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World Brain

Couverture de l'édition londonienne de 1938.
Couverture de l'édition londonienne de 1938.

World Brain (Le Cerveau mondial) est une compilation d'essais et de conférences ayant pour thème la diffusion de la connaissance à l'échelle planétaire dans un but de progrès général de l'humanité. Elle est réalisée par l'écrivain britannique de science-fiction H. G. Wells et publiée en 1938 par l'éditeur londonien Methuen, l'auteur étant alors âgé de 72 ans.

Un de ces essais, le troisième dans l'ordre des chapitres, présente la vision d'une « encyclopédie mondiale permanente » qui a plus tard été rapprochée du projet Wikipédia par certains auteurs du début du XXIe siècle. Une version française du texte de ce troisième chapitre a été publiée dans le tome XVIII de l'Encyclopédie française, en , sous le titre : Rêverie sur un thème encyclopédique, au moment où avait lieu à Paris le Congrès mondial de la documentation universelle, où Wells donnait en français une conférence à ce sujet. Un court extrait de cette conférence, transcrit en anglais, fait l'objet du quatrième chapitre.

Il n'existe pas de traduction française publiée des autres textes composant l'ouvrage, soit les premier, deuxième et cinquième chapitres.

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Histoire de Tom Jones, enfant trouvé

Page de titre de la première édition, avec en latin : « Elle [donne à] voir le comportement d'un grand nombre d'êtres humains ».
Page de titre de la première édition, avec en latin : « Elle [donne à] voir le comportement d'un grand nombre d'êtres humains ».

L'Histoire de Tom Jones, enfant trouvé (The History of Tom Jones, a Foundling en anglais), abrégé en Tom Jones, est un roman de Henry Fielding, publié par l'éditeur londonien Andrew Millar en 1749. Commencé en 1746 et terminé en 1748, c'est un livre ambitieux qui doit en partie son inspiration à la vie de son auteur, ne serait-ce que par le portrait de l'héroïne censé être à l'image de sa première épouse Charlotte Craddock, décédée en 1744. Très critiqué à sa parution, il devient vite un immense succès populaire qui ne s'est jamais démenti et il est souvent cité parmi les dix plus grands romans de la littérature universelle : en 1955, Somerset Maugham le place en première position dans son essai Dix romans et leurs auteurs. Dès 1750, Pierre-Antoine de La Place en donne une version française libre qui aurait inspiré Voltaire pour Candide. En 1765, André Philidor en fait un opéra qui se maintient au répertoire : c'est dire la rapidité de son rayonnement, même au-delà de la Grande-Bretagne.

Constitué de dix-huit livres, chacun inauguré par un premier chapitre discursif, un proemium apologétique et explicatif souvent sans rapport avec ce qui suit, Tom Jones emprunte beaucoup à la tradition picaresque, mais innove dans la description et la caractérisation des scènes et des personnages, plus réalistes que celles de bien d'autres ouvrages contemporains. En effet, son but, affirmé à maintes reprises par le narrateur, est de présenter la nature humaine telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être ou est imaginée, embellie, noircie ou encore déportée vers le fantastique.

Tom Jones se distingue aussi par l'analyse constante de l'art de l'écriture et de la fabrication du roman, le lecteur se trouvant sans cesse interpelé au sujet de l'histoire, des personnages, des effets rhétoriques et surtout des multiples facettes de l'ironie qui sous-tendent les registres comique et pseudo-épique (mock epic) du récit.

L'ouvrage est dédié à « l'Honorable George Lyttelton, Esq., Lord-Commissaire du Trésor », fervent partisan de l'auteur, avec l'espoir que le texte « contribuera à promouvoir la vertu et l'innocence » ; comme preuve de sa bonne foi, Fielding révèle que le personnage du Squire Allworthy est fondé sur un homme de bien, son ami Ralph Allen.

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Causes de la mort de Jane Austen

Tombe de Jane Austen, dans la cathédrale de Winchester.
Tombe de Jane Austen, dans la cathédrale de Winchester.

Les causes de la mort de Jane Austen, survenue le à l'âge de 41 ans au terme d'une maladie restée indéterminée et ayant duré environ une année, ont été discutées de manière rétrospective par des médecins dont les conclusions ont été ensuite reprises et analysées par les biographes de Jane Austen.

Les deux hypothèses principales sont celle de la maladie d'Addison, avancée en 1964 par le chirurgien anglais Zachary Cope (1881-1974) et celle de la maladie de Hodgkin, d'abord évoquée la même année, mais de façon concise, par le Dr F. A. Bevan, puis développée et argumentée en 2005 par l'Australienne Annette Upfal, professeur de lettres britanniques à l'université du Queensland.

La discussion repose essentiellement sur les écrits laissés par Jane Austen concernant son propre cas clinique. Elle n'exclut pas l'éventualité d'une tuberculose, qui était au XIXe siècle l'étiologie habituelle de la maladie d'Addison.

