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Musée départemental Thomas-Dobrée[modifier | modifier le code]

Le musée départemental Thomas-Dobrée, couramment appelé Musée Dobrée appartient au conseil départemental de la Loire-Atlantique depuis 1895.  Il est situé dans le centre-ville de Nantes, dans le quartier Graslin, à proximité du Muséum d'histoire naturelle et du cours Cambronne. En 2013, le département décide de rassemble les collections et les monuments au sein d’un nouveau service départemental nommé Grand Patrimoine de Loire-Atlantique. Le musée Dobrée fait partie des édifices concernés tout comme Le château de Châteaubriant, le château de Clisson, l’église Saint-Sulpice-des-Landes et le domaine de la Garenne-Lemot.

Entre 1862 et 1895, l’armateur et collectionneur Thomas Dobrée (1810-1895) construit un édifice néo-médiéval ayant une double fonction: son lieu de résidence et un espace d'exposition de ses collections. Lorsqu’il achète la parcelle, celle-ci comprend déjà un bâtiment en élévation, le manoir épiscopal de la Touche érigé au XVe siècle. En 1972, un troisième bâtiment est construit sur la parcelle, le « bâtiment Voltaire » héberge entre autre, les réserves du musée.

Historique[modifier | modifier le code]

Par testament en date de 1894, Thomas Dobrée lègue ses collections et l’ensemble du site au Département de Loire-Inférieure. L’ensemble devient un musée qui ouvre pour la première fois au public le 8 janvier 1899, soit trois ans après la mort de Thomas Dobrée. Les collections de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Inférieure sont alors réunies à celles de Thomas II Dobrée[1].

Le musée est fermé depuis le 3 janvier 2011, des travaux de restructuration et d'agrandissement son nécessaire. Certains espaces sont resté ouverts au public pour des expositions temporaires et des évènements culturels jusqu’à l’été 2019. Des fouilles archéologiques préventive ont été réalisé entre octobre et novembre 2019, le nouveau musée devrait ouvrir 2021[2].

Le Manoir de la Touche ou manoir Jean V[modifier | modifier le code]

Vers 1425-1440, l'évêque Jean de Malestroit fit édifier une résidence d'été, composée d'un manoir, de son grand puits (orné au XIXe siècle par Thomas Dobrée à la manière de celui présent dans la cour du château des ducs de Bretagne de Nantes) et de la chapelle épiscopale Saint-Gabriel. Le tribunal suprême de l'évêque de Nantes y siégea en 1440 à l'occasion du procès de Gilles de Rais. L'édifice porte aussi le nom de « manoir Jean V » car ce duc de Bretagne, grand-oncle de la duchesse Anne de Bretagne, y mourut en 1442.

Après avoir été la résidence d'été des évêques de Nantes, il abrita le séminaire des prêtres irlandais installés dans la ville depuis le XVIIe siècle, et le resta jusqu'à la Révolution. Au même moment, trois évêques exilés, Messeigneurs Barry, O'Keeffe (en) et Comerford, respectivement évêques de Cork, de Limerick et de Waterford, de la communauté des irlandais de Nantes, habitent la ville.

Ce manoir du XVe siècle a été remanié au XIXe siècle après son acquisition par Thomas Dobrée. Le collectionneur fait construire la porte cochère,  l’escalier et le balcon du pignon est. Il modifie aussi la tour et son escalier à vis, elle était  anciennement beaucoup imposante. Du temps du collectionneur, le manoir à servit d’écurie, puis il est devenu en 1899, le lieu d’exposition des collections du musée archéologique rassemblée par la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire Inférieure. Jusqu'à la fermeture du musée en 2011, le Manoir de la Touche était le siège social de la Société[3].

Le Manoir des Irlandais ou la Maison romane[modifier | modifier le code]

De son vivant, Thomas Dobrée appelait son manoir de différentes manières : « maison romane » ou « manoir des Irlandais ». Il ne l’a jamais appelé « palais ». C’est la presse qui lui a donné ce nom, comme celui de « folie Dobrée », surement à cause de l’extravagance du projet.

Dans les années 1830, Thomas Dobrée abandonne la carrière d’armateur qui lui était tracée pour se consacrer aux arts. Il commence à collectionner des objets d’arts à partir de 1832, juste après la fin de sa formation artistique à Paris.

Entre 1857 et 1862, Thomas Dobrée devient propriétaire de l’ensemble de l’îlot où se situe le Manoir de la Touche et la Chapelle Saint-Gabriel dans les quartiers ouest de Nantes. Le site n’est pas choisi au hasard, il était à quelques minutes du domicile du collectionneur situé sur la place Graslin, et l’intérêt historique du manoir médiéval doit aussi avoir son importance.  A la mort de sa femme en 1887 (?), le collectionneur réalise qu’il ne pourra pas vivre dans son manoir car il est loin d’être terminé. Cependant l’édifice serra la demeure-écrin de ses collections qu’il souhaite ne pas dispersé. C’est pour cela qu’il lègue le manoir et ses collections au département.

L’édifice est terminé en 1898, soit plus de trente ans après les premières ébauches de Viollet-le-Duc. Thomas Dobrée avait fait appel l’architecte parisien dans un premier temps, cependant, les plans de ce dernier n’étaient pas du goût du collectionneur. En comparant les plans d' Eugène Viollet-le-Duc et ceux  de Thomas Dobrée, de nombreux points concordent. Le collectionneur s'est inspiré des plans de l'architecte parisien dans la distribution intérieure mais le style néo-roman des façades lui revient. Les architectes Simon, Boismen, Chenantais et Le Diberder ont œuvré à sa réalisation.

