Brice Oligui Nguema

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Brice Oligui Nguema
Illustration.
Fonctions
Président de la Transition de la République gabonaise
(chef de l'État, de facto)
En fonction depuis le
(7 mois et 20 jours)
Vice-président Joseph Owondault Berre
Premier ministre Raymond Ndong Sima (transition)
Prédécesseur Ali Bongo (président de la République)
Président du Comité pour la transition et la restauration des institutions
En fonction depuis le
(7 mois et 25 jours)
Prédécesseur Fonction créée
Ministre de la Défense et de la Sécurité

(5 mois et 6 jours)
Premier ministre Raymond Ndong Sima (transition)
Gouvernement Ndong Sima II
Successeur Brigitte Onkanowa (Défense)
Hermann Immongault (Sécurité)
Biographie
Nom de naissance Brice Clotaire Oligui Nguema
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Lékoni-Lékori (Haut-Ogooué, Gabon)
Nationalité Gabonaise
Entourage Omar Bongo (grand cousin)
Ali Bongo (cousin éloigné)
Pascaline Bongo (cousine éloignée)
Malika Bongo Ondimba (cousine)
Noureddin Bongo Valentin (cousin)
Diplômé de Académie royale militaire de Meknès
Profession Militaire (général de brigade)

Brice Oligui Nguema
Chefs d'État gabonais

Brice Oligui Nguema, né le 3 mars 1975, est un militaire et homme d'État gabonais.

Commandant de la garde républicaine gabonaise, il joue un rôle clé dans le coup d'État du , qui renverse le président de la République Ali Bongo. Depuis, il est de facto le dirigeant du pays.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines, formation et débuts[modifier | modifier le code]

Brice Clotaire Oligui Nguema naît le 3 mars 1975[1]. Son père est militaire[2] d'ethnie Fang du Woleu-Ntem et sa mère est d'ethnie Teke[3], originaire du département de Lékoni-Lékori[réf. nécessaire], dans la province du Haut-Ogooué, à l'Est du Gabon, comme les Bongo. Il est membre de la famille Bongo, sa mère étant une cousine de la mère du président Omar Bongo[4],[5],[6],[7],. Formé à l'académie royale militaire de Meknès, au Maroc, il sert d'abord durant la présidence d'Omar Bongo[2] en tant qu'aide de camp.

Carrière[modifier | modifier le code]

Attaché militaire[modifier | modifier le code]

Après l'élection présidentielle de 2009 et la victoire d'Ali Bongo, Brice Oligui Nguema est nommé attaché militaire à l'ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal, ce qu'il qualifie « d'exil »[8].

Commandant de la garde républicaine[modifier | modifier le code]

En , il est rappelé au Gabon, où il remplace le colonel Frédéric Bongo, demi-frère d'Ali Bongo[9], à la tête du service de renseignement de la garde républicaine, la direction générale des services spéciaux, dont l'une des missions principales est : « Assurer de façon permanente, la sécurité et la protection du président de la République, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national »[10],[11]. Le , alors colonel, il prend le commandement du corps de défense et de sécurité de la garde républicaine, où il remplace le général Grégoire Kouna[12],[13].

Coup d’État de 2023 et prise du pouvoir[modifier | modifier le code]

L'élection présidentielle de 2023, dont les résultats sont annoncés le , marque le début d'un coup d'État mené par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. Le résultat des élections, qui annonçait la victoire du président sortant Ali Bongo, est annulé et Brice Oligui Nguema, à la tête du Comité, est nommé « président de la Transition » par les putschistes le soir même[14],[15].

Le , il prête serment au Palais du bord de mer de Libreville en tant que président de la Transition[16],[17] en présence des juges de la Cour constitutionnelle, du Premier ministre, de la vice-présidente et des présidents des deux chambres parlementaires sortants[18]. Le , il nomme Raymond Ndong Sima Premier ministre de la transition[19].

Le , Brice Oligui Nguema nomme l'ancien ministre de l'Intérieur et membre du Parti démocratique gabonais Jean-François Ndongou, à la présidence de l'Assemblée nationale de transition et Paulette Missambo, présidente de l'Union nationale et figure d'Alternance 2023[20], à la présidence du Sénat[21]. La composition du gouvernement de transition est rendue publique le 11 septembre par le Premier ministre[22].