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Jacques Jubé

Jacques Jubé, parfois appelé Jubé de la Cour, né le à Vanves et mort le à Paris, est un prêtre janséniste et appelant français. Il s'est fait connaître dans sa jeunesse, sous la Régence, par ses réformes liturgiques dans la paroisse d'Asnières et son activité de polémiste. Il a vécu en exil la seconde moitié de son existence, principalement aux Pays-Bas où il a publié l'essentiel de son œuvre. Mais ce sont surtout les trois années qu'il a passées en Russie sous les règnes de Pierre II et d'Anne Ire, qui ont attiré l'attention de ses contemporains et celle de son principal biographe, l'historien Michel Mervaud. Jubé a résidé à Moscou en qualité de chapelain de la princesse Irina Dolgorouki, nouvellement convertie au catholicisme, et de précepteur de ses enfants. Il avait à cœur de rapprocher l'Église russe orthodoxe et l'Église catholique romaine. Le décès prématuré du jeune tsar Pierre II a mis un terme brutal à ses projets. Expulsé en 1732 par la tsarine Anne, il a ramené de Russie de nombreux souvenirs qu'il a consignés par écrit dans un ouvrage intitulé : La religion, les mœurs, et les usages des moscovites (cf. bibliographie). Cet ouvrage est l'un des rares documents de l'époque décrivant avec précision les mœurs et la vie quotidienne en Russie et se distingue par ses nombreuses illustrations à la plume de la main de Jubé.

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Carl Gustav Jung

Portrait de Carl Gustav Jung.
Portrait de Carl Gustav Jung.

Carl Gustav Jung (prononcé [ˈkarl ˈɡʊstaf ˈjʊŋ] écouter) est un médecin psychiatre suisse né le à Kesswil, canton de Thurgovie, et mort le à Küsnacht, canton de Zurich, en Suisse alémanique.

Fondateur de la psychologie analytique et penseur influent, il est l'auteur de nombreux ouvrages. Son œuvre est liée à la psychanalyse de Sigmund Freud dont il a été l’un des premiers défenseurs et dont il se sépara par la suite en raison de divergences théoriques et personnelles.

Dans ses ouvrages, il mêle réflexions métapsychologiques et pratiques à propos de la cure analytique. Jung a consacré sa vie à la pratique clinique ainsi qu'à l'élaboration de théories psychologiques, mais a aussi exploré d'autres domaines des humanités : depuis l'étude comparative des religions, la philosophie et la sociologie jusqu'à la critique de l'art et de la littérature.

Carl Gustav Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs : il a souligné le lien existant entre la structure de la psyché (c'est-à-dire l'« âme », dans le vocabulaire jungien) et ses productions et manifestations culturelles. Il a introduit dans sa méthode des notions de sciences humaines puisées dans des champs de connaissance aussi divers que l'anthropologie, l'alchimie, l'étude des rêves, la mythologie et la religion, ce qui lui a permis d'appréhender la « réalité de l'âme ». Si Jung n'a pas été le premier à étudier les rêves, ses contributions dans ce domaine ont été déterminantes. On lui doit également, entre autres, les concepts d'« inconscient collectif », d'« archétypes », d'« individuation », de « types psychologiques », de « complexe », d'« imagination active », de « déterminisme psychique » et de « synchronicité ».

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Jansénisme

La déroute et la confusion des jansénistes représente la condamnation de l’Augustinus et du mouvement janséniste par la bulle Cum occasione du pape Innocent X (gravure éditée en 1653 par Jean Ganière pour l’Almanach des Jésuites).
La déroute et la confusion des jansénistes représente la condamnation de l’Augustinus et du mouvement janséniste par la bulle Cum occasione du pape Innocent X (gravure éditée en 1653 par Jean Ganière pour l’Almanach des Jésuites).

Le jansénisme est une doctrine théologique à l'origine d'un mouvement religieux, puis politique et philosophique, qui se développe aux XVIIe et XVIIIe siècles, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l'Église catholique et à l'absolutisme royal.

La définition même du jansénisme s’avère problématique, car les jansénistes ont rarement assumé cette appellation, se considérant seulement comme catholiques. Ils possèdent toutefois quelques traits caractéristiques, comme la volonté de s’en tenir strictement à la doctrine de saint Augustin sur la grâce conçue comme la négation de la liberté humaine, pour faire le bien et obtenir le salut. Cela ne serait possible selon eux que par le biais de la grâce divine. Les jansénistes se distinguent aussi par leur rigorisme spirituel et leur hostilité envers la compagnie de Jésus (jésuites) et sa casuistique, comme envers un pouvoir trop grand du Saint-Siège. Dès la fin du XVIIe siècle, ce courant spirituel se double d’un aspect politique, les opposants à l’absolutisme royal étant largement identifiés aux jansénistes.

