultan que la mitre d'un évêque ».

En 1422, Murad II, ayant mit fin aux querelles dynastiques, fait le siège de Constantinople, impliquée dans les intrigues de la cour ottomane, et pille les possessions byzantines du Péloponnèse. Le sultan doit retourner mater une révolte en Anatolie et négocie un traité de paix et le versement d'un tribut avec Jean VIII Paléologue.

En 1430, les forces turques prennent et mettent à sac Thessalonique et réduisent la population en esclavage.

La menace ottomane se fait de plus en plus pressante et le basileus Jean VIII Paléologue est décidé à trouver un accord avec l'église d'Occident. Aussi, en 1438, il prend la mer pour l'Italie en emmenant avec lui des théologiens et des évêques (ils sont près de 700 à avoir fait le voyage). Les deux églises se réunissent aux concile de Ferrare et concile de Florence. Un accord finit par être trouvé entre les églises latine et orthodoxe en 1439.

En 1440, les Turcs sont repoussés devant Belgrade et le pape en conçoit de grands espoirs. Il prêche donc pour une nouvelle croisade. Celle-ci est commandée par Vladislas, roi de Pologne et de Hongrie. En 1444, les croisés sont mis en déroute à la bataille de Varna, Vladislas est tué.

En 1448, une nouvelle bataille a lieu à Kossovo Polié; les Turcs, grâce à des forces quatre fois plus nombreuses, remportent la victoire sur les troupes hongroises de Jean Hunyadi. Ce fut la dernière tentative pour aider l'empire byzantin agonisant.

En 1451, Mehmet II accède au pouvoir et sitôt sur le trône, prépare déjà le siège de Constantinople. En 1452, il fait bâtir la forteresse de Rouméli-Hissar pour bloquer l'entrée du Bosphore aux Chrétiens. Plus rien ne s'oppose à ce que les Turcs conquièrent la ville.

Déroulement du siège[modifier | modifier le code]
Les Turcs sous les murailles de Constantinople

Depuis son accession au trône, Mehmet II prépare l'attaque contre Constantinople. Devant la réputation de solidité des murs de la ville, il fait spécialement contruire un canon par un ingénieur hongrois, Urbain. Les Byzantins n'ont pas pu s’offir ses services, il est donc allé les proposer aux Turcs. Le sultan met à la disposition d’Urbain tous les moyens nécessaires afin de fondre des canons de fort calibre. Il va fondre un en particulier dont les dimensions sont formidables pour l'époque, au tout début de l’artillerie. Son tube avait une longeur de 7,80 m et il pouvait tirer des boulets d'une masse de 544 kg.

Après deux ans de préparatifs, Mehmet II est prêt et part d’Edirne le 23 mars 1453, il arrive sous les murs de la ville le 5 avril, précédé par son armée.

Le siège de Constantinople. Peint en 1499.

Le lendemain, l’armée turque commence le pilonnage du mur de Théodose avec le fameux canon; le feu de l'artillerie dure plusieurs jours jusqu'à l'assaut final.

Le soir du 20 avril, une flotte de trois navires envoyés par le pape Innocent III avec vivres et munitions parvient à forcer le blocus maritime. Cette aide providentielle leur sera très utile, mais insuffisante. Les tergiversations de Venise à envoyer 15 bateaux en renfort firent que ces bateaux partirent trop tard et arrivèrent à un moment assez avancé du siège; Constantinople ne put donc pas bénéficier de cette aide.

Le 22 au matin, une flotte d'une vingtaine de navires turcs mouille dans la Corne d'Or. Les constantinopolitains sont consternés car le passage vers ce havre naturel, situé à l'est de la ville, est commandé par une lourde chaîne dont les byzantins avaient encore le contrôle. Les navires ont en fait été hissés sur terre par des centaines de bœufs durant la nuit.

L'assaut final est lancé dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 mai 1453. Constantinople est devenue une ville moribonde depuis le sac des Croisés en 1204, elle n'est plus défendue que par quelques milliers d'hommes valides, ainsi que par quelques centaines de renforts venus d'occident avant le début du blocus. La bataille dure toute la nuit ; au petit matin, les turcs parviennent à pénétrer à l'intérieur de la ville.