L’édifice est construit en granit massif et en schiste pour le petit appareillage, il a un plan longitudinale d’est en ouest et il s’organise sur deux niveaux.  L’agencement interne fait la distinction entre les espaces publics à l’est, les « grands appartements » et les espaces privées à l’ouest. L’entrée est composée d’un vaste hall occupé par un escalier d’honneur éclairée par de grandes baies en partie haute. A l’opposé du hall, la tour belvédère s’élève à plus de trente mètre du sol. Située à l’ouest de la parcelle, son toit terrasse permet d’admirer la ville et la Loire en contrebas.

Le manoir des Irlandais est décoré de nombreuses sculptures (ours, hiboux), Thomas Dobrée à lui-même dessiné le bestiaire qui ornent les murs extérieur de son manoir. La façade méridionale de l’édifice présente les armoiries familiales et la tour porte la devise du collectionneur. Cette dernière est inscrite en breton, elle est accompagnée d’une vouivre sculptée dévorant un cœur de pierre. Plusieurs traductions sont envisagées : « le doute me ronge le cœur », « l’incertitude me dévore » ou, « l’incertitude me déchire ».

Le bâtiment Volaitre[modifier | modifier le code]

Entre 1972-1973, un troisième bâtiments est construit par les architectes Ferré père et fils dans l'angle sud-ouest du jardin. Cette extension est réalisé en béton et est revêtue d'un placage de cailloux qui fait écho à la couleur des pierres de taille du manoir de Thomas Dobrée. Les éléments qui compose ce bâtiment caractérise l'architecture brutaliste des années 70. Le bâtiment Voltaire, ou bâtiment Ferré, hébergeait la conservation, la documentation, l’exposition permanente d’archéologie régionale, l’auditorium, des galeries souterraines et quelques réserves.

Les Collections[modifier | modifier le code]

Les collections du Musée départemental Thomas Dobrée on une double origine. Dans un premiers temps celle legué par Thomas Dobrée au département de Loire-Inférieure, puis celle de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire Inférieure. Le musée a ensuite perçu les dons et legs d'archéologues et de collectionneurs, ainsi que les dépôts de l'Etat et des collectivités territoriales. De plus, le musée réalise des achats selon les opportunités.

Les collections de Thomas Dobrée[modifier | modifier le code]

Thomas Dobrée débute ses acquisition lors de sa formation artistique à Paris (1930-1932), il devient très vite un bibliophile passionné par l'époque médiévale, la botanique ou encore les ouvrages chinois et japonais. Il achète livres anciens, manuscrits et incunables dans les salles de ventes et annote les œuvres qu'il souhaite acheté dans les catalogue de ventes. Thomas Dobrée est aussi un grand amateur d'estampes, de gravures, de monnaies et d'objets d'art. Le collectionneur nantais achète ses œuvres dans des ventes aux enchères régionales comme dans les ventes parisiennes organisées à l'Hôtel Drouot, l'un des plus importante de son époque fut la prestigieuse collections Soltykoff où Thomas Dobrée acheta la Châsse de saint Calminius[4] et un Aquamanile nommé Le Lai d'Aristote[5]. Pendant près de 150 ans archéologues et collectionneurs vont enrichir les collections du musée départemental. Il y a entre autres certains membres de la Société tel que Fortuné Parenteau (1814-1882)et Paul Soullard (1839-1930), ainsi que des personnalités plus éclectique tel que l'Abbé Cullère (1830-1894)[6].

Aujourd’hui, près de 135 000 oeuvres composent les collections du musée Dobrée à Nantes.

Les collections archéologiques[modifier | modifier le code]

Dès le 19e siècle, des membres de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique rassemblent des objets égyptiens, étrusques et grecs. Différents donateurs complètent cette première collection. Le fonds est ensuite enrichi grâce aux dépôts de musées nationaux comme le Louvre. L'archéologie méditerranéenne rassemble près de 2 000 pièces, il est l'un des dix départements qui structurent le pôle conservation du musée. L’essentiel des collections égyptiennes provient du fonds du voyageur et minéralogiste nantais Frédéric Cailliaud (1787-1869). Les civilisations grecques et étrusques sont surtout représentées par des productions céramiques.

Le département d'archéologie national conserve quant à lui plus de 25 000 objets, c'est l'une des collections les plus riches de l'ouest.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-François Caraës, « Le manoir des Irlandais » de Thomas Dobrée, de la « maison romane » au musée, Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, n°153, 01/08/2018
  2. Delpech Viviane (dir.), Viollet-le-Duc : villégiature et architecture domestique : [actes de colloque international, Hendaye, 9 et 10 octobre 2014], Presses universitaire du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2016


  1. « Thomas II Dobrée (1810 - 1895) - grand-patrimoine.loire-atlantique.fr », sur grand-patrimoine.loire-atlantique.fr (consulté le )
  2. « Futur musée Dobrée : les grandes étapes du chantier », sur Loire-atlantique.fr (consulté le )
  3. Société Archéologique et Historique, « Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique - Présentation : Historique », sur www.societe-historique-nantes.fr, (consulté le )
  4. « châsse - grand-patrimoine.loire-atlantique.fr », sur grand-patrimoine.loire-atlantique.fr (consulté le )
  5. « Aquamanile, Le Lai d'Aristote - grand-patrimoine.loire-atlantique.fr », sur grand-patrimoine.loire-atlantique.fr (consulté le )
  6. « Les collectionneurs du musée Dobrée - grand-patrimoine.loire-atlantique.fr », sur grand-patrimoine.loire-atlantique.fr (consulté le )