Aller au contenu

Surface imperméabilisée

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 août 2018 à 21:36 et modifiée en dernier par Oimabe (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Les parkings sont très imperméables.
La plupart des toits urbains sont complètement imperméables.
Relation entre les surfaces imperméabilisées et le Ruissellement urbain.
Bassin paysager d'assainissement pluvial réalisé dans la ZAC Ducos à Stains (France)

En écologie et en hydraulique urbaine, une surface imperméabilisée est une zone où le ruissellement des eaux de pluie est prédominant, et leur percolation très limitée. Il s'agit des surfaces bétonnées: routes, parkings, entrées de garage, toits, aires de stockage. Les eaux de pluies ne pénétrant pas dans le sol, ruissellent et sollicitent en aval les réseaux d’égouttage et saturent les installations d'assainissement des eaux usées. Elles peuvent également conduire à des crues violentes et provoquer en aval des inondations.

Le ruissellement urbain est le ruissellement de surface de l'eau de pluie induit par l'urbanisation et causé par les surfaces imperméabilisées. Ce ruissellement est une source majeure d'inondation et de pollution de l'eau dans les communautés urbaines du monde entier.

L'« assainissement pluvial de surface imperméabilisée » est l'ensemble des techniques et installations visant à maîtriser le débit et l'écoulement des eaux pluviales et de ruissellement par rétention ou infiltration[1].

Les eaux pluviales, en ruisselant sur les surfaces imperméabilisées peuvent entraîner des matières polluantes (matières organiques, métaux lourds, hydrocarbures, etc.). L'assainissement pluvial des surfaces imperméabilisées assure dans certaines circonstances la collecte, le stockage éventuel et, si nécessaire, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque la pollution qu'elles apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l'efficacité des dispositifs d'assainissement.

En France, la loi du 30 décembre 2006 sur la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques créé un double système fiscal: une taxe sur les surfaces imperméabilisées et un crédit d'impôt pour les eaux pluviales. Ce double système visait à limiter les surfaces imperméabilisées, tout en favorisant la collecte des eaux pluviales[2].

Définition

Les surfaces imperméabilisée sont principalement des structures artificielles telles que circulations (routes, trottoirs, entrées de garages et parkings), ainsi que des zones industrielles (telles qu'aéroports, les ports et les centres de logistique et de distribution) qui utilisent des surfaces construites considérables, revêtues de matériaux imperméables tels que asphalte, béton, brique, pierre et/ou sont couvertes. Les sols compactés par le développement urbain sont également très imperméables.

La couverture totale par des surfaces imperméables dans une zone particulière, telle qu'une municipalité ou un bassin versant, est habituellement exprimée en pourcentage de la superficie totale du terrain. La couverture augmente avec l'urbanisation croissante. Aux États-Unis, dans les zones rurales, la couverture imperméable ne peut être que de un ou deux pour cent. Dans les zones résidentielles, la couverture passe d'environ 10% dans les lotissements à faible densité à plus de 50% dans les communautés multifamiliales (multi-family communities). Dans les zones industrielles et commerciales, la couverture dépasse 70%. Dans les centres commerciaux régionaux et les zones urbaines denses, il est supérieur à 90%. Dans les 48 États contigus des États-Unis, la couverture imperméable urbaine atteint 110 000 km2, une superficie presque équivalente à celle de l'État de l'Ohio. Le développement continu ajoute un quart de million d'acres (1 000 km2) chaque année. Habituellement, les deux tiers de la couverture sont constitués par les trottoirs et un tiers par les toits des bâtiments[3].

Impact environnemental

Atténuation des impacts environnementaux

La couverture en surfaces imperméabilisées peut être limitée en diminuant la densité d'utilisation du sol - le nombre de maisons par are dans un lotissement) par exemple, mais cette approche déplace le problème vers d'autres terrains à l'extérieur du lotissement (Étalement urbain). Alternativement, les structures urbaines peuvent être construites différemment, pour les faire fonctionner plus comme des sols naturellement perméables; Des exemples de telles structures alternatives sont les pavages poreux (Permeable paving (en)), les toitures végétales et les bassins d'infiltration.

L'eau de pluie provenant des surfaces imperméables peut être recueillie dans des réservoirs d'eau de pluie et utilisée en remplacement de l'eau de distribution.

En partie en réponse aux récentes critiques des municipalités, un certain nombre de fabricants de béton, comme CEMEX et Quikrete, ont commencé à produire des matériaux perméables qui atténuent en partie l'impact environnemental du béton imperméable conventionnel. Ces nouveaux matériaux sont composés de diverses combinaisons de solides d'origine naturelle, y compris des roches et des minéraux fins à grossiers, matière organique (y compris les organismes vivants), glace, roches et précipités altérés, des solutions principalement liquides et gaz[4].

Voir aussi

Références

  1. Assainissement pluvial de surface imperméabilisée sur eaufrance.fr
  2. Caudal Sylvie. L'outil fiscal dans la loi du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques : des avancées en demi-teinte. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°3, 2007. pp. 295-309. lire en ligne
  3. Schueler, Thomas R. "The Importance of Imperviousness." « https://web.archive.org/web/20090227110104/http://www.cwp.org/Resource_Library/Center_Docs/PWP/ELC_PWP1.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Reprinted in The Practice of Watershed Protection. « https://web.archive.org/web/20081223004441/http://www.cwp.org/Store/guidance.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), 2000. Center for Watershed Protection. Ellicott City, MD.
  4. Rosenberg, Carter, 2006, Anti-Impervious Surfaces: The Ecological Impact of Concrete Alternatives, Troy, NY: Luminopf Press.