UW Canis Majoris

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UW Canis Majoris A/B
29 Canis Majoris
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de UW Canis Majoris, obtenue à partir des données d'Hipparcos et adaptée de Antokhina et al. (2011)[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 07h 18m 40,37894s[2]
Déclinaison −24° 33′ 31,3182″[2]
Constellation Grand Chien
Magnitude apparente 4,82 à 5,33[3]

Localisation dans la constellation : Grand Chien

(Voir situation dans la constellation : Grand Chien)
Caractéristiques
Type spectral O7,5-8Iabf / O9,7Ib[4]
Indice U-B −1,00[5]
Indice B-V −0,15[5]
Variabilité β Lyr[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +20,0 ± 1,7 km/s[6]
Mouvement propre μα = −2,865 mas/a[2]
μδ = +3,678 mas/a[2]
Parallaxe 0,854 9 ± 0,127 7 mas[2]
Distance ∼ 3 800 a.l. (∼ 1 170 pc)
Magnitude absolue −6,1[7]
Caractéristiques physiques
Masse 11 à 44 M / 17 à 33 M[1]
Rayon 12 à 20 R / 14 à 17 R[1]
Luminosité 170 000 à 450 000 L / 240 000 à 330 000 L[1]
Température 33 750 K / 33 300 à 33 700 K[1]
Composants stellaires
Composants stellaires UW CMa A, UW CMa B[1]
Orbite
Compagnon UW CMa B[1]
Demi-grand axe (a) 34-48 R
Excentricité (e) 0
Période (P) 4,39 j
Inclinaison (i) 71,0-71,6°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 3,3-4,5°

Désignations

UW CMa, 29 CMa, HD 57060, HIP 35412, HR 2781, CD-24 5173, CPD-24 2210, GC 9734, SAO 173444[8]

UW Canis Majoris (en abrégé UW CMa) est une étoile binaire à éclipses de la constellation australe du Grand Chien. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 29 Canis Majoris, UW Canis Majoris étant sa désignation d'étoile variable. Elle est classée comme une binaire à contact de type Beta Lyrae. Sa magnitude apparente varie de +4,84 à +5,33 selon une période de 4,39 jours[9]. Bode lui avait initialement attribué la désignation de Bayer Tau2 Canis Majoris, mais elle a été abandonnée par Gould et les auteurs qui l'ont suivi[10].

Image de NGC 2362. UW CMa est l'étoile brillante en haut (au nord).

Sa composante primaire, désignée UW Canis Majoris A, est une supergéante bleue rare de type spectral O7,5-8 Iab. Les caractéristiques précises du système sont incertaines, en partie parce que la signature spectrale de la secondaire est très difficile à démêler du spectre de la primaire et parce ce qu'elle est entourée d'une enveloppe de vent stellaire. Une étude spectrale détaillée de Bagnuolo et al. (1994) a déterminé que le rayon de l'étoile primaire est 13 fois plus grand que le rayon solaire. La secondaire est quant à elle une supergéante un peu plus froide, moins évoluée et moins lumineuse de type spectral O9,7Ib, dont le rayon est 10 fois plus grand que le solaire. Selon cette même étude, l'étoile la plus brillante, qui est la plus lumineuse, possède une luminosité qui vaut 200 000 fois celle du Soleil, tandis que son compagnon est 63 000 fois plus lumineux. Cependant, l'étoile secondaire apparaît être la plus massive, ayant une masse de 19 M, tandis que l'étoile primaire ferait 16 M[4]. Toutefois, une analyse photométrique plus récente d'Antokhina et al. (2011) trouve plusieurs configurations de rapports de masses et de luminosités qui peuvent correspondre aux données observées[1].

Les mesures de parallaxe annuelle du système de UW Canis Majoris le placent à approximativement ∼ 3 000 a.l. (∼ 920 pc) de la Terre, ce qui est étonnamment proche pour une étoile de ce type spectral et de cette luminosité. Les données de parallaxe plus précises du satellite Hipparcos la placent encore plus près, autour de ∼ 2 000 a.l. (∼ 613 pc)[11], tandis que la troisième data release du satellite Gaia donne une parallaxe de 0,85 ± 0,13 mas[2], ce qui correspond à une distance autour de ∼ 3 800 a.l. (∼ 1 170 pc). On pense que UW Canis Majoris est un membre périphérique de l'amas ouvert NGC 2362, ce qui situerait le système à environ ∼ 5 000 a.l. (∼ 1 530 pc) de la Terre, et qui serait plus cohérent avec sa luminosité attendue. La contradiction entre les différentes mesures de distance restent un sujet de recherche[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) E. A. Antokhina, M. Srinivasa Rao et M. Parthasarathy, « Light curve analysis of Hipparcos data for the massive O-type eclipsing binary UW CMa », New Astronomy, vol. 16, no 3,‎ , p. 177–182 (DOI 10.1016/j.newast.2010.09.008, Bibcode 2011NewA...16..177A, arXiv 1011.1739)
  2. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) William G. Jr. Bagnuolo et al., « Tomographic Separation of Composite Spectra. 2: The Components of 29 UW Canis Majoris », The Astrophysical Journal, vol. 423,‎ , p. 446–55 (DOI 10.1086/173822 Accès libre, Bibcode 1994ApJ...423..446B)
  5. a et b (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  6. (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  7. a et b (en) N. T. Kaltcheva et R. W. Hilditch, « The distribution of bright OB stars in the Canis Major-Puppis-Vela region of the Milky Way », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 312, no 4,‎ , p. 753 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2000.03170.x Accès libre, Bibcode 2000MNRAS.312..753K)
  8. (en) * 29 CMa -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) J. B. Hutchings, « The Massive Hot Binary 29 Canis Majoris », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 89, no 531,‎ , p. 668–74 (DOI 10.1086/130206 Accès libre, Bibcode 1977PASP...89..668H)
  10. (en) Morton Wagman, Lost Stars: Lost, Missing and Troublesome Stars from the Catalogues of Johannes Bayer, Nicholas Louis de Lacaille, John Flamsteed, and Sundry Others, Blacksburg, Virginie, États-Unis, The McDonald & Woodward Publishing Company, (ISBN 978-0-939923-78-6), p. 74
  11. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)

Liens externes[modifier | modifier le code]