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Todd Duncan

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Todd Duncan
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographié en 1947
Nom de naissance Robert Todd Duncan
Naissance
Danville
Kentucky, États-Unis
Nationalité : Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 95 ans)
Washington
District de Columbia, États-Unis
Activité principale Artiste lyrique et Professeur
Baryton
Style Comédie musicale
Musique classique
Activités annexes Acteur
Lieux d'activité Broadway, New York City Opera ...
Années d'activité 1931-1965
Formation Bachelor of Arts (Université Butler) et Master of Arts (Teachers College
Ascendants John C. Duncan et Letitia "Nettie" Cooper Duncan,
Conjoint Gladys Jackson
Descendants Charles Andrew Tignor Duncan
Récompenses George Peabody Medal of Music

Répertoire

- Carmen, opéra : Escamillo
- Lost in the Stars, tragédie musicale : Stephen Kumalo
- Pagliacci, opéra : Tonio
- Porgy and Bess, opéra : Porgy
- Un petit coin aux cieux, comédie musicale : Le 'Général'

Robert Todd Duncan est un artiste lyrique (baryton), professeur et acteur afro-américain, né le à Danville (Kentucky), mort le à Washington (district de Columbia) et un défenseur des droits civiques qui a brisé les barrières ségrégationnistes dans l’opéra.

Né en 1903 à Danville, dans le Kentucky, Robert Todd Duncan est l'enfant unique de John C. Duncan, un fermier, et de Letitia "Nettie" Cooper Duncan, professeure de piano[1]. Il étudie le piano, dès ses cinq ans avec sa mère[2]. Quand ses parents divorcent, il part avec sa mère vivre chez son grand père maternel, Robert Owsley Cooper à Somerset dans le Kentucky. À Somerset, il chante dans la chorale de la Davis Chapel affiliée à l'Église épiscopale méthodiste africaine. Après ses études primaires, il fait ses études secondaires à l'African American high school dépendant du Simmons College of Kentucky (en) de Louisville dans le Kentucky.

Cursus universitaire

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Après des études musicales menées à l'Université Butler d'Indianapolis, où il obtient son Bachelor of Arts en 1925, puis au Teachers College — affilié à l'Université Columbia — de New York , où il obtient son Master of Arts en 1930[3].

Todd Duncan enseigne le chant lyrique pendant cinquante ans à l'Université Howard de Washington. Ultérieurement, il poursuit ses activités de professeur de chant lyrique aussi bien à titre privé, qu'à l'Institut Curtis de Philadelphie.

Carrière lyrique

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Comme chanteur, dans la tessiture de baryton, son premier opéra est Cavalleria rusticana de Pietro Mascagni, représenté à New York en 1934 au Mecca Temple, au sein de la compagnie afro-américaine Aeolian Opera[4]. Remarqué alors, il auditionne devant le compositeur George Gershwin qui le choisit pour créer le rôle de Porgy (aux côtés d'Anne Brown personnifiant Bess), dans son opéra Porgy and Bess[5],[6],[7] créé à Boston en , puis joué à Broadway (New York) d'octobre 1935 à . Il tient ce rôle majeur dans sa carrière plus de mille-huit-cents fois, par la suite en tournée et lors de reprises à Broadway, en 1942 (paraît une sélection discographique, avec la distribution originale, chez Decca) et en 1943.

Fait notable, il est en 1945 le premier chanteur afro-américain accédant à une grande maison d'opéra américaine, le New York City Opera (dix ans avant Marian Anderson au Metropolitan Opera), avec Pagliacci de Ruggero Leoncavallo. Toujours en 1945, au même lieu, il est Escamillo dans Carmen de Georges Bizet.

Ces deux productions sont également montées durant la même période à Broadway, où Todd Duncan revient aussi pour deux autres œuvres. La première en 1940-1941 est la comédie musicale Un petit coin aux cieux, sur une musique de Vernon Duke, avec (comme pour Porgy and Bess) une distribution exclusivement afro-américaine, dont Ethel Waters et Dooley Wilson. La deuxième (son ultime prestation à Broadway) est la tragédie musicale Lost in the Stars de Kurt Weill et Maxwell Anderson, aux côtés de Leslie Banks, représentée 281 fois d'octobre 1949 à  ; dans cette adaptation du roman Pleure, ô pays bien-aimé d'Alan Paton traitant de l'apartheid, il est Stephen Kumalo — rôle repris par James Earl Jones dans la deuxième adaptation au cinéma du roman en 1995, sous le même titre —.

Lui-même apparaît au cinéma dans deux films américains. Le premier est Syncopation, film musical de William Dieterle sorti en 1942, avec Adolphe Menjou et Jackie Cooper. Le second est le drame Prisons sans chaînes d'Hall Bartlett, sorti en 1955, avec Barbara Hale et Chester Morris ; en plus de sa prestation comme acteur, il y est le premier interprète de la chanson Unchained Melody (thème du film, sur une musique d'Alex North) qui s'impose très vite comme un standard.

Outre la comédie musicale et l'opéra, Todd Duncan donne souvent des récitals durant sa carrière, tant aux États-Unis qu'à l'étranger. Entre autres, il se rend en Amérique du Sud courant 1945, puis en Australie — première tournée d'un chanteur afro-américain dans ce pays — et Nouvelle-Zélande courant 1946. Après un dernier récital public en 1964, il chante encore l'année suivante (1965) à la Maison-Blanche, pour le président nouvellement élu Lyndon B. Johnson.

Défendant les droits civiques des Afro-américains[8], il est membre de la fraternité Alpha Phi Alpha et s'illustre en particulier lors d'une représentation houleuse de Porgy and Bess, au National Theatre de Washington en 1936, à un moment où la ségrégation sévit pleinement.

Vie privée

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Todd Duncan se marie, en 1934, avec Gladys Jackson[9], et il adopte son fils né d'un précédent mariage, Charles Andrew Tignor Duncan[10],[11].

Il meurt le , dans sa résidence de Washington.

Répertoire

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À Broadway (intégrale)

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Autres rôles

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Filmographie complète

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Récompenses et distinctions

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Notes et références

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  1. (en-US) « Todd Duncan Biography », sur Afrocentric Voices in "Classical" Music, (consulté le )
  2. (en-US) « Duncan, Todd | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  3. (en-US) « Robert Todd Duncan », sur Kentucky Commission on Human Rights
  4. (en-US) « Todd Duncan (1903-1998) • BlackPast », sur BlackPast, (consulté le )
  5. (en) « Todd Duncan | American singer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  6. (en-US) Jesse Rhodes, « Todd Duncan: We Love You, Porgy », sur Smithsonian (consulté le )
  7. (en-US) « Today in History - September 2 », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
  8. (en) « Todd Duncan, 1903-1998: He Opened Doors for Other Black Classical Singers », sur VOA (consulté le )
  9. (en) « Obituary: Todd Duncan », sur The Independent, (consulté le ).
  10. (en-US) « Charles Andrew Tignor Duncan », sur badahistory.net (consulté le ).
  11. (en-US) « D.C. Lawyer, Educator Charles Duncan Dies », sur The Washington Post.
  12. (en-US) « Robert Todd Duncan, an original », sur African American Registry (consulté le ).
  13. (en-US) « Todd Duncan: First Black Man to Sing With a Major Opera Company », sur Black Then, (consulté le ).
  14. (en-US) « George Peabody Medal », sur Peabody Institute (consulté le ).
  15. (en-US) « Inductees », sur Kentucky Music Hall of Fame (consulté le ).

Liens externes

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