Marie-Hélène Thoraval

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Marie-Hélène Thoraval
Illustration.
Fonctions
Maire de Romans-sur-Isère
En fonction depuis le
(10 ans et 16 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 28 juin 2020
Prédécesseur Philippe Drésin
Conseillère régionale de Rhône-Alpes
puis d'Auvergne-Rhône-Alpes
En fonction depuis le
(8 ans, 3 mois et 16 jours)
Élection 13 décembre 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Drôme
Président Laurent Wauquiez

(10 mois et 2 jours)
Élection 21 mars 2010
Circonscription Drôme
Président Jean-Jack Queyranne
Successeur Norbert Kieffer
Députée française

(1 an, 5 mois et 22 jours)
Élection 17 juin 2007 (suppléante)
Circonscription 4e de la Drôme
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Gabriel Biancheri (titulaire)
Successeur Nathalie Nieson
Biographie
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Coutances (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP (jusqu’en 2013)
Indépendante (depuis 2013)
Diplômée de École de management de Normandie
Profession Responsable marketing

Marie-Hélène Thoraval
Maires de Romans-sur-Isère

Marie-Hélène Thoraval, née le à Coutances (Manche), est une femme politique française. Elle est députée UMP de décembre 2010 à juin 2012, maire divers droite de Romans-sur-Isère (Drôme) depuis le , et conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née de parents agriculteurs, Marie-Hélène Thoraval est mariée et mère de deux filles[1].

Marie-Hélène Thoraval commence ses études par un BTS commerce international. Par la suite, elle obtient un master de gestion des entreprises et des administrations de l'IAE de Caen puis une maîtrise en développement territorial à l'École de management de Normandie. Si elle envisage d'abord de reprendre l'exploitation agricole familiale, elle effectue finalement sa carrière dans le domaine de l'agroalimentaire en France et à l'international. Elle travaille ensuite à la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR).

En 1997, elle rejoint la Drôme. Marie-Hélène Thoraval crée une entreprise de conseil dans le développement de produits nouveaux. Dans ce cadre, elle développe des formations pour les professionnels et enseigne à l'université et dans des écoles de commerce.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 2007, elle est suppléante de Gabriel Biancheri, élu député lors des élections législatives.

En , elle mène la liste « Ensemble, un nouvel élan » à Romans-sur-Isère, battue de 61 voix. Elle devient alors chef de l'opposition au conseil municipal.

Le , elle devient députée UMP de la 4e circonscription de la Drôme à la suite du décès de Gabriel Biancheri.

Le , elle est rapporteuse du projet de loi relatif à la rémunération pour copie privée[2].

Le , lors des élections législatives, Marie-Hélène Thoraval est battue (47,28 %) par la candidate PS Nathalie Nieson (52,72 %).

Elle soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012.

Le , elle quitte l'UMP[3], à la suite d'un désaccord avec Patrick Labaune, alors responsable des investitures dans la Drôme.

Le , Marie-Hélène Thoraval annonce officiellement sa candidature, sans étiquette depuis son départ de l'UMP, aux élections municipales de 2014 à Romans-sur-Isère[4]. Le 30 mars, elle remporte le second tour avec un score de 46,3 %, à l'issue d'une triangulaire l'opposant à la liste du maire sortant, le socialiste Philippe Drésin, et à une liste du Front national[5] emmenée par Bernard Pinet.

En , elle est nommée première vice-présidente de la communauté d'agglomération Valence-Romans Sud Rhône-Alpes, devenue Valence Romans Agglo début 2017[6], et déléguée à l'attractivité : un thème qu'elle affectionne particulièrement puisqu'il constitue l'un des piliers de sa politique à Romans.

Candidate aux élections départementales de 2015 dans le canton de Romans-sur-Isère, elle arrive en tête lors du premier tour, le 22 mars, en obtenant 31,18 % des suffrages exprimés[7]. En revanche, elle échoue au second tour, dans une triangulaire l'opposant à une liste Front national, ainsi qu'à une liste d'Union de la Gauche. Marie-Hélène Thoraval et son colistier obtiendront 37,65 % des voix, contre 37,78 % en faveur de la gauche, échouant ainsi d'une quinzaine de voix[8]. Caillassée à l'entrée du bureau de vote[9], Marie-Hélène Thoraval (soutenue par son colistier Fabrice Larue) a déposé un recours au tribunal administratif de Grenoble, arguant que cette agression constituait une irrégularité susceptible de changer l'issue du scrutin. Le recours sera néanmoins rejeté.

Le , Marie-Hélène Thoraval intègre la nouvelle Commission Nationale d'Investiture de l'UMP (devenue Les Républicains) malgré son départ du parti deux ans plus tôt[10] et prend parti pour Alain Juppé en vue de l'élection présidentielle de 2017[11]. Porte-parole du groupe « Les Maires avec Alain Juppé », elle est à l'initiative du rassemblement « 1000 Maires avec Alain Juppé »[12] et l'un de ses principaux lieutenants durant la campagne des Primaires de la Droite et du Centre.