Quelques citoyens, vénitiens et génois surtout, parviennent à s'échapper dans des navires bondés de rescapés. Du basileus Constantin XI Paléologue, on ne retrouve que les insignes impériaux et un corps que plusieurs soldats, y compris turcs, reconnaissent être celui de l'empereur. La légende entretient ainsi l'image d'un souverain ayant combattu jusqu’aux dernières heures de Byzance, et mort l’épée à la main.


Biographie des basileus byzantin «Comnène»[modifier | modifier le code]

Alexis 1er (Règne : 1081-1118)[modifier | modifier le code]

Godefroy de Bouillon et les barons reçus par l'empereur Alexis Comnène

Alexis Ier Comnène, né en 1048, mort le 15 août 1118, empereur byzantin de 1081 à 1118, troisième fils du curopalate Jean Comnène et d'Anne Dalassène, neveu de l'empereur Isaac Ier Comnène.

Il est élevé, ainsi que ses frères, par sa mère en vue du trône. Au cours de la décennie de chaos, qui suit la défaite de Romain IV Diogène à la bataille de Manzikert, Alexis se montre un général capable. Sous l'empereur Michel VII Doukas, il réprime la révolte du mercenaire normand Roussel de Bailleul. Sous son successeur Nicéphore III Botaneiatès, il écrase l'insurrection de Nicéphore Bryennius. En 1081, Alexis oblige Nicéphore à abdiquer, et devient ainsi empereur. Pendant son règne, Alexis parvint à vaincre les Normands de Robert Guiscard en Épire et reconquiert des territoires dans les Balkans. Il bat les Petchenègues en Thrace.

Diplomate hors pair, il réussit par d'habiles négociations à relever l'Empire byzantin. Dès 1082, il conclut un accord avec Venise, par lequel il reçoit l'aide de sa flotte, en échange d'avantages économiques. Avec l'aide des forces occidentales de la première croisade, il chassa les Turcs Seldjoukides de l'Ouest et du centre de l'Asie Mineure. Alexis ne parvint pas à contrôler totalement les forces de la Première Croisade, qui formèrent des États croisés en Palestine, et ses conquêtes en Asie Mineure ne lui survivent pas.



Jean II (Règne : 1118-1143)[modifier | modifier le code]

L'empereur Paul II

Jean II Comnène surnommé Kaloiannis, Jean le Beau (13 septembre 1088–Cilicie, 8 avril 1143), fils et successeur d'Alexis Ier Comnène, empereur byzantin (1118–1143).

À la mort d'Alexis, sa fille Anne Comnène tente de mettre son époux, Nicéphore Bryenne, sur le trône au détriment de Jean avec l'appui de sa mère Irène. Elle échoue en grande partie à cause de la pusillanimité de Nicéphore. En effet pendant l'agonie d'Alexis au monastère de Mangana (15 août 1118) Jean, qui était le favori de son père, s'empare, avec l'aide son frère Alexis, de l'anneau impérial et se fait proclamer empereur par la foule tandis que la garde du palais et Nicéphore Bryenne hésitent. Cette hésitation est favorable à Jean II qui consolide sa position en nommant ses proches st ses principaux soutiens aux postes-clés. Le rôle principal est confié à un ami d'enfance, d'origine turque, Jean Axuch qui devient Grand Domestique et commandant de l'armée. Selon Nicétas Choniatès, c'est ce dernier qui parvient à réconcilier l'empereur avec sa sœur Anne. De façon générale Jean II se montre clément avec ceux qui se sont opposés à lui, une fois son trône affermi.

Une fois empereur, Jean démontre de grandes qualités. Il est le prototype de « l'empereur-soldat », courageux, audacieux et d'une totale intégrité. Il est souvent surnommé « le plus grand des Comnènes » ou « le Marc-Aurèle du Bas-Empire ». Mais les sources que nous possédons, en particulier les écrits des historiens Jean Cinnamus et Nicétas Choniatès, et ceux du poète Théodore Prodomus, manquent d'objectivité et sont pour l'essentiel des panégyriques qui témoignent de l'espoir qui a existé durant son règne d'une restauration de la puissance byzantine. Les historiens modernes considèrent avec plus de circonspection l'efficacité du règne de Jean II, en particulier le manque de permanence de ses résultats.

