Thomas de Savoie-Gênes

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Thomas de Savoie-Gênes
Titre de noblesse
Duc de Gênes
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
TurinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Tommaso di Savoia-GenovaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Élisabeth de Bavière (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Arme
Grade militaire
Distinctions
Blason

Thomas de Savoie-Gênes (en italien Tommaso Alberto Vittorio di Savoia-Genova), né le à Turin, où il est mort le , est un membre de la maison de Savoie, appartenant à la branche de Savoie-Gênes, et un amiral italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et voyages[modifier | modifier le code]

Thomas de Savoie-Gênes, né au Palazzo Chiablese à Turin le , est le fils unique de Ferdinand de Savoie duc de Gênes et d'Élisabeth de Saxe[1]. Il est le frère cadet de Marguerite de Savoie, la future reine d'Italie. Orphelin de père à l'âge de seulement un an et devenu dès lors duc de Gênes, il est placé sous la tutelle de son oncle Victor-Emmanuel II, qui a veillé à son éducation en l'envoyant dans trois écoles navales successives : à Brighton, à Harrow School à Londres et à Gênes[2].

Thomas de Savoie

Amateur de vie sportive, il effectue, en 1873, en qualité d'aspirant, une première visite au Japon. Il entre dans la Marina Militare avec le grade de capitaine de frégate, puis il est promu capitaine au cours de la traversée. En 1879, durant trente mois, il effectue le tour du monde aux commandes de la corvette Vettor Pisani, un navire de guerre italien. De retour au Japon, il sympathise avec l'empereur Meiji et, de concert avec Raffaele Ulisse Barbolani, le ministre plénipotentiaire à Tokyo, il œuvre avec succès à l'amélioration des relations italo-japonaises.

Devenu amiral en 1901, il commande l'équipe qui se rend à Toulon pour confirmer le rapprochement de son pays avec la France et l'absence de toute hostilité de la République française à la Triplice.

Famille[modifier | modifier le code]

Le , il épouse au château de Nymphembourg à Munich, Élisabeth de Bavière (1863-1924), une petite-fille du défunt roi Louis Ier de Bavière. Six enfants sont nés de leur union[3] :

Thomas est également le père de Lucia de Savoie-Gênes, (1884-1964), princesse de Savoie, fille naturelle de Laura Di Gaeta, baronne di Sant'Angelo Limosano, légitimée par son parrain le roi Umberto Ier, mariée avec le comte Luis Mucciacciaro, dont une descendance est issue[N 1].

Lieutenant-général du Royaume[modifier | modifier le code]

En 1915, lors de l'entrée de l'Italie dans la Première Guerre mondiale, Victor-Emmanuel III nomme, par décret royal, Thomas comme lieutenant-général du royaume le [4]. La charge, cependant, était presque exclusivement honorifique et il n'a pas participé à l'exercice réel du pouvoir. Toutefois, au cours de cette période, les arrêtés royaux ont été appelés décrets luogotenenziali et portaient, au lieu de la signature du roi, celle du prince Thomas. Il a été chargé de suivre les dégâts provoqués dans le centre de l'Italie par le Séisme de 1915 de la Marsica du . Thomas de Savoie est demeuré lieutenant-général du royaume jusqu'au , tandis que le roi préférait, en sa qualité de commandant en chef de l'armée, demeurer en permanence sur le front des opérations[4].

Dernières années[modifier | modifier le code]

Thomas de Savoie-Gênes est un bibliophile, ainsi qu'un collectionneur de peintures et de dessins.

Thomas est mort à Turin le [1]. Il est inhumé dans la crypte royale de la basilique de Superga. Son fils aîné Ferdinand lui succède comme troisième duc de Gênes[5].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Thomas de Savoie-Gênes a reçu les ordres suivants[1] :

  • Ordres nationaux :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Lucia de Savoie-Gênes est légitimée par le décret royal no 562 daté du , soit le lendemain de sa naissance.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Énache 1999, p. 207.
  2. « Il Castello di Agliè - sito ufficiale », sur ilcastellodiaglie.it via Wikiwix (consulté le ).
  3. Énache 1999, p. 207-208.
  4. a et b Tourtchine 1994, p. 42.
  5. « SAVOIA », sur sardimpex.com via Wikiwix (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Italie, vol. III, t. 14, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 269 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]