Simon-Pierre Bestion

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Simon-Pierre Bestion
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (36 ans)
RodezVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Simon-Pierre Bestion de CamboulasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités

Simon-Pierre Bestion de Camboulas, dit Simon-Pierre Bestion, né le à Rodez, est un musicien, chef d'orchestre et chef de chœur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Simon-Pierre Bestion passe la majorité de son enfance en Vendée. Il reçoit ses premiers cours de musique par Abel Gaborit, alors organiste titulaire de la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Luçon. Il est plongé très tôt dans l'univers artistique de ses parents, fondateurs d'une petite compagnie de théâtre musical de marionnettes[1]. Ces derniers transforment un ancien hangar à bateau jouxtant la maison familiale en petit théâtre. Simon-Pierre et ses quatre frères[2] aident leurs parents aux lumières, à la musique, à la billetterie et au bar.

Il poursuit sa formation au Conservatoire de Nantes avec Michel Bourcier, y obtient un prix d'orgue et de formation musicale et se forme en parallèle au clavecin à Paris, recevant les conseils de musiciens et musiciennes prestigieux.

En 2006, il est finaliste du concours international d'orgue de Béthune, avant de se lancer dans la direction de chœur au Conservatoire de Nantes puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon[3],[4].

Il fonde en 2007, toujours étudiant, l'ensemble Europa Barocca, puis le choeur Luce Del Canto l'année suivante. Ces deux entités donnent naissance à la compagnie La Tempête, en 2015.

Il collabore également avec des institutions culturelles, notamment en tant que chef invité pour des créations[5] ou des opéras[6].

Il reçoit en 2022 le prix de la fondation Bettencourt-Schueller et de l'Académie des Beaux-arts pour le chant choral[7].

Démarche artistique[modifier | modifier le code]

Simon-Pierre Bestion défend l'intérêt de laisser à l'interprète une très grande liberté dans la manipulation de la matière musicale, la nécessité d'une appropriation très personnelle et totale des œuvres explorées[8]. Marqué très tôt par les œuvres de compositeurs tels que Jean-Louis Florentz, Maurice Ohana ou Leonard Bernstein, il défend une exploration musicale où l'intention sonore prime sur les impératifs musicologiques[9],[10].

Il est profondément marqué par les polyphonies vocales anciennes et les traditions musicales extra-occidentales[11],[12],[13],[14], dont on retrouve des traces régulières dans ses créations[15]. D'un point de vue scénique, il explore des nouvelles formes d'expression dans le concert classique, mobilisant aussi un travail visuel et acoustique lors de ses représentations[16].

Créations principales[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Séverine Garnier, « En rouge et moire », Classica,‎ , p. 74 - 77 (lire en ligne Accès payant).
  2. Thierry Hillériteau, « Les Bestion, frères de son », sur Le Figaro, (consulté le ).
  3. « Biographie Simon-Pierre Bestion », sur www.infoconcert.com (consulté le ).
  4. « Simon-Pierre Bestion », sur Compagnie La Tempête (consulté le ).
  5. Anne Montaron, « "Un bestiaire" pour chœur mixte et trois instrumentistes de Arnaud Petit (1/5) » (audio), sur France Musique, (consulté le ).
  6. Vincent Borel, « Trauernacht au théâtre des Célestins / Festival "Secrets de famille" de l’Opéra de Lyon – Le funèbre et la grâce », sur Concertclassic, (consulté le ).
  7. Thierry Hillériteau, « La Tempête de Simon-Pierre Bestion, Prix du chant Choral 2022 », sur Le Figaro, (consulté le ).
  8. Christophe Huss, « Simon-Pierre Bestion, metteur en scène musical », sur Le Devoir, (consulté le ).
  9. Thierry Hillériteau, « Musique baroque : Bestion déchaîne les passions à la Chapelle royale de Versailles », sur Le Figaro, (consulté le ).
  10. Jean-Luc Clairet, « Simon-Pierre Bestion et La Tempête : le concert immersif », sur ResMusica, (consulté le ).
  11. a et b Fanny Bousquet, « Prophète(s) : création audacieuse, entre Orient et Occident à la Basilique Saint-Denis », sur Ôlyrix.com, (consulté le )
  12. a et b Sophie Bourdais, « Larmes de résurrection de La Tempête » Accès limité, sur Télérama, (consulté le )
  13. (en-US) Angie Wang, « 5 Minutes That Will Make You Love Renaissance Music », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  14. [vidéo] Musée du quai Branly - Jacques Chirac, L’Enfant Noir, Ali Cissoko, Anne-Lise Heimburger & La Tempête | Concert au Théâtre Claude Lévi-Strauss sur YouTube, (consulté le ).
  15. a et b Sophie Bourdais, « Hypnos : la critique Télérama » Accès limité, sur Télérama, (consulté le )
  16. a et b Marie-Aude Roux, « Le Festival baroque de Pontoise convoque Bach, entre art visuel et musique minimaliste », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  17. Christophe Cornubert, « The Tempest par l'Ensemble La Tempête », sur Concertclassic, (consulté le )
  18. Laurent Bury, « Mix and Match : The Tempest », sur Forum Opéra, (consulté le )
  19. a b c d et e « La Tempête », sur Discogs (consulté le )
  20. Jean-Luc Clairet, « Immémoriales Vêpres de Rachmaninov par La Tempête », sur ResMusica, (consulté le )
  21. « Nocturne: Rachmaninov Vespers & Byzantine Hymns », sur Outhere Music (consulté le )
  22. « Coup de cœur pour le Cd Azahar La Tempête Simon-Pierre Bestion », sur France Musique, (consulté le )
  23. Jérémie Bigorie et Philippe Venturini, « "Sacrés jeux de miroirs" », Classica,‎ , p. 76 et 77
  24. (en) « Monteverdi Vespers (Bestion) », sur Gramophone (consulté le )
  25. Agathe Mélinand, « Vespro, de Claudio Monteverdi », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  26. « Sélection albums : Simon-Pierre Bestion, Théo Ceccaldi Freaks, Justin Timberlake… », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. Guillaume Tion, « Bach the Minimalist au Théâtre des Bouffes du Nord », sur France Musique, (consulté le )
  28. Olivier Delaunay, « Les vapeurs enivrantes de La Tempête », sur Classique mais pas has been, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]