MU Canis Majoris

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MU Canis Majoris
(HD 56847)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 07h 18m 09,63920s[1]
Déclinaison −15° 37′ 41,9643″[1]
Constellation Grand Chien
Magnitude apparente 8,94 - 9,04[2]

Localisation dans la constellation : Grand Chien

(Voir situation dans la constellation : Grand Chien)
Caractéristiques
Type spectral B5Ib[3] ou B7III[4]
Indice U-B −0,47[4]
Indice B-V +0,19[4]
Variabilité α Cyg[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +21,4 ± 3,2 km/s[5]
Mouvement propre μα = −2,163 mas/a[1]
μδ = +1,380 mas/a[1]
Parallaxe 0,351 8 ± 0,047 0 mas[1]
Distance environ 2 840 pc (∼9 260 al)
Caractéristiques physiques
Masse 3,7 ± 0,1 M[6]
Température 8 113 K[7]
Âge 27,9 ± 22,2 × 106 a[6]

Désignations

MU CMa, HD 56847, HIP 35355, BD-15°1748, SAO 152691, TYC 5965-1720-1[8]

MU Canis Majoris (MU CMa), également désignée comme HD 56847, est une étoile variable située dans la constellation du Grand Chien.

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

D'après les mesures de parallaxe réalisées par le satellite Gaia, MU Canis Majoris serait située à environ 2 840 pc (∼9 260 al) du Soleil[1]. Elle s'éloigne du système solaire avec une vitesse radiale de +21 km/s[5]. Elle apparaît être l'étoile la plus brillante de l'amas ouvert NGC 2360, bien qu'elle semble ne pas en faire partie[9]. La parallaxe moyenne de l'amas déterminée par Gaia est de 0,90 mas[10], ce qui est effectivement supérieur à la parallaxe mesurée de l'étoile en elle-même (0,35 mas[1]) et place donc l'amas ouvert plus près de la Terre que MU Canis Majoris.

Propriétés[modifier | modifier le code]

MU Canis Majoris est classée soit comme une étoile supergéante bleue de type spectral B5Ib[3], soit comme une étoile géante bleue de type B7III[4]. Sa classe de luminosité a d'ailleurs été remarquée comme étant « incertaine » par Morgan et al. en 1955 ou par Hiltner en 1956[11]. Elle serait âgée d'environ 28 millions d'années, cependant la marge d'erreur associée à cette valeur donnée par Tetzlaff et ses collaborateurs est très importante[6]. Il s'agit d'une étoile Be[4], qui présente des raies d'émission dans son spectre. Elle est 3,7 fois plus massive que le Soleil[6] et sa température effective est de 8 113 K[7].

MU Canis Majoris est une étoile variable de type Alpha Cygni dont la magnitude apparente varie légèrement entre 8,94 et 9,04[2]. Elle n'est donc pas visible à l’œil nu mais demeure faiblement visible avec des jumelles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General catalogue of variable stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  3. a et b (en) N. Houk et M. Smith-Moore, Michigan Catalogue of Two-dimensional Spectral Types for the HD Stars. Volume 4, Declinations -26°.0 to -12°.0, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, , 14+505 (Bibcode 1988mcts.book.....H)
  4. a b c d et e (en) M. Jaschek et D. Egret, « Catalog of Be stars », IAU Symposium, , p. 261
  5. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  6. a b c et d (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883, lire en ligne)
  7. a et b (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  8. (en) HD 56847 -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) Olin J. Eggen, « The Intermediate-Age Cluster NGC 2360 », The Astrophysical Journal, vol. 152,‎ , p. 83-87 (DOI 10.1086/149526, Bibcode 1968ApJ...152...83E, lire en ligne)
  10. (en) C. Babusiaux et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2. Observational Hertzsprung-Russell diagrams », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 29, article no A10 (DOI 10.1051/0004-6361/201832843, Bibcode 2018A&A...616A..10G, arXiv 1804.09378)
  11. (en) B. Cameron Reed, « Catalog of Galactic OB Stars », The Astronomical Journal, vol. 125, no 5,‎ , p. 2531-2533 (DOI 10.1086/374771, Bibcode 2003AJ....125.2531R, lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]