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Utilisateur:Curieux59/Brouillon

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Jean-Jacques Baligand (1697-1762) est un architecte et ingénieur français du XVIIIe siècle, ayant effectué la majeure partie de sa carrière en Lorraine au service du duc de Lorraine Stanislas Leszczynski . Il finit ingénieur en chef des bâtiments et ponts et chaussées de Lorraine et du Barrois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Baligand nait à Baives le . Son père est capitaine de cavalerie au service de l'Espagne[1]. Deux oncles paternels mènent également une carrière militaire, l'un au service de l'Électeur de Bavière, allié de la France, l'autre au service du roi Louis XIV, en tant que que cornette au régiment d'Egmont[2].

En 1738, il prend pour femme Marie-Catherine-Josèphe Dépret dont il a trois garçons et trois filles[3].

Il est d'abord employé aux canaux du Loing et de Picardie[2].

il est ensuite retrouvé vers 1750 en Lorraine où le duc Stanislas Leszczynski le nomme ingénieur ordinaire et directeur des bâtiments et du domaine. Le , il bénéficie d'une promotion et devient ingénieur en chef des ponts et chaussées de Lorraine et du Barrois[1], fonction qui vient d'être créée[2].

En tant que fonctionaire du duc Stanislas, Baligand loge à l'hôtel de la Monnaie, rue de la Monnaie à Nancy[3].

Le , le duc l'anoblit[1]. Les lettres d'anoblissement figuraient parmi des biens vendus aux enchères en 2020[4].

Jean-Jacques Baligand achète par la suite les seigneuries de Heillecourt et de Ferrières[2].

Jean-Jacques Baligand meurt à Nancy le . Il est enterré dans la Basilique Saint-Epvre de Nancy[1].

Il est possible qu'il ait eu un frère François, mort en 1746, inspecteur des bâtiments sous le roi Stanislas[1].

Réalisations[modifier | modifier le code]

Employé aux canaux de Picardie, Jean-Jacques Baligand fait imprimer en 1744 un projet de canal de navigation de Laon à Manicamp.

Jean-Jacques Baligand est l'auteur ou a participé à la plupart des grands travaux publics effectués en Lorraine au milieu du XVIIIe siècle.

Léopold Ier de Lorraine, duc de Lorraine, avait demandé à Germain Boffrand de construire un nouveau palais ducal, chargé de remplacer l'ancien palais des ducs à Nancy et pouvant rivaliser avec le Palais du Louvre. Le projet ne put être mené à bien. Baligand a été chargé par Stanislas de réaliser les plans rendus nécessaires par la démolition du « Louvre de Boffrand » et de la vieille intendance. Il termine les plans le . Ceux-ci vont ensuite être repris et révisés, le premier architecte du roi Emmanuel Héré étant chargé de la réalisation. Baligand a ainsi participé à quelques-unes des grandes réalisations dans la ville de Nancy : palais de l'intendance (Palais du gouvernement de Nancy), place de l'intendance[1].

Par lettres patentes du , Stanislas donne à Baligand un terrain conséquent sur la place devenue la place Stanislas[2].

L'hôtel particulier construit par Baligand à Nancy sur la place Stanislas entre 1756 et 1764, et qui portait le nom d'hôtel Baligand, est devenu en 1858 l'hôtel de préfecture de Meurthe-et-Moselle. La préfecture s'est ensuite étendue aux bâtiments voisins essentiellement par achat, parfois suite à expropriation[3].

Il a vendu rapidement les autres constructions qu'il a fait érigé sur les terrains cédés par le roi de Pologne[3].

Jean-Jacques Baligand est l'auteur d'un manuscrit datant de 1757 : État général des Ponts et chaussées de Lorraine et de Barrois, conservé à la bibliothèque municipale de Nancy.

Cette même année , il joue un rôle central dans la reconstruction de la ville de Saint-Dié des Vosges, détruite par les flammes en traçant le plan de sa reconstruction[1]. Le sinistre est l'occasion de moderniser la ville[5]. La reconstruction se marque notamment par un alignement rigoureux plutôt que les courbes et brisures d'autrefois[6].

Il participe à la construction du pont de Fénétrange achevé en 1860, détruit en 1944 et depuis reconstruit[7].

Armes[modifier | modifier le code]

Anobli, Jean-Jacques Baligand est autorisé à prendre pour armoiries : « D'azur à un lus au naturel, terrassé de sinople, surmonté d'un armet morné, orné de ses bourrelets et lambrequin, aux couleurs de l'écu, et pour cimier le lys de l'écu »[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

  • Un calice aux armes de Jean-Jacques Baligand est entré dans l'histoire ; il est classé au titre du patrimoine mobilier français (Base Palissy)[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Michel Prévost, cité dans la bibliographie.
  2. a b c d e et f Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, cité dans la bibliographie, p. 224.
  3. a b c et d Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, cité dans la bibliographie, p. 225.
  4. « Vente aux enchères - STANISLAS I (roi de Pologne). Lettres de Noblesse pour Jean-Jacqu... - Paul Pastaud », sur www.paulpastaud.com (consulté le )
  5. « Saint-Dié-des-Vosges Histoire. Stanislas, artisan de la première reconstruction », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
  6. Société philomatique vosgienne, 1930, cité dans la bibliographie, p. 10-12.
  7. « Pont de Fénétrange (Fénétrange, 1760) », sur Structurae (consulté le )
  8. « calice aux armes de Jean-Jacques Baligand », sur Base Palissy. Ministère de la culture. Patrimoine mobilier frnçais