Il élimine définitivement les Petchenègues par une grande victoire en 1122 et impose sa suzeraineté à la Serbie (1124). Il arrive à contenir, par une campagne militaire en 1128, la poussée hongroise vers les régions danubiennes. Par contre, il échoue en 1126 à revenir sur le Chrysobulle de 1082 suite à une démonstration de force de Venise. Il est contraint de renouveler les privilèges accordés. Il tente alors de favoriser les commercants de Pise et Gênes afin de lutter contre le monopole vénitien.

En Asie mineure, il s'empare en 1137 de la Cilicie (ou Petite-Arménie) et reprend aux Turcs une partie de l'Anatolie. Il impose, un temps seulement, une certaine suzeraineté sur la principauté d'Antioche. Il meurt en Cilicie le 8 avril 1143. Son fils Manuel Ier, le second de ses quatre fils, lui succède au détriment de son frère aîné Isaac.

Manuel Ier (Règne : 1143-1180)[modifier | modifier le code]

L'empereur Manuel Ier

Manuel Ier Comnène, né en 1118, mort le 24 septembre 1180, empereur byzantin, fils de Jean II Comnène et d'Irène de Hongrie.

Il épousa en premières noces en 1146 Berthe de Sulzbach († 1160), fille du comte Gebhard III de Sulzbach et de Mathilde de Bavière, sœur de Gertrude, mariée à Conrad III, dont il eut Marie (1152 † 1182), fiancée à Béla III de Hongrie puis à Guillaume II de Sicile, et mariée ensuite en 1180 à Rainer de Montferrat (1163 † 1182) et Anne (1154 † 1158) ; il épousa ensuite en secondes noces en 1161 Marie d'Antioche (1145 † 1182), fille de Raymond de Poitiers prince d'Antioche et de Constance d'Antioche, qui lui donna pour enfant Alexis II Comnène (1169 † 1183)

Manuel Comnène était réputé pour sa beauté exceptionnelle, son charme, ses qualités de soldat et de cavalier, son intellectualisme et son goût effréné pour les femmes.

Manuel mena une ambitieuse politique diplomatique afin de consolider et d'étendre la territoire byzantin et son influence. Il mit en place une politique pro-occidentale et organisa des mariages avec les grandes dynasties occidentales. L'échec de la deuxième croisade de 1147, ne l'empêche pas de resserre son alliance avec Conrad III, donc il épousa une belle sœur en 1146.

En 1149, il reprend Corfou aux siciliens. A la mort de Roger II, roi normand de Sicile, en 1154, il lance une attaque en Italie du Sud, et prend l'Apulie ; mais privé de l'appui de Conrad III, mort en 1152, il ne peut résister à l'offensive de Guillaume Ier de Sicile, et évacue l'Italie après un traité de paix en 1158. Il ne put éviter le pillage de Corinthe et de Thèbes en Grèce par les Normands.

Sa souveraineté fut reconnue par les États croisés latins d'Antioche et de Jérusalem en 1159. En 1162, il oblige le sultan seldjoukide Arslan II à lui restituer les villes grecques précédemment prises et à fournir des régiments à l'armée impériale.

Il intervient en Hongrie en 1164, s'empare de la Dalmatie en 1168 et soumet la Serbie en 1172. Venise inquiet de ses succès et des traités qu'il a passé avec Pise en 1169 et en 1171, se lance dans un conflit qui rompt leur relation pendant 14 ans.

Il ne put cependant éviter la défaite face aux Turcs en 1174 à la bataille de Myriokephalon.

Sa tentative de réunir les églises orthodoxe et romaine, sous réserve de se voir reconnaître la couronne impériale, se heurte à son impopularité en Occident.

Il mourrut le 24 septembre 1180 et fut inhumé dans l'église du Pantocrator, à Constantinople.

