Stéphane Piobetta

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Stéphane Piobetta
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Stéphane Piobetta est un philosophe français, professeur agrégé de philosophie, militant politique de la SFIO et résistant, compagnon de la Libération, né le à La Roche-sur-Yon (Vendée) et mort le à Sant'Apollinare (Italie).

Il est l'un des douze compagnons de la Libération du 22e Bataillon de Marche nord-africain (22e BMNA).

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à La Roche-sur-Yon, où son père était inspecteur d'Académie, Stéphane Piobetta fait ses études secondaires dans cette ville, puis au lycée Clemenceau de Nantes et au lycée Henri-IV. Il est reçu à l'École normale supérieure en 1934, et passe l'agrégation de philosophie en 1938.

Son service militaire le conduit comme sous-lieutenant, puis lieutenant au 51e régiment d'infanterie de Beauvais. En juin 1940, il participe aux combats au sein de la 29e Division d'infanterie. Démobilisé le , il est nommé professeur au lycée Voltaire à Paris. Il s'engage très vite dans la Résistance.

En juillet 1943, il quitte la France pour aller rejoindre les Forces françaises libres en Afrique du Nord. Rencontrant le général de Gaulle, celui-ci le sollicite pour entrer au Comité français de la Libération nationale. Stéphane Piobetta préfère le combat : promu lieutenant, il prend le commandement de la 3e compagnie du 22e Bataillon de marche nord-africain (22e BMNA). Il prend part à la campagne d'Italie au sein de la 1re Division française libre. Il est tué dans les combats du Garigliano en mai 1944. Ses restes reposent dans la crypte de la chapelle de la Sorbonne à Paris, à côté de ceux de Jean Cavaillès, dont il fut l’élève à l’E.N.S. une dizaine d’années plus tôt.

Il a été fait Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du .

Il a rédigé un Journal de guerre, 1939-1940.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Le Mouvement pédagogique à l'étranger, I, URSS et Tchécoslovaquie, par Jean Balibar, Stéphane Piobetta et al. ; avant-propos de C. Bouglé, Paris, Hermann, collection Actualités scientifiques et industrielles, essais philosophiques (travaux de l'École normale supérieure), 1938, 71 p.
  • Kant, La Philosophie de l'histoire, introduction et traduction par Stéphane Piobetta, avec un avertissement de Jean Nabert, Paris, Aubier, 1947, 239 p.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Le nom de Stéphane Piobetta a été donné à une place du 14e arrondissement de Paris et à un collège secondaire public de La Roche-sur-Yon[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  2. ↑ Ce collège a fermé ses portes à la rentrée scolaire 2007-2008. Ses locaux de la place Napoléon devraient être ultérieurement reconvertis en commerces ou en salle de concert musiques actuelles. En remplacement, un nouveau collège a été construit à Aubigny, commune de La Roche-sur-Yon-Agglomération. Il s'est ouvert à la rentrée 2011 et a gardé le nom de Stéphane Piobetta.

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