Monsieur Choufleuri restera chez lui le...
restera chez lui le...
Genre | Opérette bouffe |
---|---|
Nbre d'actes | 1 |
Musique | Jacques Offenbach |
Livret | Saint-Rémy |
Langue originale |
Français |
Création |
Théâtre des Bouffes Parisiens, Paris |
Personnages
- Choufleuri, nouveau riche
- Ernestine, sa fille
- Chrysodule Babylas, amant d'Ernestine
- Petermann, domestique belge de Choufleuri
- Balandard, un invité
- Mme Balandard, sa femme
Monsieur Choufleuri restera chez lui le... est une opérette bouffe[1] en un acte, musique de Jacques Offenbach, livret du duc de Morny sous le pseudonyme « M. de Saint-Rémy[2] », créée le aux Bouffes Parisiens.
Initialement intitulée Monsieur Choufleuri restera chez lui le , elle est présentée pour la première fois au cours d'une représentation privée le chez le duc de Morny, dans les salons du Corps législatif au palais Bourbon à Paris.
Offenbach tire parti de l'argument pour se livrer à des parodies musicales d'opéras connus, notamment au travers d'un grand trio dans le style du bel canto italien. En outre, les jeunes amoureux communiquent en secret par citations musicales.
Argument
[modifier | modifier le code]Paris, dans le quartier du Marais, le .
Monsieur Choufleuri, nouveau riche sans culture, rêve d'impressionner le tout Paris en l'invitant à une soirée musicale privée, en son domicile. Pour cela, il engage trois fameux (et réels) chanteurs d'opéra italiens : la soprane Henriette Sontag, le ténor Giovanni Battista Rubini, et le baryton Antonio Tamburini. Pendant ce temps, Ernestine, la fille de Choufleuri, voit en secret un jeune compositeur, Chrysodule Babylas. Malgré l'insistance de la jeune fille, Choufleuri refuse d'inviter Babylas à la soirée, expliquant qu'un pauvre musicien inconnu n'est pas un parti acceptable pour elle.
Mais les trois chanteurs italiens font faux bond à Choufleuri à la dernière minute. Ernestine appelle alors Babylas à la rescousse. Ensemble ils échafaudent le plan qui sauvera la soirée : Babylas fera semblant d'être Rubini, Ernestine remplacera la Sontag, tandis que Choufleuri se déguisera en Tamburini. Après tout, ce n'est pas si difficile de chanter en italien ; les invités n'y verront que du feu.
Malgré les complaintes de Petermann, le paresseux domestique flamand, la soirée est un succès et les invités sont impressionnés par les faux chanteurs. Mais Babylas menace Choufleuri de tout révéler aux invités s'il n'accepte pas de lui accorder la main de sa fille. Choufleuri ne peut que consentir au mariage (ainsi qu'à une dot de 50 000 francs) afin de préserver les apparences et son statut.
Distribution lors de la création
[modifier | modifier le code]Rôle | Type de voix | Distribution lors de la première, le (Chef d’orchestre : Jacques Offenbach) |
---|---|---|
Choufleuri | baryton | Désiré |
Ernestine, sa fille | soprano | Lise Tautin |
Chrysodule Babylas, amant d'Ernestine | ténor | Pierre-Armand Potel |
Petermann, domestique belge de Choufleuri | ténor | Georges Dejon-Marchand |
Balandard, un invité | Debruille-Bache | |
Mme Balandard, sa femme (rôle travesti)[3] | Léonce |
La partition
[modifier | modifier le code]- Ouverture
- Couplets « J'étais vraiment très ignorante », Ernestine
- Boléro « Pedro possède une guitare » - Ernestine, Babylas
- Couplets « En naissant chaque créature » - Petermann
- Trio « Babylas, Babylas, Babylas » - Ernestine, Babylas, Choufleuri
- Ensemble « Le plaisir nous invite » - M. et Mme Balandard, Petermann, chœur
- Trio italien « Italia la bella » - Ernestine, Babylas, Choufleuri, chœur
- Final « Vraiment votre petite fête » - Tous
Emprunts et citations
[modifier | modifier le code]- Au tout début du n° 4, après les mots « Babylas, Babylas, Babylas, Babylas », l'orchestre cite les premières notes de l'ouverture de l'opéra Robert le Diable de Giacomo Meyerbeer créé à Paris en 1831.
- Dans le n° 4, lorsque Babylas chante « J'arrive, j'arrive, en vaillant paladin », il cite le n° 5 de l'opéra-comique La Dame blanche de François-Adrien Boieldieu créé à Paris en 1825.
- On entend plusieurs fois la mélodie de Bon voyage, Monsieur Dumollet, de Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L'opérette bouffe est un opéra bouffe de petite dimension.
- Bien que Ludovic Halévy, Hector Crémieux et Ernest L'Épine, secrétaire de Morny, aient probablement contribué au texte.[réf. nécessaire]
- Peut également être interprété par une mezzo-soprano.[réf. nécessaire]
Sources
[modifier | modifier le code]- (it) Almanacco di Gherardo Casaglia
- (en) Andrew Lamb, M. Choufleuri restera chez lui le ... dans The New Grove Dictionary of Opera, Stanley Sadie, Londres, 1992 (ISBN 0-333-73432-7)
- (en) Roger L. Williams, Gaslight and Shadow: The World of Napoleon III, Macmillan, New York, 1957
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Livret de censure sur le site de l'éditeur Boosey & Hawkes
- Discographie sur operadis-opera-discography.org.uk