La Dernière Cible (film, 1988)

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La Dernière Cible

Titre québécois Les Enjeux de la mort
Titre original The Dead Pool
Réalisation Buddy Van Horn
Scénario Steve Sharon
Musique Lalo Schifrin
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros.
Malpaso Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Policier
Durée 89 minutes
Sortie 1988

Série L'Inspecteur Harry

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Dernière Cible[1] ou Les Enjeux de la mort au Québec (The Dead Pool) est un film américain réalisé par Buddy Van Horn et sorti en 1988. C'est le cinquième et dernier épisode de la série de films L'Inspecteur Harry.

Synopsis[modifier | modifier le code]

L'inspecteur Harry Callahan vient de témoigner contre le parrain du crime Lou Janero, désormais en prison. L'affaire faire grand bruit. Callahan devient la cible des hommes de Janero ainsi que la coqueluche des médias. Après avoir tué quatre tueurs à gages lors d'une embuscade, Harry se voit assigner par le SFPD un nouvel équipier, le sino-américain Al Quan. Toujours très accueillant, Callahan lui conseille de se procurer un gilet pare-balles, car ses partenaires se font souvent tuer. Ils sont chargés d'enquêter sur l'overdose mortelle d'un chanteur de rock à succès, Johnny Squares. Celui-ci a été retrouvé dans sa caravane lors du tournage d'un clip réalisé par Peter Swan dans le port de San Francisco pour promouvoir le film Hotel Satan, également mis en scène par Swan. La mort du rockeur n'est apparemment pas une overdose typique, mais un meurtre.

L'enquête est très médiatisée et suivie, notamment par la journaliste Samantha Walker de Canal 8, qui ne lâche pas Harry Callahan. Ce dernier casse même l'une de ses caméras. Ses supérieurs le forcent alors à collaborer avec la jeune femme, pour éviter des poursuites judiciaires. Après Johnny Squares, un autre membre de l'équipe de Peter Swan, le producteur Dean Madison, est tué lors d'un braquage dans un restaurant de Chinatown. Callahan tue trois des voleurs alors que Quan capture le quatrième. Ils découvrent une liste dans la poche de Madison avec, entre autres, les noms de Callahan et Squares dessus. « Harry le charognard » découvre que le réalisateur Peter Swan participe à un jeu, une cagnotte du mort (deadpool), qui consiste à deviner quelle célébrité va mourir prochainement. Pire, l'inspecteur apprend qu'il est lui-même sur cette « liste noire », aux côtés du cinéaste. La critique de cinéma Molly Fisher, également sur la liste, est bientôt assassinée par un intrus prétendant être Swan. Cet incident provoque la panique parmi les célébrités survivantes et Swan est suspecté.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Sources VF : RS Doublage[4], AlloDoublage[5], Les Voix de Clint Eastwood[6] et CinéArtistes[7] Source VQ : Doublage Québec[8]

Production[modifier | modifier le code]

Le tournage a eu lieu à San Francisco (Hayes Valley, Fisherman's Wharf, Presidio, San Francisco General Hospital Medical Center, San Francisco Naval Shipyard, Pacific Heights, The Embarcadero, Chinatown, studios KGO-TV, Potrero Hill, North Beach, etc.)[9]. Il s'est déroulé entre février et [10].

Musique[modifier | modifier le code]

The Dead Pool
The Original Score

Bande originale de Lalo Schifrin
Sortie [11] (CD)
Enregistré 1988[12]
Durée 40:03[12]
Genre musique de film
Producteur Nick Redman
Donna Schifrin (exéc.)
Label Aleph Records (CD)
Critique

Bandes originales de L'Inspecteur Harry

La musique du film est composée par Lalo Schifrin, qui a travaillé sur tous les films de la saga, à l'exception de L'inspecteur ne renonce jamais.

Dans le film, la chanson Welcome to the Jungle qu'interprète Johnny Squares est en fait un titre des Guns N' Roses. Tous les membres du groupe, Axl Rose, Slash, Duff McKagan, Steven Adler et Izzy Stradlin, apparaissent d'ailleurs brièvement lors de la scène des funérailles de Johnny Squares. Le titre n'apparait cependant pas sur la bande originale commercialisée.

Liste des titres
No Titre Durée
1. San Francisco Night 3:42
2. Main Title 1:45
3. The Pool 2:40
4. Time To Get Up 2:06
5. High And Dry 3:03
6. Something In Return 2:19
7. The Rules 3:04
8. The Last Autograph 4:09
9. The Car 5:53
10. Kidnap And Rescue 4:30
11. Harpoon 3:11
12. The Pier, The Bridge, And The City 3:41

Sortie et accueil[modifier | modifier le code]

Critique[modifier | modifier le code]

Le film reçoit des critiques mitigées. Sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient 53% d'avis favorables pour 34 critiques et une note moyenne de 5,410. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Bien qu'il offre sa juste part de sensations fortes violentes et d'esprit dur, The Dead Pool termine la série Dirty Harry sur une note non inspirée[13] ». Sur Metacritic, qui utilise une moyenne pondérée, le film obtient une note de 46100 pour 15 critiques[14].

