Pascal Beaudet

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Pascal Beaudet
Illustration.
Fonctions
Conseiller départemental de la Seine-Saint-Denis
–
(9 ans et 18 jours)
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton d'Aubervilliers
Prédécesseur Canton créé
Successeur Samuel Martin
Maire d'Aubervilliers
–
(1 an, 9 mois et 16 jours)
Élection 30 mars 2014
Prédécesseur Jacques Salvator
Successeur Meriem Derkaoui
–
(4 ans, 11 mois et 22 jours)
Prédécesseur Jack Ralite
Successeur Jacques Salvator
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lisieux (Calvados)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Aubervilliers (Seine-Saint-Denis)
Nationalité Française
Parti politique PCF (2002-2022)
Entourage Jack Ralite (beau-père)
Profession Instituteur
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Pascal Beaudet, né le à Lisieux et mort le [1],[2] à Aubervilliers, est un homme politique français.

Membre du Parti communiste français, il est maire d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) de 2003 à 2008 et de 2014 à 2016, conseiller général du canton d'Aubervilliers-Est de 2011 à 2015 et conseiller départemental du canton d'Aubervilliers de 2015 à 2021.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Ancien instituteur et militant du quartier du Landy, Pascal Beaudet se présente en tant que personnalité de la vie locale sur la liste d'Union de la gauche aux élections municipales d'Aubervilliers en 1995. C'est en 2002, au lendemain du 21 avril, qu'il décide de prendre sa carte au Parti communiste français (PCF)[3].

En 1997, alors maire-adjoint à la citoyenneté, Pascal Beaudet lance la « démarche quartier » à Aubervilliers afin de permettre aux habitants d'être davantage associés aux décisions publiques[4]. Lors de son second mandat, il devient maire-adjoint chargé de l'enseignement de à [5].

Mairie d’Aubervilliers[modifier | modifier le code]

Lorsque Pascal Beaudet devient maire en mars 2003, il lance la construction de deux nouvelles écoles : l'école Anne-Sylvestre et l'école Angela-Davis. Il obtient également de l'État le prolongement de la Ligne 12 du métro de Paris jusqu'à la Mairie d'Aubervilliers, et la construction de la ZAC Canal/Porte d'Aubervilliers devant abriter le nouveau centre commercial Le Millénaire[6].

En 2007, il annonce qu'il est candidat à sa succession, à la tête d'une liste d'union de la gauche aux élections municipales de 2008 à Aubervilliers.

En , Pascal Beaudet fait procéder à l'expulsion de squatters qui s'étaient installés devant une école. Cette expulsion est l'occasion d'un incident politicien lorsque Rama Yade, alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères et aux Droits de l'homme, fait une visite improvisée sur place. Furieux face à cette intervention, le maire se retourne contre l'État en lui rappelant son rôle dans la crise du logement. Embarrassé, ce dernier prend en charge le relogement des expulsés[7].

En 2008, Pascal Beaudet s'allie avec l'autre force communiste d'Aubervilliers, Gauche communiste, menée par Jean-Jacques Karman. Le Parti Socialiste décide de s'unir avec les écologistes avec, pour tête de liste, Jacques Salvator. La liste du PCF arrive alors devant celle des socialistes et des Verts avec 34,94 % contre 31,95 % des suffrages exprimés [8]. Entre les deux tours, le PS ne respecte pas les accords départementaux qui consistent à se désister en faveur du candidat de gauche arrivé en tête[9], et remporte seul le deuxième tour.

Conseiller municipal d'opposition, Pascal Beaudet se présente pour devenir conseiller général du canton d'Aubervilliers-Est, mandat alors détenu par l'épouse du maire Évelyne Yonnet. Il construit autour de sa candidature un Front de gauche élargi, rassemblant tous les militants de la gauche de 'transformation sociale'. En tête au premier tour, Pascal Beaudet remporte le siège de conseiller général au second[10].

Il se présente de nouveau aux municipales de 2014 à Aubervilliers à la tête d'une liste Front de gauche. Au premier tour, sa liste devance celle de Jacques Salvator de 86 voix. Les deux listes ainsi que la liste UMP se maintiennent au second tour, comme en 2008, mais cette fois Pascal Baudet l'emporte avec 45,7 % des suffrages exprimés contre 38,9 % pour le maire sortant. Il redevient maire le . L'année suivante, il est réélu conseiller départemental en binôme avec sa première adjointe Meriem Derkaoui[11].

La réforme des rythmes scolaires, appliquée dès , a été un point de crispation de la campagne. Fin , Pascal Beaudet décide qu'à la fin du temps scolaire, à 15 h 45, la municipalité ne proposera plus aucune activité périscolaire, économisant ainsi 1,8 million d'euros. Cette décision est dénoncée par le président de la FCPE départementale qui remarque que des villes moins aisées ont appliqué la réforme[12]. Se démarquant de son prédécesseur par une plus forte critique de l’État et une réduction de la voilure des projets de construction et des projets culturels, il peine cependant à faire partager sa vision pour la ville[13].

