Aller au contenu

Syndrome pulmonaire à hantavirus

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 25 octobre 2017 à 02:46 et modifiée en dernier par KolbertBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le Syndrome pulmonaire à Hantavirus (HPS) est l'un des deux syndromes potentiellement mortels dus à une zoonose provoquée par une espèce d'hantavirus[1]. Les virus en cause sont le virus de Black Canal Creek (BCCV), le virus New York (NYV), le Sin nombre virus (SNV), et certains autres membres du genre hantavirus qui sont endémiques aux États-Unis et au Canada[2]. Des rongeurs spécifiques sont les principaux hôtes des hantavirus, Ce sont le hispid cotton rat ( Sigmodon hispidus) au sud de la Floride, qui est le principal hôte du virus de Black Canal Creek [3],[4]. La souris sylvestre ( Peromyscus maniculatus) au Canada et à l'ouest des États-Unis est l'hôte principal de Sin nombre virus[5],[6]. La souris à pattes blanches ( Peromyscus leucopus) dans l'est des États-Unis est le principal hôte du virus New York[7].

Epidemiologie

Le Syndrome pulmonaire à hantavirus a été identifié lors de l'épidémie de Four Corners au sud-ouest des États-Unis en 1993. Il a été identifié par le Dr Bruce Tempest. Il a été initialement appelé « maladie Four Corners », mais le nom a été changé en Sin nombre virus après que des Amérindiens se soient plaints que le nom « Four Corners » stigmatisait la région[8]. il a depuis été identifié aux États-Unis.

Transmission

Le hispid cotton rat, endémique au sud de la Floride, est le porteur du virus de Black Canal Creek

La transmission par aérosol d'excréments de rongeurs reste le seul moyen connu de transmission du virus à l'homme. En général, les gouttelettes et / ou la transmission par un vecteur passif n'a pas été démontré pour les hantavirus ni dans la forme pulmonaire ni dans la forme hémorragique[9],[10].

Signes et symptômes

Les prodromes associent des symptômes pseudo-grippaux tels que la fièvre, la toux, les myalgies, les céphalées, la léthargie et la dyspnée, qui évolue rapidement vers une insuffisance respiratoire aiguë. Elle est caractérisée par l'apparition soudaine d'une dyspnée qui évolue rapidement en œdème pulmonaire, elle est souvent fatale, malgré l'assistance respiratoire et l'injection de diurétiques puissants. Le taux de mortalité est de 50 %.

Traitement

Il n'existe aucun remède ou vaccin pour le HPS. Le traitement est uniquement symptomatique, réanimation avec ventilation mécanique avec de l'oxygène pendant la phase respiratoire critique. Le diagnostic précoce et l'admission dans un service de soins intensifs permet un meilleur pronostic.

Prévention

La lutte contre les rongeurs dans la maison et dans l'environnement des logements demeure la meilleure stratégie de prévention primaire, ainsi que l'élimination du contact avec des rongeurs en milieu de travail et dans les camping. Les hangars et les locaux de stockage fermés sont souvent des sites idéaux pour les infestations de rongeurs. Il est recommandé d'aérer ces espaces avant utilisation et d'éviter le contact direct avec les excréments de rongeurs et de porter un masque pendant le nettoyage de ces zones pour éviter l'inhalation des sécrétions de rongeurs en aérosol[11].

Voir aussi

Références

  1. Koster FT. Levy H. "Hantavirus cardiopulmonary syndrome: a new twist to an established pathogen", In: Fong IW, editor; Alibek K, editor. New and Evolving Infections of the 21st Century, New York: Springer-Verlag New York, Inc.; 2006. p. 151–170.
  2. Nichol ST. Beaty BJ. Elliott RM. Goldbach R, et al. Family Bunyaviridae. In: Fauquet CM, editor; Mayo MA, editor; Maniloff J, editor; Desselberger U, et al., editors. Virus Taxonomy: 8th Report of the International Committee on Taxonomy of Viruses. San Diego, CA: Elsevier Academic Press;
  3. Rollin PE. Ksiazek TG. Elliott LH. Ravkov EV, et al. "Isolation of Black Creek Canal virus, a new hantavirus from Sigmodon hispidus in Florida", J Med Virol. 1995;46:35–39. [PubMed]
  4. Glass GE. Livingstone W. Mills JN. Hlady WG, et al. "Black Creek Canal virus infection in Sigmodon hispidus in southern Florida", Am J Trop Med Hyg. 1998;59:699–703. PubMed
  5. Childs JE. Ksiazek TG. Spiropoulou CF. Krebs JW, et al. "Serologic and genetic identification of Peromyscus maniculatus as the primary rodent reservoir for a new hantavirus in the southwestern United States", J Infect Dis. 1994;169:1271–1280. [PubMed]
  6. Drebot MA. Gavrilovskaya I. Mackow ER. Chen Z, et al. "Genetic and serotypic characterization of Sin Nombre-like viruses in Canadian Peromyscus maniculatus mice", Virus Res. 2001;75:75–86. [PubMed]
  7. Hjelle B. Lee SW. Song W. Torrez-Martinez N, et al. "Molecular linkage of hantavirus pulmonary syndrome to the white-footed mouse, Peromyscus leucopus: genetic characterization of the M genome of New York virus", J Virol. 1995;69:8137–8141. [PMC free article] [PubMed]
  8. « Death at the Corners », Discover Magazine, (consulté le )
  9. C.J. Peters, « Emerging Infections: Lessons from the Viral Hemorrhagic Fevers », Transactions of the American Clinical and Climatological Association, Transactions of the American Clinical and Climatological Association, vol. 117,‎ , p. 189–197 (lire en ligne)
  10. J. Crowley et T. Crusberg, « Ebola and Marburg Virus Genomic Structure, Comparative and Molecular Biology »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Dept. of Biology & Biotechnology, Worcester Polytechnic Institute
  11. « CDC - Hantavirus Pulmonary Syndrome (HPS) - Hantavirus », Cdc.gov, (consulté le )

Liens externes