Léone-Noëlle Meyer
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Léone-Noëlle Meyer est une philanthrope, dirigeante d'entreprise et pédiatre française née le dans le 18e arrondissement de Paris.
Elle est adoptée par Raoul Meyer et Yvonne Bader, la fille du fondateur des Galeries Lafayette. En 1998, elle devient présidente du conseil de surveillance des Galeries Lafayette, à la mort de son mari, Georges Meyer[1],[2],[3]. Elle a trois fils : le rabbin David Meyer, Alexandre Meyer, patron du BHV, et Raphaël Meyer.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance
[modifier | modifier le code]Léone-Noëlle Meyer est née à Paris en 1939[4] de père inconnu. Elle avait 2 ans et demi lorsque sa mère, modeste couturière dans le 18e arrondissement, est déportée avec son frère et sa grand-mère au camp d'Auschwitz[5]. Elle est placée dans un orphelinat juif à Rueil-Malmaison.
En [6],[7], elle a 7 ans et Yvonne Bader, la fille du fondateur des Galeries Lafayette, et son mari Raoul Meyer décident de l'adopter. Elle vit alors dans l'hôtel particulier de l'avenue Raphaël, dans le 16e arrondissement de Paris, où elle écoute son père adoptif jouer de l'orgue[réf. nécessaire]. Raoul Meyer l'emmène parfois le soir boulevard Haussmann vérifier le fonctionnement de l'alarme des Galeries Lafayette.
Études
[modifier | modifier le code]En 1960, elle est licenciée en droit politique[8]. En 1961, elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris. Elle fait ensuite des études en médecine. Elle devient docteur en médecine en 1972.
Pédiatre, elle travaille à l'Hôpital des enfants malades en recherche clinique sur les rhumatismes de l'enfant. Elle est médecin dans les ambulances d'urgence et médecin en néo-natologie. Elle est professeur à l'École des sages-femmes de Baudelocque Port-Royal.
Vie familiale et civile
[modifier | modifier le code]Léone-Noëlle Meyer épouse en 1964 Georges Meyer, issu d'une famille homonyme à celle de son père adoptif. Il devient vice-président puis président du Groupe Galeries Lafayette. Ils ont trois fils : Alexandre Meyer, patron du BHV, le rabbin David Meyer et Raphaël.
Georges Meyer est mort en 1998.
Léone Meyer est également une bienfaitrice de l'École des mousses[5] et la marraine de sa septième promotion[9].
La Bergère rentrant des moutons
[modifier | modifier le code]En 2013, Léone Meyer attaque en justice les dirigeants de l'Université de l'Oklahoma pour demander la restitution de La Bergère rentrant des moutons, un tableau de Camille Pissarro spolié par les nazis en 1941 et qui, après un long périple, se trouvait dans la collection du Fred Jones Jr. Museum of Art (en)[10],[11],[12],[13]. En 2016, un accord prévoit la restitution et l'exposition du tableau dans un musée français[14].
En juin 2021, après plusieurs décisions de justice, un accord est finalisé : l'œuvre reste la propriété de l'Université de l'Oklahoma et sera exposée en France tous les trois ans[15].
Honneurs
[modifier | modifier le code]Léone-Noëlle Meyer refuse la Légion d'honneur[16].
Fortune
[modifier | modifier le code]En 2020, le magazine économique Challenges la classe 144e fortune française et 9e femme la plus riche avec 600 millions d'euros[17].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Léone-Noëlle Meyer : elle reste, pour l'instant », Le Point, .
- Fabien Renou, « Les femmes les plus riches de France : N°5 : Léone Meyer, 479 millions d'euros », Le Journal du Net, .
- « Les 500 plus grandes fortunes de France : Léone Meyer et sa famille. Fortune. Rang: 11e, en 2014: 550 M€. », Challenges (abonnement requis).
- Stéphane Lauer, « Léone-Noëlle Meyer, l'adieu aux Galeries », Le Monde, .
- « Mécénat. Un voilier pour les mousses », Le Télégramme, .
- (en) Dr. Léone Noëlle Meyer, « An Open Letter to the People of Oklahoma : Re: "The Shepherdess" By Camille Pissaro » [PDF], .
- Pierre-Alain Lévy, « Un Pissaro volé par les nazis retrouvé dans l'Oklahoma », Wukali.com, .
- « Remise de la médaille de Grand Donateur du ministère de la Culture et de la Communication à Madame Georges Meyer : Discours et communiqués », ministère de la Culture, .
- Cyril Hofstein, « École des mousses, la Marine pour horizon », Le Figaro Magazine, , p. 60-68 (lire en ligne).
- « Elle veut récupérer le Pissarro de son père, volé par les nazis », Europe 1, (consulté le ).
- « La justice restitue le Pissarro à une famille spoliée sous l’Occupation », Tribune Juive, (consulté le ).
- Aude Bariéty, « Une fac américaine restitue un tableau volé par les nazis à sa propriétaire française », Le Figaro Etudiant, (consulté le ).
- (en) Max Kutner, « A painting stolen by Nazis returns to Paris almost 80 years later », Newsweek, (consulté le ).
- « Une toile de Pissarro, volée par les nazis, va rentrer en France », Sud Ouest, .
- (en) David D'Arcy, « French heir ends fight to reclaim Nazi-looted Pissarro painting found in Oklahoma », CNN, .
- « Légion d'honneur : les réseaux Sarkozy sont décorés à la chaîne », Capital, .
- « Top-10 des femmes les plus riches de France », Challenges, no 662, , p. 129.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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