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Rue des Gras

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Rue des Gras
Image illustrative de l’article Rue des Gras
En haut : Façade occidentale de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. En bas : La rue des Gras, vue depuis la place des Gras.
Situation
Coordonnées 45° 46′ 43″ nord, 3° 05′ 02″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Clermont-Ferrand
Quartier(s) Centre
Fin Place des Gras ; Rue du 11 Novembre
Géolocalisation sur la carte : Clermont Auvergne Métropole
(Voir situation sur carte : Clermont Auvergne Métropole)
Rue des Gras
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Gras
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
(Voir situation sur carte : Puy-de-Dôme)
Rue des Gras

La rue des Gras est une voie importante du centre-ville et historique de Clermont-Ferrand.

Situation et accès

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Elle est depuis l'époque romaine un axe majeur de la ville et est actuellement une importante rue commerçante qui relie le noyau urbain de Clermont et le quartier de Jaude.

Origine du nom

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Entrée de la rue des Gras depuis la cathédrale.

Le nom de cette voie - La chareira de los Gras - vient de l'occitan gras qui signifie « marches »[1] et désigne ainsi la montée progressive de la rue et les escaliers de sa partie supérieure et qui aboutie au parvis de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption.

Son nom rappelle donc les degrés de l'escalier qui montait jadis à la cathédrale[2]. Par extension, ce nom fut donné au faubourg environnant du Clermont médiéval.

Linteau sculpté du XIIe siècle de l'église Saint-Pierre de Clermont, aujourd’hui démolie, enchâssé dans une façade de la place des Gras faisant face à la cathédrale. Scène du Lavement des pieds.

La rue des Gras reprend le tracé du decumanus maximus de la cité d'Augustonemetum et permettait de rejoindre le forum de la ville situé à l'emplacement de l'actuelle place de la Victoire. L'actuelle rue était également flanquée d'un aqueduc qui irriguait en eau la ville avant sa destruction partielle par la construction de la première cathédrale par l'évêque Namatius[3].

La ville de Clermont est à l'époque médiévale divisée en plusieurs paroisses qui pour deux d'entre elles sont à la fois séparées et reliées par la rue des Gras. Cette dernière de larges dimensions permettait la mise en place de marchés et faisait office de limite entre les paroisses de Saint-Pierre et de Saint-Genès[4].

Les murailles de la ville de Clermont passaient au niveau de l'extrémité occidentale de la rue et une porte nommée Porte des Gras, porte épiscopale ou encore Barreira dels Gras[5] en ancien occitan en ouvrait l'accès[6]. La rue donnait son nom à un faubourg présent en dehors des murailles et en contrebas de la rue[7]. Différents tremblements de terre ayant eu lieu à la fin du XVe siècle, de nombreux bâtiments et éléments de fortifications de la rue des Gras s'effondrèrent et nécessitèrent une reconstruction[8].

L'intronisation des nouveaux évêques de Clermont se faisait selon une liturgie d'ostentation du prélat. L'évêque nouvellement nommé devait aux XVIe et XVIIe siècles séjourner à Billom puis rentrer à Clermont en passant par la porte des Gras, traverser la rue des Gras devant le peuple pour finalement arriver dans la cathédrale par le portail occidental[9].

Au début du XIXe siècle une salle de prière juive était située au 38 rue des Gras avant son déplacement qui aboutira au retour du sanctuaire dans l'ancien quartier juif de Fontgiève par la construction de la synagogue Beit Yacov[10].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Philippe Olivier, Dictionnaire d'ancien occitan auvergnat (1340-1540). Tübingen : Max Niemeyer, 2009. Collection Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie 349. (ISBN 978-3-484-52349-4).
  2. P. Bertran, Étymologie des noms d'unités
  3. Charles Pietri, « L'espace chrétien dans la cité. Le vicus christianorum et l'espace chrétien de la cité arverne (Clermont) », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 177,‎ , p. 177-209 (ISSN 0048-7988, lire en ligne)
  4. Emmanuel Grélois, « D'Augustonemetum à Clermont-Ferrand : étude morphologique », Archéologie de l’espace urbain, Tours, Presses universitaires François-Rabelais,‎ , p. 67-77 (ISBN 9782869063112, lire en ligne)
  5. Jean-Pierre Chambon, « Quatre noms propres fantômes dans le testament de Peironelle de Bulhon (Notes de toponymie critique) », Nouvelle revue d'onomastique, vol. 11, no 12,‎ , p. 142-143 (ISSN 0755-7752, lire en ligne)
  6. Anne Courtillé, La cathédrale de Clermont, Nonette, Créer, coll. « Les cathédrales de France », , 239 p. (ISBN 2-902894-94-5, lire en ligne), p. 101
  7. Jean-Michel Sauget, Bernadette Sauget, Daniel Parent, « Notes sur la topographie urbaine de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 27, no 2,‎ , p. 209-218 (ISSN 1951-6207, lire en ligne)
  8. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, Éditions Jean-Paul Gisserot, , 253 p. (ISBN 2-85882-489-4, lire en ligne)
  9. Christian Lauranson-Rosaz, « Espace ecclésial et liturgie en Auvergne autour de l’an mil à partir du Libellus de sanctis ecclesiis et Monasteriis Claromontii », Espace ecclésial et liturgique au Moyen Âge, Maison de l'Orient et de la Méditerranée, vol. 53,‎ , p. 43-66 (ISBN 978-2-35668-011-2, ISSN 1955-4982, lire en ligne)
  10. Anne Zinc, « Aux débuts de la communauté juive de Clermont-Ferrand », Archives Juives - revue d'histoire des juifs de France, Les Belles Lettres, vol. 36,‎ , p. 89-99 (ISBN 9782251694139, lire en ligne)

Articles connexes

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