Début , il annonce sa démission de son mandat de maire, restant toutefois membre du conseil municipal[14], et propose que soit élue à son poste sa première adjointe, Meriem Derkaoui[15]. Il est décrit comme un élu plutôt gestionnaire que visionnaire pour sa ville, humain mais las des querelles dans une majorité divisée[16].

En , il est élu président du Groupe Front de gauche de la Métropole du Grand Paris[17].

En 2018, lors de la parution du roman à clef de Didier Daeninckx, Artana ! Artana !, la presse croit reconnaitre Pascal Beaudet dans le personnage de Patrick Muletier, maire de la ville fictive de Courvilliers, au centre d'affaires mêlant trafic de stupéfiants et manœuvres électorales[18],[19],[20].

Famille[modifier | modifier le code]

Marié à la fille de Jack Ralite, ancien maire d'Aubervilliers, Pascal Beaudet est père de deux enfants[5].

Mandats[modifier | modifier le code]

  • Conseiller municipal d'Aubervilliers le  ; maire-adjoint chargé de la communication, de la vie des quartiers et de la vie associative
  • Conseiller municipal d'Aubervilliers le  ; maire-adjoint chargé de l’enseignement
  • Maire d'Aubervilliers de 2003 à 2008 et du à
  • Conseiller municipal d'Aubervilliers du au
  • Vice-président de Plaine Commune de 2004 à 2008
  • Conseiller général de Seine-Saint-Denis le , puis conseiller départemental depuis le [11]
  • Vice-président de Plaine Commune chargé du SCOT (schéma de cohérence territoriale) et du développement durable

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Anthony Lieures, « Aubervilliers : l’ancien maire (PCF) Pascal Beaudet est décédé : L’ancien instituteur venu du monde associatif est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’âge de 65 ans. Premier magistrat de la ville de 2003 à 2008, avant d’être réélu en 2014, il avait démissionné de son poste tout début janvier 2016 », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ Insee, « Extrait de l'acte de décès de Pascal Christian Michel Beaudet », sur MatchID
  3. ↑ « Le nouveau maire : un ex-instituteur Pascal Beaudet a quarante-six ans », sur humanite.fr, (consulté le ).
  4. ↑ « Beaudet, un maire « atypique » à Aubervilliers », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  5. ↑ a et b « Fiche de M. Pascal Beaudet (extrait) », sur lesbiographies.com, (consulté le ).
  6. ↑ Par Anthony Lieures Le 17 mars 2022 à 11h56, « Aubervilliers : l’ancien maire Pascal Beaudet est décédé », sur leparisien.fr,
  7. ↑ Julien Duffé, « Le camp de la Maladrerie évacué », sur Le Parisien, (consulté le )
  8. ↑ « Résultats des élections municipales 2008 - SEINE SAINT-DENIS(93) -- Aubervilliers », sur interieur.gouv.fr
  9. ↑ « Une désunion qui inquiète les habitants d'Aubervilliers : La liste PS battue dimanche dernier se maintient, la droite se frotte les mains. Les partisans du vainqueur du premier tour, Pascal Beaudet, se mobilisent. », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Jacques Salvator, tête de la liste socialiste, s'en explique en reprochant au Parti communiste de ne pas respecter la représentation à laquelle il estime avoir droit. Il exigeait surtout le poste de premier adjoint. »
  10. ↑ « Beaudet espère rendre Aubervilliers au Parti communiste », sur Le Parisien, (consulté le )
  11. ↑ a et b « Pascal Beaudet et Meriem Derkaoui élus conseillers départementaux d’Aubervilliers », pcfaubervilliers.fr, (consulté le )
  12. ↑ Lucie Delaporte, « Rythmes scolaires : Aubervilliers opte pour le service minimum », mediapart.fr, (consulté le )
  13. ↑ Ilyes Ramdani, « À Aubervilliers, les communistes veulent imposer leur vision d’une ville de gauche », Bondy Blog, (consulté le )
  14. ↑ Nathalie Revenu, « Crise politique à Aubervilliers : le maire PC démissionne », leparisien.fr, (consulté le )
  15. ↑ Julia Hamlaoui, « Le maire d’Aubervilliers démissionne : Pascal Beaudet (PCF) présentera aujourd’hui sa démission au préfet du département pour des raisons de santé. », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. ↑ Ilyès Ramdani, « À Aubervilliers, le maire démissionne et laisse la ville à ses questions », Bondy Blog, (consulté le )
  17. ↑ « Pascal Beaudet élu président du groupe Front de gauche de la MGP », lejournaldugrandparis.fr, (consulté le )
  18. ↑ Nathalie Revenu. Aubervilliers : Daeninckx passe la ville au vitriol. Le Parisien, 5 juin 2018. Lire en ligne
  19. ↑ Chrystel Chabert. Rencontre : l'écrivain Didier Daeninckx dévoile "son" Aubervilliers. France Info, 13 novembre 2018. Lire en ligne
  20. ↑ Claire Devarrieux. Pourquoi ça marche - Aubervilliers en noir. Libération, 28 février 2020. Lire en ligne

Lien externe[modifier | modifier le code]

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