Roger Ebert du Chicago Sun-Times lui donne la note de 3,54 et le juge « aussi bon que l'original Dirty Harry  » et le qualifie de film « intelligent, rapide et fait avec un vrai esprit[15]. » Dans le Chicago Tribune, Gene Siskel lui assigne la même note et écrit notamment « le deuxième meilleur de la série, battu uniquement par l'original de 1971 [...] là où les suites précédentes ont été principalement des coups de feu austères, The Dead Pool est un thriller plein d'esprit, d'humour et de tension[16]. » Dans The New York Times, Vincent Canby écrit quant à lui « possède quelques bonnes blagues, mais rien ne peut dissimuler le fait qu'il s'agit d'un mini-film en compagnie d'un personnage mythique[17]. » On peut lire dans Variety « depuis l'original, Harry a toujours été un personnage fantastique, mais ses histoires ont été passionnantes. Ici, il reste absurdement séparé de la réalité dans un fil extrêmement boiteux qui vacille d'une fusillade à l'autre[18],[19] ».

Box-office[modifier | modifier le code]

Ce cinquième et dernier film est le moins rentable de la saga. Il totalise 37 903 295 dollars sur le sol américain[20]. En France, il enregistre 623 129 entrées[21].

Anecdotes[modifier | modifier le code]

  • Le concept de l'utilisation de voitures jouet pour déposer des bombes a également été utilisé dans l'épisode Le Plastiqueur fou (1x18) de la série animée Batman en 1992.
  • Le scénariste et dessinateur de bande dessinée américain Frank Miller, grand fan de la série des Inspecteur Harry, a affirmé que ce film l'avait déçu et que l'histoire Cet enfant de salaud (That Yellow Bastard) de Sin City était inspirée de ce dernier volet de L'Inspecteur Harry[22].
  • Il s'agit de la seule suite de la série où une référence est faite à Scorpion, le méchant du 1er film.
  • Lorsque Harry et son équipier Al Quan regardent des extraits des films de Peter Swan, on peut reconnaître des scènes inspirées de bon nombre de films d'horreur comme une femme qui s'enferme dans sa voiture pour échapper à un chien enragé qui renvoie à Cujo.
  • C'est le seul film de la série où Albert Popwell n'apparaît pas. Il incarnait des personnages différents dans les quatre précédents films.
  • C'est l'un des premiers films de Jim Carrey. Il recroisera Clint Eastwood l'année suivante, dans Pink Cadillac, également mis en scène par Buddy Van Horn.
  • Dans ce cinquième volet, Harry Callahan se sert à nouveau de son .44 Magnum d'origine alors qu'à la fin du Retour de l'inspecteur Harry, il avait un .44 Magnum automatique qu'il utilisait au départ pour s'entraîner.
  • Contrairement aux quatre films précédents, le visage du tueur n'est révélé qu'à la fin de l'histoire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le titre alternatif L'inspecteur Harry est la dernière cible n'est présent que sur certaines affiches.
  2. « Release infos » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  3. « Parental guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database
  4. « L'Inspecteur Harry est la dernière cible »
  5. « Acteurs ayant doublé Liam Neeson »
  6. [1]
  7. « Marc Cassot »
  8. « Les Enjeux de la mort »
  9. « Filming locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  10. Hughes 2009, p. 76
  11. (en) « La Dernière Cible » (album), sur Discogs
  12. a b et c (en) « Lalo Schifrin - The Dead Pool (Original Score) », sur AllMusic (consulté le )
  13. (en) « The Dead Pool », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
  14. (en) «  Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  15. (en) Roger Ebert, « The Dead Pool movie review », sur RogerEbert.com, (consulté le )
  16. Siskel, Gene (July 15, 1988). "'Dead Pool' a witty thriller as Dirty Harry reappears". Chicago Tribune. Section 7, Page A.
  17. Canby, Vincent (July 13, 1988). "Dirty Harry Fights for Life and Privacy". The New York Times. C22.
  18. (en) Variety Staff, « The Dead Pool », sur Variety,
  19. "Film Reviews: The Dead Pool". Variety. July 13, 1988. 16.
  20. (en) Box-office américain - Box Office Mojo. Consulté le .
  21. (fr) Box-office - Jp's Box-office. Consulté le .
  22. (en) Frank Miller, creator of Sin City par Daniel Robert Epstein - Interview datée du 3 août 2005

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]