En , elle devient conseillère régionale de la région Auvergne-Rhône-Alpes et membre de la commission permanente, dans la Majorité de Laurent Wauquiez[13].

En , elle annonce la fin des emprunts structurés à risques pour la ville de Romans, devenant la première commune à sortir de ces fameux « prêts toxiques » tout en se désendettant. Contractés par ses prédécesseurs[14], ces derniers menaçaient sérieusement les comptes de la commune mais l'issue s'est avérée favorable grâce à des opérations de renégociation de la dette avec la SFIL (ex-Dexia) et l'introduction d'un amendement parlementaire.

Le , dans le cadre de l'affaire Fillon, elle retire son soutien au candidat LR François Fillon, désigné comme le candidat de la Droite et du Centre à l'élection présidentielle[15] à l'issue de la Primaire.

Le 29 janvier 2020, Marie-Hélène Thoraval annonce sa candidature pour un second mandat à la tête de Romans-sur-Isère. Le 15 mars 2020, sa liste « Romans ! » arrive en tête des suffrages au premier tour avec 46,25% des suffrages exprimés. Elle devance ainsi les trois listes concurrentes emmenées par Thomas Huriez (DVC), Isabelle Pagani (DVG) et Julie Maurel (DVG)[16].

Le 28 juin 2020, Marie-Hélène Thoraval remporte le second tour des élections municipales face à la liste conduite par Thomas Huriez, et issue d'une fusion avec la liste « Romans en commun » menée par l'élue sortante d'opposition Isabelle Pagani[16],[17].

Fin 2023, puis à nouveau début 2024, elle est menacée de mort en raison de ses prises de position après la mort de Thomas Perotto. Elle dénonçait notamment les « générations de délinquants » dont feraient partie les agresseurs de Thomas. Elle avait fustigé la délinquance dans le quartier de la Monnaie, d’où seraient originaires certains des agresseurs de la victime, estimant que la délinquance trouvait « ses racines dans la radicalisation » et le « trafic de drogue ». L’un des individus qui l'avaient menacée, est condamné en décembre à huit mois de prison ferme pour « outrages par paroles ou menaces », une autre placé en détention provisoire[18],[19].

Accusations de détournement de fonds[modifier | modifier le code]

Le , épinglée par Mediapart, Marie-Hélène Thoraval se voit reprocher d'avoir payé avec ses frais de mandats 2 000 euros pour louer un bateau quatre jours dans la mer Méditerranée avec son mari et ses filles[20].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Émission Le député du jour, La Chaîne parlementaire (date ?)
  2. Compte-rendu de la commission des affaires culturelles - Assemblée nationale - 2011.
  3. « Marie-Hélène Thoraval : je préfère l'investiture des Romanais », Drôme hebdo.fr, 15 juillet 2013.
  4. « Marie-Hélène Thoraval candidate aux municipales » sur Romans nouvel élan, 17 décembre 2013.
  5. « Élections municipales : résultats définitifs (deuxième tour) », L'Impartial de la Drôme, 30 mars 2014.
  6. « Valence-Romans-Sud-Rhône-Alpes devient Valence-Romans-Agglo : Nicolas Daragon reste président », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. [1]
  8. « Canton Romans-sur-Isère : résultats élections départementales 2015 » (consulté le ).
  9. « Départementales : Agression contre la maire de Romans », sur francetvinfo.fr (consulté le ).
  10. « Déclaration du Bureau Politique du 19 mai 2015 » (consulté le ).
  11. « Alain Juppé auprès des chausseurs le 4 novembre », sur ledauphine.com (consulté le ).
  12. « Primaire LR : Juppé veut un millier de maires pour porter sa candidature », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Conseil Régional d'Auvergne-Rhône-Alpes : qui sont les vice-présidents ? - France 3 Auvergne », sur France 3 Auvergne (consulté le ).
  14. Patrick Roger, « Comment Romans-sur-Isère, victime des emprunts toxiques, a réussi à se désendetter », Le Monde, .
  15. « Le compteur des lâcheurs de Fillon », liberation.fr.
  16. a et b Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Ce sera un face-à-face au 2e tour », sur peuple-libre.fr (consulté le ).
  18. Steve Tenré, Mort de Thomas à Crépol : de nouveau menacée de mort, la maire de Romans-sur-Isère va porter plainte, lefigaro.fr, 2 janvier 2024
  19. Mort de Thomas : la maire de Romans-sur-Isère visée par de nouvelles menaces de mort, leparisien.fr, 2 janvier 2024
  20. « L'ex-députée de la Drôme, Marie-Hélène Thoraval, épinglée par Mediapart », sur francebleu.fr, .
  21. Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg, « Scandale des frais : les députés peuvent aussi se construire un patrimoine immobilier », sur Mediapart (consulté le ).
  22. Décret du 13 juillet 2019 portant promotion et nomination

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]