Paralogisme naturaliste
Un paralogisme naturaliste est une faute de logique consistant à confondre un jugement de fait avec un jugement normatif. Le paralogisme naturaliste passe donc du jugement « x fait y » au jugement « x doit faire y ». Il s'agit d'une erreur de logique que l'on retrouve surtout en éthique lorsque l'on fonde un jugement normatif sur un état de fait.
En renversant l'ordre de ce paralogisme, on obtient un paralogisme moraliste, qui consiste à dire qu'une chose existe parce qu'elle est moralement bonne et à présupposer a priori son existence au nom d'un jugement moral.
Exemples[modifier | modifier le code]
- « Puisque tout le monde fraude l'impôt, alors on a le droit de frauder soi-même. » (Cet argument est aussi un sophisme de la double faute)
- « Si le fait de porter des vêtements n'existe pas dans la nature, il ne faut pas l'autoriser. »
Histoire[modifier | modifier le code]
"Le concept de 'paralogisme naturaliste' fut forgé par le philosophe anglais George Edward Moore. Mais l'idée même avait déjà été formulée au XVIIIe siècle par David Hume."[1]
Référence[modifier | modifier le code]
- Robert Zimmer, Petites distractions philosophiques, 2015, trad., Vuibert, 2017, p. 122
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Le paralogisme naturaliste en sciences de l'éducation
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- David Hume, Traité de la nature humaine (1740), III, &.
- George Edward Moore, Principia ethica (1903). [1]