Le jansénisme naît au cœur de la Réforme catholique. Il doit son nom à l’évêque d’Ypres, Cornelius Jansen, auteur de son texte fondateur : l’Augustinus, publié de façon posthume à Louvain en 1640. Cette œuvre est l’aboutissement de débats sur la grâce remontant à plusieurs dizaines d’années, coïncidant avec l’hostilité grandissante d'une partie du clergé catholique envers la compagnie de Jésus ; il prétend établir la position réelle d'Augustin sur le sujet, qui serait opposée à celle des jésuites, ceux-ci donnant une importance trop grande à la liberté humaine.

L’Augustinus provoque de vifs débats, en particulier en France, où cinq propositions prétendument hérétiques sont extraites de l’ouvrage par des docteurs hostiles à l’évêque d’Ypres ; celles-ci sont condamnées en 1653 par le pape. Les défenseurs de Jansenius répliquent en distinguant « le droit et le fait » : les propositions seraient bien hérétiques, mais on ne les retrouverait pas dans l’Augustinus. Ils s’attaquent également à la casuistique jugée laxiste des jésuites, en particulier avec Les Provinciales de Blaise Pascal, lettres fictives défendant leur cause, qui suscitent un large écho dans l’opinion française. Dans le même temps, ayant pour haut lieu l’abbaye de Port-Royal, la spiritualité janséniste se développe et se popularise.

Cependant, considérés comme des ennemis de la monarchie, les jansénistes sont très vite l’objet de l’hostilité du pouvoir royal : Louis XIV et ses successeurs entreprennent contre eux de fortes persécutions. De même, les papes font preuve d’une sévérité grandissante à leur égard, avec notamment la proclamation de la bulle Unigenitus en 1713. Dans ce contexte, le jansénisme se confond au XVIIIe siècle avec la lutte contre l’absolutisme et l’ultramontanisme. Les clercs soutenant la Révolution française et la constitution civile du clergé sont ainsi jansénistes pour une grande part. Toutefois, au XIXe siècle, le jansénisme s’étiole et disparaît, le concile Vatican I mettant un terme définitif à la plupart des débats ayant provoqué son apparition.

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Ludwig Wittgenstein

Portrait en noir et blanc d'un homme au regard fixe, ayant la tête tournée à gauche
Photographie de Wittgenstein en 1930 par Moritz Nähr.

Ludwig Josef Johann Wittgenstein, né à Vienne en Autriche-Hongrie le et mort à Cambridge au Royaume-Uni le , est un philosophe, mathématicien, ingénieur, pédagogue et architecte de nationalité autrichienne, puis, à partir de 1939, britannique, ayant exploré de manière décisive certains domaines fondamentaux de la connaissance tels que la logique, les fondements des mathématiques et la philosophie du langage.

Ludwig Wittgenstein ne publie de son vivant qu'une œuvre majeure : le Tractatus logico-philosophicus, dont une première version paraît en 1921 à Vienne et dans laquelle Wittgenstein traite des limites du langage et de la faculté de connaître de l'être humain. Ce texte a donné lieu à de nombreuses interprétations, parfois difficilement conciliables. Pour Wittgenstein, sa signification primaire est surtout éthique et esthétique, tandis que la plupart des lectures ont d'abord mis en avant son intérêt en logique et en philosophie du langage. Pièce majeure de la philosophie de Wittgenstein, il est inspiré par un logicisme anti-psychologiste, une position que l'auteur abandonne par la suite, tandis que les commentateurs commencent à considérer l'aspect mystique de l'œuvre comme central. Wittgenstein pense alors avoir apporté une solution à tous les problèmes philosophiques auxquels il était envisageable de répondre ; il quitte l'Angleterre et se détourne de la philosophie jusqu'en 1929.

À cette date, il revient à Cambridge, sur l'insistance de Bertrand Russell et de George Moore et critique les principes de son premier traité. Il développe alors une nouvelle méthode philosophique et propose une nouvelle manière d'appréhender le langage, étudiée dans sa seconde grande œuvre, Investigations philosophiques, publiée, comme nombre de ses travaux, après sa mort. Cette remise en question de son propre système fait de Wittgenstein l'un des rares penseurs de la philosophie occidentale à s'infliger une autocritique aussi radicale.

Son œuvre a eu — et conserve — une influence majeure sur le courant de la philosophie analytique et plus récemment en anthropologie, en ethnométhodologie et en philosophie postanalytique. Il est parfois considéré comme ayant dissous la tradition analytique de l'intérieur, de manière préemptive. Dans un premier temps, le Tractatus a influencé son ancien professeur Bertrand Russell, mais surtout les néopositivistes du Cercle de Vienne, même si Wittgenstein considérait que ceux-ci commettaient de graves contresens sur la signification de sa pensée. Les deux « époques » de sa pensée ont profondément marqué nombre de ses élèves et de philosophes.

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