Léon Paul Ngoulakia

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Léon Paul Ngoulakia
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Patriote et Républicain[1]

Léon Paul Ngoulakia, parfois écrit Léon-Paul Ngoulakia, né le à Akiéni, dans la province du Haut-Ogooué, est un homme politique et homme d'affaires gabonais, fondateur du parti politique Patriote et Républicain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Léon Paul Ngoulakia est né le , à Akiéni, chef-lieu du département Lékoni-Lékori, dans la province du Haut-Ogooué[1]. Il est le fils aîné d'Emery Pierre Claver Ngoulakia, ancien instituteur dans le village et député du département Lékoni-Djoué. Sa mère, Mpinoboumou Emma Rose[2], était animatrice régionale et deviendra l’une des premières Miss Haut-Ogooué[réf. nécessaire][Quand ?]. Il est cousin d'Ali Bongo[3],[4],[5].

Léon Paul Ngoulakia a reçu une éducation catholique et été baptisé à l’église St-Jérôme d’Akiéni[réf. nécessaire]. Il passe son enfance à Akiéni jusqu’à l’âge de 9 ans et ensuite s’installe à Libreville en 1967 où il poursuivra ses études primaires à l’école urbaines des garçons et y sera interne. Dans sa jeunesse, il a étudié au lycée Léon Mba entre 1970 et 1978.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 1983, il intègre le cabinet politique président de la République du Gabon en qualité de Directeur Adjoint où il découvre et apprend les rouages de l’administration publique mais aussi la stratégie politique. Il devient aussi vice-président du Conseil d’administration de la Société gabonaise du développement de l’élevage (SOGADEL).

Il est appelé par le Président de la République Omar Bongo en 1983, intégrant le cabinet politique de ce dernier en tant que Directeur Adjoint, et devient membre du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Il occupe ce poste pendant 8 ans, période durant laquelle il côtoie des personnalités politiques importantes du Gabon telles que Léon Augé, Georges Rawiri, et Paul Malékou. Il sera avec d’autres à l'origine de la création du mouvement des Rénovateurs dans les années 1990 au sein du PDG[6] qui jouera un rôle majeur dans l’instauration du multipartisme et de la démocratie au Gabon. Il aura de nombreux collaborateurs comme notamment Jean Ping[7],[8], François Engongah Owono, et Daniel Ona Ondo. Après la conférence nationale qui s’est tenue du au , il quitte l’instance dirigeante du PDG qu’est le Comité Central, qu’il avait intégré en 1986, en tant que membre et redevient simple militant.

En 1991, il démissionne de son poste de Directeur Adjoint du cabinet politique d'Omar Bongo pour travailler dans le secteur privé. En 2004, sur demande d'Omar Bongo, il réintègre les instances dirigeantes du parti de masse en tant que membre du bureau politique lors du congrès de la refondation. Poste qu’il occupera jusqu’à sa démission du parti au pouvoir en [2],[6],[9]. « Après une longue période de réflexion et d’hésitation, j’ai donc pris la décision de démissionner du Parti Démocratique Gabonais », affirme-t-il lors d'un communiqué officiel[10]. Il quitte le parti le et décide de fonder le mouvement politique Patriote et Républicain[1].

En 2002, il devient président de CICA-Ré, Compagnie Commune de Réassurance des États Membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances, où il est reconduit en 2004 à sa tête[11].

Après l’élection présidentielle de 2009, il est nommé Secrétaire Général du Conseil National de Sécurité qui est rattaché à la présidence de la République[12], et devient le patron du service de coordination des renseignements gabonais.

En 2013, il est nommé Directeur de la caisse de stabilisation et de péréquation (CAISTAB)[13], une institution para-publique qui a pour principal objectif de réguler les frais de transport et de stockage liés à la distribution des produits pétroliers au Gabon. Il y siège jusqu'en 2016[14],[7]. Cette même année, il porte plainte contre Ali Bongo, contestant la nationalité gabonaise du chef de l'Etat[15].

