Sarre (département)

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Département de la Sarre
(de) Saardepartement

17971814

Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du département
Informations générales
Statut Ancien département français de la Première République et du Premier Empire
Chef-lieu Trèves
Démographie
Population (1809) 273 569 hab.
Gentilé Sarrois
Superficie
Superficie (1809) 4 935,13 km2
Histoire et événements
Annexion de la république cisrhénane et création du département
Traité de Paris : suppression du département
Préfets
(1er) 1800-1803 Joseph Bexon d'Ormschwiller
(Der) 1810-1813 Alexandre François Bruneteau de Sainte Suzanne

Entités précédentes :

La Sarre est un ancien département français (1797-1814), nommé d’après la rivière Sarre (Saar en allemand). Le territoire se compose d'une partie de l'actuel Land de la Sarre et d’une partie de la Rhénanie-Palatinat, dont les villes de Trèves et de Prüm.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la conquête française, la Cisrhénanie est une mosaïque de plusieurs dizaines d’États, membres du Saint-Empire romain germanique. Au XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans dévaste la région. Sous le règne de Louis XIV, la France se lance dans une politique d’annexions et Vauban crée de toutes pièces la ville fortifiée de Sarrelouis qui reste française de 1680 à 1815. Occupée à partir de 1794, une éphémère République cisrhénane est proclamée le (une République de Mayence l'avait déjà été le , demandant son annexion à la France le 21 et l'obtenant le 30), mais la région est partagée le par le Directoire en quatre départements, la Roer, la Sarre, Rhin-et-Moselle et le Mont-Tonnerre, qui sont organisés le (arrêté du 4 pluviôse an VI). Ces départements sont officiellement intégrés au territoire français le et existent jusqu’au démantèlement de l’Empire en 1814.

La première paix de Paris (1814) fixe le rétablissement des frontières de 1792. Cependant les deux cantons de Sarrebruck et d'Arneval restent français. Après la nouvelle défaite de Napoléon lors des Cent-Jours, ils sont rattachés à la Prusse, ainsi que Sarrelouis, par le deuxième traité de Paris (1815). Le chancelier prussien Karl August von Hardenberg prend officiellement possession du département de la Sarre le .

Géographie[modifier | modifier le code]

Le département couvrait une superficie de 493 513 hectares et sa population s'élevait à 273 569 individus en 1809. Le Dictionnaire géographique portatif de l’époque précise : « Son territoire produit seigle, avoine, sarrasin, pommes de terre, peu de blé, beaucoup de bois et d’excellents vins, connus sous le nom de vins de Moselle ; il y a des mines de fer, de cuivre, de plomb, de charbon de terre ; des fabriques de toiles ; des manufactures de limes, faux, outils, scieries, platineries, taillanderies, fer-blanc, porcelaines, cartons, verreries, poteries, brasseries ; bœufs, chèvres, porcs, chevaux excellents, moutons nombreux. »

Administration[modifier | modifier le code]

Le chef-lieu de la Sarre était Trèves et ses sous-préfectures Birkenfeld, Prum et Sarrebruck[1].

Administration postale et marcophilie[modifier | modifier le code]

Concernant le courrier, les départements conquis étaient soumis aux mêmes règles administratives que les autres départements français. Dans les traitements postaux on utilisait notamment des marques postales linéaires avec numéro de département.

Pour la Sarre, le numéro de département était 101[2]. On trouvera donc des lettres avec, par exemple, la marque postale « 101 TREVES ».

Liste des préfets[modifier | modifier le code]

Liste des préfets napoléoniens (Drapeau de l'Empire français Consulat et Premier Empire)
Période Identité Fonction précédente Observation
1803 Joseph Bexon d'Ormschwiller
1810 Maximilien Xavier Képler Député du Bas-Rhin au Corps législatif
1813 Alexandre François Bruneteau de Sainte Suzanne député du Doubs au Corps législatif
Conseiller d'État
Préfet de l'Ardèche
Préfet du Tarn aux Cent-Jours
Préfet de l'Aisne ()

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Almanach impérial, Paris, Testu, (lire en ligne), p. 463
  2. E.H. de Beaufond, Les marques postales des départements conquis, Paris, E.H. de Beaufond, 1957.

Liens externes[modifier | modifier le code]