Alexis II (Règne : 1180-1183)[modifier | modifier le code]

Alexis II Comnène, né en 1167, mort en 1183, empereur byzantin de 1180 à 1183, fils de Manuel Ier Comnène et de Marie d'Antioche. En 1180, il épouse Agnès de France, fille de Louis VII et d'Alix de Champagne et rebaptisée Anna.

Régente de l'Empire, Marie d'Antioche suscite contre elle le mécontentement non seulement par ses origines latines, mais aussi en nommant comme conseiller le protosébaste Alexis, neveu de Manuel Ier et aux sympathies pro-occidentales.

En 1182, son cousin sexagénaire Andronic Ier Comnène, organise un coup d'Etat et fait arrêter Alexis II et sa mère, avant de le faire étrangler.

Andronic Ier (Règne : 1182-1185)[modifier | modifier le code]

La mort de Andronic Ier

Andronic Ier Comnène, né en 1123, tué en 1185, empereur byzantin de 1183 à 1185, fils d’Isaac Comnène et petit fils d’Alexis Ier Comnène.

Plusieurs fois emprisonné par son cousin germain, l’empereur Manuel Ier Comnène, il s’évade, parcourt l’Orient, puis se retire à Oinaion en 1180, sur la Mer Noire. À la mort de Manuel Ier en 1180, son fils Alexis II monte sur le trône à l’âge de 12 ans. Il s’oppose à la régente Marie d'Antioche. L'armée et la flotte se rallièrent à lui et les Latins furent massacrés.

Il entre dans Constantinople en 1182, fait exécuter la régente, se fait associé au trône et est couronné en septembre 1183. Il fait ensuite étrangler le jeune empereur Alexis, avec une corde d'arc.

Andronic monta sur le trône avec une volonté réformatrice, lutte contre la corruption et les abus. Il s'attaqua aux abus administratifs mais devint à son tour corrompu et impopulaire. Devenant suspicieux, il fit torturer toutes les personnes suspectées de vouloir le trahir. Son comportement discordant entraîna des rébellions internes, notamment de la noblesse (ainsi, son cousin Isaac Comnène s'établit officiellement à Chypre et se déclare politiquement indépendant).

En 1183, les Hongrois envahissent l'Empire et mettent à sac Belgrade et Sardica ; en août 1185, les Siciliens pillent Thessalonique et massacrent sa population.

Sur l'instigation de son cousin Isaac Ange, le peuple de Constantinople se rebella et le tua de la façon la plus atroce qui soit : on lui coupa une main, on l’attacha sur le dos d’un chameau malade et on l’exhiba dans Constantinople pendant plusieurs jours sans eau ni nourriture. Enfin, on lui jeta de l’eau bouillante au visage, on lui arracha un œil et on le pendit par les pieds entre deux piliers sur l’Hippodrome. Il n’arrêtait pas de répéter : « Aie pitié, mon Dieu ! Pourquoi s’acharner sur un roseau brisé ? ». Un soldat italien mit fin à ses souffrances en lui plongeant une lame dans le ventre.


Définitions[modifier | modifier le code]

Basileus[modifier | modifier le code]

Mot grec désignant le roi dans la Grèce ancienne ; titre impérial adopté par l'empereur byzantin au Moyen Âge.

Icône[modifier | modifier le code]

Image sacrée du Christ, de la Vierge ou des saints représentée sur un panneau de bois, sur un mur peint, en mosaïque ou sculptée. L'îcone est typique des églises byzantines.

Mercenaire[modifier | modifier le code]

Soldat professionnel à la solde d'un gouvernement étranger.

Orthodoxe[modifier | modifier le code]

Du grec orthos, «droit», et doxa, «opinion» ; l'orthodoxie est donc l'opinion juste ; depuis le schisme de 1054, la religion orthodoxe est celle de l'Empire byzantin ; l'Eglise orthodoxe ne reconnaît pas l'autorité du pape.

Schisme[modifier | modifier le code]

Séparation d'une partie des fidèles d'une religion aboutissant à la reconnaissance d'une autorité différente (par exemple celle du pape).