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Pierre Gassmann (personnalité politique)

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Pierre Gassmann
Illustration.
Photo prise le dans la salle du Conseil des États.
Fonctions
Conseiller aux États
Législature 41e
Groupe politique socialiste (S)
Successeur Gaston Brahier (PRD)
Conseiller national
Législature 39e à 41e
Successeur Jean-Claude Crevoisier
Député au Grand Conseil bernois
Législature 1962-1966, 1966-1970, 1970-1974
Biographie
Surnom Peyo
Date de naissance
Lieu de naissance Delémont
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Saignelégier
Nationalité suisse
Parti politique Parti socialiste
Profession Enseignant

Pierre Gassmann, né le à Delémont (originaire de Charmoille) et mort le à Saignelégier, est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Il est député du canton de Berne au Conseil national de 1971 à 1979 puis l'un des deux premiers députés du canton du Jura au Conseil des États de 1979 à 1983.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Pierre Gassmann naît le à Delémont, alors dans le canton de Berne. Il est originaire de Charmoille, dans le district voisin de Porrentruy[1]. Il est également connu sous le surnom de Peyo[2].

Son père, Émile Gassmann, est mécanicien ; sa mère est née Frieda Stalder[1].

Il épouse Marie-Madeleine Botteron, institutrice, fille d'un mécanicien[1].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après l'école de commerce à Delémont, il obtient une maturité commerciale à Neuchâtel en 1952, puis fait l'école normale à Porrentruy[1] tout en occupant un poste au sein de l'administration communale de Delémont[3].

Il est instituteur à Berlincourt de 1962 à 1966, puis maître à l'école professionnelle artisanale de Delémont de 1966 à 1997[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il milite au sein des Jeunesses socialistes à partir de 1952[1].

Il est député au Grand Conseil du canton de Berne de 1962[1] à [4]. Il y dépose notamment une motion en visant à introduire le droit de vote des femmes aux niveaux cantonal et communal, motion adoptée par le conseil en septembre pour le pan communal[3]. Il est exclu du groupe socialiste en avec Arthur Villard, les deux élus se voyant « reprocher leur attitude proséparatiste et leur politique indépendante » ; ils sont réintégrés au sein du groupe en 1969, par crainte de la création d'un groupe de gauche[5],[6].

Il est élu en octobre 1971 sur une liste jurassienne au Conseil national[1], devançant grâce aux voix séparatistes extérieures à son parti son colistier antiséparatiste et conseiller exécutif bernois Henri Huber (par 22 748 voix contre 18 990)[7]. Il siège à la Chambre basse du Parlement suisse du au [8], notamment au sein de la Commission militaire à partir de 1973[9]. ll siège en parallèle à Assemblée constituante jurassienne de 1976 à 1978[1].

Après la création du canton du Jura, il est élu tacitement avec le démocrate-chrétien Roger Schaffter au Conseil des États[10], où il siège du au [8]. Chef de file des socialistes jurassiens[11], il annonce en ne pas solliciter un nouveau mandat aux élections fédérales d'octobre 1983[12] après avoir été fauché par une voiture en [13],[14],[15].

Membre du comité central du Rassemblement jurassien, il est leader de l'aile gauche et séparatiste du Parti socialiste jurassien (PSJ), divisé par la question jurassienne. Il préside de 1975 à 1980 le nouveau PSJ du canton du Jura et dirige le mensuel Le Peuple jurassien[1].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le à Saignelégier, à l'âge de 78 ans[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k François Kohler, « Pierre Gassmann (personnalité politique) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Agence télégraphique suisse, « Décès de Pierre Gassmann », L'Impartial, no 40798,‎ , p. 9
  3. a et b Denis Moine, « Gassmann, Pierre », sur Chronologie jurassienne (consulté le )
  4. (de) Agence télégraphique suisse, « Demission im Berner Grossen Rat », Bieler Tagblatt, no 292,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  5. J. St., « Deux députés socialistes sont exclus du groupe parlementaire », Gazette de Lausanne,‎ , p. 11 (lire en ligne, consulté le ).
  6. J. St., « Deux députés socialistes réintégrés devant la menace d’une fronde », Gazette de Lausanne,‎ , p. 8 (lire en ligne, consulté le )
  7. J. St., « Élections au National et Jura : Ultimes résultats et surprises de taille », La Tribune de Lausanne,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  8. a et b « Biographie de Pierre Gassmann (personnalité politique) », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  9. « M. Pierre Gassmann prend la place laissée vide par M. Arthur Villard », Gazette de Lausanne, no 279,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  10. Y. P., « Suspense jusqu'à la dernière minute », La Tribune de Lausanne, no 334,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  11. Jean-Claude Rennwald, « Pierre Gassmann : « Un socialisme idéal et réél » », La Tribune de Lausanne, no 280,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  12. Agence télégraphique suisse, « Le conseiller aux États jurassien Pierre Gassmann se retire », Journal de Genève, no 151,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  13. « Décès de Pierre Gassmann, premier sénateur jurassien », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  14. Agence télégraphique suisse, « Pierre Gassman grièvement blessé », Journal du Jura,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  15. pve, « Il écope de cinq mois d'emprisonnement », L'Impartial,‎ , p. 13 et 21 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]