Louis Henri Armand Béhic
Sénateur de la Gironde | |
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Sénateur du Second Empire | |
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Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône | |
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Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie, du Commerce et des Travaux publics | |
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Député du Nord Septième législature de la monarchie de Juillet (d) | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 82 ans) 2e arrondissement de Paris |
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Distinctions |
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Louis Henri Armand Béhic, né le à Paris[1], mort le à Paris, est un homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]D'une famille originaire de Bayonne, dont une branche est établie à Rouen et une autre à Morlaix avec Michel Béhic, Armand Béhic est le fils du banquier parisien Louis Béhic et d'Henriette de Montrognon de Salvert[2].
Après avoir obtenu sa licence en droit, il entre dans l'administration des Finances en 1826. Attaché à la trésorerie de l'armée lors de l'expédition d'Alger en 1830, il devient inspecteur des finances en 1845, exerçant cette fonction en Corse et aux Antilles, puis directeur du contrôle et de la comptabilité du ministère de la Marine la même année.
Élu député par le 11e collège électoral du Nord (Avesnes), en , il siège au centre droit, vote avec lui, avant de donner sa démission après la révolution de février 1848.
Il devient alors directeur des Forges et hauts fourneaux de Vierzon, avant d'entrer au Conseil d'État en 1849, faisant partie de la section de législation. À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 et la dissolution du Conseil d'État, Armand Béhic reprend la direction des forges de Vierzon et est nommé inspecteur général de la Compagnie des Messageries nationales en 1853 (qui deviennent les Messageries maritimes en 1871), spécialement chargé de l'organisation des lignes postales, puis passe administrateur et président du conseil d'administration de cette compagnie. Il s'occupe activement des transports pour la guerre de Crimée en 1854, annexe aux Messageries maritimes la Société des forges et chantiers de la Méditerranée en 1856 et préside la commission d'organisation des banques coloniales. Il va également faire racheter à Louis Benet le Chantier naval de La Ciotat alors moribond et en fait une grande entreprise industrielle. Conseiller général des Bouches-du-Rhône pour le canton de La Ciotat à partir de 1859, devenant président du conseil général des Bouches-du-Rhône, il contribue à donner un essor considérable sur le plan économique et social à la ville de La Ciotat. Il organise la visite de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice Eugénie aux chantiers navals de La Ciotat le .
Appelé par l'empereur au ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics -Gouvernement Napoléon III (3) - le , en remplacement d'Eugène Rouher, il provoque les importantes enquêtes sur la Banque de France, sur le service des chemins de fer, sur l'état de l'agriculture (1866), il est le promoteur du règlement sanitaire concernant le choléra, et de la convention monétaire entre la France, l'Italie, la Belgique et la Suisse. Donnant sa démission le , il est nommé sénateur du Second Empire et grand croix de la Légion d'honneur trois jours plus tard, ainsi que membre du conseil de perfectionnement de l'enseignement secondaire spécial en .
S'éloignant momentanément de la vie politique à la suite de la chute du Second Empire le , il y revient en 1876 ; alors vice-président du comité électoral dit « national conservateur », et, sur une profession de foi nettement bonapartiste, il est élu sénateur par la Gironde, le , et siège au groupe bonapartiste de l'Appel au peuple au sein de la Chambre haute. Il n'est pas réélu aux élections du . Il avait également était élu conseiller général de la Gironde en 1877, pour le canton de Captieux, dont il démissionne en 1880.
Il est grand-croix de la Légion d'honneur le [3], commandeur de l'ordre de Sainte-Anne de Russie[4], grand-croix de l'ordre de la Rose du Brésil, de l'ordre d'Isabelle la Catholique, de l'ordre de l'Étoile polaire de Suède, de l'ordre de la conception de Portugal, de l'ordre du Médjidié.
Hommage
[modifier | modifier le code]Son nom a été donné à un paquebot des Messageries maritimes[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives en ligne de Paris, fichier de l'état civil reconstitué, cote V3E/N 139, vue 18/101
- Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009: Dictionnaire thématique et biographique, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2012
- « Cote LH/165/5 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Almanach national : annuaire officiel de la République française pour … présenté au Président de la République - Éditeur : Berger-Levrault et Cie (Paris) - Date d'édition : 1879, section Français décorés d'ordres étrangers, p. 477 en ligne sur Gallica [1].
- Site des Messageries maritimes.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- « Behic (Louis-Henri-Armand) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance dans l'ancien 2e arrondissement de Paris
- Naissance en janvier 1809
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- Récipiendaire de l'ordre du Médjidié
- Récipiendaire de l'ordre de Sainte-Anne
- Auditeur au Conseil d'État
- Décès en mars 1891
- Décès dans le 2e arrondissement de Paris
- Décès à 82 ans