Usine chimique de Tavaux
Type d'usine |
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Opérateur | |
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Date d'ouverture |
1930 |
Patrimonialité |
Recensé à l'inventaire général |
Situation | |
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Coordonnées |
L'usine chimique de Tavaux est une usine chimique implantée depuis 1930 à Tavaux, à la suite des progrès de l'industrie chimique du XXe siècle. L'important complexe industriel chimique belge Solvay (fondé en 1861 par le chimiste et industriel Ernest Solvay) s'installe près de Dole. Elle maintient une industrie du sel dans le Jura, en étant alimentée par le sel jurassien depuis 1930.
Situation
[modifier | modifier le code]Le site occupe une surface de 506 ha sur les communes d'Abergement-la-Ronce, Choisey, Damparis et Tavaux, près de Dole, dans le département du Jura, en région de Bourgogne-Franche-Comté. Il est desservi par le canal du Rhône au Rhin (branche sud) et par un embranchement particulier sur la ligne de Chagny à Dole-Ville[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]La construction de l'usine commence en , les travaux sont menés par Société générale d'Entreprises sur les plans du service d'architecture de Solvay à Bruxelles. Les premiers bâtiments servent à la fabrication de produits sodiques et électrochimiques. En , les ateliers de réparation sont construits et l'unité 1 d'électrolyse est opérationnel en 1930. D'autres éléments ouvrent dans les années : les générateurs en 1931, la soudière en , les grands bureaux en et la caustification en [1].
Une seconde unité d'électrolyse entre en service en , puis une troisième dix ans plus tard, une quatrième en et enfin une cinquième en . Entretemps, un laboratoire est ouvert en . L'architecte Jacques Perrin-Fayolle conçoit le restaurant d'entreprise en . Une caserne de pompiers est construite en [1].
À partir de , c'est l'ancienne saline de Poligny[2] qui fournit la saumure en injectant de l'eau douce dans ses puits de la forêt de Vaivre, puis, à partir de , en utilisant la saumure diluée provenant d'Étrez (Ain). Depuis , c'est à Marboz (près de Bourg-en-Bresse), qu'est envoyée la saumure d'Étrez. Elle est injectée dans la couche supérieure du gisement (entre 750 m et 1 120 m)[3], un saumoduc de 110 km transportant la saumure saturée à Tavaux[4].
En , souhaitant se concentrer sur sa production de polymères, à plus haute valeur ajoutée et moins sujette aux fluctuations du marché, Solvay cède son activité chlorovinylique à Inovyn[5], une coentreprise avec Ineos, dont Solvay se désengage en . Les installations chlorovinyliques du site de Tavaux appartiennent donc désormais à Inovyn, et les autres installations à Solvay.
En , la firme belge se sépare en deux entités indépendantes, l'une conservant le nom et les activités historiques de Solvay, et l'autre, dédiée à la chimie de spécialités, baptisée Syensqo (en). Parmi les installations de Tavaux, celles qui étaient restées dans le périmètre de Solvay après passent intégralement dans le giron de Syensqo en [6].
Production
[modifier | modifier le code]L'entreprise extrait le sel par hydrolyse / électrolyse, à partir de saumure de gisement salifère de Bresse et de Poligny et de calcaire de Damparis. Elle produit et transforme 700 000 tonnes de sel par an (composé de 39 % de sodium et 61 % de chlore) et le transforme en de nombreux produits chimiques industriels dérivés : chlorure (plasturgie), hypochlorite de sodium (eau de Javel), soude caustique (détergent), chlorure de méthylène, chloroforme, tétrachlorure de carbone, perchloroéthylène, acide chlorhydrique, hydrofluorocarbure.
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Passage de tuyaux au-dessus du canal du Rhône au Rhin.
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Vue des installations.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Usine Solvay de Tavaux », notice no IA00125865, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Saline, actuellement fromagerie industrielle (caves d'affinage Arnaud) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- La couche inférieure, située entre 1 300 et 1 960 m, est utilisée par Engie comme réservoir de gaz.
- « Histoire des Salines de Franche-Comté »
- « Solvay et INEOS créent INOVYN™, un acteur majeur dans les chlorovinyls », sur Solvay France, (consulté le )
- Nadège Hubert, « Un nouveau nom pour Solvay à Tavaux », Le Journal du Palais, .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrice Ducordeaux, Marcel Robin, Jacques Tétu et Yvon Amiot (dir.), Solvay Tavaux : Une usine et des hommes, Dole, DMODMO, , 311 p. (ISBN 2-916295-02-X).
Liens externes
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- Ressource relative à l'architecture :