En 2023, il démissionne du parti d’opposition Les Démocrates de Guy Nzouba-Ndama[16] et se rallie à Jean Ping[17].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Médaille d’honneur de la Gendarmerie nationale (Gabon),
  • Chevalier dans l’ordre de l’étoile équatoriale (Gabon),
  • Commandeur dans l’ordre National du mérite Gabonais (Gabon)
  • Décoré Chevalier dans l’ordre du Mono (Togo), par le Président Togolais Faure Gnassingbé Eyadema. (2008)

Autres distinctions[modifier | modifier le code]

En 2014, il reçoit une médaille d’honneur de la CICA-Ré, à Abidjan, des mains du Ministre ivoirien de l’économie et des finances, Kaba Nialé, à titre de reconnaissance de l’œuvre accomplie au sein de l’organisme dont il a eu la charge de Présidé le Conseil d’Administration pendant 12 ans[18]. À titre honorifique la salle polyvalente du siège de la CICA-Ré, à Lomé, au Togo, porte son nom.

Le , il est primé au Conseil International des Managers Africains avec l’obtention de l’Oscar du leadership des Managers Africains, à Paris, pour l’exemplarité de son management et son assiduité au développement croissant de l’organisme dont il a eu la charge.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Mondjo Mouega, « Présidentielle 2016 : Le patriote et républicain, Léon Paul Ngoulakia adoubé par les populations de Nzeng-Ayong », sur Gabon Media Time, (consulté le ).
  2. a et b « Gabon - Démission du "cousin" d'Ali Bongo / La famille Bongo dans un état de décomposition avancée ... Malheureusement ! », sur blogs.mediapart.fr, .
  3. « Gabon - Démission du "cousin" d'Ali BONGO / La famille BONGO dans un état de décomposition avancée ... Malheureusement ! », sur Mediapart (consulté le )
  4. « Cousin d’Ali Bongo, Léon-Paul Ngoulakia démissionne du PDG », sur Gabonreview.com | Actualité du Gabon |, (consulté le )
  5. « Gabon / Le départ du cousin et "grand frère" Léon-Paul NGOULAKIA annonce la fin d'Ali BONGO », sur Mediapart (consulté le )
  6. a et b Biggie Malouana, « Cousin d’Ali Bongo, Léon-Paul Ngoulakia démissionne du PDG », sur gabonreview.com, (consulté le ).
  7. a et b Claire Rainfroy, « Politique | Présidentielle au Gabon : Léon-Paul Ngoulakia se range derrière Jean Ping », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  8. « Présidentielle 2016 : Léon Paul Ngoulakia rallie Jean Ping », sur gabonreview.com (consulté le ).
  9. « Gabon-Officiel : Léon Paul Ngoulakia viré de la CAISTAB au cours du Conseil des Ministres de ce matin. », sur blogs.mediapart.fr, (consulté le ).
  10. « Gabon / Le départ du cousin et "grand frère" Léon-Paul Ngoulakia annonce la fin d'Ali Bongo », sur blogs.mediapart.fr, (consulté le ).
  11. « Léon-Paul Ngoulakia reste à la tête de CICA-Ré », sur atlas-mag.net, (consulté le ).
  12. Michel Ndong, « Léon Paul N'goulakia en danger de mort ? », sur gabonreview.com, (consulté le ).
  13. news.alibreville.com, « Économie | Léon Paul Ngoulakia, le directeur général de la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (Caistab) », (consulté le ).
  14. « L’appel à la guerre de Léon Paul Ngoulakia », sur africtelegraph.com, (consulté le ).
  15. « Origines d’Ali Bongo: son cousin réclame aussi des preuves », sur RFI, (consulté le )
  16. « Gabon : Cousin d'Ali Bongo, Léon-Paul Ngoulakia quitte Les Démocrates ! », sur Gabonreview.com | Actualité du Gabon |, (consulté le )
  17. Modérateur Modérateur, « Léon Paul Ngoulakia demande pardon à Ali Bongo et retourne au PDG - », (consulté le )
  18. « Économie | Bilan et perspectives de la Cica-Ré et honneur à Léon Paul Ngoulakia », sur news.alibreville.com, (consulté le ).