Le , Brice Oligui Nguema renonce aux privilèges qu’offre son statut de président de la République, et notamment au salaire présidentiel, mais conserve son salaire de chef de la garde républicaine[23].

Le 10 février 2024, il perd ses portefeuilles ministériel après une modification de la Charte de transition. La mesure permet la constitutionalisation de la nomination de titulaires à ces ministères, et lève l'interdiction faite à Nguema de se présenter aux prochaines élections[24].

Accusations de corruption[modifier | modifier le code]

Une des premières mesures qu'il prend après sa prise de pouvoir est de mettre en détention des personnalités présumées corrompues telles Noureddin Bongo Valentin, un des fils d'Ali Bongo.

Le général de Brigade, Brice Oligui Nguema, figure lui-même dans une liste américaine de personnalités à la fortune douteuse, ayant acquis des biens en liquide aux États-Unis et en France[8],[25].

Selon Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), il aurait acheté en espèces, entre 2015 et 2018, trois propriétés dans la banlieue de Washington, D.C., pour un montant total supérieur à 1 million de dollars[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Au Gabon, Brice tout-puissant, tombeur des Bongo », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  2. a et b « Gabon : qui est le général putschiste Brice Oligui Nguema, nouvel homme fort du pays ? », sur Le Figaro.fr, Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  3. [1]
  4. La-Croix.com, « Au Gabon, Brice Oligui Nguema, nouvel homme fort issu du clan Bongo », sur La Croix, lacroix.journal, (consulté le ).
  5. (en) « Gabon coup leaders to meet and decide Bongo fate, new leader », sur www.aljazeera.com (consulté le )
  6. « Gabon : qui est Brice Oligui Nguema, nouvel homme fort du pays après le coup d'Etat ? » (consulté le )
  7. « Le Monde Afrique - Actualités, vidéos et infos en direct », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  8. a et b « Coup d'Etat au Gabon : Qui est le général Brice Oligui Nguema, nouveau président de la Transition ? », sur bbc.com, (consulté le )
  9. « Gabon: la mise à l'écart de Frédéric Bongo Ondimba fait grand bruit à Libreville », sur RFI, (consulté le )
  10. ANINF/SSI, « Présentation de la Garde Républicaine (GR) », sur Ministère de la Défense nationale (consulté le )
  11. « Coup d’état Gabon, notre portrait du général Brice Oligui Nguema, patron de la Garde Républicaine », sur Mondafrique, (consulté le ).
  12. "Gabon: Brice Clotaire Oligui Nguema nommé commandant en chef de la GR", sur Gabon Media Time, 3 avril 2020
  13. https://www.lunion-archives.org/web.11/dmdocuments/N13293-09-04-2020-007.pdf
  14. « Qui est Brice Clotaire Oligui Nguema, tombeur d’Ali Bongo Ondimba ? », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  15. Benoît Jourdain, Juliette Campion, « Coup d'Etat au Gabon : le général Brice Oligui Nguema nommé "président de la transition" par les putschistes », sur France Info, (consulté le ).
  16. « Gabon : le général Oligui Nguema prend quartier », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  17. « Prestation de serment lundi du général Oligui en tant que "président de transition" », sur VOA, (consulté le )
  18. « Dieu, le peuple et le coup d’État : Brice Oligui Nguema a prêté serment – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  19. « Gabon: Raymond Ndong Sima, opposant à Ali Bongo, nommé Premier ministre de transition », Radio France internationale,
  20. « Au Gabon, Missambo et Ndongou nommés au Sénat et à l’Assemblée – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  21. « Au Gabon, le général Brice Oligui Nguema nomme les responsables du futur Parlement de transition », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  22. « Gabon : Raymond Ndong Sima désigne son gouvernement de transition », sur fr.africanews.com,
  23. « Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema « renonce à son traitement de président » », sur Jeune Afrique,
  24. RFI, « Le Gabon modifie à nouveau sa charte constitutionnelle », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  25. « Le système Bongo, ses millions et l’affaire des biens mal acquis », sur France 24, (consulté le )
  26. (en) Emmanuel Freudenthal, Roshanak Taghavi, and Kira Zalan, « Gabon’s First Family Stashed Cash in DC Property », sur OCCRP (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]